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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 29 janvier 2021

Avec la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles, la France tente de combler son retard Premier bilan

Par Guilherme Ringuenet   Publié le 

Avec la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles, la France tente de combler son retard

Une ligne d'appel pour prévenir la pédophilie a été mise en place il y a un an en France.

dpa Picture-Alliance via AFP

Après une expérimentation d'un an dans cinq régions françaises, la ligne d'écoute pour prévenir les pulsions pédophiles est étendue à l'ensemble du territoire. Inspirée par les dispositifs allemand et anglais, la France tente de rattraper son retard en matière de prévention.


Le sujet est tabou. Pendant très longtemps, penser la prévention de la pédophilie se heurtait à une chape de plomb morale et institutionnelle. « Il y a encore un an, il était difficile pour nous de trouver un soutien politique. Pour une partie de la population, il n'est pas question de prévention quand il s'agit de pédophiles », relate le docteur Anne-Hélène Moncany, psychiatre à Toulouse et présidente de la Fédération des Centres Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles (FFCRIAVS) qui est à l'origine de l'initiative. « Pourtant, nous en sommes convaincus :  pour agir sur les violences sexuelles sur mineur, il faut faire de la prévention, que la personne qui perçoit son trouble puisse être orientée en évitant de faire des victimes. »

Illustration de cette politique de prévention, la création il y a un an d'un numéro d'appel (0.806.23.10.63) destiné aux hommes et femmes qui ressentent du désir pour les plus jeunes de bénéficier d'une écoute, puis d'une prise en charge. Les communications sont anonymes.


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jeudi 28 janvier 2021

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime

Par Julie Brafman, envoyée spéciale à Quimper, dessin Benoît Preteseille pour Libération— 28 janvier 2021

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime

A Quimper, l’insoutenable légèreté du crime Dessin Benoît Preteseille pour Libération

Un étonnant trio comparaît depuis lundi devant la cour d’assises du Finistère pour l’assassinat d’un boulanger. L’enjeu du procès : comprendre le mobile que les accusés, dont l’ex-épouse de la victime, peinent à expliquer autrement que par une «idée débile»

Leur vie ressemble à une chorégraphie minutée et parfaitement synchronisée. A minuit, le réveil sonne, à 0 h 09, ils l’éteignent, à 0 h 12, ils se lèvent, à 0 h 20, ils quittent leur maison de Plonévez-du-Faou, au lieu-dit du «Stang», un village isolé du Finistère. Elle boit un verre d’eau, il tient la porte jusqu’à ce qu’elle sorte. Elle s’assoit dans la voiture en deuxième, il démarre. Toute la nuit, ils travaillent dans leur boulangerie-pâtisserie de Quimper, là où ils se sont rencontrés en 2015 quand elle était apprentie et lui son patron. Toute la journée, ils retapent la vieille bicoque, espérant la revendre rapidement. C’est la même chose, sept jours sur sept. Jusqu’au 23 août 2018, leur vie entière tenait dans cette chorégraphie si bien réglée. Mais ce soir-là, des coups de feu ont retenti. Et à 0 h 23, le ballet amoureux s’est brusquement arrêté. Devant la cour d’assises du Finistère, Marie, frêle jeune femme aux cheveux courts, a le regard perdu sur le tableau accroché au mur, une terre roussie irradiée de lumière blanche. Elle a 27 ans et une balle enfoncée à 3 cm dans le cerveau. «Si on intervient, ça va détruire le peu de vue qu’il me reste», précise-t-elle.

Les pédiatres opposés à la fermeture des écoles en cas de troisième confinement

Par  Publié le 28 janvier 2021

Plusieurs sociétés savantes soulignent les risques psychosociaux engendrés par la déscolarisation, estimant qu’elle doit être un dernier recours.

Alors que l’hypothèse d’un troisième confinement est en discussion, plusieurs sociétés savantes de pédiatrie ont lancé un plaidoyer, lundi 25 janvier, pour laisser les écoles, collèges et lycées ouverts. Si les hôpitaux n’observent quasiment plus de maladies infectieuses pédiatriques (bronchiolite, gastro-entérite), « les pédiatres, pédopsychiatres et services d’urgences constatent une augmentation spectaculaire des admissions pour motif pédopsychiatrique depuis quelques semaines », s’inquiète la professeure Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie.

Hartmut Rosa : "Un monde complétement sous contrôle devient muet, mort et ennuyeux"

LE 28/01/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

"Plus on économise le temps, plus on a la sensation d’en manquer" explique le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa
"Plus on économise le temps, plus on a la sensation d’en manquer" explique le philosophe et sociologue allemand Hartmut Rosa Crédits :  LUIS ACOSTA - AFP

Hartmut Rosa est l’invité des Matins et le parrain de la Nuit des Idées 2021. Le sociologue allemand, qui est l'un des plus importants de notre époque, est également philosophe, professeur à l’Université de Iéna en Allemagne et auteur notamment de Rendre Le Monde indisponible publié en 2020 aux éditions La Découverte. 

Hartmut Rosa est avant tout le père du concept de “résonance”. Alors comment ce concept résonne-t-il avec la situation inédite que nous sommes en train de traverser ? Nous lui posons la question. 

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Histoire du mensonge


 



Le mensonge est universel. Il se glisse partout, des plus hautes sphères de l'État jusqu'au cœur des foyers. En politique comme en peinture, le mensonge est même devenu un art qui s'affine et qui circule dans le temps. Une série avec un nez qui s'allonge !

Réécouter Histoire du mensonge (1/4) : Les démocraties ont-elles inventé la propagande ? 51 MIN
LE 25/01/2021

Qui a inventé la propagande ? Le mot est lié à l'action missionnaire de l'Église au XVIIe siècle, avec la Congrégation de la Propagande qui propage la...

LE 26/01/2021

Il se chuchote, il se faufile, il se répand : il est le bruit qui court. Il change de nom et devient rumeur, murmure, ouï-dire, parfois fake news ou...

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Frédéric Gros : “La honte est l’affect majeur de notre temps”

Hannah Attar publié le 

Santé, crise sociale, écologie… Quelles seront les grandes préoccupations pour l’année 2021 ? Pour tenter d’y répondre, Philosophie magazine a interrogé plusieurs philosophes émergents. Frédéric Gros est philosophe et professeur à l’Institut d’études politiques de Paris. Spécialiste de Michel Foucault, il s’est d’abord intéressé à la demande croissante de sécurité dans nos sociétés dans Le Principe Sécurité (Gallimard, 2012), avant d’interroger les racines de la désobéissance civile et d’en appeler à la pensée critique dans son essai Désobéir (Gallimard, coll. Champs Essais, 2019). Frédéric Gros s’intéresse aujourd’hui à la honte, un affect structurant de nos démocraties contemporaines qui, s’il prend sa source dans la psychologie et l’intime, se présente également comme un puissant moteur politique.

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Le cannabis récréatif en question

Octave Larmagnac-Matheron publié le 
© Matthew Sichkaruk/Unsplash

Faut-il légaliser l’usage du cannabis récréatif ? La mission d’information parlementaire de l’Assemblée nationale, présidée par le jeune député Robin Reda (LR), a lancé, hier, une consultation pour essayer de répondre à cette question. Ou, du moins, pour tenter de mesurer l’« attente des citoyens sur le sujet ». Véritable serpent de mer politico-médiatique, l’évolution possible de la législation sur le cannabis récréatif suscitera, à n’en pas douter, des débats animés. L’expression elle même a de quoi interroger : « récréatif » évoque plus les cours d’école que les appartements enfumés. L’épithète, pourtant, n’est pas si absurde que ça, aurait sans doute affirmé le philosophe Walter Benjamin : le haschich permet, à ses yeux, de « recréer » un lien perdu avec le monde.

  • Et si l’on prenait au sérieux la notion de récréatif ? Que s’agit-il, avec le cannabis, de recréer ? Dans Sur le haschich (Christian Bourgois, 2011), le philosophe allemand Walter Benjamin, qui a personnellement expérimenté le haschich avec une grande curiosité intellectuelle, établit lui-même une équivalence lorsqu’il évoque « l’intoxication consumante de la création ». À ses yeux, dans la « joie amoureuse » du haschich, l’homme restaure, recrée un lien perdu avec le monde : il fait l’expérience du dépassement de l’individualité, de la communauté qui réunit les êtres. « Il y a un état de connexion amplifiée avec le monde et avec les autres humains […] Rien de la personne ne subsiste plus que la capacité illimitée, et souvent la propension illimitée, à se mettre à la place de tous les autres dans le cosmos, y compris tous les animaux, tous les objets inanimés. » La « transe extatique » révèle notre « entrelien avec le cosmos », elle nous ramène à « l’absorption dans une expérience cosmique » dont les sociétés anciennes faisaient l’épreuve, et que la modernité a oblitérée. Comme l’ajoute Benjamin dans une lettre à Adorno« la mêmeté est une catégorie de la cognition [que] l’on ne trouve pas dans la perception sobre. »
  • La drogue permet justement, pour Benjamin, de s’affranchir de la « perception sobre ». Non, cependant, en raison d’effets psychédéliques qui déformeraient la réalité : le cannabis se contente de « desserrer les objets et les soustrait au monde ordinaire ». L’« illumination profane » du haschich ouvre à une expérience de « tendresse à l’égard des choses » et des choses à l’égard de soi (« tendresse infinie du vent »). Manière de rompre la « connexion optique à l’univers » qui marque la distance et le pouvoir de l’homme sur le monde. Pour en faire l’épreuve, l’homme doit renoncer à la prise qu’il exerce sur le monde : « Affinités et identités s’établissent d’elles-mêmes. » L’entrelacs des sens (Benjamin parle d’une « audition colorée ») est à l’image de la communauté des êtres que redécouvre le fumeur.
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Les danses fascinantes des microtubules, à la fois squelettes de nos cellules et autoroutes pour molécules

Par    Publié le 26 janvier 2021

Deux études éclairent le rôle de ces « spaghettis » qui tiennent lieu de squelette et de voies de circulation au sein des cellules. L’une sur une mutation qui fait tourner en rond les spermatozoïdes, l’autre sur un phénomène dynamique de destructions et de réparations.

Les microtubules sont en bleu, les dynéines, qui sont les moteurs moléculaires, sont en rouge et l’ADN du noyau est en jaune.

« Personne n’avait jamais vu ça. On n’y croyait pas nous-mêmes. »Voici ce que se sont dit, sans concertation préalable, deux équipes françaises après la découverte de phénomènes surprenants au cœur de la vie des cellules.

On a besoin de psychologues dans nos écoles !


 



Vendredi, 29 janvier 2021

QUEBEC

Il était une fois des psychologues qui faisaient de la psychothérapie dans les écoles. C’était autrefois, il y a 45, 35 ans, peut-être même 25 ou 15 ans, dépendamment des écoles. Maintenant, ces services sont presque inexistants. Pourtant, l’école est un milieu tout indiqué pour les interventions psychothérapeutiques. Celles-ci ciblent entre autres les problèmes d’anxiété et de découragement, fréquemment vécus par les jeunes, et tout particulièrement dans le contexte de la pandémie actuelle.

Les enfants passent beaucoup de temps à l’école. C’est dans ce milieu de vie qu’un psychologue peut le plus facilement observer les enfants en relation avec les autres, détecter leurs problèmes d’apprentissage et de comportements, et également traiter leurs troubles d’anxiété, de dépression et toute autre difficulté psychologique.

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Découverte d'une protéine qui restaure la force musculaire

 RTFLASH

 25/01/2021 

Découverte d'une protéine qui restaure la force musculaire

Les chercheurs de la Stanford University School of Medicine ont découvert que le blocage d’une seule protéine, appelée 15-PGDH, permet de restaurer la masse et la force des muscles chez la souris âgée. A contrario, la surexpression de cette protéine appliquée à de jeunes souris provoquait l’atrophie et l’affaiblissement de leurs muscles. Ces chercheurs ont peut-être mis le doigt sur un traitement potentiel de la sarcopénie.

La sarcopénie désigne la perte musculaire progressive observée chez les individus à partir de 50 ans ; elle se solde par une perte fonctionnelle et une altération de la qualité de vie. À terme, elle peut conduire à une diminution supérieure à 30 % de la masse musculaire initiale. Cette maladie — ainsi qualifiée par l’Organisation mondiale de la santé en 2016 — affecte toutes les personnes âgées, y compris celles considérées en bonne santé et pratiquant une activité sportive. Elle touche actuellement environ un Européen sur cinq de plus de 55 ans (et pourrait concerner 30 millions de personnes d’ici 2045).

Cette pathologie a de lourdes conséquences socio-économiques, car les personnes qui en souffrent sont exposées à un risque plus élevé de chutes et de perte d’autonomie. Un mode de vie sédentaire et une mauvaise alimentation constituent des facteurs de risque majeurs. À ce jour, il n’existe aucun traitement pharmacologique pour éviter ou limiter le phénomène. Seuls des exercices réguliers de musculation et d’endurance permettent de contrer ces effets du vieillissement.

La sarcopénie (ou dystrophie musculaire liée à l’âge) est due à des changements au niveau de la structure et de la fonction musculaires : les fibres musculaires rétrécissent et le nombre de mitochondries (les micro-usines énergétiques des cellules musculaires) diminue.

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Maladies psychiques : bientôt trois nouvelles maisons de soins à Savigny-le-Temple

Par Sylvain Deleuze 

Le 24 novembre 2020

L’association Les Ailes déployées, qui compte 18 établissements en Ile-de-France, ouvrira en 2023 trois maisons hospitalières pour soigner et accompagner une centaine de patients en souffrance psychiatrique.

 Savigny-le-Temple. L’association Les ailes déployées va construire trois maisons hospitalières d’ici le printemps 2023.
Savigny-le-Temple. L’association Les ailes déployées va construire trois maisons hospitalières d’ici le printemps 2023. Lazo&Mure/Se?bastien Regall

L'association Les ailes déployées, qui vient en aide aux personnes en souffrances psychologiques, prend de plus en plus son envol en Seine-et-Marne. D'ici le printemps 2023, les maisons hospitalières de Sénart devraient sortir de terre à Savigny-le-Temple. En ces temps d'augmentation des cas de troubles psychologiques en lien avec les confinements, cet ensemble de bâtiments pourrait apporter des réponses à des malades.

« Nous allons construire trois nouvelles unités pour accueillir des personnes souffrant de troubles psychiques comme les dépressions graves, les troubles bipolaires, la schizophrénie… détaille Thierry Aumonier, le président de cette association qui existe depuis 1959. Même si on ne guérit pas de certaines de ces maladies, elles se soignent. »


Anne-Laure Dalibard, dérivée volontaire dans un océan d’équations

Par    Publié le 24 janvier 2021

La co-lauréate du prix Maurice-Audin 2020 se consacre notamment à l’analyse des flux océaniques, et fait avancer la cause des femmes dans son domaine.

Anne-Laure Dalibard à Paris, le 21 janvier.

Sa collègue Laure Saint-Raymond nous avait prévenu. « Elle joue très collectif. » Dans le monde des mathématiques, plutôt façonné par le mythe du génie solitaire, cela pouvait surprendre. Et de fait, la seule exigence, ou plutôt une demande appuyée – « c’est important pour moi » – qu’Anne-Laure Dalibard, professeur à Sorbonne Université, ait adressée au journaliste venu brosser le portrait de la lauréate du prix Maurice-Audin de mathématiques a été que le nom de ses co-lauréats soient mentionnés. Ils s’appellent François Delarue, Mohammed Hichem Mortad, et Ali Moussaoui. Un Français, deux Algériens, de quoi respecter la stricte parité nationale imposée par cette prestigieuse récompense, créée en mémoire du jeune mathématicien assassiné par des militaires français pendant la guerre d’Algérie.

Les mathématiques seraient donc un sport collectif ? Dans son petit bureau du site de Jussieu, à Paris, la jeune professeure des universités, âgée de 38 ans, sourit sous son masque de tissu bleu à motifs blancs. « Pas seulement, mais oui. Quand on débute dans la carrière, on exige de vous que vous montriez une grande autonomie, et que vous signiez des articles seul. Mais si je regarde les miens, depuis dix ans, je n’ai écrit qu’en collaboration avec d’autres. Par ailleurs, c’est vrai que j’aime échanger avec mes collègues, confronter mes idées aux leurs, avec les physiciens et les océanographes, aussi, de plus en plus. Mais je suis théoricienne et j’ai besoin de vraies plages de solitude pour aller au fond des problèmes et avoir le sentiment que je les maîtrise vraiment. »

Un robot psy dans son téléphone



Par Sylvie Riou-Milliot le 27.01.2021 

 L’application Mon Sherpa vient de recevoir le prix du comité scientifique du congrès de psychiatrie l’Encéphale. Elle propose un accompagnement psychologique par l’intermédiaire d’un robot conversationnel pour faire le lien entre deux rendez-vous avec son thérapeute habituel.

Capture d'écran de l'appli Mon Sherpa

Capture d'écran de l'appli Mon Sherpa

APPLI MON SHERPA

Vous aussi vous aimeriez 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 pouvoir contacter votre psychiatre au téléphone quand vous le souhaitez ? Evidemment, ce n’est pas vraiment possible. Mais une solution de secours existe. Elle repose sur Mon Sherpa, une application qui vient tout juste de recevoir le prix décerné par le Comité Scientifique du congrès de psychiatrie l’Encéphale 2021, actuellement en cours sous une  forme digitale.

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Crise sanitaire : le nombre de troubles anxieux et dépressifs explose

27 janvier 2021

Dominique Mastelli, psychiatre et responsable de la Cellule d'urgence médico-psychologique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, est l'invité de France Bleu Alsace. Réécoutez son interview.

Les menaces de nouvelles restrictions, liées à la crise sanitaire, pèsent sur les Français, dont le moral s'est encore nettement replié en janvier selon l'Insee. "Laissez-nous vivre comme on en a envie", c'est une phrase que le psychiatre Dominique Mastelli entend souvent en consultation. Il souligne la difficulté à vivre "une crise continue, chronique" : "On voit le nombre de troubles anxieux et dépressifs exploser".

Le Dr Mastelli, qui est aussi responsable de la Cellule d'urgence médico-psychologique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, constate aussi une forte augmentation des conflits à l'intérieur des familles, et des consultations en psychiatrie de l'adolescent"La structure familiale est mise à mal, la position des ados vis-à-vis de leur famille et de l'école est déplacée", explique le psychiatre.

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Un patient d’un hôpital psy accusé de menacer Netanyahu en parlant à des chats

THE TIMES OF ISRAEL

27 janvier 2021

Le juge a critiqué la police pour avoir mis en examen un homme interné et a refusé de le placer en détention ; 16 autres personnes ont été interrogées dans cette affaire.

La police a inculpé un patient hospitalisé en psychiatrie pour avoir prétendument menacé la vie du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sur la base de commentaires qu’il aurait murmurés à lui-même et aux chats de l’institution dans laquelle il est hospitalisé, selon un reportage publié mardi.


FRÉDÉRIC PIERROT, (D)ÉTENDU


 


Par Nathalie Rouiller photo Marie Rouge — 27 janvier 2021
     Photo Marie Rouge

Cet acteur habitué aux seconds rôles, psychiatre dans «En thérapie» (Arte), se révèle être un émouvant touche-à-tout à la sensibilité constructive.

On est venu se confronter à une identité brumeuse qui laisse à quai la plupart des non-initiés. Flou artistique ou amnésie collective, le nom de Frédéric Pierrot, comédien d’envergure et acteur de Tavernier, Godard, Ken Loach ou Ozon, ne suscite, contrairement à l’ami P. de la comptine, que haussements de sourcils et moues incertaines. Mais dégainez votre portable, comme le ferait un inspecteur de la crim à la recherche d’un suspect, et l’image frontale de ce dégarni au regard intense et doux déliera les langues.

Sur Arte, dans la série de Toledano et Nakache intitulée En thérapie,il joue un psychiatre éreinté. On est quelques jours après les attentats du Bataclan. Confronté aux psychés éprouvées de ses patients et à sa propre situation familiale dégradée, l’analyste tente, malgré l’érosion de ses convictions, de se maintenir sur la crête escarpée de l’autorité distanciée. Hors écran, l’habitué des confidences capitonnées vante l’introspection. «On est tous en crise, mais pas tout le temps. C’est vital de parler, de faire émerger ce qu’on ne veut surtout pas dire. Moi, j’ai davantage vu mon psy que mon généraliste.» Pour le tournage, il a relu Freud et découvert Jung. A complété cette plongée dans l’inconscient par le tome I des séminaires de Lacan.

Le gouvernement va interdire l’hébergement en hôtel des enfants placés

Le Monde avec AFP   Publié le 28 janvier 2021

Cette loi, prévue pour améliorer le sort des mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance, devrait entrer en vigueur début 2022, a annoncé, mercredi, l’entourage du secrétaire d’Etat chargé du dossier, Adrien Taquet.

Le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet, à l’Assemblée nationale à Paris, le 29 septembre 2020.

Interdiction des placements à l’hôtel, nouvelles normes d’encadrement, aides à l’insertion à 18 ans : le gouvernement compte faire voter cette année une loi pour améliorer le sort des mineurs confiés à l’Aide sociale à l’enfance (ASE), a annoncé, mercredi 27 janvier, dans la soirée, le secrétaire d’Etat chargé du dossier, Adrien Taquet.

« Nous allons inscrire dans la loi l’interdiction du placement des enfants dans les hôtels », a dit M. Taquet sur France 3, lors d’un débat diffusé après une enquête de « Pièces à conviction » sur les défaillances de l’ASE. « Il y a un texte de loi en préparation » qui sera aussi l’occasion d’« inscrire pour la première fois dans la loi des normes de taux d’encadrement » pour les lieux accueillant des mineurs de l’ASE, a ajouté le secrétaire d’Etat.

Un an après, les dix énigmes du covid demeurent

Pascaline Minet   

27 janvier 2021

«Le Temps» avait dénombré en août au moins dix grandes énigmes scientifiques au sujet de l’épidémie de Covid-19. Alors que les variants redoutés approchent, la recherche a-t-elle progressé ?

Nous avions listé, en avril dernier, dix questions parmi les plus pressantes liées à la pandémie. Avant de revenir sur le sujet quatre mois plus tard, dans la relative accalmie de l’été. Un an après l’apparition de l’épidémie, il est temps de faire un nouveau point sur ces grandes inconnues du covid. Comment ont évolué les divers consensus scientifiques sur le virus, sa transmissibilité, la maladie ou encore les médicaments ? Les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit, mais l’image finale reste encore hors de portée.    

1. On ne sait pas comment a commencé l’épidémie

Ce que nous écrivions en août :

Le SARS-CoV2 est probablement issu de chauves-souris, mais il a dû transiter par un autre animal avant de passer à l’être humain. Cet «hôte intermédiaire» tarde à être identifié.

Ce que les scientifiques disent aujourd’hui :

L’hypothèse privilégiée est toujours que le SARS-CoV-2 a émergé chez des chauves-souris en Chine. De nombreux coronavirus circulent chez ces mammifères, dont certains ont déjà provoqué des épidémies chez l’être humain, comme le SARS-CoV-1 en 2002. Le virus a cependant dû transiter par une autre espèce avant d’acquérir la capacité à infecter les êtres humains. Or la recherche de cet «hôte intermédiaire» est toujours au point mort. Les analyses effectuées parmi les animaux vendus sur le marché de Wuhan, un temps pointés du doigt comme lieux de transmission du virus à l’humain, n’ont pas permis de l'identifier. «Tant que ce virus intermédiaire n’aura pas été identifié et son génome séquencé, la question de l’origine du SARS-CoV-2 restera non résolue», relève le virologue Etienne Decroly dans le journal du CNRS Pour lui, comme pour d’autres scientifiques, la possibilité que le virus soit sorti accidentellement d’un laboratoire ne peut pas être écartée. Des experts de l’OMS sont en mission en Chine depuis la mi-janvier pour tenter de démêler l’écheveau. Mais il n’est pas certain qu’ils y parviennent, plus d’un an après le début de la pandémie et dans un climat politique local qui ne favorise pas la transparence.

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