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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 19 avril 2020

Jean-Luc Chassaniol : « Il est à craindre de possibles décompensations. La psychiatrie devra y répondre »

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Par Rebecca Fitoussi   LE 16 AVR 2020

Un jour, un regard sur la crise du Covid-19. Public Sénat vous propose le regard, l’analyse, la mise en perspective de grands experts sur une crise déjà entrée dans l’Histoire. Aujourd’hui, le regard de… Jean-Luc Chassaniol, Directeur du GHU Paris psychiatrie & neurosciences dont fait partie l’hôpital Sainte-Anne. S’il admet que la période rend les choses plus compliquées pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques, il appelle surtout à ne pas les stigmatiser davantage.

Dans une crise sanitaire de cette ampleur, la société est déjà très occupée par la protection du plus grand nombre… Mais il y a aussi ceux que l’on ne voit pas… Les patients hospitalisés en psychiatrie peuvent en faire partie… Est-ce le cas ? Sont-ils les oubliés de cette crise ?

Il est d’abord nécessaire de rappeler qu’en moyenne 1 français sur 5 a ou aura recours dans sa vie aux services de soins en psychiatrie. 90% des personnes suivies le sont en ambulatoire, c’est-à-dire qu’ils consultent en centres médico-psychologiques et/ou en hôpitaux de jour. La question du suivi se pose donc autant pour les personnes hospitalisées que pour celles qui vivent chez elles. Aux premiers jours de l’épidémie, la pénurie de masques était générale et les FFP2 réservés aux services de réanimation. Beaucoup se sont émus de l’attention qui devait être apportée à des populations déjà stigmatisées : les personnes souffrant de troubles psychiques. Les réponses sont venues et depuis plusieurs semaines déjà, l’ensemble de la communauté sanitaire fait front commun pour faire face à la pandémie. En revanche, il y a des spécificités : isolement, soins médico-légaux sous contraintes, difficultés d’adaptation sociale, d’observance des traitements etc… Se sont donc mises en place des procédures spécifiques. In fine, la prise en charge d’une personne Covid et en psychiatrie est plus complexe que pour d’autres pathologies, car reste pour certains patients l’impossibilité d’un maintien à domicile.







Coronavirus : au Danemark, les élèves ont repris le chemin de l’école

Le royaume scandinave est le premier pays en Europe à avoir rouvert, mercredi, ses jardins d’enfants et écoles primaires, qui étaient fermés depuis le 13 mars.
Par  Publié le 16 avril 2020

Des parents et leurs enfants font la queue pour entrer dans leur école, le 15 avril à Gladsaxe (Danemark).
Des parents et leurs enfants font la queue pour entrer dans leur école, le 15 avril à Gladsaxe (Danemark). RITZAU SCANPIX / REUTERS

Quelques larmes et surtout beaucoup d’excitation, après un mois de semi-confinement. Mercredi 15 avril, les petits Danois ont fait leur rentrée, pour ceux dont les jardins d’enfants et les écoles ont eu le temps de se mettre aux normes imposées par la direction de la santé publique. Les autres devront encore patienter quelques jours.
La décision de commencer le déconfinement par les plus jeunes a été prise le 6 avril, par la première ministre, Mette Frederiksen, qui constatait alors que le royaume de 5,7 millions d’habitants avait « évité le pire » en réagissant rapidement face à l’épidémie de Covid-19 due au coronavirus. Au total, 6 700 personnes ont été contaminées et 309 sont décédées. Depuis le 1er avril, le nombre de patients en réanimation ne cesse de baisser.

Une enquête est lancée auprès de 200 000 personnes pour révéler les enjeux du confinement

Publié le 15/04/20
La crise sanitaire du Covid-19 a entraîné des mesures exceptionnelles de prévention, comme le confinement. La communauté scientifique s'interroge sur ses conséquences concernant la santé, la qualité de vie ou les relations sociales. Dans un communiqué, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) annonce le lancement d'une enquête nationale auprès d’environ 200 000 participants de cinq grandes cohortes, en collaboration avec Santé publique France*.

Communiqué de l’Académie nationale de médecine : Covid-19 et Psychiatrie



Publié le 17 avril 2020

Les conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur les malades mentaux et les soins psychiatriques sont majeures et alarmantes. Il faut souligner notamment :
– la fragilité particulière de ces patients, liée à la fréquence des déficits organiques associés et à la difficulté de leur faire observer les gestes barrières ou de recourir aux soins que leur état de santé nécessite, du fait de l’inhibition due à leur pathologie et aux traitements ;
– l’application difficile des mesures de confinement en chambre chez les malades mentaux hospitalisés quand la prévention de la contagion l’exige ;
– le risque important de rupture du suivi et des soins, donc de rechute, chez les malades mentaux suivis en ambulatoire en raison d’une moindre accessibilité des consultations, et ses conséquences sur leur état de santé et sur leur entourage ;
– le risque de transmission nosocomiale du SARS-CoV-2 dans les établissements psychiatriques comme dans tous les établissements de santé.
Au total, l’ampleur de la situation épidémique actuelle expose les patients psychiatriques à une perte de chance consécutive à un éventuel abandon des soins. Cette préoccupation majeure concerne aussi tous les sujets présentant des symptômes de souffrance psychique (anxiété, dépression, angoisses, voire bouffées délirantes, pensées suicidaires, …) favorisés par les conditions de confinement.

La moitié des parents d'enfants handicapés moteurs sont mécontents du suivi rééducatif

Publié le 15/04/20


Les premiers résultats de l'enquête Echo sur le vécu des familles d'enfants handicapés moteurs pendant le confinement (lire notre article) montre que 54,4% des parents sont mécontents du suivi rééducatif et médical. L'enquête a été diffusée en ligne à partir du 6 avril. 874 réponses ont été obtenues en quatre jours et ont servi à cette première analyse. Les informations recueillies concernent des enfants de tout âge, atteints principalement de paralysie cérébrale (44%), d'autres maladies génétiques ( 23%) et de pathologies neuromusculaires (12%). Des atteintes autres que motrices sont associées dans 67% des cas.


La principale proéccupation des parents est de loin le suivi rééducatif.
La principale proéccupation des parents est de loin le suivi rééducatif.

Déconfinement : le président du Conseil scientifique prévoit entre 10 000 et 15 000 nouvelles contaminations par jour

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Par Alexandre Poussart  LE 15 AVR 2020

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18 millions de Français devront rester confinés après le 11 mai ...










Auditionné au Sénat, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a assuré qu’à la mi-mai, au moment du déconfinement, il y aura entre 10 000 et 15 000 nouvelles contaminations par jour. Il a affirmé ne pas savoir si une personne déjà contaminée sera vraiment immunisée contre le virus. 








La maternité aux temps du Covid-19

Publié le 14/04/2020







Être enceinte, mettre un enfant au monde et devenir mère sont idéalement des moments de joie, de bonheur et de plénitude dans la vie d'une femme. Cependant, certaines femmes peuvent souffrir de troubles anxieux ou dépressifs durant cette période. Lors de la grossesse et des mois qui suivent l'accouchement les femmes sont plus vulnérables, et ces perturbations psychologiques peuvent avoir des conséquences néfastes à long terme sur les enfants.

Comment protéger les mères (et leurs partenaires), contre des troubles anxieux ou dépressifs en ces temps de Covid-19 ? C'est la question que se posent des membres du Thrive Center, Faculty of Health and Wellbeing, University of Central Lancashire (UK). Au stress partagé par l'ensemble de la population face à la pandémie, s'ajoute, chez les femmes enceintes, celui lié aux incertitudes quant aux risques de Covid-19 pendant la grossesse.

Coronavirus : comment le regard de l’homme a évolué face aux grandes épidémies

Dans la Bible comme au Moyen Age, les crises épidémiques étaient considérées comme des châtiments divins. Face au coronavirus, la lecture scientifique triomphe, mais en remettant au goût du jour un langage métaphorique sur les « signes » d’alerte envoyés par la nature.
Par  Publié le 18 avril 2020
EMILIE SÉTO
Les épidémies sont de redoutables ennemies : le mal est invisible mais il est souvent plus meurtrier qu’un conflit armé – la grippe espagnole de 1918-1919 a fait plus de victimes que la première guerre mondiale. Le coronavirus n’échappe pas à la règle : la « plus petite des créatures de la Terre », selon le mot du philosophe Emanuele Coccia, cloître à domicile la plus grande partie de l’humanité et tue sans crier gare les plus fragiles. Le virus « échappe totalement à notre prise », résume Patrick Zylberman, professeur émérite d’histoire de la santé à l’Ecole des hautes études en santé publique : il peut s’attaquer à n’importe qui, n’importe quand, n’importe où.
Comment comprendre de tels cataclysmes ? Comment décrypter de telles tragédies ? Les scientifiques du XXIe siècle séquencent des génomes et multiplient les essais cliniques, mais pendant des siècles, les hommes ont eu une tout autre lecture du mal : ils l’ont considéré comme un châtiment divin. « Dès que nous abordons l’une de ces épidémies massives d’où se lève la vision d’une multitude de corps souffrants ou sans vie, nous pénétrons dans une atmosphère de terreur religieuse, plus ou moins alourdie d’un sentiment de culpabilité diffuse », constatait Alice Gervais, en 1964, dans le Bulletin de l’Association Guillaume Budé sur l’Antiquité.
Parce que les grandes épidémies anéantissent subitement des dizaines de milliers de vies, parce qu’elles sont longtemps restées indéchiffrables à des sociétés qui ignoraient tout des mécanismes de la contagion, les hommes leur prêtaient une signification théologique : sous l’Antiquité comme au Moyen Age, ils y ont vu un message des astres, de la nature ou des puissances divines. Les épidémies sont de « grands personnages de l’histoire », selon l’expression de l’historien Bartolomé Bennassar (1929-2018) : elles ont, pendant des siècles, fait l’objet de récits, de croyances, de mythologies et de légendes.

Covid-19 : mettre en place un rituel d'adieu

Par Un collectif de personnalités civiles et culturelles — 
Funérailles d'une personne indigente à Aix-en-Provence le 7 avril.
Funérailles d'une personne indigente à Aix-en-Provence le 7 avril. Photo Clement Mahoudeau. AFP


Face à l'impossibilité de se rendre au chevet des patients dont le pronostic vital est engagé, un collectif de personnalités civiles appelle le gouvernement à imaginer des espaces pour dire au revoir à ses proches.

Tribune. Nous sommes inquiets pour nos proches, pour l’avenir, pour nous-mêmes. Nous sommes des citoyennes et des citoyens ordinaires, de diverses professions, de différentes régions. Nous savons les personnels hospitaliers surchargés. Nous savons l’urgence par laquelle sont acculé·es les professionnel·les de santé et les aidant·es. Nous les remercions grandement de leur courage. Nous sommes également certain·es de leur désarroi face à la mort, à la douleur d’autrui. Il va de soi que nous comprenons la nécessité de protéger les soignants et nous-mêmes, et nous comprenons les mesures de restriction des visites.
La visite aux proches gravement souffrants est un besoin vital. Privés de ce droit élémentaire, de nombreuses familles, des conjoint·es, vivent le même traumatisme. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des patient·es, dont certain·es sont jeunes, parents, en phase aiguë ou terminale, qui ne peuvent être accompagné·es dignement à l’aube de leur mort. Nous sommes horrifié·es à l’idée que des personnes n’aient pu dire adieu à leurs proches ou lorsque nous apprenons que les ancien·nes décèdent seul·es dans les Ehpad, dans les hôpitaux, loin de leurs enfants, de leurs petits-enfants. L’idée ne pas revoir des personnes chères, qu’elles soient souffrantes ou agonisantes, est terriblement anxiogène. Nous imaginons la terrible angoisse de celle ou de celui qui meurt séparé·e de ses proches.
Les cérémonies de deuil, les adieux aux agonisant·es, les rituels funéraires existent dans toutes les cultures humaines. Dans les réponses gouvernementales à cette pandémie, ces rites, ces moments fondamentaux ne sont pas respectés. Le «protocole funéraire» qui s’y substitue aujourd’hui laissera des traces, des blessures profondes qui perdureront. Le gouvernement emploie le terme «résilience» pour qualifier le programme de lutte contre l’épidémie. N’oublions pas la signification de ce mot. Aucune épreuve ne devrait nous mener à résilier notre humanité.

Coronavirus : le mouvement solidaire #Pour eux, en faveur des SDF, gagne Toulouse

franceinfo:

Par Marie Martin  Publié le 19/04/2020
Les livraisons sont assurées par des bénévoles cyclistes. / © Ludovic Brimbeuf/FTVLes livraisons sont assurées par des bénévoles cyclistes. / © Ludovic Brimbeuf/FTV
Le mouvement #Pour eux a vu le jour sur les réseaux sociaux, dès le début du confinement. Le principe est simple : vous préparez un repas pour une personne sans abri et par le biais de la plateforme solidaire, celui-ci est "livré" par un réseau de bénévoles. Exemple à Toulouse. 

Vous cuisinez pour vous et votre famille ? Comptez une personne de plus et rejoignez le mouvement #Poureux. Vous avez du temps ? Préparez des plats spécifiques, faciles à transporter et rejoignez #Poureux.
Vous êtes cycliste et connaissez bien les rues de Toulouse ? Devenez livreur bénévole pour la plateforme #Poureux.

#Poureux est un mouvement solidaire né dès le début de la crise sanitaire en France. Dès les premières mesures de confinement, des citoyens ont souhaité venir en aide aux gens de la rue, les plus vulnérables quand les structures manquent et que les rues désertes n'apportent plus l'argent nécessaire à la survie.

L'idée, donc, est très simple : cuisiner une ou plusieurs portions pour des SDF, en même temps que l'on prépare ses propres repas. Par le biais de la plateforme, on se fait connaître, on indique son adresse. Et c'est là qu'un autre réseau de bénévoles entre en action : les cyclistes amateurs qui, au gré de leur promenade sportive, vont distribuer les paniers repas. 
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«Aux alentours du 11 mai, l'épidémie sera toujours là»

Par Olivier Monod — 
Dans un Ehpad à Kaysersberg (Haut-Rhin), jeudi.
Dans un Ehpad à Kaysersberg (Haut-Rhin), jeudi. Photo Christian Hartmann. Reuters 

«Endiguement» ou «atténuation» ? Trois membres du laboratoire de recherche Mivegec, à Montpellier, expliquent à «Libération» les différentes stratégies qui s'offrent au gouvernement pour gérer le déconfinement.

« La peur et ses précautions ne doivent pas nous déposséder face à la mort et à la maladie »

Publié le 19 avril 2020


Saluant, dans une tribune au « Monde », le souhait d’Emmanuel Macron de voir s’organiser dans les hôpitaux et les maisons de retraite des visites entre les personnes en fin de vie et leurs proches, un collectif de personnalités, parmi lesquelles Marcel Gauchet, Boris Cyrulnik, Tareq Oubrou, se dit attentif à la mise en place d’une mesure essentielle pour rendre le deuil possible.

Tribune. Nous voulons ici remercier le président de la République d’avoir rendu à chacun la possibilité de l’ultime présence, en disant ces mots, lundi 13 avril : « Je souhaite aussi que les hôpitaux et les maisons de retraite puissent permettre d’organiser pour les plus proches, avec les bonnes protections, la visite aux malades en fin de vie afin de pouvoir leur dire adieu. »
Après les mesures de mobilisation médicale, les mesures de soutien économique, le président a secouru le caractère fondamental de toutes les sociétés humaines ; l’accompagnement de la mort, la possibilité du dernier adieu. La condition même de notre humanité.
La solitude des instants suspendus de la fin d’une vie ne relève pas uniquement de l’intime : le lien qui relie tous les êtres, c’est celui d’une commune humanité, faite du partage de ces moments cruciaux : une présence, un regard, une caresse d’un des vôtres au point de bascule vers la mort, cette inconnue.

1961 : Les Français sont-ils racistes? | Archive INA

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1961 : Les Français sont-ils racistes? | Archive INA - YouTube


Faire Face | ORTF | 11/09/1961

Extraits d'un reportage d'Etienne Lalou en 1961 qui aborde l'épineux problème du racisme en France et tend à prouver, exemples à l'appui, qu'il persiste dans l'esprit des citoyens, un certain racisme latent, inavoué, inconsciemment rejeté.