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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 octobre 2021

Lombalgie : quand la psychothérapie peut traiter la douleur

Une psychothérapie de type « Pain Reprocessing Therapy » permettrait de soulager durablement la majorité des lombalgiques chroniques en modifiant les réseaux neuronaux. Son efficacité serait démontrée dans les lombalgies sans cause anatomique retenue.

Lombalgie : quand la psychothérapie peut traiter la douleur
POVOZNIUK/ISTOCK

Quand le cerveau peut maîtriser la douleur : une étude sur des lombalgiques chroniques montre que plus des deux tiers des malades qui ont suivi une psychothérapie de type « Pain Reprocessing Therapy » (PRT) n'ont plus de douleur ou presque au bout des quatre semaines de traitement, un résultat très significatif versus placebo ou traitement usuel. Cette amélioration s’accompagne de modifications en IRM fonctionnelle des régions du cerveau impliquées dans le traitement de la douleur.

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Vaccination des enfants placés : les professionnels de la protection de l’enfance sur le front

par Maëlane Loaëc   publié le 3 octobre 2021 

Depuis le 30 septembre, le pass sanitaire est devenu obligatoire pour les adolescents à partir de 12 ans. Malgré un temps de latence, la campagne vaccinale s’organise pour les jeunes pris en charge par l’ASE, les équipes se mobilisant pour tenter de convaincre parents et enfants. 

«La dame m’a fait la piqûre sans me le dire, j’ai un peu crié», confie Issa, 17 ans (1), sous les rires de l’équipe d’un foyer du Raincy, en Seine-Saint-Denis. Dans cet internat de l’Association de groupements éducatifs, qui accompagne 500 jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) sur l’ensemble de l’Ile-de-France, vivent huit adolescents de 13 à 17 ans, venus principalement de Paris et de Seine-Saint-Denis. Parmi eux, quatre sont en cours de vaccination, une attend encore la réponse de ses parents, et trois autres ne sont pas vaccinés, par refus des parents ou des jeunes eux-mêmes.

Clarté de Femmes

Voilà un homme, un psychanalyste, confronté à un tournant crucial de sa vie. Tout semble l’abandonner : son épouse le quitte, la psychanalyse est attaquée de toutes parts, l’amoureux de sa fille va peut-être mourir… 

C’est la rencontre, la clarté de trois femmes, qui va le conduire sur la voie de la rédemption. Trois femmes aussi différentes que possible : l’une se prostitue, l’autre est une jeune psychanalyse, la troisième est une rescapée des camps de la mort. 

On suit ainsi l’aventure humaine qui prend ses racines dans l’Alsace du XIXe siècle, puis dans un de ces camps nazis, pour se développer dans les premières années du XXIe siècle.


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Une majorité de Français affirme ne pas croire en Dieu


 



Par    Publié le 24 septembre 2021

Selon un sondage de l’IFOP, 51 % des personnes interrogées se déclarent non croyantes. Elles étaient 43 % en 2011.

L’éloignement des Français de la sphère religieuse continue de s’accentuer. Pour la première fois, dans un sondage de l’institut IFOP, une majorité de Français (51 %) disent ne pas croire en Dieu. Ils étaient encore une majorité de croyants en 2011 (56 %), sans même remonter à 1947 (66 %). L’incroyance est assez également répartie entre les âges, exception faite des plus de 65 ans, seule catégorie où une majorité (58 %) dit croire en Dieu. C’est l’une des données marquantes d’une enquête effectuée en ligne les 24 et 25 août par l’IFOP auprès de 1 018 personnes, à la demande de l’Association des journalistes d’information sur les religions.

Assiste-t-on vraiment à un bouleversement du couple hétérosexuel ?

Propos recueillis par - Fabien Jannic-Cherbonnel  Publié 

Comment être féministe et en couple hétérosexuel ? De nombreuses femmes, notamment l'autrice Mona Chollet, tentent de répondre à cette question. Pourtant, selon la chercheuse Mélanie Gourarier, réfléchir à celle-ci d'un point de vue individuel pourrait faire oublier les discriminations systémiques dont sont victimes les femmes.

Le féminisme est-il soluble dans le couple hétérosexuel ? Si la question n'est pas nouvelle, elle a refait surface médiatiquement ces derniers mois, à la faveur de podcasts, comme "Le Cœur sur la table", ou de l'essai de la militante féministe et élue de Paris Alice Coffin, Le Génie lesbien. Alors que des chercheuses et féministes déconstruisent les rapports amoureux, en y pointant les inégalités qui s'y nichent, de nombreuses femmes hétérosexuelles s'interrogent sur la façon dont elles font couple. Certaines, comme l'autrice Mona Chollet, proposent de Réinventer l'amour, titre de son essai sorti cet été, et de trouver de nouvelles façons de vivre ensemble. Peine perdue ? Franceinfo s'est entretenu avec Mélanie Gourarier, anthropologue au CNRS, spécialiste du genre et des masculinités et autrice du livre Alpha mâle. Séduire les femmes pour s'apprécier entre hommes (Seuil, 2017).

Franceinfo : Peut-on dire qu'il y a une remise en cause de la façon dont la société pense le couple hétérosexuel ?

Mélanie Gourarier : Oui, c'est certain, l'actualité en témoigne. Toutefois, d'un point de vue scientifique, je doute qu'il y ait plus de recherches ces dernières années sur le sujet. Les travaux sur l'hétérosexualité restent malheureusement assez marginaux. L'hétérosexualité reste un lieu très peu travaillé en dépit de travaux pionniers menés par des historiens, des anthropologues et des sociologues en France sur le couple.

Or, on aurait maintenant besoin de données pour mieux comprendre si effectivement il y a des changements, voire des améliorations, et interroger ce que celles-ci peuvent charrier comme nouvelles normes. Heureusement, la jeune recherche sur le genre et la sexualité est très prometteuse. Mais il faut du temps pour comprendre, et il me paraît nécessaire de mettre un peu en perspective ce sentiment que les choses changent aujourd'hui.

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Jean-Victor Blanc, psychiatre : “‘Les Intranquilles’ sonne juste parce qu’il ressemble à la vie”

Valérie Lehoux   

Publié le 02/10/21
Les Intranquilles, de Joachim Lafosse. Avec Gabriel Merz Chammah, Damien Bonnard et Leïla Bekhti.  

Les Intranquilles, de Joachim Lafosse. Avec Gabriel Merz Chammah, Damien Bonnard et Leïla Bekhti.  

Fabrizio Maltese

“Les Intranquilles”, de Joachim Lafosse, en salles depuis le 29 septembre, nous entraîne dans le quotidien d’une famille dont l’un des membres est atteint de trouble bipolaire. Tableau réaliste ou pas ? Nous avons demandé l’avis d’un spécialiste, le psychiatre Jean-Victor Blanc.

Psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, enseignant à Sorbonne Université, spécialiste, entre autres, du trouble bipolaire, Jean-Victor Blanc observe depuis plusieurs années la façon dont la pop culture représente les maladies mentales. Il y a consacré un livre en 2019, Pop et psy (éd. Plon), et donne encore régulièrement des conférences sur le sujet (1).

Il n’hésite pas non plus à se servir de films comme d’outils thérapeuthiques auprès de ses patients, notamment lors de cercles de discussion. Cette semaine, il a vu le dernier long métrage de Joachim Lafosse, Les Intranquilles, dont le personnage central, incarné par Damien Bonnard, est atteint de bipolarité.

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La sexualité, une nécessité ? Réécouter La sexualité, une nécessité ?

LE 02/10/2021

À retrouver dans l'émission

LE POURQUOI DU COMMENT : SCIENCE

par Bruno David

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi il y avait autant de mâles que de femelles ?

Deux Harmonia axyridis, plus communément appelées coccinelles asiatiques, s'accouplant sur une feuille verte
Deux Harmonia axyridis, plus communément appelées coccinelles asiatiques, s'accouplant sur une feuille verte Crédits :  Jacky Parker - Getty

  La question ne s’impose pas immédiatement, tant nous sommes habitués à voir chez la plupart des animaux qui nous entourent un équilibre presque parfait entre le nombre de mâles et celui des femelles. Pourtant, réfléchissions un peu en termes d’énergie et de ressources. Partons de l’hypothèse raisonnable qu’il faut sensiblement la même quantité d’énergie pour faire un lapin mâle et un lapin femelle ; ajoutons à cela qu’il faut du temps à une lapine, entre sa fécondation et la mise au monde de ses petits ; ajoutons encore, qu’un lapin mâle peut féconder de nombreuses femelles sans trop d’effort : nous pourrions en déduire que le système le plus rentable serait celui où le nombre de femelles serait bien supérieur à celui des mâles. Chaque mâle féconderait alors de nombreuses femelles, lançant ainsi la fabrication de nombreux petits lapins…

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La parole savante d’un psychiatre au long cours




03 OCTOBRE 2021

ALGERIE

L’essai du Pr Farid Kacha sort aujourd’hui en librairie

Professeur émérite, psychiatre issu de la première promotion de son pays, Farid Kacha est un auteur qui s’interroge sur son métier à travers plusieurs essais.

Il est l’un des connaisseurs les plus rigoureux de la psychiatrie algérienne. Praticien respecté, le Pr Farid Kacha est un auteur qui s’interroge sur son métier à travers plusieurs essais. Son dernier ouvrage, Parole de psychiatre, Alger 2001, publié aux éditions Koukou, est d’une suprême importance pour comprendre une fonction «ingrate»

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À Évreux, plongée dans la psychiatrie, cette « cité interdite »

Mis en ligne le 3/10/2021

Ancien cadre de santé de cet établissement spécialisé, Jacques Vassault vient de publier le troisième tome de son triptyque consacré à l’hôpital de Navarre.

Jacques Vassault vient de publier le troisième volet de son triptyque consacré à l’histoire de l’hôpital de Navarre
Jacques Vassault vient de publier le troisième volet de son triptyque consacré à l’histoire de l’hôpital de Navarre - Collection privée

Dans les années 1900, l’endroit accueillait jusqu’à 1 000 patients. « C’était une ville dans la ville » raconte Jacques Vassault. Cet endroit, c’est l’hôpital psychiatrique de Navarre, à Évreux, où Jacques Vassault a officié une trentaine d’années en tant que cadre de santé. Il vient de publier le troisième et dernier volet de ses chroniques consacrées à cet asile d’aliénés.

Jacques Vassault apprécie que « les gens s’intéressent à cet hôpital », qui nourrit pas mal d’histoires à son sujet. « C’est une sorte de cité interdite. Personne n’y entrait, hormis les professionnels de santé et les patients ». Aux dernières Journées du patrimoine, les visites guidées ont d’ailleurs attiré plus de 200 personnes. Et l’espace muséal qu’il a cofondé a été vu par plus de 2 000 personnes depuis son ouverture il y a quatre ans.

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Des pistes pour préserver la santé mentale des agents

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Intégrée au projet de plan santé au travail 2021-2026 dans la fonction publique au vu des effets de la crise sanitaire, la prise en compte de la santé mentale est désormais incontournable.

« La santé mentale a été mise à rude épreuve pendant la crise sanitaire, or elle est aussi importante que la santé physique « , estime Karine Viacroze-Perrin, directrice des ressources humaines de la ville et de la communauté d’agglomération Rochefort Océan (25 communes, 750 agents, 63 200 hab., Charente-Maritime).

Mais ce sujet se heurte à des préjugés. « Quand on évoque la santé mentale, les gens pensent aux maladies psychiatriques, alors qu’en réalité il s’agit le plus souvent de troubles psychiques : anxiété, troubles du sommeil, un peu de dépression, ce qui peut concerner tout le monde à un moment de sa vie », rappelle Christine Furon, médecin du travail au centre de gestion (CDG) du Nord (943 collectivités, 25 000 agents).

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Semaines de la santé mentale. "Dans son regard, ce n'est plus lui", Peggy raconte la schizophrénie de son fils

Publié le 30/09/2021

Les semaines d'information sur la santé mentale débutent ce 4 octobre. TOC, schizophrénie, troubles bipolaires, dépressions résistantes... Ces maladies psychiques sont invisibles et ravagent des vies. Peggy raconte la schizophrénie de son fils.

© Alto Press/MaxPPP

Paul a 19 ans. Il y a quatre ans, la vie de ce jeune homme s'est écroulée. "Il était sensible, il avait plein de projets"relate sa mère. Peggy parle de lui au passé car, dit-elle, "j'ai perdu mon fils. Dans son regard, ce n'est plus lui. Dans sa façon d'être, ce n'est plus lui. Il est là sans être là".

Paul souffre de schizophrénie. C'est en tout cas le diagnostic qui a été posé en 2017. "Il s'est auto-mutilé, on l'a emmené aux urgences, il a fini en pédo-psychiatrie. Au regard de ce qu'il racontait, à savoir qu'il entendait des voix, les médecins nous ont dit qu'il était schizophrène". Dès lors, "ça a été la descente aux enfers" relate Peggy. 

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Un algorithme développé pour prédire les maladies psychotiques

Publié le 2 octobre 2021

Représentation schématique des analyses de réseau longitudinales appliquée à la psychiatrie du développement. 
Corrado Sandini
Unige [Corrado Sandini - Unige]
Un algorithme pour prédire les maladies psychotiques / CQFD / 7 min. / jeudi à 10:04
Prévoir si un enfant développera une maladie psychotique, comme la schizophrénie, c'est ce que proposent des scientifiques de l'Université de Genève et de l'EPFL. Ces derniers ont développé un algorithme capable d'analyser une quarantaine de paramètres.

L'Université de Genève, et plus particulièrement la Fondation Pôle Autisme, étudie un syndrome génétique issu d'une mutation du chromosome 22 pouvant entraîner le développement de maladies psychotiques. Cette microdélétion chromosomique touche une personne sur 4000 environ. Toutefois, seul un tiers d'entre elles seront finalement impactées par un trouble psychique, précise un communiqué de l'UNIGE.

"C'est une information qui est déjà très pertinente, mais qui n'est pas suffisante, c'est-à-dire que nous avons encore une capacité relativement limitée de prévoir quels jeunes vont développer une psychose par la suite", explique le premier auteur de l'étude, Corrado Sandini.

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Philharmonie des enfants, récré à sons

par Marie Klock   publié le 3 octobre 2021
«Géants» à cordes, mini salle de concert, atelier de bruitage… Le nouvel espace parisien dédié à l’éveil des plus jeunes aux subtilités de la musique détonne par ses machineries et activités ludiques créatives et l’importance accordée au plaisir et à l’émotion. 

Heureux les petits Parisiens, car un nouveau lieu enchanté leur ouvre grand les bras depuis la semaine dernière : le 29 septembre, la toute rutilante Philharmonie des enfants se dévoilait au public dans un recoin du paquebot iridescent de Jean Nouvel. Ses 1000 mètres carrés sont subdivisés en un espace central, sorte d’agora-repos où sortent du sol d’intrigants périscopes, et cinq espaces thématiques disposés en étoile tout autour. L’ensemble, qui a mis trois ans à voir le jour, se veut un terrain d’exploration du son et de la musique dans lequel les gamins de 4 à 10 ans peuvent toucher à tout, absolument tout, en totale autonomie : si les différentes stations sont pourvues de notules explicatives, ces dernières sont réduites à leur strict minimum et plutôt destinées à ce mal nécessaire qu’est l’adulte accompagnant, être supérieur qui n’a pas de temps à perdre à tâtonner pour comprendre comment taper sur le machin pour faire tinter le truc.

Les hommes, leurs amours et leurs sexualités Actualités et obsolescence du mythe de l'enlèvement d'Europe

Patrick DE NEUTER

Préface de Alain VANIER

En matière d’amour, de désir, de plaisir, de jouissance et de séduction, les usages et les mœurs évoluent de jour en jour. L’auteur analyse les difficultés du couple du point de vue des hommes, à partir de son expérience clinique, de la mythologie et de l’apport de diverses disciplines, dont la littérature.

En matière d’amour, de désir, de plaisir, de jouissance et de séduction, les usages et les mœurs évoluent jour après jour, ce qui rend la vie de couple de plus en plus compliquée. Passionné de longue date par les mystères du couple, par ses joies et ses difficultés, par ses réussites et ses échecs, Patrick De Neuter prend appui sur le mythe de l’enlèvement d’Europe, jeune princesse phénicienne, par Zeus, son arrière-arrière-grand-père, déguisé en taureau, pour explorer les amours et désirs conscients, et surtout inconscients, des hommes, jeunes et moins jeunes, d’aujourd’hui.


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Le LSD, la nouvelle drogue de la productivité?


 


Laura Nardelli — 

Cadres, directeurs artistiques, chefs d'entreprise... ils sont aujourd'hui nombreux à vanter les bienfaits de cette drogue hallucinogène, pourtant interdite.

Cette drogue aurait tout d'un dopant miracle. | Sergey (Merlin L.) Katyshkin via Pexels

 
Cette drogue aurait tout d'un dopant miracle. | Sergey (Merlin L.) Katyshkin via Pexels  

Depuis quelques années, le LSD est devenu une drogue tendance chez les jeunes actifs. Cette mode, apparue au sein de la prestigieuse Silicon Valley aux États-Unis, est désormais une véritable routine pour certains travailleurs ambitieux.

Achetée sur le marché noir et consommée en doses de 6 à 25 micro-grammes, le LSD serait aujourd'hui à l'origine de réussites sociales, mais surtout professionnelles. Les témoignages ne manquent pas: augmentation de la productivité, amélioration de la concentration, créativité décuplée, humeur positive... cette drogue aurait tout d'un dopant miracle.

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Baptiste Beaulieu, médecin et écrivain : « Le milieu médical nous demande de ne pas exprimer nos émotions »

Propos recueillis par   Publié le 8 octobre 2021

« J’avais 20 ans ». « Le Monde » interroge une personnalité sur ses années d’études et son passage à l’âge adulte. Le médecin et romancier Baptiste Beaulieu revient sur ses premiers pas à l’hôpital, marqués par la quête d’un autre modèle de soins et de sa place en tant que jeune gay.

Baptiste Beaulieu, médecin généraliste et romancier, le 17 décembre 2020.

A force, tous ont fini par le connaître au café des Ombres-Blanches, célèbre librairie toulousaine. Baptiste Beaulieu entame un brin de causette avec une vendeuse, avant de commander son café frappé à l’orgeatLe médecin généraliste de 36 ans, installé dans la Ville rose, a ses habitudes : il passe la moitié de la semaine dans ce patio au silence quasi religieux. Un « sanctuaire » consacré à son deuxième métier, avec lequel il partage aujourd’hui sa carrière médicale, celui d’écrivain. « Avoir un lieu dédié à cette activité était vital pour déconnecter à la maison », remarque-t-il, à peine descendu de vélo, entre deux visites. Baptiste Beaulieu s’est fait connaître en 2013 avec son blog « Alors voilà », récit sensible et décomplexé de son quotidien d’interne en médecine et des coulisses des urgences, devenu un livre à succès.

Faut-il avoir peur des discours identitaires en médecine ?

Paris, le samedi 9 octobre 2021 – Les exemples sont nombreux et ont été beaucoup commentés. L’essai Tuskegee, étude clinique initiée en Alabama par des praticiens américains pour connaître l’évolution de la syphilis sans traitement est un cas d’école qui cache d’autres expérimentations aussi scandaleuses. Initiée en 1932, cette étude a en effet été poursuivie jusqu’en 1972 sans que les participants noirs en soient informés et surtout sans qu’ils reçoivent de pénicilline dont l’efficacité sur la maladie était pourtant clairement démontrée depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Au-delà de cas aussi scandaleux, la discrimination des sujets noirs par la recherche médicale a pu être constatée à de nombreux niveaux. Et au-delà de la question de la couleur de la peau, partout dans le monde, les patients prennent la parole pour évoquer la façon dont les médecins et les professionnels de santé méconnaissent encore trop souvent les particularités de chacun.

Un monde meilleur ou le meilleur des mondes

Un monde où l’on considère la multiplicité et la diversité, où l’on recherche la nuance, où l’on apprend à se méfier de ses propres automatismes, qui sont souvent le fruit de mauvais enseignements, un monde où l’on reconnaît les outrances d’hier et où on les répare est probablement un monde meilleur. Cependant, la lutte légitime contre le racisme et toutes formes de discrimination doit veiller à ne pas s’allier avec l’anti-science et l’anti-universalisme. En effet, la médecine repose nécessairement sur l’objectivité scientifique, tandis que son humanité se fonde sur l’universalisme.


Iseult et le potimarron

Paris, le samedi 9 octobre 2021 – Voilà qui pourrait inciter à l’humilité quelques orgueilleux. Comme objet d’études, les plus grands spécialistes d’imagerie et du cerveau considèrent sans sourciller que l’observation d’un potimarron est un formidable exercice ! C’est en tout cas le légume qui a été choisi pour réaliser les premières images avec l’IRM humain corps entier du projet Iseult… qui est le plus puissant du monde, compte tenu de ses 11,7 Tesla. Ses « multiples textures » en faisaient un candidat idéal !

Partenariat public/privé

Mais que les orgueilleux ne s’assombrissent pas trop vite, c’est bien grâce aux cerveaux de quelques humains que ce formidable appareil a pu voir le jour. Installé à NeuroSpin au CEA-Paris Saclay, l’IRM fruit du projet Iseult est le résultat de plus de vingt ans de recherches et d’un partenariat qui outre le CEA a « impliqué des partenaires académiques, l’Université de Freiburg, et industriels, Bruker Biospin, Alstom intégré aujourd'hui à General Electric, Guerbet et Siemens Healthineers » indique le centre de recherche français.


dimanche 3 octobre 2021

La santé mentale est-elle prise au sérieux ?

LE 28/09/2021

À retrouver dans l'émission

LE TEMPS DU DÉBAT

par Emmanuel Laurentin

Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie s'achèvent ce soir avec plusieurs annonces faites par Emmanuel Macron. La crise sanitaire a-t-elle réellement donné à ces questions une place importante dans le débat public ? 

Patients faisant la queue pour aller à la cantine de l'EPS d'Evrard, le 7 mai 2020
Patients faisant la queue pour aller à la cantine de l'EPS d'Evrard, le 7 mai 2020 Crédits : Loïc Venance - AFP

Le président de la République vient de conclure il y a deux heures les Assises de la psychiatrie et de la santé mentale qu’il avait convoquées en janvier dernier. 

Deux jours de débats autour du « parent pauvre de la médecine » comme le disent un grand nombre de professionnels. Car la psychiatrie va mal : elle est progressivement devenue moins attractive pour les professions médicales, a subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire qui a mis au jour des problèmes structurels du secteur ainsi que le sujet de la santé mentale. Sans compter que le secteur de la santé mentale attire désormais des start-up, qui abolissent les frontières entre siège du bien être et maladies psychiques. 

Pour ce débat, Emmanuel Laurentin reçoit Marie-Noëlle Petit, psychiatre et présidente de l'association nationale des psychiatres, Nathalie Zottner, psychologue clinicienne, membre de la coordination du collectif national des inter-collèges des psychologues hospitaliers, et enfin Samuel Lézé, anthropologue de la santé à l'ENS de Lyon.

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«Quand écoutera-t-on les services de psychiatrie ?»

par Eric Favereau   publié le 27 septembre 2021

Chronique «Aux petits soins»

Le cri de colère et de fatigue d’une psychiatre, alors que se tiennent, ces lundi et mardi, les Assises de la santé mentale.

Quand on demande à Delphine Glachant, psychiatre dans l’hôpital des Murets (Val-de-Marne) et présidente de l’Union syndicale de la psychiatrie (USP), si en dépit des difficultés elle a le sentiment de faire correctement son travail, elle nous répond sans hésiter : «J’ai 53 ans, je suis épuisée, je cours après le temps. Quand je suis rentrée de vacances, oui, pendant vingt-quatre heures j’ai eu le sentiment de bien travailler, et puis après j’étais de nouveau noyée.»