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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 mai 2020

A l’hôpital, la crainte d’un retour au fonctionnement d’« avant »

Les soignants rappellent la promesse présidentielle d’un plan massif d’investissement.
Par  Publié le 4 mai 2020
Unité de réanimation Covid de l’hôpital Beaujon AP-HP à Clichy le 24 avril.
Unité de réanimation Covid de l’hôpital Beaujon AP-HP à Clichy le 24 avril. Bruno Fert
Le temps d’affronter la tempête du Covid-19, ils ont tu leur malaise et mis de côté leurs revendications. L’accalmie venant, les personnels hospitaliers veulent rappeler à Emmanuel Macron sa promesse, faite le 25 mars à Mulhouse, d’un « plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières » à l’hôpital public. Plus largement, lors d’une conférence de presse mardi 5 mai, les responsables du Collectif inter-hôpitaux (CIH) devraient annoncer leur opposition à une reprise du fonctionnement de l’hôpital comme avant l’arrivée massive de patients Covid et réitérer leurs demandes de moyens supplémentaires.
En dépit d’équipements de protection parfois insuffisants, beaucoup de praticiens hospitaliers tirent en effet un bilan positif de la façon dont l’hôpital a su se réinventer et se métamorphoser ces dernières semaines. « En quinze jours, on a retourné l’hôpital. Il y a eu une coopération avec l’administration, on a obtenu ce qu’il fallait. On avait ce sentiment que tout était facile, qu’on pouvait se concentrer sur les malades. C’était assez incroyable, ça devrait être comme ça tout le temps », témoigne Nathalie de Castro, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis à Paris et membre du CIH. « On a tous retrouvé du sens à travailler ensemble, pour un objectif commun », ajoute-t-elle.

Le think tank Jean Jaurès plaide pour une augmentation du salaire des internes

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La fondation Jean-Jaures vient de rendre publique une note sur la santé mentale des étudiants en médecine. L'auteur de cette étude, Ariel Frajerman plaide notamment pour une hausse du salaire des internes. 
La fondation Jean-Jaurès, un thnik tank proche du parti socialiste, vient de publier une étude sur la santé mentale des étudiants en médecine. Rien de bien neuf : la note rédigée par Ariel Frajerman, psychiatre, compile des études déjà parues et rappelle que des solutions de bon sens sont à portée des pouvoirs publics pour améliorer le bien-être des étudiants en médecine.
Ariel Frajerman rappelle en préambule que les quelque 60 000 étudiants en médecine des hôpitaux français constituent un rouage essentiel dans le fonctionnement de notre système de santé, c omme l’a démontré la crise du Covid19. 
Mais s’ils sont indispensables à la bonne marche des hôpitaux, ils ne sont pas pour autant choyés par l’institution. Ainsi le taux de suicide des internes est estimé à 33 pour 100 000, contre 10,9 pour 100 000 dans la population générale. Selon une étude datant de 2016, 15,8% des étudiants en médecine ont connu un épisode dépressif, et 8,8% d’entre eux ont été traversés par des idées suicidaires.

Traitement contre le Covid-19 : les effets d’un antipsychotique prometteurs, une première étude sur l’homme lancée en France

franceinfo:  Publié le 
Baptisée "reCovery", la première étude sur l’homme dans le monde débute au sein du GHU parisien en partenariat avec l’Institut Pasteur, explique le communiqué. "Les services de soins en psychiatrie constatent une faible prévalence de formes symptomatiques et sévères du Covid-19 chez les patients atteints de troubles psychiques"  pourtant "à risque" (surpoids, troubles cardio-vasculaires), est-il expliqué.

La chlorpromazine pourrait agir comme un inhibiteur de l’entrée du virus dans les cellules, ou endocytose. Ce phénomène serait opérant à des stades précoces, mais aussi tardifs, de l’infection.
GHU Paris psychiatrie et neurosciences

Covid-19 : une enquête pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant le confinement

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Mis à jour le 30 avril 2020

Depuis le 23 mars 2020, Santé publique France a lancé l'enquête CoviPrev en population générale afin de suivre l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement, consommation d’alcool et de tabac, alimentation et activité physique) et de la santé mentale (bien-être, troubles).

Dominique Mastelli, psychiatre du front

Logo l'Alsace

Quand un tueur sème la terreur en ville ou quand un TGV déraille, le docteur Dominique Mastelli et sa Cellule d’urgence médico-psychologique (Cump) se rendent sur place avec les premiers secouristes : ils soignent les blessures intérieures. Ils sont évidemment présents sur le front du Covid-19.

Par Hervé de CHALENDAR

Le médecin pyschiatre Dominique Mastelli dans l’enceinte de l’Hôpital civil de Strasbourg : « Notre rôle, c’est de mettre les briques qui permettront aux victimes de créer un souvenir. De faire en sorte qu’elles dorment de nouveau sur leurs deux oreilles. » Photo L’Alsace /Jean-Marc LOOS

Strasbourg, 11 décembre 2018. Quand Dominique Mastelli arrive dans l’ellipse insulaire, en début de soirée, le tueur est en train de la quitter. Parmi toutes les scènes de l’attentat de Strasbourg qui occupent sa mémoire, le médecin-psychiatre raconte celle-ci : le cadavre d’un touriste thaïlandais dans le couloir d’un restaurant de la Petite-France et sa femme, à côté, en état de sidération. Totalement perdue, soudainement privée de tous repères. Indemne physiquement, mais souffrant d’une atroce blessure psychologique.

« Redonner du sens à l’insensé »

C’est pour soigner ces blessures intérieures que le docteur Mastelli et son équipe font toujours partie de la première ligne des secours. Depuis cinq ans, il dirige la Cellule d’urgence médico-psychologique du Bas-Rhin (Cump 67). Il la résume en une formule : « C’est le Samu psy ! »

Sur le porte-manteau de son bureau, dans un bâtiment centenaire de l’Hôpital civil de Strasbourg, un gilet fluorescent marqué « SAMU 67 médecin » attend la prochaine catastrophe. La Cump partira alors au quart de tour, adossée au Samu classique. Ses membres feront partie des secouristes d’urgence, parce que prendre en compte une personne, c’est gérer une dualité : un corps et un esprit. Ces psychiatres du front soigneront sur place, à la lumière des gyrophares, puis, durant les jours ou semaines qui suivront, bien après que le sang aura été nettoyé et que les plaies auront été bandées, ils écouteront des dizaines, des centaines ou des milliers de victimes dans le confort banal d’un bureau. Pour l’attentat de Strasbourg, la Cump 67 a vu 1200 personnes lors de 2200 consultations.


Roberto Beneduce : "Le seul vaccin efficace, c’est de conserver la mémoire de ce qui vient de se passer"

Par Emmanuel Laurentin et Rémi Baille  04/05/2020

Coronavirus, une conversation mondiale |Pour l'anthropologue italien, le virus favorise la mise en récit. Dans son texte où la pensée chemine dans une histoire en train de se faire, des leçons sont déjà à tirer, que ce soit sur la science, la maladie, la vérité et finalement, notre époque.
Dans le métro milanais, un signal demande de "rester ici" pour assurer la distanciation sociale.
Dans le métro milanais, un signal demande de "rester ici" pour assurer la distanciation sociale. Crédits : Miguel MEDINA - AFP
Face à la pandémie de coronavirus, Le Temps du Débat avait prévu une série d’émissions spéciales « Coronavirus : une conversation mondiale » pour réfléchir aux enjeux de cette épidémie, en convoquant les savoirs et les créations des intellectuels, artistes et écrivains du monde entier. Cette série a dû prendre fin malheureusement après le premier épisode : « Qu'est-ce-que nous fait l'enfermement ? »
Nous avons donc décidé de continuer cette conversation mondiale en ligne en vous proposant chaque jour sur le site de France Culture le regard inédit d’un intellectuel étranger sur la crise que nous traversons. 
Depuis le 24 avril, Le Temps du débat est de retour à l'antenne, mais la conversation se poursuit, aussi, ici. 
Aujourd'hui, l'anthropologue et ethnopsychiatre Roberto Beneduce, professeur à l'Université de Turin, nous parle du Coronavirus comme d'un conte de deux mondes. 
« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Camus en 1944 dans son essai Sur la philosophie de l’expression. Ces mots résonnent aujourd’hui d’une manière particulière, et ce pour plusieurs raisons. Si la situation actuelle nous oblige évidemment à la prudence, il est tout aussi urgent de réfléchir à la façon dont on parle du virus, dont on le nomme, à la façon dont a été défini et nommé un problème qui n’est pas uniquement un problème d’ordre sanitaire.  

Les chauves-souris, accusées à la volée

Par Aurore Coulaud —  (mis à jour le 
Illustration Sarah Bouillaud pour Libération

Mises en cause dans le processus de transmission du Covid-19, les chauves-souris ne sont ni les uniques ni les premières responsables.

Aujourd’hui encore, il n’y a pas de certitudes scientifiques sur l’origine des zoonoses (maladies transmissibles de l'animal à l'homme) ou épidémies actuelles et passées. Mais dans l’histoire du Covid-19, l’implication de la chauve-souris fait peu de doute. Reste à savoir où, quand et comment. Peut-être que le virus est apparu dans un village paumé de Chine ou d’Indonésie ou de Thaïlande. Peut-être même qu’un pangolin a léché à l’aide de sa langue gluante des fourmis contaminées par un chiroptère. Ou pas. Peut-on pour autant l’accuser de tous nos maux ? Pas si simple…

Pas plus dangereuses que les chiens

Ces petits mammifères, auxquels on s’intéressait déjà sous Aristote et pour lesquels la curiosité n’a cessé de grandir depuis le XIIIsiècle, sont arrivés tardivement dans l’histoire des maladies infectieuses, rappelle l’historien Frédéric Vagneron. «La découverte de leur rôle dans la transmission de la rage, dans les années 50, est intervenue à un moment clé de la montée des préoccupations face aux maladies zoonotiques au niveau international.»

Des hôpitaux parisiens sécurisent le télétravail par la virtualisation de l'accès au poste de travail physique

CIO  le 04 Mai 2020
Des hôpitaux parisiens sécurisent le télétravail par la virtualisation de l'accès au poste de travail physique
Amré Abou Ali, RSSI du GHU Paris P&N, s’est réjoui de la facilité de mise en œuvre de la solution.

Le Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris Psychiatrie et Neurosciences utilise gratuitement Systancia Gate sur OVHCloud pour permettre le télétravail durant la crise sanitaire. La solution a été déployée rapidement sans agent sur les postes ni virtualisation du PC lui-même.
Constitué le 1er janvier 2019, le Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris Psychiatrie et Neurosciences est issu du rapprochement de trois établissements hospitaliers parisiens : Maison-Blanche, Perray-Vaucluse et Sainte-Anne. Il dispose en tout de 170 lieux de prise en charge sur 94 sites (pour l'ambulatoire, l'hospitalisation et les urgences) pour accueillir chaque année 66 000 patients (95 % en ambulatoire, en Centre Médico-Psychologique, en Centre d'Activité Thérapeutique à Temps Partiel). Le GHU dispose de 5600 collaborateurs (dont 600 médecins). Si beaucoup de missions excluent le recours au télétravail en période de crise sanitaire, d'autres sont au contraire aisées à basculer, pourvu que chacun dispose d'un accès à son poste de travail et au système d'information. Mais, en milieu médical, les contraintes de sécurité sur les données sont fortes alors que la bascule s'est opérée très rapidement.

Télétravail massif : Le GHU Paris psychiatrie & neurosciences adopte la solution Systancia Gate pour permettre à son personnel hospitalier de télétravailler sans compromettre la sécurité informatique de l’établissement de santé






mai 2020 par Marc Jacob
Systancia, spécialiste européen de solutions de cybersécurité et de virtualisation d’applications, accompagne le Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences dans le déploiement de sa solution de télétravail Systancia Gate. Cette dernière est mise à disposition gratuitement dans sa version Cloud grâce à OVHCloud, durant cette période de crise sanitaire. Cette collaboration permet aux personnels de travailler à distance, sans compromettre l’ensemble du système informatique du groupe hospitalier.

Coronavirus : coachs et psychologues au chevet des entrepreneurs au bord du suicide

France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur • La Chance
Par Ghislaine Milliet  Publié le 04/05/2020
Comité de pilotage à l'association "60000 rebonds Sud" / © Photo 60000 rebondsComité de pilotage à l'association "60000 rebonds Sud" / © Photo 60000 rebonds
Ils avaient un projet et l’ont porté jusqu’au bout, donnant tout d’eux-mêmes, jusqu’à la vie parfois. Sur fond de crise économique liée au coronavirus, des chefs d’entreprise sont dans une souffrance extrême. Des associations tentent de les aider à s’en sortir.
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Nicolas Franck : « La santé mentale doit être une priorité »

Politis - cfrt.tv
Par Chloé Dubois

Après des semaines de restrictions en matière de liberté de circulation, quelles sont les conséquences du confinement sur notre santé mentale ? Grâce à une étude menée par une équipe de psychiatres à Lyon, qui confirme un abaissement de notre bien-être psychique, certains facteurs de risque se dessinent.


«CETTE THÉRAPIE PAR LA SURVIE A CHASSÉ MES IDÉES NOIRES»


PAR LAURA JULIANO le 6 mai 2020

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Bercés par le chant des oiseaux et baignant dans une odeur de pin à l'ombre d'une forêt luxuriante de l'ouest lausannois, Fabio*, Yann et François se sont laissés emporter dans un état de conscience singulier.
Les trois Romands souffrants de pathologies psychiques allant de l'anxiété généralisée à la dépression sévère ont pris part au projet pilote de thérapie par la survie organisé par Almaval, un nouveau centre de psychiatrie basé dans le Domaine de Bois Genoud à Crissier (VD).
Le temps d'une journée, leurs tracas ont laissé place à un calme bienfaisant qui manque cruellement à leur quotidien. «Pour la première fois depuis longtemps, je ne pense à rien d'autre qu'à la nature, remarque François, 58 ans, dans un sourire communicatif. Ça vide la tête et chasse les idées noires. Et puis ça me rappelle de vieux souvenirs d'enfance, quand on allait cueillir des champignons dans la forêt!»
«Le but est d'aider le patient à être davantage en contact avec ses sensations et ses vraies limites techniques ou cognitives qui se trouvent souvent bien au-delà de celles qu'il s'imagine, indique le Dr. Alberto M. Forte, psychiatre et directeur d'Almaval. Cela leur permet de mieux se comprendre, de s'accepter et de connaître leurs compétences. Ces expériences peuvent générer une évolution très intéressante qui vient appuyer le suivi que l'on fait en cabinet.»

Un jour, une œuvre : «Psychanalyse en terre d’islam», de Jalil Bennani

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05 Mai 2020

Un jour, une œuvre : «Psychanalyse en terre d’islam», de Jalil Bennani

Une contribution majeure, monstre et fouillée sur la pratique psychanalytique au Maroc. Le livre fut salué par le jury du Prix Grand Atlas en 1996, tandis que le psychiatre et psychanalyste a reçu en 2002, le prix Sigmund Freud de la ville de Vienne pour l'ensemble de son œuvre.
Dans cet ouvrage qui constitue la première histoire de la psychanalyse au Maghreb, l'auteur fait appel à la mémoire, celle des traces écrites et du témoignage, l'enjeu étant la transmission du projet freudien dans une partie du monde qui offre des résistances, certes, mais qui montre un intérêt croissant pour l'extension de la psychanalyse. Les traces et les archives du passé qui sous-tendent la pratique psychanalytique dans un pays constituent un héritage que l'auteur refuse de dénier, ou de refouler, mais qu'il déconstruit avant de se le réapproprier.