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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 1 juillet 2021

Tout savoir sur la névrose et les troubles névrotiques

Obsessions, phobies, angoisses ou encore crises de nerfs... Aussi irrationnels qu'irrépressibles, les troubles névrotiques n'impliquent pas de rupture avec la réalité à l'inverse de la psychose. Qu'est-ce qu'une névrose ? Quels sont les différents types de névroses ? Comment en venir à bout ? On fait le point. 

Tout savoir sur la névrose

Définition : qu'est-ce qu'une névrose ? quelle différence avec une psychose ?

La névrose désigne un ou plusieurs symptômes d’origine psychologique perçus comme contraignants et irrationnels par le sujet qui en souffre. Le patient présente des manifestations psychologiques et physiques irrépressibles (angoisses, phobiesobsessions, compulsions, crises émotionnelles, douleurs somatiques…) dont il reconnaît le caractère pathologique. La conscience des symptômes et l’autocritique différencient la névrose de la psychose, laquelle est marquée par une perte de contact avec la réalité.

Selon le psychologue Samuel Mergui, « Contrairement aux idées reçues, la névrose n’est pas une maladie mais une organisation psychique particulière qui se distingue de la psychose, de l’état limite et de la perversion. La spécificité de cet état psychique est d’avoir un surmoi ( c’est-à-dire un état de conscience) qui prend beaucoup de place et qui donne lieu à de nombreux sentiments de remise en question et de culpabilité. La névrose se traduit par une angoisseet d’autres émotions désagréables ».

La névrose est un terme ancien emprunté à la psychanalyse et aujourd’hui considéré comme obsolète par la psychiatrie : la névrose ne figure pas dans la classification du DSM V (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux) de l’AAP (Association Américaine de Psychiatrie) qui est l’ouvrage de référence en psychiatrie.

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Femmes préhistoriques, le silex fort !




 LE 30/06/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Longtemps, les femmes préhistoriques étaient représentées telles les femmes au foyer de notre époque contemporaine, vaquant à leurs occupations domestiques tandis que l’homme chassait. Les rôles étaient-ils aussi genrés ? Quelle place avaient les femmes dans les sociétés préhistoriques ? 

Illustration : Ultramarine foto
Illustration : Ultramarine foto Crédits :  Getty

Quelques éclats de pierre, un petit nombre de fossiles, des tombes plus ou moins remplies d’objets… Les traces des hommes et des femmes préhistoriques sont peu nombreuses - surtout concernant la période paléolithique, la plus ancienne, celle qui précède le développement de l’agriculture et la sédentarisation. La discipline préhistorique demande ainsi une grande capacité de reconstitution et d’imagination ; pour le meilleur et pour le pire...

Car comment, par ces minces indices, déduit-on les activités menées par les hommes, et celles menées par les femmes ? Étaient-ils d’ailleurs si différents en ces temps reculés de l’humanité ? Les représentations contemporaines de nos lointaines ancêtres sont-elles justes, qu’elles figurent des femmes sédentaires attachées au foyer ou de puissantes guerrières égales aux hommes ? Petit tour d’horizon de l’état actuel des recherches sur ces grandes inconnues, nos grands-mères.

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L’art brut reconnaît ses anonymes

Florence Millioud-Henriques  Publié: 30.06.2021

SUISSE

Exposition inédite à Lausanne

Belle idée que cette présentation dédiée à ceux qui n’ont laissé qu’une trace artistique à la postérité. Même si, parfois, certains sont tout de même démasqués !

Ce chapeau en paille tressée date du début du XXe siècle. On sait seulement qu’il a été réalisé dans un hôpital psychiatrique en Italie.

Ce chapeau en paille tressée date du début du XXe siècle. On sait seulement qu’il a été réalisé dans un hôpital psychiatrique en Italie.

Musée d’ethnologie et d’anthropologie, Turin

Le premier geste, ce réflexe presque pavlovien qui nous pousse à aller voir le nom de l’auteur d’une œuvre avant même de la regarder, est impossible dans la nouvelle exposition de la Collection de l’art brut à Lausanne. Mais… rien à voir avec une coquetterie de commissaire, ni à un jeu de pistes quelconque, les œuvres présentées n’ont pas d’auteur identifié. Certaines sont arrivées par poste à Lausanne, à plusieurs dans une fourre ou dans une simple enveloppe. D’autres ont été collectées par le théoricien de l’art brut, Jean Dubuffet, alors aux prémisses de son enquête prospective sur l’art des marges.

La Collection de l’art brut conserve plusieurs pièces de tissu, de petits étuis, avec le nom de Marie-Jeanne intégré aux broderies.

La Collection de l’art brut conserve plusieurs pièces de tissu, de petits étuis, avec le nom de Marie-Jeanne intégré aux broderies.

AN/Collection de l’art brut, Lausanne

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Isolé et invisible: vieillir quand on est LGBT+

Hélène Paquet — 

 La solitude des personnes âgées est un phénomène connu depuis de nombreuses années en France, mais il concerne tout particulièrement les seniors LGBT+.

L'isolement touche beaucoup de personnes âgées, et les LGBT+ en particulier. | Huy Phan via Unsplash
L'isolement touche beaucoup de personnes âgées, et les LGBT+ en particulier. | Huy Phan via Unsplash

«J'ai divorcé à 69 ans. J'ai dû quitter l'appartement où je vivais, j'ai changé de région. Quand on m'a demandé le motif, j'ai dit “écoutez, je suis homosexuel, je rencontre des hommes”, et la moitié de ma famille m'a tourné le dos. Je me suis retrouvé seul.»

Comme beaucoup d'homosexuels de sa génération, Claude Perquin, 73 ans aujourd'hui, a longtemps refoulé son homosexualité et a épousé une femme avec qui il est resté quarante-deux ans. Arrivé à l'âge de la retraite, il commence à rencontrer des hommes, puis divorce. Il se retrouve alors confronté à l'isolement durant plusieurs mois.

D'après un rapport réalisé en 2013 par Aides, SOS Homophobie et le groupe SOS, les personnes LGBT+ sont particulièrement vulnérables au risque d'isolement en vieillissant. Que ce soit à cause des discriminations ou des ruptures familiales, il est compliqué de vieillir LGBT+.

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Cinéma: «Solo» d'Artemio Benki, tuer le prodige et retrouver l'enfant

Isabelle Le Gonidec   

Photo du film Solo d'Artemio Benki qui sort ce mercredi 30 juin sur les écrans. Martin Perino est un pianiste virtuose et compositeur, et il joue partout.
Photo du film Solo d'Artemio Benki qui sort ce mercredi 30 juin sur les écrans. Martin Perino est un pianiste virtuose et compositeur, et il joue partout.  © Nour Films

Repéré à Cannes, où il avait été choisi pour la section Acid en 2019, le documentaire d'Artemio Benki sort -enfin- sur les écrans ce mercredi 30 juin. Le film suit les pas d'un pianiste argentin, Martin Perino, enfant prodige qui explosa en vol au faîte de sa gloire, atteint de schizophrénie, et son retour à la musique, à la « normalité » après une longue hospitalisation en psychiatrie.

Silhouette massive, visage lourd et peu expressif, sauf lorsqu'il joue ou qu'il est question de musique, Martin Perino, alias Martucho ou el maestro pour ses proches, emplit l'écran. Le spectateur l'accompagne dans son retour à son domicile et ses retrouvailles avec le monde du dehors, avec ses anciens collègues musiciens, avec la scène et sa quête d'un piano. Un retour parfois fracassant comme lorsqu'il chute de son tabouret lors d'une réception pour laquelle il s'était préparé avec soin.


Rajeunir : le retour de la fontaine de Jouvence

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

Gagner trois ans de vie en huit semaines ? C’est ce que propose un protocole expérimental mis en place par le Helfgott Research Institute et l’université Yale, aux États-Unis. La recette est simple, en apparence : régime à base de viande maigre et de poisson, sept heures de sommeil, trente minutes d’effort physique par jour, compléments alimentaires, relaxations, exercices de respiration, etc. Les résultats affichés par les quarante-trois participants de l’étude semble particulièrement convaincant : leur « âge épigénétique », mesurée à l’aune des modifications de la composition chimique de l’ADN (méthylation), a diminué ! « Ces résultats semblent être cohérents avec les études existantes qui ont examiné le potentiel d’inversion biologique de l’âge », souligne Kara Fitzgerald, autrice de l’étude. Mais jusqu’où cette inversion est-elle possible ? 

Johnson & Johnson va cesser de vendre des opiacés aux Etats-Unis


 



Le Monde avec AFP  Publié le 26 juin 2021 

Le laboratoire américain devra également régler 230 millions de dollars, qui permettront de financer les efforts de prévention, de traitement et d’éducation aux dangers que présentent ces substances dans l’Etat de New York. 

Un bâtiment de Johnson & Johnson, à Irvine, en Californie (Etats-Unis), le 24 janvier 2017.

Le laboratoire américain était accusé depuis de nombreuses années de favoriser la dépendance de milliers de personnes : Johnson & Johnson (J & J) va finalement suspendre ses ventes d’opiacés aux Etats-Unis, ainsi que l’a annoncé samedi 25 juin la procureure générale de New York, Letitia James. Un accord de 230 millions de dollars qui met fin aux poursuites judiciaires visant le laboratoire.

Paris: les toxicomanes interdits d'accès au Jardin d'Eole

Paris (AFP) le 1er juillet 2021

Anne Hidalgo s'entretient avec un membre du groupe "Sop crack", le 30 juin 2021 au parc Eole à Paris
Anne Hidalgo s'entretient avec un membre du groupe "Sop crack", le 30 juin 2021 au parc Eole à Paris  GEOFFROY VAN DER HASSELT AFP

Le Jardin d'Eole, ce parc du nord-est parisien où les consommateurs de crack avaient été regroupés provisoirement, leur est désormais interdit d'accès, a constaté mercredi l'AFP. 

La maire de Paris Anne Hidalgo, qui s'est rendue sur place mercredi matin, avait fixé à ce mercredi 30 juin la date butoir pour que ce parc "redevienne un jardin pour les riverains".

Au côté de ses adjoints et des maires d'arrondissement du nord-est parisien, l'édile PS a affirmé mercredi matin qu'elle "ouvrirait des lieux" d'accueil des toxicomanes si l'Etat "ne prend pas ses responsabilités".

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Gaz hilarant : dangereux, mais efficace contre la dépression ?



En partenariat avec Destination Santé  le 1er juillet 2021

Alors que les cas de dépression ont explosé depuis le début de la pandémie de Covid-19, des chercheurs américains prétendent avoir trouver un traitement à base de gaz hilarant. Celui-ci serait en mesure d'améliorer les symptômes des personnes souffrant de dépression résistante au traitement. Explications.

Le protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant, est un gaz d’usage courant stocké dans des cartouches pour siphon à chantilly ou encore dans des aérosols d’air sec. Il possède des propriétés euphorisantes et donc est souvent détourné de son usage initial afin d’être inhalé.

Fréquemment, les autorités alertent sur des complications liées à cette utilisation récréative : nausées et vomissements, maux de tête, crampes abdominales, diarrhées, somnolence, vertiges, acouphènes…

Mais si cet usage était encadré, il pourrait présenter des bienfaits, notamment pour lutter contre les formes résistantes de dépression. C’est en substance le message de chercheurs de la Washington University School of Medicine à St. Louis et de l'Université de Chicago.

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High-Tech Israël : diagnostiquer les maladies psychiatriques grâce à une application


 


par    30 juin 2021

Montfort lance l'application révolutionnaire Brain Profiler, qui sera envoyée avec l'astronaute israélien Eytan Stibbe dans la Station spatiale internationale en 2022.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de troubles psychiatriques tels que la dépression clinique ou la schizophrénie. Mais ils ne peuvent être diagnostiqués que sur la base de l'observation et de la description des symptômes.

C'est le problème que la startup médicale israélienne Montfort (Mon4T) vise à résoudre avec son nouveau Brain Profiler.

Cette méthode scientifique considère les troubles mentaux comme des troubles cérébraux pouvant être diagnostiqués avec précision de manière clinique.

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Éco-anxieux cherche thérapeute désespérément


Pour lutter contre les conséquences de la crise environnementale sur la santé mentale, certains spécialistes militent pour un renouveau de la discipline.

«J'ai l'impression que toute cette souffrance n'est pas prise en compte», explique Marie, qui confie ne pas avoir trouvé de thérapeute sensibilisé à ces problématiques. | Liza Summer via Pexels

 
«J'ai l'impression que toute cette souffrance n'est pas prise en compte», explique Marie, qui confie ne pas avoir trouvé de thérapeute sensibilisé à ces problématiques. | Liza Summer via Pexels  

«Je pense à la forêt amazonienne qui meurt, au CO2 que l'on relâche dans l'atmosphère, aux glaciers qui fondent, au niveau des eaux qui augmente, je visualise tout ça rien qu'en en parlant et au quotidien ça me bouffe. C'est une angoisse constante», explique Marie, 37 ans. Pour Lucien, 25 ans, ce sont les particules fines et l'augmentation de la pollution qui lui causent des insomnies: «J'habite en ville et tous les jours, je vérifie les taux de pollution ou la qualité de l'air. Je sais qu'avec le changement climatique, cela va être de pire en pire et je ne sais pas si je pourrai le supporter, j'ai vraiment la sensation d'être empoisonné à petit feu. Je m'inquiète pour moi, mes amis, ma famille, tout le monde. Je suis une boule de stress», confie le jeune homme qui a pour projet de quitter la région parisienne dès ses études terminées.

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Santé mentale : La bipolarité à faire sortir de l’ombre au Maroc…

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Santé mentale : La bipolarité à faire sortir  de l’ombre au Maroc…

Déstigmatiser la maladie c’est ce que souhaite Maria El Kissi, auteure du livre «Ma vie, l’obscure clarté» et diagnostiquée bipolaire, depuis quelques années. Son défi est de sensibiliser autour de la maladie pour rendre la vie plus simple aux patients. Car l’acceptation de la famille et de l’entourage est très importante. Au Maroc, le tabou est toujours là. La table ronde organisée le 30 juin dernier a permis de réunir Pr Driss Moussaoui et Pr Nadia Kadiri ainsi que Bouchra Benyezza, fondatrice de l’art thérapie à l’hôpital Ibn Roch de Casablanca. C’est ainsi qu’au témoignage authentique de Maria sont venues se rajouter des informations sur la pathologie qui suscitera un débat bien riche dans la salle. La nécessité de sensibiliser est réelle.

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mercredi 30 juin 2021

“Freud à la plage”, d’Elsa Godart

Frédéric Manzini publié le  

Freud à la plage (Dunod, 2021) n’est pas le récit des baignades du célèbre inventeur de la psychanalyse au lac de Lavarone, où il aimait passer ses vacances en famille. C’est le nouveau titre d’une collection d’agréables ouvrages de vulgarisation qui présentent la vie et l’œuvre de grands esprits – en l’occurrence, celles de Sigmund Freud (1856-1939). Mais l’autrice Elsa Godart, philosophe et elle-même psychanalyste, fait plus que cela : elle explique pourquoi Freud reste, aujourd’hui encore, indispensable pour ne pas réduire le mystère de la conscience « à des connexions neuronales ou à un flux d’hormones » et faire toute sa place à la relation humaine au cœur de nos existences. 

L'appel du Vinatier contre les Assises de la psychiatrie couchée


Le soulèvement contre les Assises de la psychiatrie couchée organisées par le pouvoir émerge. Nous publions la déclaration pour la constitution d'un Comité de défense de la psychiatrie en provenance de l'établissement psychiatrique du Vinatier à Lyon. Il appelle à la construction d'un mouvement large pour une psychiatrie décente et humaine tout en ébauchant un programme de refondation.

Déclaration pour la constitution d’un Comité de défense de la psychiatrie, du CHS Vinatier et du droit aux soins psychiques pour tous les patient

Nous, agents de cet établissement, professionnels de la santé mentale, travaillant en psychiatrie au CHS Vinatier réunis en AG avec nos syndicats FO et CGT ce jeudi 24 juin, faisons le constat suivant :

Après 40 ans de fermetures de lits à l’hôpital psychiatrique public, en pleine période de développement de la précarité économique et d’exclusion sociale, abandonnant sans soins des dizaines de milliers de patients, hospitalisés jusqu’alors en psychiatrie, les envoyant souvent en prison ou les laissant errer, se clochardiser et se mettre en danger de mort, sous prétexte de leur éviter une « chronicisation institutionnelle stigmatisante »,

Après avoir quasiment rendu impossible l’hospitalisation classique en psychiatrie, les gouvernements successifs ont attaqué l’extrahospitalier et le médico-social. Longtemps ces deux secteurs se sont crus plus à l’abri, souvent utilisés comme justificatifs à la fermeture de l’intra. Il s’agissait alors de rassurer et de camoufler une réduction en redéploiement,

S’inscrivant dans la continuité de cette politique, le gouvernement Macron-Véran veut maintenant aller jusqu’au bout : la psychiatrie comme pratique médicale doit définitivement disparaitre. La prise en charge spécifique de la souffrance psychique est niée et doit être empêchée autoritairement.

Ils ont effacé la maladie, la transformant en « handicap » à l’exemple de l’autisme, et maintenant des « troubles neurodéveloppementaux »,

Ils ont imposé « l’inclusion » en milieu ordinaire, sans les moyens humain et financiers, entrainant une véritable catastrophe sanitaire ne permettant pas un accompagnement pédagogique digne.

Ils ont accusé les professionnels, qui voulaient malgré tout continuer à soigner, de maltraitance parce qu’ils pratiquent une autre psychiatrie que celle qu’ils veulent nous imposer.

Ils veulent maintenant nous retirer à nous soignants, toutes possibilités de libre accueil pour tous les patients en souffrance psychique. Or sans libre accueil, il n’y a pas de soin possible ni en psychiatrie adulte, ni en pédo-psy, ni en libéral. Le refus d’hospitaliser les patients alors même qu’une indication est posé par un généraliste, un psychiatre, ou même le CMP, le triage des patients autoritairement imposé, est incompatible avec la notion même de soin. Il contrevient gravement à la déontologie médicale et à la démocratie sanitaire.

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"Ça m'apporte de la paix intérieure" : l'émouvant concert de patients en hôpital psychiatrique

30 juin 2021

Une vingtaine de patients de l'hôpital Chezal-Benoît, dans le Cher, ont donné de la voix, encadrés de musiciens professionnels. Un moment suspendu, organisé par l'association Concerts de Poche.

"Ça m'apporte de la paix intérieure" : l'émouvant concert de patients en hôpital psychiatrique
Mathieu Bolcato, chef de chœur, a fait répéter les patients de l'hôpital depuis février , © Radio France / Louis-Valentin Lopez

La musique a-t-elle des vertus thérapeutiques ? Ce ne sont pas les patients en unité psychiatrique de l'hôpital Chezal-Benoît, dans le Cher, qui diront le contraire. Une vingtaine d'entre eux ont donné de la voix lors d'un concert organisé par l'association "Concerts de Poche", dont l'objectif est d'emmener la musique classique là où on n'a pas l'habitude de l'entendre. Les patients, qui présentent des troubles mentaux parfois sévères, étaient encadrés de musiciens professionnels. Nous avons passé la journée avec eux, des répétitions jusqu'à la représentation.

C'est la dernière répétition avant le grand soir. Sur scène, ils sont une vingtaine à faire des vocalises dont Anne, très concentrée. "Quand j'étais en CM2, on avait fait une chorale, mais je chantais tellement faux qu'ils m'avaient supprimé de la chorale", raconte-t-elle : "C'est la revanche !" Mais chanter à plusieurs, cela fait avant tout beaucoup de bien aux patients, comme nous le dit Nordine, chanteur dans l'âme : "c'est une bonne séance thérapeutique pour la psychologie de l'être humain, ça détend beaucoup le physique, et l'être""Ça m'apporte de la paix intérieure", complète Anne.

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Seine-et-Marne. L'exercice du droit de retrait pose question à l'hôpital de Nemours

Par Karine Brives  Publié le 

Une violente agression de personnel le 31 janvier au service psychiatrie a conduit certains à exercer leur droit de retrait. Avec pour conséquence une exclusion temporaire.

Les syndicats se sont régulièrement mobilisés pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des personnels soignants, comme ici au printemps 2020
Les syndicats se sont régulièrement mobilisés pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des personnels soignants, comme ici au printemps 2020 (©RSM 77 /KB)
La fusion des hôpitaux de Fontainebleau, Montereau et Nemours s’est opérée en janvier 2017 et c’est dès 2013 qu’une direction commune a été actée avec une gestion à l’économie souvent décriée par les syndicats.
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« On n’a pas forcément besoin d’un papa pour faire une famille » : paroles d’enfants nés de PMA à l’étranger

Par   et    Publié le 29 juin 2021




Dans la famille d’Eden « il y a moi, ma petite sœur Chaïli-Rose, nos deux mamans, deux chats, Peanut et Kiza, et une tortue », baptisée Camille. En France, combien d’enfants, comme Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, ont été conçus par procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger et sont élevés par un couple de lesbiennes ? Impossible de le savoir précisément.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2018, environ 31 000 enfants vivaient avec un couple de même sexe. Un chiffre qui inclut les couples d’hommes. D’après une enquête de La Croix, au moins 2 400 femmes célibataires ou en couple lesbien vont chaque année en Belgique ou en Espagne pour recourir à une PMA.

Jorami et Alexia, entourées d’Eden, 12 ans, et Chaïli-Rose, 8 ans, dans la maison familliale à Muret, près de Toulouse, le 26 juin 2021.

PMA pour toutes adoptée : «Un moment d’histoire» à l’Assemblée

par Virginie Ballet   publié le 29 juin 2021 à 19h09

Les députés ont adopté ce mardi le projet de la loi de bioéthique, qui autorise le recours à la procréation médicalement assistée à toutes les femmes, non sans quelques tirades réchauffées des opposants à la mesure.

Deux ans de labeur, d’atermoiement, de reculs. De frilosité et d’interminables débats parlementaires (pas moins de 468 heures), mais c’est enfin fait : les députés ont définitivement adopté ce mardi le projet de loi de bioéthique, qui ouvre l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, lesbiennes et célibataires comprises, 326 votes pour et 115 contre. Qu’importe si pour les partisans de longue date de cette mesure, ce vote était un «accouchement dans la douleur», de ceux qui teintent la victoire d’un sentiment amer. Le gouvernement et la majorité, eux, veulent retenir «un moment d’histoire». C’est en tout cas ce qu’a salué Adrien Taquet, en guise de propos liminaire à l’examen du texte ce mardi dans l’Hémicycle.