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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 23 février 2021

Interview «Le vaccin peut contribuer à dédramatiser la relation entre les générations»

par Virginie Ballet et photo Stéphane Lagoutte. Myop publié le 23 février 2021

Serge Guérin, sociologue auteur du livre «La guerre des générations aura-t-elle lieu ?», assure que les tensions présumées entre jeunes et plus âgés n’ont pas été exacerbées par la crise sanitaire, bien au contraire.


Fallait-il confiner les plus âgés ? Cesser de les voir ? Pointer du doigt le mode de vie des plus jeunes ? La pandémie de Covid-19 a mis le lien entre générations à rude épreuve. Au risque d’un conflit ? Non, tranche Serge Guérin, sociologue spécialiste des relations intergénérationnelles et du vieillissement au sein de la société (1), pour qui l’année écoulée a, au contraire, permis de développer de nouvelles formes de solidarité.

Le don d’utérus, est-ce si simple ?

par Eric Favereau   publié le 23 février 2021

Après la première naissance en France d’un enfant, né à l’issue d’un don d’utérus d’une mère à sa fille mi-février, certains s’interrogent sur ce don si particulier.


«Un enfant miracle», ont répété les médias. «Une magnifique naissance», a ajouté le professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie obstétrique à l’hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de-Seine), à l’origine de cette première en France, à savoir la naissance d’un bébé après une greffe d’utérus chez la mère. Ce médecin précise : «Mais c’est aussi une aventure collective de plusieurs dizaines de personnes, 25 chercheurs pendant quinze ans y ont travaillé.» Aboutissant à l’arrivée d’une petite fille de 1,845 kg, le 12 février. La mère, Deborah, âgée de 36 ans, avait bénéficié en mars 2019 de la première greffe d’utérus française, réalisée par la même équipe. La donneuse n’était autre que sa propre mère, alors âgée de 57 ans.

lundi 22 février 2021

Le lettre de philosophie magazine

 

Bonjour,

La chute. Le malconfort. Ce sont les deux mots qui me viennent à l’esprit après avoir vécu un moment vraiment particulier jeudi dernier. J’avais invité Marie Holzman, grande spécialiste de la Chine, parler en visioconférence de la situation du pays, qui vient d’entrer dans l’année du Buffle, pour l’association “Les Nouveaux Dissidents”. Avec des mots simples et précis, la sinologue a décrit les mensonges de Pékin sur le Covid-19, l’écrasement de la révolte hongkongaise ou la répression sans fin des avocats défenseurs des droits humains. Vers la fin, nous en sommes venus aux Ouïghours. Devant la caméra, elle a tenté de mettre des mots sur quelque chose, dit-elle, de presque inconcevable : génocide ? ethnocide ? Peu importe le terme choisi. La réalité est qu’en ce moment même, à 6 000 kilomètres d’ici, dans la province du Xīnjīang, des centaines de milliers de Ouïghours, qui ont le malheur d’avoir une culture différente de celle des Hans – l’ethnie majoritaire en Chine –, et d’être accessoirement turcophones et musulmans, sont parqués dans des camps de travail et de rééducation, quand ils ne sont pas tout bonnement assassinés. Les femmes, elles, sont stérilisées, violées ou mariées de force à des Hans. Les enfants sont placés dans des orphelinats et subissent un véritable lavage de cerveau. La religion, la langue et les traditions sont vouées à la disparition. Une centaine de cimetières musulmans, des mosquées ont été rasés, raconte Marie Holzman. D’ici quelques années, qui sait si ce peuple et cette culture existeront encore ?

Cette réalité, j’avais l’impression de la connaître depuis plusieurs années, au rythme des révélations successives. Mais ce n’est que jeudi soir dernier qu’elle a comme explosé en moi. Il a sans doute fallu ce récit circonstancié, et ce sentiment d’effroi. J’ai pensé au bref roman d’Albert CamusLa Chute (1956), l’histoire d’un bourgeois content de lui qui se trouve pris d’un malaise existentiel lancinant. Il finit par en identifier la source. Un jour, il a traversé un pont et aperçu une jeune fille penchée sur le parapet. Alors qu’il était déjà sur le quai, il a entendu le bruit d’un corps qui tombe dans l’eau, des cris, et puis plus rien. Il a pensé “trop tard, trop loin…”, et s’est éloigné sans intervenir ni prévenir personne. Des années après cet épisode, il confie que “les plongeons rentrés laissent parfois d’étranges courbatures”. Dans le même roman, il compare son état à une diabolique cellule médiévale appelée malconfort : “Elle n’était pas assez haute pour qu’on s’y tînt debout, mais pas assez large pour qu’on pût s’y coucher. Il fallait prendre le genre empêché, vivre en diagonale”, avec une sensation physique permanente de culpabilité.

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Justice Violences carcérales : à Val-de-Reuil, «le Viking», le faux rapport et la «vengeance»

par Julie Brafman    publié le 21 février 2021

Cinq surveillants pénitentiaires vont comparaître, ce lundi, devant la cour d’appel de Rouen, pour «violences aggravées» contre un détenu, «faux», «usage de faux» ou «abstention volontaire d’empêcher un délit». Le dossier, que «Libération» a pu consulter, offre une plongée au cœur des violences carcérales, rarement exposées au grand jour.


Ce matin de février 2020, devant le centre de détention de Val-de-Reuil, à quelques kilomètres de Rouen, les surveillants avaient installé feu – de palettes – contestataire et piquet de colère. Dans un mélange de brume et de fumées, ils manifestaient contre la «gestion catastrophique des détenus les plus dangereux» après l’agression de l’un d’entre eux. Si l’auteur a été condamné à un an d’emprisonnement pour «violences aggravées», l’affaire a vite pris une tournure inédite, dont le dernier acte va se jouer ce lundi 22 février : cinq agents, âgés de 36 à 53 ans, s’assiéront sur le banc des prévenus de la cour d’appel de Rouen pour répondre, à divers degrés, de «violences aggravées», «faux» et «usage de faux» ou «abstention volontaire d’empêcher un délit». En première instance, à Evreux, lors d’un procès passé quasiment inaperçu, ils ont été condamnés à des peines sévères, allant de quatre mois à deux ans d’emprisonnement (dont un an avec sursis). Deux d’entre eux se sont vu interdire définitivement d’exercer la profession. Ce dossier – que Libération a pu consulter – offre une plongée au cœur de la mécanique des violences carcérales, rarement exposées au grand jour. A l’heure où les débordements policiers sont inlassablement révélés, à l’ombre on retrouve les mêmes ingrédients : l’omerta, l’esprit de corps, la force légitime détournée. Et cette phrase qui a déjà fait le tour de monde, après la mort de George Floyd aux Etats-Unis ou de Cédric Chouviat en France : «Je n’arrivais plus à respirer».

Euthanasie : « Je pars la fleur au fusil »… Pour Alain Cocq, la fin de vie justifie les moyens

Vincent VantighemPublié le 21/02/21

PORTRAIT  Lourdement handicapé, Alain Cocq a décidé de se rendre en Suisse pour bénéficier d’un suicide assisté et milite pour l’aide active à mourir en France

Alain Cocq
Alain Cocq — PHILIPPE DESMAZES / AFP
  • Âgé de 57 ans, Alain Cocq est atteint d’une maladie orpheline tellement rare qu’elle ne porte pas de nom. Il estime être en permanence à 8 sur 10 sur l’échelle de la souffrance.
  • En septembre 2020, il avait menacé de se laisser mourir en direct sur Facebook si Emmanuel Macron ne changeait pas la loi pour autoriser le suicide assisté, mais avait dû renoncer à son projet en cours de route.
  • Aujourd’hui, il a décidé de se rendre en Suisse pour bénéficier d’un suicide assisté.

A Dijon (Côte d’Or),

C’est lui qui a décroché son téléphone le premier. Il avait appris qu’on s’intéressait à son histoire et voulait nous convier chez lui, à Dijon. Le lendemain, il a rappelé pour savoir si on avait acheté notre billet de train. Le jour suivant, c’était pour donner son adresse. Et celui d’après pour vérifier qu’on avait bien noté le nom de la rue permettant d’accéder, plus facilement, à l’arrière de son appartement médicalisé. « Très bien, je vous attends, alors. Je m’occupe de préparer le café. »

Évidemment, à notre arrivée en ce jour neigeux de janvier, ce n’est pas Alain Cocqqui fait bouillir la marmite. Mais l’un des six auxiliaires de vie qui, chaque jour, se relaient à son chevet. A l’une, il réclame « le dossier médical noir ». A l’autre, « l’ordinateur ». Et entre les deux, « une tasse de café ». Torse nu, allongé dans son lit, cigarette aux lèvres, cet homme de 57 ans distribue les ordres sans affection particulière. Mais il ne faut pas y voir un manque de respect. C’est simplement sa manière de mener « le combat », comme il l’appelle. Lui en première ligne. Et ses aides-soignants en renfort.

« Je pars la fleur au fusil. Mais le fusil à l’épaule… », résume-t-il d’ailleurs d’une jolie image guerrière. Car, oui, Alain Cocq va mourir. Il veut mourir. Après une première tentative avortée en France en septembre, il a finalement décidé d’entamer les démarches pour bénéficier d’un suicide assisté à Berne (Suisse). Dans les prochaines semaines. Ou les prochains mois, peut-être. Tout est ficelé. Il attend simplement qu’on lui communique la date pour entamer son dernier voyage. Et il souhaite que les Français soient informés de son projet. « Je veux que la fin de vie devienne le thème majeur de la campagne présidentielle de 2022 », assume-t-il.

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« La Psychanalyse des adultes » : renversante Melanie Klein

Par  Publié le 19 février 2021

Un recueil d’interventions inédites de la psychanalyste morte en 1960 rappelle la puissance de son univers conceptuel comme de sa pratique.

La psychanalyste Melanie Klein, dans les années 1950.

« La Psychanalyse des adultes. Conférences et séminaires inédits » (Lectures on Technique), de Melanie Klein, édité par John Steiner, traduit de l’anglais par Géraldine Le Roy, Eric Stremler et Véronique Young, Payot, 270 p.

Née à Vienne en 1882, morte à Londres en 1960, Melanie Klein est connue dans le monde entier pour avoir inventé l’approche psychanalytique des enfants. Au début du XXe siècle, les représentants de l’école viennoise, incarnée par Sigmund Freud et sa fille Anna, soutenaient que le moi de l’enfant se révélait trop fragile pour être abordé en direct et qu’aucune cure n’était possible sans la médiation des parents.

Or, à partir de 1926, Melanie Klein, installée au Royaume-Uni, abolit ces barrières en construisant une doctrine de l’infans(enfant de 2 à 3 ans), celui qui ne parle pas mais n’est plus un bébé. Aussi propose-t-elle un cadre spécifique à l’exercice des cures infantiles qui a fait partout ses preuves : petits meubles, jouets, dessins, pâte à modeler, animaux en peluche, etc.

L'icône par la porte du rêve

RADIO CHRETIENNE FRANCOPHONE

Présentée par 

Partons à la découverte des icônes par la porte du rêve : une ambition très originale portée par 2 artistes et une psychanalyse dans ce livre paru chez Nouvelle Cité.

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Dostoïevski n'est pas votre auteur préféré? Il va le devenir


En lisant des romans comme ceux de Dostoïevski, avec des analyses semblables à de la psychanalyse, on se sent décrypté et on adhère à l'auteur.

La réponse d'Éric Orthwein:

Parce qu'il a vécu quasiment tout ce qu'il raconte dans ses livres et qu'il analyse ses expériences avec une profondeur inégalée. C'est la réponse courte. Aussi, pour répondre correctement à cette question, rien de tel qu'une réponse personnelle concernant ma rencontre avec Dostoïevski.

Si je ne saurais dire à quel moment précis j'ai rencontré Dostoïevski, en revanche je me souviens très bien du premier de ses livres que j'ai abordé, c'était Le Joueur; par fainéantise surtout, car c'est l'un de ses plus courts, à peine 200 pages –alors que l'auteur est réputé pour ses pavés de 1.000 pages…

À l'époque, j'étais encore sous l'emprise de Proust, battu en brèche une première fois par Belle du Seigneur d'Albert Cohen qui m'a fait une forte impression. Mais Proust résistait encore. Entre-temps, j'ai découvert celui qui m'a rendu jaloux par son style, Romain Gary, mais pas de quoi inquiéter le petit Marcel sur l'ensemble.

C'est alors que je m'attaque à Dosto (pour les intimes), avec Le Joueur, un petit roman de rien du tout, pensais-je, que je vais avaler en deux heures. Ceci dit, concernant la difficulté, la lecture de Dosto n'est pas très difficile, tout le monde peut le lire. Or, à peine entamées les premières pages, j'ai eu de drôles de sensations en lisant. J'avais l'impression qu'il parlait de moi, qu'il me parlait directement. Je ne pouvais rien lui cacher.


6 médicaments impactant la sexualité masculine

  • Dr Henry Rosevear   
    •  

Plusieurs études montrent que, globalement, un quart des prescriptions ne sont pas intégralement respectées. Dans le cas des maladies chroniques, ce sont prêt de 50 % des traitements qui ne sont pas suivis adéquatement. Bien que les causes de non-compliance aux traitements soient variées, les urologues soulignent que de nombreux patients mettent en avant les interactions négatives sur la fonction sexuelle. Pour éviter les suspensions thérapeutiques, il est important de bien connaître les interactions sexuelles des différentes classes de médicaments et d’en discuter préalablement avec les patients. Voici une liste des 6 familles thérapeutiques dont les prescriptions sont fréquemment inadéquatement suivies du fait de leur impact négatif sur la sexualité.

« La théorie de la nation “une et indivisible” n’a jamais empêché la France d’être bousculée par le débat racial »

Philippe Bernard


Publié le 20 février 2021

A chaque crise, le clivage entre « lutte des races et lutte des classes » n’a cessé d’être réactivé, observe dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ».

Chronique. C’était le temps où les intellectuels noirs américains s’exilaient à Paris pour fuir la ségrégation raciale, respirer et créer. En 1946, Richard Wright, né dans le Mississippi, auteur de l’inoubliable Black Boy (Gallimard, 1979)s’exilait en France, « le seul pays », affirmait-il, « où il pourra[it] continuer à exprimer ses idées librement » et dont il prit la nationalité l’année suivante.

A cette époque où d’autres écrivains noirs comme Chester Himes et James Baldwin choisissaient également la France, André Siegfried, président de la Fondation nationale des sciences politiques, figure tutélaire de Sciences Po hanté par l’idée de hiérarchie des races, affirmait à ses étudiants (1951) : « Le Noir [est] incapable de raisonner comme nous (…).Socialement, collectivement, la race noire reste au-dessous du moins bon des Blancs. » En plein Quartier latin, à quelques rues de distance, on pouvait fuir le racisme et le professer.

Parentologie : du perroquet au « père OK »

Nicolas Santolaria  

Publié le 21 février 2021

En quelques décennies, nous sommes passés de la paternité institutionnelle rabâchant les mêmes injonctions à une paternité relationnelle, plus positive.

Chronique. Récemment, mon fils aîné a affiché sur la porte des toilettes de notre appartement un poster reçu avec l’un de ses Astrapi. Sur ledit document, on trouve, entre autres choses, une blague aux résonances post-lacaniennes, que j’ai trouvée très drôle : « On ne dit pas : “J’ai un perroquet”, mais “Papa est d’accord”. » Pour qui a eu un jour à s’occuper d’enfants, cette phrase sonne comme un parfait résumé du soudain vortex psittaciste dans lequel votre existence se trouve aspirée à partir du moment où vous entrez en contact avec ces charmants bambins. Devenir parent, c’est en effet se transformer au fil des mois en un infatigable répétiteur.

Hervé Le Tellier : « Ma mère m’a appris à mentir, c’était un peu un apprentissage de la fiction »



Hervé Le Tellier, 63 ans, a longtemps été un écrivain pour happy few, un virtuose de la littérature à contrainte et des textes courts. Le prix Goncourt 2020 et ses ventes phénoménales ont propulsé sur le devant de la scène le président en exercice de l’Oulipo, ce groupe d’auteurs qui construisent eux-mêmes les labyrinthes dont ils se proposent de sortir, selon la définition prêtée à Raymond Queneau.

Le pyjama, emblème problématique de ces handicaps qui ne se voient pas

Par Marion Dupont

16/02/2021 

Si la représentation visuelle du handicap dans nos sociétés pose encore de nombreux problèmes, le cas des handicaps psychiques et mentaux, par essence invisibles et longtemps stigmatisés, est encore plus complexe. Le pyjama, longtemps utilisé pour désigner la maladie mentale, en est un exemple. 

Dans une scène du film "Vol au dessus d'un nid de coucou" (1975), ce sont ses vêtements personnels qui distinguent le personnage "sain" joué par Jack Nicholson de ses camarades internés portant l'uniforme.
Dans une scène du film "Vol au dessus d'un nid de coucou" (1975), ce sont ses vêtements personnels qui distinguent le personnage "sain" joué par Jack Nicholson de ses camarades internés portant l'uniforme. Crédits :  Herbert Dorfman / Corbis - Getty

Un personnage en fauteuil roulant se détache sur un fond bleu : l’icône "accès handicapé" est aujourd’hui universelle. Le choix de représenter une personne atteinte d’un handicap moteur est justifié par l’impératif de rendre visible cette population, mais ne va pas sans poser question quand près de 80% des handicaps sont invisibles. Quelle place la culture visuelle accorde-t-elle aux personnes atteintes de handicap sensoriel, mental, psychique, ou d’une maladie invalidante ? Une recherche dans The Disability Collection, la collection d’images inclusives mise en place par Getty Images en association avec 17 organisations dirigées par des personnes handicapées, laisse l’utilisateur insatisfait. Les photographies liées à des maladies mentales représentent dans leur large majorité des personnes atteintes de trisomie 21, laissant dans l’ombre la plus grande partie des concernés.

Si l’on se tourne vers la culture populaire contemporaine, l’un des éléments visuels les plus régulièrement associés à un handicap mental ou psychique reste le pyjama. Du film Vol au dessus d’un nid de coucou (1975) à Shutter Island (2010) en passant par L’armée des 12 singes (1995), représenter un trouble psychiatrique à l’écran implique fréquemment le passage par une institution et le port de ce vêtement standardisé et imposé. Si en réalité la prescription du pyjama ne concerne aujourd’hui plus qu’une petite part des personnes admises en hôpitaux psychiatriques, pour la plupart sur le mode de soins contraints, la persistance de cette imagerie tient en partie à l’histoire des représentations et des institutions de soin, abordée dans la série du Cours de l’histoire "Histoire du Handicap".

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PORTRAIT. Le runner Vianney Sénéchal dépasse l’autisme à chacune de ses courses

Christophe PENOIGNON.  Publié le 

Atteint du syndrome d’Asperger, Vianney Sénéchal est parvenu à dépasser ses troubles du spectre autistique grâce à la pratique intensive de la course à pied et son amour pour les chiffres. À chacune de ses sorties, ce Nordiste de 28 ans compte, mesure ses performances et évacue un peu plus ses angoisses.

« Qui est en première base ? » Tout le monde se souvient de Raymond Babbitt, ou plutôt Rain Man, savant autiste aussi drôle drôle qu’attachant, immortalisé par Dustin Hoffman à l’écran. Celui-ci avait, dans le film éponyme, popularisé le syndrome d’Asperger, l’associant (à tort) au syndrome dit « du savant ». Il y a un peu de Rain Man en Vianney Sénéchal. Lui ne répète pas inlassablement la même formule de baseball, mais les mêmes courses à haute intensité pour se sentir bien.

Pendant trois jours, Prolongation, le nouveau produit numérique de la rédaction des sports de Ouest-France, se penche sur les rapports entre sport et autisme, et notamment sur les bienfaits du sport auprès des publics atteints de troubles du spectre autistique. 

ÉPISODE 1. Vianney Sénéchal « évacue ses pulsions » grâce au running et aux chiffres

ÉPISODE 2. Le pongiste Timothé Ivaldi rêve des Jeux de Tokyo et de Paris 2024

ÉPISODE 3.  Passionnée de VTT et autiste Asperger, elle a réalisé à 16 ans un film sur la différence

Ce Nordiste de 28 ans, atteint de troubles du spectre autistique (TSA) sans déficience mentale, a trouvé en la course à pied un salut. Ou du moins, une bien belle façon de mieux vivre sa vie. Les chiffres, c’est son truc. Alors, montre connectée serrée en permanence sur son poignet, il mesure, encore et encore, ses performances.  Il y a un mois et demi, j’ai fait 21 kilomètres à l’entraînement en 1 h 47,​relate-t-il. Mon record sur 10 kilomètres est de 44 minutes, et 57 minutes sur 12 kilomètres. 

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Des protections hygiéniques gratuites dans les universités à la prochaine rentrée

Le Monde avec AFP  Publié le 23 février 2021

Le gouvernement souhaite installer 1 500 distributeurs dans les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires.

Les protections hygiéniques seront gratuites à la rentrée prochaine pour toutes les étudiantes dans les résidences universitaires des Crous et les services de santé universitaires, a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, mardi 23 février. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes.

À Paris, une aide pour les jeunes « qui souffrent dans leurs relations sociales et leur vie scolaire »

Par Élodie Soulié Le 21 février 2021

Le Centre d’évaluation pour jeunes adultes et adolescents (C’JAAD), dédié aux 15-30 ans, diagnostique les troubles psychiques et les prend en charge, précocement et gratuitement.

 Paris XIVe. Le Dr Valentine Morin, médecin psychiatre responsable du C’JAAD, qui a pour vocation d’intervenir précocement auprès de jeunes de 15 à 30 ans, rencontrant des difficultés psychiques débutantes.
Paris XIVe. Le Dr Valentine Morin, médecin psychiatre responsable du C’JAAD, qui a pour vocation d’intervenir précocement auprès de jeunes de 15 à 30 ans, rencontrant des difficultés psychiques débutantes. LP/Élodie Soulié

C'est un mal-être qui perdure, envahit crescendo le quotidien, perturbe la scolarité des plus jeunes, les études, la vie professionnelle, sociale… Ce mal-être, et ses symptômes psychiatriques forcément préoccupants chez des jeunes jusqu'alors jamais confrontés aux troubles psychiques, les médecins du Centre d'évaluation pour jeunes adultes et adolescents (C'JAAD) du GHU Paris Psychiatrie et neurosciences (ex-Sainte-Anne, XIVe) le voient surprendre de plus en plus de jeunes.

À l'heure des confinements, des restrictions infligées à la vie affective et sociale, de l'absence de réelle visibilité sur l'avenir, ce centre dédié aux parisiens et franciliens de 15 à 30 ans, est l'un des piliers de la prise en charge précoce, -et gratuite-, pour un diagnostic et une orientation vers les soins adaptés.

Roland Barthes, le corps de l'autre


 


LE 21/02/2021

À retrouver dans l'émission

L'EXPÉRIENCE

par Aurélie Charon

Une exploration radiophonique autour de Roland Barthes, à travers une sélection de propos du sémiologue centrés autour du corps. Nicolas Frize compose à partir de segments musicaux et d'archives cet Atelier de création radiophonique. 

Fragment
Fragment Crédits :  Nicolas Frize

Une Expérience signée Nicolas Frize, réalisée par Jean-Philippe Navarre

-Un Atelier de création radiophonique à écouter de préférence en stéréo pour une immersion sonore idéale-

Il s'agit de poursuivre l'usage du fragment propre à Barthes, en procédant à un montage continu de textes -composés d'archives de l'INA et de lectures par des comédiens- et d’une myriade de segments musicaux de Nicolas Frize, par un jeu de fondus enchainés permanents, non illustratifs et toujours décalés, d'où émerge une véritable "danse des éléments". 

Leçon inaugurale de Roland Barthes au Collège de France
Leçon inaugurale de Roland Barthes au Collège de France Crédits :  Jacques Pavlovsky -Getty

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