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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 13 juillet 2021

« On assiste à un glissement du refus du corps comme destin vers un intérêt pour le corps comme objet »

Par    Publié le 12 juillet 2021



« A l’heure où prolifèrent les corps virtuels, où s’échangent le sang et les organes, où s’estompe la frontière entre le mécanique et l’organique, où l’on s’approche de la programmation de l’espèce et de la réplication de l’individu, il est plus que jamais nécessaire d’éprouver la limite de l’humain : “Mon corps est-il toujours mon corps ?”  », s’interrogeait Jean-Jacques Courtine dans le troisième volet de l’Histoire du corps (Le Seuil, 2006)Territoire de modifications, lieu d’expérimentations, matière librement façonnable au gré des désirs, mais aussi lieu d’injonctions pesantes, de vulnérabilités, où viennent s’incarner inéluctablement les inégalités sociales, raciales, et où s’inscrivent les violences : au cours d’une année marquée par la pandémie, l’isolement, les violences policières, le corps s’est illustré dans ses paradoxes.

« Le racisme a des effets corporels multiples »

Par    Publié le 13 juillet 2021



« Voilà ce que je voudrais que tu saches : en Amérique, c’est une tradition de détruire le corps noir – c’est un héritage. » Une colère noire (Autrement, 2016), de l’essayiste Ta-Nehisi Coates, accompagne le renouveau du mouvement antiraciste américain. Vendu à 4 millions d’exemplaires, il est centré sur l’expérience subjective du « corps noir » – l’expression est employée 82 fois dans ce court texte adressé à son fils  dans cette Amérique que l’on espérait encore « postraciale » quelques années auparavant. Le vaste mouvement de protestation qui a suivi la mort de George Floyd a vu se diffuser cette rhétorique du « black body » pris dans des statistiques attestant qu’un siècle et demi après la fin de l’esclavage, habiter un corps noir façonne encore les vies, signe un destin, pire, expose à la fatalité.

«La méditation de pleine conscience porte gravement atteinte à la laïcité», pour le président de la Ligue des droits de l’homme

par Justine Wild  publié le 12 juillet 2021 à 10h59

Alors que le ministère de l’Education nationale examine la possibilité de déployer la pleine conscience dans plusieurs établissements scolaires, le président de la Ligue des droits de l’homme Malik Salemkour dénonce une atteinte à la laïcité.

Faire le vide dans sa tête. Rester attentif à son environnement, aux mouvements de son corps et laisser venir ses pensées, sans tenter de les contrôler. Concentration maximale sur sa respiration. Résultat : une meilleure gestion du stress, de la colère et autres émotions nocives. Telles sont les promesses alléchantes de la méditation de pleine conscience (MPC). Cette méthode d’origine bouddhiste connaît une popularité croissante, jusqu’aux bancs mêmes de l’école publique. Le député LREM d’Ille-et-Vilaine Gaël Le Bohec a proposé d’expérimenter cette pratique dans près de 250 classes, du CM1 à la cinquième. Cette idée, examinée par le ministère de l’Education nationale, a provoqué l’ire de la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui a publié un communiqué contre le projet. Le président de l’association, Malik Salemkour, alerte l’opinion publique sur la dangerosité d’une telle introduction dans les programmes scolaires et rappelle les missions de l’Etat vis-à-vis de ses enfants.

Pourquoi publier un tel communiqué contre la méditation ?

La volonté d’imposer, de surcroît à des enfants, une technique sur laquelle se cristallisent des doutes et des contestations, est problématique. La LDH a donc jugé normal de mettre en garde les citoyens quant aux risques induits par l’introduction de la méditation de pleine conscience à l’école : d’une part, les attaques de panique et épisodes psychotiques ; d’autre part, les craintes de manipulation par des mouvances sectaires. Car cette méthode se trouve d’ailleurs dans le viseur de certaines associations de lutte contre les dérives sectaires comme la Miviludes, qui rappellent que l’on ne connaît pas les effets à long terme d’une telle ingérence dans le comportement des enfants et dans leur conscience.

La méditation de pleine conscience est-elle dangereuse pour les enfants ?

par Rebecca et Laurent Bègue-Shankland, professeurs de psychologie, universités de Lyon et Grenoble, Antoine Lutz, directeur de recherche en neurosciences à l’Inserm et à l'université de Lyon-I, Jean-Gérard Bloch, professeur de médecine, université de Strasbourg et Christophe André, psychiatre  publié le 12 juillet 2021

La Ligue des droits de l’homme s’inquiète de la possible introduction de cette pratique à l’école. Pour un collectif de psychiatres et de scientifiques, cette approche a des effets bénéfiques tant sur le bien-être des élèves que sur leurs résultats scolaires.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) vient de publier un communiqué mettant en cause la pratique de la méditation de pleine conscience à l’école. Elle y exhorte Jean-Michel Blanquer à fermer les portes de l’école publique à des pratiques jugées non seulement contradictoires avec la laïcité, mais aussi potentiellement nocives pour les enfants. D’abord dénoncée comme inefficace, la pleine conscience y est ensuite assimilée à une lobotomisation douce : conditionnement avec perte d’esprit critique et assujettissement de l’individu, baisse de la vigilance conduisant les pratiquants vers des états de sujétion narcotique. Ces allégations sont étonnantes et erronées.

Le marché dérégulé des psychothérapies

12 juillet 2021


La crise de la Covid-19 a mis en évidence les vulnérabilités psychiques des Français, l’importance des prises en charge psychothérapiques et le peu de moyens dont disposent les services de psychiatrie hospitalière. Cet état des lieux doit également aborder le vaste champ des psychothérapies pratiquées en libéral, dont le manque de régulation est en décalage avec leurs enjeux éthiques.

Le grand public a souvent du mal à s’orienter entre les divers professionnels qui entourent le champ des psychothérapies (psychologues, psychiatres, psychothérapeutes, psychanalystes, psycho-praticiens…) et entre les multiples approches de psychothérapie (cognitive et comportementale, psychanalytique, systémique, rogerienne…). En France, la question de la réglementation du statut de psychothérapeute a fait l’objet de vives polémiques pendant des décennies – notamment du fait des réticences des psychanalystes – jusqu’à la promulgation du décret n° 2010-534 du 20 mai 2010[1]. Depuis lors, les professionnels doivent – en théorie – demander leur inscription au Registre national des psychothérapeutes, tenu par les agences régionales de santé. L’usage du titre est accordé automatiquement aux psychologues et aux psychiatres diplômés. Les médecins non psychiatres et les psychanalystes doivent quant à eux réaliser une formation supplémentaire de deux cents heures (qui porte notamment sur le diagnostic, la psychopathologie et les orientations psychothérapeutiques), ainsi qu’un stage de deux mois. Les professionnels n’appartenant à aucune de ces catégories doivent attester d’une formation longue de quatre cents heures et d’un stage de cinq mois.

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Vannes : ces nouveaux soignants venus d’autres carrières [Vidéo]

 Le Télégramme







La crise covidienne a braqué les projecteurs sur la détresse des soignants, qui seraient nombreux à quitter l’hôpital. Pourtant, à l’IFPS de Vannes les métiers de la santé attirent toujours autant d’adultes en reconversion.

Ils étaient facteur, artisan, cultivateur, ingénieur agronome, traducteur, et ils ont choisi de quitter leur carrière pour devenir soignants. 


lundi 12 juillet 2021

La start-up Mindday lève 2 millions d'euros pour améliorer le bien-être au travail et la santé mentale


La start-up Mindday lève 2 millions d'euros pour améliorer le bien-être au travail et la santé mentale
L'équipe de Mindday - le co-fondateur Boris Pourreau (à droite)- veut développer le bien-être personnel. 

Mindday a levé deux millions d'euros. Start-up à mission, elle veut contribuer à améliorer le bien-être mental du plus grand nombre. Son modèle BtoB passe, pour le moment, par les entreprises.

Après la pandémie de Covid - qui s'arrêtera bien un jour quels que soient les variantsla question du bien-être au travail est plus que jamais d'actualité. Le télétravail, l'angoisse face à la maladie, ont montré une hausse des difficultés ressenties par de nombreux salariés. En témoignent les enquêtes réalisées par exemple par Empreinte humaine.

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Autisme 2021: des psychiatres et des conflits d'intérêts

  • 13 JUIL. 2021
  •  
  • PAR    BLOG : LE BLOG DE JEAN VINÇOT
    La Fédération Française de Psychiatrie retire son attaque sur les conflits d'intérêts prétendus de Saïd Acef. Et pendant ce temps, des CMPP de Nouvelle-Aquitaine s'adaptent au changement.

    J'ai eu l'occasion de parler de la campagne menée contre M. Saïd Acef, qui subit ces attaques des partisans de la psychanalyse depuis 2016.
    Après avoir été directeur d'AURA 77 (association de parents) puis du CRA Ile-de-France, il a été conseiller pour l'autisme au cabinet de Ségolène Neuville de septembre 2014 à août 2016. Il a été nommé directeur de l'ARS Nouvelle Aquitaine délégué à l'autonomie, de septembre 2016 à décembre 2020, puis directeur adjoint du cabinet de Sophie Cluzel  depuis mars 2021. Il en a démissionné depuis.

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    Quand les jeunes générations imaginent les compétences infirmières de demain

    12.07.21

    Qui dit fin d’année scolaire dit anticipation des suivantes. A la faveur de la césure estivale, l’Ordre infirmier y a justement consacré sa dernière matinale en proposant une réflexion sur les facteurs d’attractivité de la profession infirmière et le regard que les jeunes générations portent sur son devenir.

    Pour imaginer le métier d’infirmier de demain et ses interactions avec les autres acteurs de santé, rien de mieux que de demander à la relève ce qu’elle en pense. C’est ce qu’a proposé l’ONI pour sa matinale du 8 juillet en invitant les représentants des étudiants infirmiers et des internes en médecine à y réfléchir. Retour sur ce Webinaire, intitulé "après la crise sanitaire, quel regard des nouvelles générations sur l’évolution des compétences infirmières ?".


    Selon une étude, l’électroconvulsivothérapie est utile dans les cas de dépression grave

    META 

    Le secret élucidé de la forme fractale des choux


     



    Par   Publié le 12 juillet 2021

    Spectaculaires, les structures fragmentées et répétées que produisent les différentes variétés de « Brassica oleracea » découlent du destin contrarié des bourgeons, entre fleurs et tiges, révèle une équipe française.

    Le chou romanesco offre un parfait exemple de structure fractale.

    Quel est l’objet commun, mais pas banal, qui suscite à la fois l’aversion chez les enfants, la fascination chez un fameux mathématicien et l’admiration générale sur l’étal des marchés ? Réponse : le chou romanesco. Amis lecteurs, oubliez le bambin en vous qui détestait tant les choux. Chou-fleur, chou de Bruxelles, chou-rave, brocoli, chou romanesco… : aucun n’avait l’heur de vous plaire, malgré les efforts parentaux pour tenter de vous en faire avaler – hormis leurs homonymes à la crème.

    dimanche 11 juillet 2021

    Vaccination anti-Covid : "Le tout à l'ego n'est pas une liberté"


    Interview du Pr André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie, Hôpital de la Pitié-Salpétrière (Paris)







    L’obligation vaccinale des soignants, contre la Covid, fait débat. Alors que la perspective d’une loi fait son chemin au sein du gouvernement, les représentants des Ordres et des fédérations de soignants se sont engagés à soutenir son vote. De même, aux côtés du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, le Conseil scientifique s’y est déclaré favorable. Dans ce contexte, nous avons rencontré le Professeur André Grimaldi, professeur émérite de diabétologie au CHU de la Pitié Salpetrière, signataire d’une tribune réunissant 96 professionnels de santé appelant à rendre obligatoire la vaccination des soignants, afin qu’il nous partage ses positions.


    vrai ou fake On a vérifié les affirmations des opposants aux vaccins contre le Covid-19 lors de leur manifestation à Nancy

    Julien Nguyen Dang - Louis San  Publié 

    Plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis à Nancy, samedi 3 juillet, pour protester contre les mesures sanitaires. Franceinfo a passé au crible les déclarations faites par les figures du mouvement lors de l'événement.

    La députée du Bas-Rhin Martine Wonner donne un discours lors d'un rassemblement contre le port du masque et les mesures sanitaires imposées pour lutter contre le Covid-19 à Lyon, le 13 mars 2021. (NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS / AFP)

    "Liberté !" scandent-ils. Plusieurs dizaines de manifestants sont rassemblés, samedi 3 juillet à Nancy, pour écouter les prises de parole des opposants les plus en vue aux mesures sanitaires et aux vaccinscontre le Covid-19. La députée Martine Wonner, le médecin Christian Perronne et l'avocat Carlo Alberto Brusa se succèdent au micro.

    L'événement, soutenu par les collectifs Réinfo Covid et Reaction19, a suscité la controverse. La pendaison d'une effigie de pompier a poussé le service départemental d'incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle à porter plainte. Au-delà de la polémique, la cellule Vrai ou Fake de franceinfo a passé au crible les principales déclarations de ces figures coutumières des mensonges sur l'épidémie.

    Les vaccins seraient "une thérapie génique en phase d'étude" : c'est faux

    Au début du rassemblement, un représentant de l'Union nationale d'initiative citoyenne de Moselle (Unic57), association proche des "gilets jaunes", qualifie les vaccins de "thérapie génique en phase d'étude simplement accréditée par une autorisation de mise sur le marché conditionnelle, c'est-à-dire provisoire".

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    La vaccination des plus de 80 ans, talon d’Achille de la France

    Par  et  Publié le 8 juillet 2021

    L’Hexagone est à la traîne dans la protection de ses aînés les plus vulnérables en raison, selon les spécialistes du grand âge, de l’organisation du système de soins. Pour convaincre les derniers indécis, la médecine de proximité semble la mieux armée.

    Vaccination d’un homme âgé à Marseille, le 6 avril 2021.

    Cette semaine, c’est un couple de nonagénaires qui a franchi le dernier pas. Venus d’un village voisin, ils ont fait le trajet au centre de vaccination de Bonnières-sur-Seine pour recevoir leur seconde dose de vaccin, chacun au bras d’une de leurs petites-filles. Dans cette ville des Yvelines, les plus de 80 ans sont plutôt rares dans le mini-« vaccinodrome » aménagé début juin pour accélérer la campagne vaccinale. La majorité a profité du « vaccinobus » qui a circulé entre mars et juin dans la communauté de communes ; la minorité non vaccinée dessine maintenant « un plafond de verre » difficile à dépasser.

    A l’Assemblée nationale, de timides avancées pour la protection de l’enfance

    Par  et   Publié le 9 juillet 2021

    Le texte, voté en première lecture jeudi, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance.

    Critiqué pour son manque d’ambition lors de sa présentation initiale, le projet de loi sur la protection de l’enfance a finalement réservé quelques surprises lors de son passage à l’Assemblée nationale.

    Le texte, voté en première lecture jeudi 8 juillet, contient plusieurs dispositions visant à améliorer le sort des quelque 330 000 jeunes suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) : l’encadrement de l’hébergement hôtelier, la modernisation du métier de famille d’accueil, ainsi que des mesures concernant les mineurs dits non accompagnés (MNA), ces jeunes étrangers qui arrivent seuls en France et sollicitent une prise en charge auprès des services départementaux, chefs de file de la protection de l’enfance.

    samedi 10 juillet 2021

    Nouvelles naissances

    LE 10/07/2021

    À retrouver dans l'émission

    RÉPLIQUES

    par Alain Finkielkraut

    Emission initialement diffusée le 26 septembre 2020

    Une émission à l'occasion de la parution du dernier livre d'Alice Ferney questionnant les différentes manières de former un couple, d'être parent et de donner -ou non- la vie. Aujourd'hui, nous évoquons la question de la filiation et des nouvelles formes d'assistance médicale à la procréation.

    Naître, composition et recomposition familiale
    Naître, composition et recomposition familiale Crédits :  Peter Dazeley - Getty

    S'affranchir du corps ? 

    Alice Ferney évoque le personnage d'Ada qui meurt en couches à la suite d'une embolie amniotique dans les premières pages du roman.

    A ce moment-là, on voit que la différence des sexes est indépassable. On ne peut pas la nier ! Lui est assis sur une chaise et c'est elle qui saigne et qui souffre. Je voulais revenir sur cette épreuve qu'est le moment de l'accouchement et c'est une épreuve spécifiquement féminine. Alice Ferney

    Freud dans sa théorie de la sexualité dissocie absolument la sexualité de la procréation puisque le but de la sexualité est le plaisir. Ensuite, comment cela se combine à la question de la procréation et au désir d'enfant -qui est toujours quelque chose de très mystérieux-. Sabine Prokhoris

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    vendredi 9 juillet 2021

    Liste des patients non-vaccinés : le « oui, mais » de la CNIL


     


    Paris, le mercredi 7 juillet 2021 - Le gouvernement peut afficher un « ouf » de soulagement. Mercredi, la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a validé le principe de l’envoi aux médecins traitants de la liste de leurs patients non vaccinés. Un point sur lequel compte fortement l'exécutif pour donner aux médecins des armes supplémentaires pour informer les personnes n’ayant reçu encore aucune dose de vaccin contre la Covid-19.

    Ces derniers jours, les responsables de la majorité affichaient en coulisse un certain pessimisme quant à la délivrance d’un feu vert par l’autorité administrative indépendante. Malgré les annonces formulées devant les caméras par Olivier Véran le 29 juin, plusieurs sources témoignaient des réticences sérieuses de la CNIL qui s’interrogeait notamment sur les croisements de données personnelles.

    Un avis nuancé sur un projet de décret

    La Commission a été saisie d’un projet de décret modifiant les systèmes d’information Si-Dep et Vaccin Covid afin d’améliorer le taux de couverture vaccinale. Plus particulièrement, la CNAM serait autorisée à éditer, à partir des fichiers existants, la liste des patients non-vaccinés correspondant à un médecin traitant afin que celui-ci puisse les contacter. La CNAM serait également autorisée à utiliser le fichier « Vaccin covid » pour contacter elle-même les personnes non vaccinées.

    Sur cette question, la CNIL estime que la législation qui protège le secret médical et le droit à la vie privée ne s’oppose pas « à ce qu’un médecin accède au statut vaccinal de ses patients, dès lors qu’il s’agit de personnes qu’il prend en charge et que la connaissance de cette information est pertinente pour les soigner et les conseiller ». De même, la CNAM peut accéder à des informations médicales sur les assurés sociaux pour les informer et les sensibiliser à certaines démarches proposées par le système de santé.


    L’IMAMAT DES FEMMES EN ISLAM

    ASMA LAMRABET

     

     

    Pourquoi les femmes n’auraient-elles pas le droit d’être imam ? Y aurait-il un passage du Coran ou un récit de la tradition du Prophète qui l’interdit ?

    On peut répondre sans ambiguïté qu’il n’existe aucun verset coranique ni récit de la Sunna qui l’interdit formellement.

    L’imam désigne usuellement la personne qui guide la prière en communauté. Or, étymologiquement, dans le Coran, le terme d’imam ne renvoie pas expressément à la direction de la prière, mais plutôt à la guidance : l’imam est celui qui guide vers la bonne et juste voie[1]. L’imamat reflète donc une dimension d’exemplarité, souvent incarnée par les Prophètes en tant que guides temporels pour chaque communauté, mais aussi par tous ceux qui sont dans l’excellence de l’action. Cette qualité est donc assignée à toute personne savante, sage, érudite, qui dirige sa communauté ou son peuple, que ce soit dans un acte politique ou cultuel.

    L’imam, en tant que guide spirituel de la prière, doit selon la jurisprudence islamique répondre à certains critères : être musulman, qualifié – par son apprentissage du Coran (hafidh al-qur’an) et son érudition (faqih) –, pubère pour les prières obligatoires[2], du genre masculin en général (sauf pour certaines écoles juridiques) et enfin sain d’esprit[3].

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