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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 3 janvier 2022

La santé mentale des jeunes, nouveau “mal du siècle” ?

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

Dépression, angoisse, pensées suicidaires… Même avant la pandémie de Covid-19, au moins un cinquième des jeunes souffrait de problèmes de santé mentaleLes confinements à répétition n’ont rien arrangé à ce mal-être généralisé auquel n’échappe pas la France, selon une enquête de l’Unicef : « 76,6 % des 6-18 ans indiquent qu’il leur arrive d’être triste ou cafardeux, 53,3 % de n’avoir plus goût à rien, et 64,2 % de perdre confiance en eux. […] 27,2 % des[adolescents] reconnaissent qu’il leur est déjà arrivé de penser au suicide, et 10,3 % qu’ils ont déjà tenté de se suicider. » 

Certains parlent d’un « nouveau mal du siècle » – à l’instar du représentant de l’association Youth for Climate France Noé Gauchard, qui y voit le signe d’un « traumatisme écologique ». Inventée au XIXe siècle, cette formule de « mal du siècle » est-elle pertinente pour parler du monde d’aujourd’hui ? 

  • Si c’est à l’écrivain Paul-Louis Courier, dans Pétition pour des villageois que l’on empêche de danser (1822), que l’on doit sans doute la paternité de l’expression « mal du siècle »celle-ci trouve sa plus célèbre évocation dans les Confessions d’un enfant du siècle (1836) d’Alfred de Musset« Un sentiment de malaise inexprimable commença alors à fermenter dans tous les cœurs jeunes. […] Il n’en était pas un qui, en entrant chez lui, ne sentît amèrement le vide de son existence et la pauvreté de ses mains », écrit le romantique. À quoi tient donc cette étrange mélancolie que frappe la jeunesse de l’époque ? Musset y voit la conjonction indissociable de trois facteurs : 

« Trois éléments partageaient donc la vie qui s’offrait alors aux jeunes gens : derrière eux un passé à jamais détruit, s’agitant encore sur ses ruines, avec tous les fossiles des siècles de l’absolutisme ; devant eux l’aurore d’un immense horizon, les premières clartés de l’avenir ; et entre ces deux mondes… quelque chose de semblable à l’Océan qui sépare le vieux continent de la jeune Amérique, je ne sais quoi de vague et de flottant, une mer houleuse et pleine de naufrages, traversée de temps en temps par quelque blanche voile lointaine ou par quelque navire soufflant une lourde vapeur ; le siècle présent, en un mot, qui sépare le passé de l’avenir, qui n’est ni l’un ni l’autre et qui ressemble à tous deux à la fois, et où l’on ne sait, à chaque pas qu’on fait, si l’on marche sur une semence ou sur un débris. » 

Il faut replacer les mots de l’écrivain dans leur contexte : Musset écrit après la Révolution française et après l’Empire napoléonien, qui ont vu s’écrouler, partout en Europe, les structures politiques et sociales des siècles passés. L’avenir s’est ouvert mais il est devenu, ce faisant, radicalement incertain. Sans repères, dépouillée du luxe de pouvoir, à la différence de leurs aînés, se complaire dans la nostalgie du passé sans trop se préoccuper de l’avenir, la jeunesse dérive sans savoir vers où, sans savoir quoi faire. Les idéaux directeurs, l’enthousiasme et l’espoir qui guidaient les grands moments révolutionnaires ont déserté le monde et laissé place à « l’ennui » et à l’indétermination. « Ce fut comme une dénégation de toutes choses du ciel et de la terre, qu’on peut nommer désenchantement, ou, si l’on veut désespérance ; comme si l’humanité en léthargie avait été crue morte par ceux qui lui tâtaient le pouls. »

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En 2022, sept livres pour commémorer Proust

 

par Mathieu Lindon

publié le 30 décembre 2021
A l’occasion de ces années de commémoration, hommages divers aux multiples facettes de l’auteur de «la Recherche» dans une flopée d’ouvrages.

Du point de vue des commémorations aussi, la nuit du 31 décembre est une date charnière. Ce vendredi encore, on est dans le quadricentenaire de la naissance de La Fontaine (le 8 juillet 1621) mais il laissera samedi la place à celui de Molière, né le 15 janvier 1622. Pour le bonheur de ses admirateurs plus que pour le sien, Marcel Proust échappe à cet effet couperet. C’en sera fini demain du cent-cinquantième anniversaire de sa naissance (le 10 juillet 1871) mais ce ne sera que le commencement pour le centenaire de sa mort (le 18 novembre 1922).

Une voyante prédit les évènements de 2022... avec des asperges

Publié le 05/01/2022

Jemima Packington et ses asperges prophétiques.
Jemima Packington et ses asperges prophétiques. 
Copie d'écran YouTube.

Parfois, les voyants se caractérisent moins par la précision de leurs prédictions que par l’originalité de leur méthode. 

C’est le cas de Jemima Packington, devenue une petite célérité en Grande-Bretagne sous le surnom de «The Asparamancer», que l’on peut traduire littéralement par l’aspergemancienne. Car, oui, la technique très particulière de Jemima consiste à lancer une botte d’asperges et à lire l’avenir dans les formes qu’elles dessinent en retombant. Parmi ses titres de gloire obtenus grâce à cette mancie, Jemima Packington aurait annoncé la victoire de Boris Johnson et celle du Brexit. Une double réussite sans doute un peu aidée par une autre technique divinatoire consistant à étudier attentivement les sondages.

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Schizophrénie : “Je suis fier de mon parcours”

Publié par Marie LANEN, journaliste santé, le 03/01/2022

Des premiers symptômes à l’âge de 20 ans aux traitements en passant par l’hospitalisation ; Stéphane Cognon ne cache rien de sa maladie : la schizophrénie. Stabilisé depuis 25 ans, il est devenu médiateur santé pair et aide les patients à gérer leur maladie. Témoignage d’un homme fier de parler de santé mentale.

Schizophrénie : “Je suis fier de mon parcours”

Passionné, dynamique, altruiste… Les adjectifs ne manquent pas pour parler de Stéphane Cognon. Cet homme de 53 ans, marié et père de trois garçons raconte son histoire dans un livre “Je reviens d’un long voyage. Candide au pays des schizophrènes”. Ce récit commence alors que Stéphane est en terminale. Il ressent des angoisses, il se renferme sur lui-même et commence à avoir des hallucinations auditives et visuelles : “je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait” nous explique le cinquantenaire. Grâce à sa sœur interne en médecine, le diagnostic est rapidement posé : Stéphane décompense une Schizophrénie (le diagnostic sera donné bien plus tard). Il est alors pris en charge au Kremlin Bicêtre et hospitalisé. Le début d’une nouvelle vie qu’il qualifie aujourd’hui de renouveau.


A l’hôpital Nord de Marseille : « La sélection, on l’opère depuis plusieurs jours »


 



Par   Publié le 3 janvier 2021

Dans les hôpitaux du Sud-Est, les patients contaminés par le SARS-CoV-2 saturent les réanimations. Une situation qui contraint les médecins à durcir les critères d’admission dans ces services.

Marine Merono (au centre), au service de réanimation de l’hôpital Nord de Marseille, le 31 décembre 2021.

Le docteur Jean-Marie Forel raccroche son téléphone et le range dans son pantalon de bloc bleu. Il vient de refuser le transfert d’une malade du Covid-19 vers son service. « Soixante-six ans, trop en difficulté et trop âgée pour qu’on lui place une ECMO, l’assistance respiratoire extracorporelle… », résume le responsable de la réanimation de l’hôpital Nord de Marseille.

Omicron : plus contagieux, moins dangereux?



  MARINE CORNIOU  27-12-2021

QUEBEC

Pixabay

Des données préliminaires confirment ce que les chercheurs pressentent depuis l’émergence du variant Omicron il y a environ un mois : celui-ci est beaucoup plus transmissible que le variant Delta (et que tous les précédents), mais il semble moins virulent.

C’est ce qu’indiquent plusieurs études épidémiologiques, notamment en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, où le variant a émergé tôt et où il a rapidement pris le dessus. Ainsi, selon les données sud-africaines, seuls 1,7% des cas causés par Omicron ont résulté en des hospitalisations, contre 19% des cas dus à Delta (à des stades comparables de ces deux vagues). Les données d’hospitalisations ailleurs dans le monde sont toutefois encore très parcellaires et plusieurs chercheurs ont appelé à la prudence, précisant qu’il est trop tôt pour conclure avec certitude sur la virulence.

Les données sont par ailleurs complexes à analyser « parce que le degré d’immunité dans la population change au fil du temps, que ce soit à cause des vaccinations ou des infections, et aussi parce que les populations [d’où viennent ces données] sont très différentes. On compare des pommes et des oranges, en somme », a averti lors d’un webinaire le 27 décembre Jacob Lemieux, chercheur en maladies infectieuses à l’École de médecine de Harvard. Logiquement, plus les infections et les vaccinations sont nombreuses, plus les gens sont « fraîchement » immunisés, moins les formes graves sont fréquentes. Difficile de comparer avec ce qui se passait au tout début de la pandémie…

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Elsa Godart: «Face à la culpabilisation sociale, il faut se parler, briser le silence de la honte qui nous isole»

par Anastasia Vécrin  publié le 1er janvier 2022 

Etre un bon parent, manger équilibré, jouir comme il faut, face aux injonctions sociales amplifiées notamment par les réseaux sociaux, la philosophe et psychanalyste invite à plus de clairvoyance et surtout à sortir de nos hontes individuelles, pour collectivement se révolter. 

Et si en 2022, on arrêtait de se charger ? Mauvais parent, employé pas assez performant, piètre partenaire sexuel, pas assez sportif, pas assez sociable, pas assez écolo, pas assez politisé, etc. Et maintenant, inconséquent face aux risques de contamination du virus… Vous aussi, vous avez laissé la culpabilité vous accompagner partout, tout le temps ? Jacques Lacan écrivait : «La seule chose dont on puisse être coupable, c’est d’avoir cédé sur son désir.» Comment sommes-nous arrivés à céder souvent, trop souvent, sur nos désirs, pour accepter l’air de rien une tutelle morale ?

ENTRETIEN. « Il faut que la psychiatrie devienne une médecine de précision », plaide Marion Leboyer

Philippe RICHARD   Publié le 

Depuis le début de la pandémie, la psychiatre Marion Leboyer, Grand Prix Inserm 2021, alerte sur la nécessité d’inclure les personnes atteintes de troubles mentaux dans les publics prioritaires, notamment pour la vaccination. Ses recherches visent à personnaliser les traitements des troubles psychiatriques.

Marion Leboyer, psychiatre, Grand Prix Inserm 2021.

Responsable du pôle psychiatrie et addictologie à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, Marion Leboyer, 64 ans, est directrice du laboratoire Neuropsychiatrie translationnelle de l’Inserm (soixante-deux personnes). Elle est également directrice de la fondation Fondamental, qui a pour objectif l’innovation dans l’organisation des soins, le soutien à la recherche, la formation et l’information sur les maladies mentales.


Si les mathématiques nous étaient contées

par Anaïs Culot.    03.01.2022

Les mathématiques existaient-elles déjà au Néolithique? Qui était vraiment Pierre de Fermat ? Que restera-t-il du travail des statisticiens sur la pandémie de Covid-19 ? Voici le genre de questions sur lesquelles se penche une discipline aussi précieuse que vivante : l’histoire des mathématiques.

Saviez-vous qu’au sein des équations, le signe d’addition « + » a d’abord été écrit en toutes lettres avant que le symbole ne fasse ses premières apparitions aux Pays-Bas, au XVIe siècle1 ? Que le concept de fonction qui hante le parcours des collégiens/lycéens n’est apparu qu’une centaine d’années plus tard, réunissant courbes et nombres qui existaient indépendamment depuis des millénaires ? Si vous pensez que de par leur nature, les mathématiques se gravent dans le marbre au fur et à mesure des découvertes, vous faites fausse route.

Les maths sont en constante transformation. Comprendre leur évolution, c’est un des enjeux de l’histoire des mathématiques, une discipline carrefour qui s’abreuve d’histoire, de sociologie, de linguistique ou encore d’anthropologie, qui fait partie intégrante de l’histoire des sciences en France. Si la communauté nationale ne compte qu’une centaine de représentants en poste, dispersés à travers le pays, elle n’en est pas moins une des plus dynamiques au monde. « Notre particularité ? C’est notre capacité à nous inspirer des méthodologies développées dans les domaines des sciences humaines et sociales », précise Sébastien Gauthier, co-coordinateur du Groupement de recherche en histoire des mathématiques du CNRS et chercheur à l’Institut Camille Jordan2. Les spécialistes de la discipline proviennent par ailleurs d’horizons divers. Certains se spécialisent en histoire des mathématiques dès la thèse. D’autres sont des mathématiciens reconvertis. De cette variété naît la richesse des angles de recherche de ce domaine en apparence universel.

La mathématicienne Karine Chemla, spécialiste de l’histoire des mathématiques, a reçu en juin 2021 le prix Otto Neugebaeur. 


Contraception masculine : pourquoi la pilule ne passe-t-elle (toujours) pas pour les hommes ?

Guillemette Jeannot  Publié 

En dehors du préservatif, les méthodes de contraception masculine sont encore confidentielles en France. (PIERRE-ALBERT JOSSERAND / FRANCEINFO)

En dehors du préservatif, les méthodes de contraception masculine sont encore confidentielles en France. (PIERRE-ALBERT JOSSERAND / FRANCEINFO)

Alors que la contraception est désormais gratuite en France pour les femmes jusqu'à 25 ans, les méthodes destinées aux hommes restent méconnues ou balbutiantes, victimes du poids des mentalités et d'un manque d'investissements dans la recherche. 

"C'est un peu comme les femmes qui portent leur soutien-gorge. On l'oublie la journée et le soir, quand on l'enlève, on se sent libéré." Tous les matins, Guillaume, 29 ans, plonge les deux pieds dans son slip contraceptif sans se poser de question. Depuis huit mois, cet habitant de Toulouse porte, quinze heures par jour, un de ses cinq "slips chauffants", bien qu'ils ne produisent pas de chaleur. Composé d'un anneau rattaché à un baudrier, ce dispositif neutralise la production de spermatozoïdes en remontant temporairement les testicules vers l'abdomen, ce qui les réchauffe d'environ deux degrés. A 37,5 °C, difficile d'espérer procréer.

Avec ses sous-vêtements inhabituels, ce presque trentenaire fait figure d'exception. Car en France, la contraception n'est pas vraiment une affaire de testicules. La pratique reste très majoritairement féminine : alors que la gratuité de certains contraceptifs est étendue aux femmes de 18 à 25 ans depuis le 1er janvier, pour les hommes, point d'annonce officielle. Il existe pourtant quelques techniques qui trouvent un écho favorable au sein de la génération de Guillaume, marquée par la polémique sur les pilules de troisième et quatrième générations en 2012et plus réceptive au partage dans le couple de la contraception

Des méthodes confidentielles

Autant le dire d'emblée, la pilule masculine est loin d'arriver en pharmacie. Une méthode hormonale existe bien en France, depuis quarante ans, sous la forme d'une injection hebdomadaire d'énanthate de testostérone dans les muscles. Mais très peu de médecins la prescrivent. Le modèle de "slip chauffant" utilisé par Guillaume n'est quant à lui pas reconnu par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ni par le ministère de la Santé. Même sort pour l'andro-switch, un anneau en silicone dans lequel on introduit sa verge et son scrotum. Mécaniquement, les testicules remontent et sont à température corporelle, ce qui bloque la production de spermatozoïdes.

Reste l'usage du préservatif et la vasectomie. Cette dernière consiste à couper ou obturer les deux canaux déférents lors d'une opération chirurgicale, ce qui empêche le passage des spermatozoïdes vers le pénis. Un délai de réflexion de quatre mois est exigé entre la demande initiale et la stérilisation, précise la Haute Autorité de santé (HAS). Elle est considérée comme "peu réversible" car une opération restauratrice reste "possible" mais son résultat est "aléatoire", selon la HAS.

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La vasectomie rend-elle plus viril ?

«Les 400 culs»

par Agnès Giard  publié le 2 janvier 2022

Encore confidentielle en France, la vasectomie fait peur. S’agit-il d’une castration ? Dans les années 20, au contraire, cette opération – synonyme d’érection – est considérée comme une cure de jouvence. 

En France, souvent faute d’information, moins de 1% des hommes sont stérilisés. Dans d’autres pays, cette opération mineure est considérée comme un moyen de contraception très pratique : au Québec, un homme sur trois a fait une vasectomie, en Nouvelle-Zélande, 44% des hommes de plus de 40 ans et en Australie le chiffre passe à 25%. La vasectomie est également répandue au Royaume-Uni, en Corée du Sud, au Bhoutan, en Espagne et aux Pays-Bas (1). Mais dans la majorité des pays à travers le monde, l’idée même de la stérilisation masculine suscite de violentes réactions de rejet. Les hommes craignent pour leur libido. Après l’opération, pourront-ils encore éjaculer ? A leurs yeux, un homme infertile est forcément un impuissant.

Ces nouvelles qui font jaser chez vous




Publié le  

QUEBEC







Plusieurs nouvelles ont retenu l’attention de nos équipes de journalistes à travers la province. Voici en quelques secondes ces nouvelles qui font jaser chez vous.

En Mauricie, les employés de l’entreprise Humask mettent le pied au plancher, à Louiseville, pour la fabrication de masques chirurgicaux pour enfants afin d'approvisionner le milieu scolaire des masques de plus petite taille, mais répondant parfaitement aux normes de protection

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Contre l’obsolescence programmée et le tout-jetable, le succès grandissant des Repair Cafés

Par   Publié le 02 janvier 2022

Apparus aux Pays-Bas à la fin des années 2000, ces ateliers de réparation bénévoles ont essaimé partout dans le monde. On en compte aujourd’hui 350 en France.

Dans ce Repair Café, à Comines (Nord), ici le 12 juin 2021, il est possible de faire réparer ses appareils ménagers pour allonger leur durée de vie.

En ce dernier samedi de l’Avent, les Parisiens se pressent dans les boutiques pour leurs ultimes achats de Noël. Mais dans les locaux de l’association le Pari’s des faubourgs, situés en plein cœur du 10earrondissement de Paris, à la place de l’ancienne prison Saint-Lazare, l’ambiance est tout autre. Depuis trois ans, cette association de quartier héberge une fois par mois un atelier de bricolage d’un genre un peu particulier : un Repair Café.

dimanche 2 janvier 2022

Non à la zemmourisation des esprits

par Un collectif d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains  publié le 30 décembre 2021

Eric Zemmour veut traduire en actes ses vieilles ruminations. Derrière le spectacle que d’aucuns jugeront insignifiant, se cache une idéologie qui sème la haine à l’égard de tout ce qui est arabe et musulman, voire «étranger».

Eric Zemmour est candidat à l’élection présidentielle. L’homme est dangereux. Plus encore ses idées, et l’idéologie qui en découle. Qu’il soit ou non au second tour, le problème majeur est celui d’un glissement général vers la droite de la droite sous l’effet de ses idées. Ne sous-estimons pas la force de frappe de cette «pensée» : elle dispose d’appuis financiers et médiatiques considérables. Eric Zemmour veut traduire en actes ses vieilles ruminations. Leur expression publique peut sembler risible.

Mais, derrière le spectacle que d’aucuns jugeront insignifiant, se cache une idéologie qui sème la haine à l’égard de tout ce qui est arabe et musulman, voire «étranger», rengaine dont Jean-Marie Le Pen fit son fonds de commerce. La prétendue «pensée Z» n’a qu’une lanterne à brandir : l’immigration. Certains n’excluent pas a priori de voter pour lui. D’autres jugent utile cette piqûre de rappel de «l’identité nationale». Rappelons quelques faits.

Non, le masque ne va pas rendre votre enfant autiste!

par Christian Lehmann   publié le 1er janvier 2022

Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour « Libération » il tient la chronique régulière d’une société suspendue à l’évolution du coronavirus. Aujourd’hui, il donne la parole à un médecin aux urgences pédiatriques qui dénonce la désinformation et l’instrumentalisation des enfants par les antivax et autres complotistes. 

Depuis le début de la pandémie, la Société française de pédiatrie (SFP) a freiné des quatre fers en prétendant protéger les enfants, arguant que ces derniers n’étaient pas à risque, ne contaminaient pas et que les mesures barrières nuisaient à leur santé psychique. Ce déni répété a conforté l’immobilisme du ministre de l’Education, même si l’évolution de la pandémie a constamment amené la SFP à manger son chapeau sur les masques, sur la contamination et plus récemment sur la vaccination. Dans le même temps, des groupes de citoyens vigilants autoproclamés ont vu dans les mesures de protection des enfants un immense complot génocidaire et se sont inventés en ultimes résistants, répliquant le délire QAnon. Nicolas Winter, 34 ans, médecin aux urgences pédiatriques du centre hospitalier de Valenciennes, décrypte la manière dont les enfants sont instrumentalisés pendant cette pandémie.