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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 28 juillet 2020

Faut-il enfermer les mères toxicomanes pour protéger l’enfant à naître ?

La Libre.be

Publié le 

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Parmi celles-ci, le projet de loi permettant l’hospitalisation forcée ou la mise sous tutelle d’une femme toxicomane enceinte dans le but de protéger son enfant. Une opinion de Pierre Fossion et de Christophe Leys, respectivement professeur à la Faculté des sciences de la motricité (ULB), psychiatre, chef de service psychiatrie du CHU Saint-Pierre, et professeur à la Faculté des sciences psychologiques et de l'éducation (ULB), psychologue social et clinicien. Cette opinion est également signée par d'autres professionnels de la santé. Retrouvez la liste complète des signataires au bas de l'article.

Faut-il enfermer les mères toxicomanes pour protéger l’enfant à naître ?

L’impératif de préserver la santé de l’enfant à naître menacée par la toxicomanie de sa mère a conduit deux membres de la Chambre des représentants de Belgique à proposer le projet de loi du 13 février 2020 visant à assurer une "protection juridique prénatale". Concrètement, il s’agirait d’établir un cadre légal permettant l’hospitalisation forcée ou la mise sous tutelle d’une femme toxicomane enceinte afin de protéger l’enfant à naître.
Il est établi que le problème soulevé par ce projet de loi est réel puisque, selon une référence scientifique internationale, 4 % des femmes enceintes consomment des drogues illégales ; 9,8 % de l’alcool et 18 % du tabac (peu de données fiables existent sur le pourcentage de consommation de médicaments psychotropes), toutes ces substances ayant potentiellement des conséquences délétères sur le développement in utero de l’enfant (Jones, H. E. 2006. "Drug addiction during pregnancy : Advances in maternal treatment and understanding child outcomes. Current Directions in Psychological Science", 15 - 3, 126-130).
Mais, si bienveillante que puisse paraître cette considération pour la protection de l’enfant à naître, elle ouvre, selon nous, la porte à de nombreuses dérives qui rendent ce projet de loi beaucoup plus dangereux qu’il n’y paraît. En effet, il peut, entre autres, laisser sous-entendre qu’une femme enceinte doit être irréprochable dans le moindre de ses comportements et se cantonner à son rôle de procréatrice. Nous proposons d’explorer les conséquences.

Risquer d’isoler ces femmes

Le premier point envisagé se rapporte à la considération de la femme en tant qu’individu responsable. Nombreuses sont les femmes qui, souffrant d’addiction, en sont pleinement conscientes, se montrent désireuses de protéger leur enfant et font de leur mieux pour gérer ce problème de santé. Dans ces cas, des structures de prise en charge sur base volontaire existent déjà comme l’ASBL Parentalité et Addictions du CHU Saint-Pierre ainsi que toutes les Maisons d’accueil socio-sanitaires (MASS). Une loi contraignante aurait fort probablement comme conséquence directe de réduire à néant le long travail de fond de ces différentes structures et d’isoler ces femmes en demande d’aide. Il est évident que les femmes enceintes souffrant d’addiction, craignant les mesures répressives évoquées dans le projet de loi risqueraient de se soustraire à toute demande de soins, se marginalisant de facto.


« Plus de limite », « disparition » du père : à l’Assemblée, les opposants à la PMA pour toutes ne baissent pas les armes

Mesure-phare du projet de loi bioéthique, actuellement en deuxième lecture, l’extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Le Monde avec Reuters Publié le 29 juillet 2020

« Disparition » du père, ouverture de la « boîte de Pandore » vers la gestation pour autrui (GPA) : les opposants à la PMA pour toutes les femmes, disposition-phare du projet de loi bioéthique, sont revenus à la charge, mardi 28 juillet, en deuxième lecture à l’Assemblée.
Après un examen poussif des premiers amendements depuis l’ouverture des débats lundi, les députés ont entamé dans la soirée ceux dédiés à l’article 1er du projet de loi. Il élargit la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Dans une atmosphère tendue, une batterie d’amendements de suppression ont été défendus en vain sur cet article, objet à lui seul de plus de 550 amendements, sur les quelque 2 300 que les députés doivent examiner d’ici à la fin de la semaine.

La psychiatrie humaniste est morte depuis qu'il n'y a plus de fous

Artaud écrivait en 1946 "Qui nous guérira de la vie". La psychiatrie aujourd'hui est au cœur du travail de deshumanisation du système capitaliste qui régit ce monde.
La psychiatrie humaniste est morte depuis qu'il n'y a plus de fous
« Qui nous guérira de la vie » Antonin Artaud 1896/1948
Sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c'est l'homme même qui disparaît  Tosquelles 1912/1994
Antonin Arnaud était un être génial
Son œuvre est considérable. Il était poète : « L'Ombilic des Limbes », « Le pèse-Nerfs », Essayiste, « Le théâtre et son double », « Van Gogh ou le suicidé de la société », « Pour en finir avec le jugement de Dieu », Scénariste, fondateur d'une compagnie de théâtre « Le théâtre du cruel », acteur, dessinateur.
Antonin Artaud était un grand fou.
Il fut hospitalisé en psychiatrie à de nombreuses reprises. Après un voyage au Mexique en 1936 où Artaud use et abuse du Peyotl Il rentre en France puis repart en 1937 en Irlande où il sera hospitalisé contre sa volonté et rapatrié en France.
De 1937 à 1946 il est presque constamment interné. Il sort de l'hôpital en 1947 soutenu par de nombreux artistes.
Il continue à écrire et rejoue au théâtre jusqu'à sa mort en 1948
Antonin Artaud, et beaucoup d'autres avec lui sont psychotiques (tous ne sont pas géniaux loin s'en faut!). Et je ne veux là, faire aucunement mention à une quelconque analyse clinique et à un diagnostique psychopathologique. Je veux simplement dire par là, que certains d'entre nous humains, ont un rapport au Réel tout à fait particulier. Notre monde de représentations communes constituant notre réalité leur est quelque peu étrange, voir étranger et ils souffrent de n'y trouver leur place. Il leur faut à chaque instant se réinventer le monde et ils sont en cela au cœur de la condition humaine. La maladie mentale est une maladie de la vie et tous troubles psychiques est un trouble existentiel. La folie est un débordement de soi, envahissant, marginalisant, mais parfois d'une infernale lucidité. La folie est un mode d'être au monde, avec ces aménagements plus ou moins coûteux.

Au Chili, des mamans cultivent du cannabis pour soulager leurs enfants malades

Fichier:FRANCE24.svg — Wikipédia

28/07/2020

La fondation "Mamá Cultiva" fait la promotion du cannabis à des fins médicales, pour aider les enfants malades. Toutes les photos publiées dans cet article viennent de la fondation.

Au Chili, des mères de famille cultivent du cannabis à domicile pour soulager leurs enfants atteints de diverses pathologies, comme l’épilepsie réfractaire ou le cancer, faute d’avoir trouvé des traitements efficaces à travers la médecine traditionnelle. Mais elles regrettent le fait que cette pratique reste "stigmatisée et criminalisée", bien que l’usage du cannabis à des fins médicales soit théoriquement autorisé dans le pays.

Ces femmes sont regroupées au sein de la fondation "Mamá Cultiva", créée en 2012. Sa fondatrice, Paulina Bobadilla, a une petite fille atteinte de sclérose tubéreuse de Bourneville, une maladie génétique caractérisée par le développement de tumeurs bénignes dans différents organes, dont l’un des symptômes est l’épilepsie. Sa fille est ainsi atteinte d’épilepsie réfractaire, c’est-à-dire résistante aux médicaments antiépileptiques.
 
"Pendant cinq ans, j’ai suivi à la lettre ce que disaient les médecins, et il n’y a jamais eu d’amélioration"

Paulina Bobadilla explique pourquoi elle a commencé à administrer du cannabis à sa fille :
 
Avant, elle prenait six médicaments anti-convulsivants par jour, dosés au maximum, mais elle continuait à avoir des crises d’épilepsie toute la journée, et les effets secondaires étaient très nombreux : elle avait des troubles oculaires, des problèmes d’irritabilité, elle se frappait et elle arrachait ses cheveux et ses ongles, sans rien sentir... Pendant cinq ans, j’ai suivi à la lettre ce que disaient les médecins, et il n’y a jamais eu d’amélioration. En plus, ces médicaments nous revenaient à 600 000 pesos par mois [soit 667 euros, alors que le salaire minimum chilien est de 356 euros, NDLR], et ils n’étaient pas remboursés.

Un jour, j’ai vu un reportage sur une fillette aux États-Unis semblable à la mienne, et qui avait commencé à suivre un traitement à base de cannabis. Du coup, nous nous sommes dit que c’était le chemin à suivre, et nous avons commencé à en parler à des médecins. Mais tous nous ont découragés, en nous disant que c’était de la "folie" de vouloir administrer du cannabis à une enfant, etc.
 
"Le cannabis a complètement changé sa vie et la nôtre"

Cela dit, comme nous étions désespérés et qu’il n’y avait rien à perdre, nous avons quand même essayé, avec du cannabis sous forme d’huile acheté à un vendeur de rue. Au bout d’une semaine, ses crises d’épilepsie et d’irritabilité ont diminué de façon notable. Du coup, nous avons commencé à cultiver du cannabis.

Plants de cannabis au domicile de Paulina Bobadilla.


lundi 27 juillet 2020

DU - Interaction, art et psychothérapie

logo-Université Côte d'Azur

Le diplôme d’universit INTERACTION, ART ET PSYCHOTHERAPIE a été créé pour répondre une demande croissante des institutions en personnels compétents.

PRÉSENTATION

  • Le diplôme d’université INTERACTION, ART ET PSYCHOTHERAPIE a été créé pour répondre une demande croissante des institutions en personnels compétents, capables d’assurer des ateliers médiation artistique, et de référer leur pratique artistique aux concepts de la psychopathologie, de la psychothérapie et de la psychanalyse.
  • Le D.U. INTERACTION, ART ET PSYCHOTHERAPIE a pour projet d’analyser, développer et articuler les liens entre la psychologie, l’éducation, la psychanalyse et les pratiques artistiques. L’originalité de l’enseignement proposé repose sur l’articulation entre les enseignements théoriques (psychopathologie, théorie des médiations, psychanalyse) et les ateliers pratiques autour de quatre activités artistiques : arts visuels, danse, thé tre et musique. L’accent sera mis sur la créativité, la rigueur et l’adaptabilité des futurs diplômés afin qu’ils soient en mesure de répondre aux demandes des institutions et d’apporter des approches inédites en fonction des situations et des sujets avec lesquels ils auront travailler.
    [...] Un référentiel théorique psychanalytique partagépar tous les intervenants

Sophie Denave : «Les désirs de changement nés du confinement seront rarement suivis d’un passage à l’acte»

Par Nicolas Celnik, (Dessin Aseyn) — 

Dessin Aseyn

Tout plaquer pour changer de vie est un fantasme qui a existé de tout temps. Sauter le pas est le résultat d’un long processus devant lequel nous ne sommes pas tous égaux, souligne la sociologue. Comment bifurquer quand on ne dispose pas d’un filet de secours ?

TRIBUNE. Face à l’épidémie de Covid-19, « la désenvie… ou quand l’étrangeté s’installe »

La désenvie dit la tentation de ne plus voir ce qui est tant montré, de partir le plus loin possible, de ne pas se heurter à chaque pas aux signes évocateurs du risque, analyse la psychiatre Manuelle von Strachwitz.

Dans les manuels de psychiatrie, le traumatisme est défini comme l’irruption brutale d’un événement qui menace notre intégrité. Il nous tombe dessus alors que nous nous pensons à l’abri, habitués au monde qui nous entoure, au sein d’un environnement dont nous avons une certaine compréhension. Dans la relative sécurité de nos sociétés, nous oublions l’arrière-plan de nos vies.

Dans les manuels de psychiatrie, le traumatisme est défini comme l’irruption brutale d’un événement qui menace notre intégrité. Il nous tombe dessus alors que nous nous pensons à l’abri, habitués au monde qui nous entoure, au sein d’un environnement dont nous avons une certaine compréhension. Dans la relative sécurité de nos sociétés, nous oublions l’arrière-plan de nos vies.



Le message poignant de cette fille adressé à son père atteint de trisomie 21

Aufeminin — Wikipédia
par Suruthi Srikumar le 27 juin 2020

Le message poignant de cette fille adressé à son père atteint de trisomie 21

Richie Anne Castillo a grandi avec un père atteint de trisomie 21. Malgré sa maladie, il a été un véritable exemple de force et de courage pour sa fille. Admirative, elle a tenu à lui faire une belle déclaration.

À l’occasion du cinquantième anniversaire de son père, Richie Anne Castillo lui a adressé un message poignant et plein d’espoir au sein de son post Facebook. Atteint de trisomie 21, son père s’est battu contre sa maladie pour mener la vie la plus normale possible avec sa fille. Mais malheureusement, Richie Anna a longtemps été confrontée à des moqueries de la part de ses camarades d’école. Malgré les méchants commentaires sur son père, elle n’a jamais cessé de montrer à quel point elle était fière de lui et de l’aimer de tout son cœur.
Au sein d’un post Facebook, elle a tenu à lui témoigner toute son affection et son admiration. « Papa chéri. Aujourd'hui marque un moment très spécial et très miraculeux de ta vie. Tu as 50 ans aujourd'hui et je suis très heureuse que tu continues à vivre une si longue et si belle vie. Les médecins en sont encore émerveillés ! Je sais que tu ne pourras pas lire ceci parce que tu n’as pas Facebook, mais je veux que le monde entier sache à quel point je suis fier que tu sois mon père. Je veux que le monde entier sache à quel point tu es beau à l'intérieur comme à l'extérieur », écrit la jeune femme.

MAROC : La crainte d’une deuxième vague psychiatrique

Libération

MAROC

Les psychiatres redoutent l’apparition des effets de l’épidémie sur la santé mentale et notamment les états de stress post-traumatique


Pour les professionnels de la santé mentale, la vague psychiatrique liée au Covid-19 n’est pas aussi incertaine que celle épidémiologique. En effet, le secteur psychiatrique prévoit une augmentation des troubles mentaux « et notamment les états de stress post-traumatique (ESPT) », corrobore le docteur Imane Rouhli, psychiatre et psychothérapeute. Mais si l’augmentation des ESPT est une certitude, elle n’est pas forcément pour tout de suite. Il est entendu qu’en psychiatrie les effets ne dessinent pas une courbe en cloche comme dans les pandémies. Les conséquences se manifestent à moyen terme. Dans le cas des états de stress post-traumatique (ESPT), la fin de la saison estivale a de fortes chances de coïncider avec leur recrudescence. « L’ESPT peut se déclarer à distance de l’évènement traumatique selon une temporalité variable des semaines ou des mois après», confirme Imane Rouhli. Dès lors, comment ne pas être pris de court ? Quels en sont les symptômes et les traitements possibles? Le Dr. Rouhli nous éclaire sur le sujet. 

Comportements d’évitement
Troubles fréquents et invalidants pouvant devenir chroniques avec des effets délétères importants dans le fonctionnement socioprofessionnel et affectif, comme le définit notre interlocutrice, l’état de stress post-traumatique est une pathologie dont la particularité est d’apparaître lors des grandes catastrophes, à la suite d’une agression ou d’un accident (blessure grave, violence sexuelle, catastrophe naturelle). Qu’il y ait traumatisme corporel ou pas. Pour faire le parallèle avec l’actualité, les ESPT attendus par les professionnels de la santé mentale sont « liés à la maladie, le passage par la réanimation, l’annonce brutale des décès des proches ou encore le sentiment d’impuissance, le doute et l'incurabilité », précise le Dr. Imane Rouhli. En partant de ce principe, outre les pompiers ou les policiers, les ESPT peuvent également toucher, surtout en cette période de crise sanitaire, les soignants et les membres de la famille d’une personne atteinte ou décédée des suites du nouveau coronavirus. Selon notre interlocutrice, diagnostiquer les ESPT, c’est faire particulièrement attention à des comportements d’évitement face aux souvenirs, pensées, sentiments et situations qui peuvent rappeler l’événement traumatique. Mais pas que. 


Comment bien intégrer les personnes handicapées ? La Mayenne lance la réflexion

Publié le 
Le Département de la Mayenne démarre une nouvelle phase dans la concertation pour un territoire 100 % inclusif des personnes en situation de handicap. Un appel à contribution des citoyens est lancé.

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMDA3YmEzOTI0OWJlYTdkNmJkYjg1NWVjMTA2NzZiNTFmODQ?width=1260&height=712&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=4db61f88bd626f866307f8bd6e8d4855810f6e0bf95b11d8b09cfb7bee2f18a3



Exposition "De l'Amour" au Palais de la Découverte

Découvrez l'exposition "De l'Amour" au Palais de la Découverte à Paris, du 8 octobre 2019 au 27 septembre 2020

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Quel sujet d’attention plus universel que l’amour ? Énigmatique,  moteur tout-puissant de tant d’histoires, l'amour semble  particulièrement difficile à cerner. "De l'amour", exposition présentée  au Palais de la découverte à partir du 8 octobre 2019, questionnera ce  mystérieux sentiment en s'appuyant sur des travaux scientifiques et  artistiques.
Deux galeries vous sont proposées pour explorer ces territoires amoureux :
La galerie des attachements

Qu’est-ce que l’amour ? L’empathie ? L’attachement ?
Là où le français n'utilise que le terme "amour", le grec utilise quatre mots : érōs, le désir, la passion charnelle ; storgê, l’amour familial ; agapē, l’amour désintéressé et philía, l’amitié, le lien social.
Derrière  la simplicité de ces définitions se cache un concept qui ne se résume  ni au sexe, ni à la camaraderie, ni à l’amitié, ni à la générosité. Une  approche par quatre entrées qui vous permettra de percer un peu plus ce  mystère et de découvrir les dernières recherches scientifiques (les  sciences affectives) sur l'amour.



Catatonie : quels sont les symptômes d'un syndrome catatonique ?

Fichier:Femme Actuelle Logo.png — Wikipédia
Le 27 juillet 2020

La catatonie est un trouble psychiatrique rare et spectaculaire. On fait le point avec le Dr. Julien Smadja, psychiatre.

Catatonie : de quoi parle-t-on exactement ?

D'après le DSM-IV, c'est-à-dire le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l'Association américaine de psychiatrie (APA), la catatonie se définit comme un " trouble neuropsychiatrique caractérisé par un ou plusieurs signes essentiels suivants : immobilité, mutisme, négativisme (refus actif ou passif de suivre les ordres), maniérismes, stéréotypies, gesticulations, grimaces, écholalie, échopraxie, rigidité musculaire et stupeur ; parfois ponctués soudainement par des accès de violence, de la panique ou des hallucinations ".
De l'extérieur, la catatonie (que l'on appelle aussi " syndrome catatonique ") peut faire penser à un coma, mais avec des brusques accès d'agitation " clarifie le Dr. Julien Smadja, psychiatre. " C'est un trouble psychiatrique très spectaculaire qui est heureusement rare et que l'on observe plutôt chez les patients hospitalisés. "
À savoir. La catatonie est un trouble psychiatrique qui peut être pris en charge par un médecin psychiatre ou par un neurologue.

Orientations pour l'identification et le traitement des personnes avec TDAH et TSA 1

L'autisme et le TDAH sont fréquemment associés. Ce guide élaboré en Grande-Bretagne doit aider les professionnels à établir les diagnostics et à préciser les interventions et les traitements pharmacologiques, compte tenu de la complexité des problèmes rencontrés du fait de la présence des deux troubles. Première partie.
Traduction de "Guidance for identification and treatment of individuals with attention deficit/hyperactivity disorder and autism spectrum disorder based upon expert consensus"
Susan Young, Jack Hollingdale, Michael Absoud, Patrick Bolton, Polly Branney, William Colley, Emily Craze, Mayuri Dave, Quinton Deeley, Emad Farrag, Gisli Gudjonsson, Peter Hill, Ho-lan Liang, Clodagh Murphy, Peri Mackintosh, Marianna Murin, Fintan O’Regan, Dennis Ougrin, Patricia Rios, Nancy Stover, Eric Taylor & Emma Woodhouse 
Publié : 25 mai 2020 - BMC Medicine volume 18, Numéro d'article : 146 (2020) Citer cet article
Orientations pour l'identification et le traitement des personnes avec troubles de l'attention/hyperactivité et troubles du spectre autistique, basées sur un consensus d'experts
Water game shadows - Dijon © Luna TMG InstagramWater game shadows - Dijon © Luna TMG Instagram
Résumé
Contexte
Les personnes avec un trouble d'hyperactivité/hyperactivité concomitant (TDAH) et un trouble du spectre autistique (TSA) peuvent présenter des présentations complexes qui peuvent compliquer le diagnostic et le traitement. Il existe des lignes directrices établies concernant l'identification et le traitement du TDAH et du TSA en tant que troubles indépendants. Cependant, le TDAH et les TSA n'ont pas été officiellement reconnus comme des conditions concomitantes sur le plan diagnostique avant la publication du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux 5 (DSM-5) en 2013. Par conséquent, la connaissance et la compréhension de ces deux affections lorsqu'elles coexistent sont moins bien établies et il existe peu d'indications dans la littérature clinique. Cela a conduit à une incertitude chez les professionnels de la santé lorsqu'ils travaillent avec des enfants, des adolescents et des adultes qui présentent un TDAH et un TSA coexistants. Le partenariat britannique pour le TDAH (UKAP) a donc convoqué une réunion d'experts professionnels visant à combler cette lacune et à obtenir un consensus d'experts sur le sujet qui aidera les praticiens de santé et les professionnels apparentés lorsqu'ils travaillent avec cette population complexe et vulnérable.