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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 28 mars 2020

Coronavirus: Covidom, une application mobile qui suit les patients



Par   Publié le 27 mars 2020

Lancé par l’AP-HP, le système accompagne les malades du Covid-19 à leur domicile afin d’anticiper toute dégradation de leur état.

En milieu de semaine, quelque 13.000 patients étaient inscrits sur l’application Covidom, 300.000 questionnaires traités, et plus de 10.000 alertes gérées.
En milieu de semaine, quelque 13.000 patients étaient inscrits sur l’application Covidom, 300.000 questionnaires traités, et plus de 10.000 alertes gérées. Jean-Christophe Marmara/JC MARMARA / LE FIGARO
Ils sont étudiants en médecine, dentistes, kinésithérapeutes, infirmiers, cadres de santé, pharmaciens, professeurs d’université… Et se sont unis pour jouer les standardistes au service des malades du Covid-19, diagnostiqués puis renvoyés chez eux. Covidom, c’est une ruche montée en quelques jours par l’AP-HP pour assurer le suivi de ces malades, assez bien portants pour ne pas être hospitalisés, mais à surveiller de près pour éviter des drames nés d’une dégradation brutale de leur état. «Le 2 mars, rien n’existait, et l’activité a été lancée le 9!», s’étonne encore le Pr Patrick Jourdain, responsable de la plateforme de télésurveillance régionale. D’abord ouvert aux patients de la Pitié-Salpêtrière et de Bichat, «pour s’assurer que c’était adapté à des services d’infectiologie et d’urgence», le dispositif a progressivement été étendu à tous les hôpitaux de l’AP-HP et, depuis une semaine à tous les médecins libéraux d’Île-de-France. Des discussions sont déjà en cours avec des hôpitaux de province, pour y décliner le système.

L’autre “Chambre à soi”

Mis en ligne le 25/03/2020

Avec le confinement, nous redécouvrons le sens de l’une des revendications centrales du féminisme : disposer d’un espace à soi, d’“Une chambre à soi”, pour reprendre le titre de l’essai (1929) de Virginia Woolf. Dans une réflexion personnelle inspirée par l’écrivaine anglaise, Sonia Feertchak ose se demander si les femmes ne sont pas plus habituées que les hommes à faire face à cette situation.


vendredi 27 mars 2020

Pr Frank Bellivier, délégué ministériel à la psychiatrie : « faire sortir les patients qui le peuvent et réserver les hospitalisations à ceux qui présentent des états décompensés »

PAR 
COLINE GARRÉ - 
 
PUBLIÉ LE 27/03/2020

Crédit photo : DR
Une cellule de crise « Covid-19 Santé mentale » a été installée la semaine dernière à l'initiative du Comité de pilotage de la psychiatrie, de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), et de la délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie. Le Pr Frank Bellivier, à la tête de cette dernière, précise les missions de cette cellule.
LE QUOTIDIEN : Pourquoi avoir mis sur pied la cellule de crise « Covid-19 Santé mentale » ?
Pr FRANK BELLIVIER : L'objectif est double. Il est d'abord d'aider les équipes à mettre en place des procédures générales de lutte contre le Covid-19 dans les filières de psychiatrie, dans les établissements spécialisés et pluridisciplinaires. Il est aussi d'assurer une remontée d'informations du terrain pour identifier des problématiques ou difficultés spécifiques à la psychiatrie, qui accueille des publics vulnérables.

« Hygiène des mains et masques : oser le dégradé ? » Les conseils d'une ophtalmologiste à ses confrères



En temps de pénurie, le mieux est parfois l'ennemi du bien… Le Dr Isabelle Cochereau fait le point sur les moyens de protection à disposition des soignants, des plus efficaces ( masques FFP2 et SHA), aux plus inédits : réutilisation, stérilisation, repassage des masques, ou masques en tissus…
Crédit photo : GARO/PHANIE
Lors d’une épidémie infectieuse, la protection des personnels soignants est une priorité absolue pour assurer la continuité des soins urgents des patients infectés mais aussi celle des soins urgents habituels, ce qui démultiplie les besoins en personnel soignant, en lits, et en matériel.
Par ailleurs, en stade 3, tout contact interhumain doit être suspect puisque le micro-organisme circule dans toute la population et qu’il existe des porteurs sains disséminateurs. Les surfaces touchées par les personnes infectées sont également à risque, surtout si elles sont en plastique ou en métal (1).

Ligue des droits de l'homme COVID-19

Ligue des droits de l'homme (France) — Wikipédia

Confinement : les numéros et les informations utiles



PUBLIÉ LE : 23.03.2020

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I Crédit photo

Violences conjugales, autisme, enfants maltraités, précarité, isolement… Voici toutes les informations utiles pendant cet épisode de confinement.

Enfance en danger
- Un collectif pour la protection de l’enfance #SosEnfantsPlacés s’est créé afin que la lutte contre le coronavirus ne se fasse pas au détriment des enfants qui dépendent de l’aide sociale à l’enfance. Les professionnels peuvent faire remonter leurs difficultés à l’adresse mail sos@enfantsplaces.org.
- Le 119 est le numéro gratuit à appeler en cas de suspicion de maltraitances intrafamiliales sur des enfants, lesquels sont particulièrement fragilisés et invisibilisés durant cette période.
Violences conjugales
- La plateforme nationale www.arretonslesviolences.gouv.fr reste plus que jamais d’actualité. En cas d’urgence, le 17 est à privilégier pour joindre les services de police ou de gendarmerie.
- Une écoute et une orientation vers les dispositifs de prise en charge des femmes victimes de violences sont assurées par le numéro national de référence : 3919.
- Pour l’accès au droit et à la justice, le réseau associatif France Victimes est joignable au 116006.

Esat : face au coronavirus, l’Etat sort le carnet de chèques


PUBLIÉ LE : 24.03.2020

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Les établissements et services d’aide par le travail (Esat), sous-traitants, verront, pour beaucoup, leur activité réduite du fait de la crise sanitaire. Pour compenser les effets de cette baisse de commandes, le gouvernement met en place des mesures spécifiques.



Confrontés à la pandémie, les assistants familiaux se vivent en sacrifiés



PUBLIÉ LE : 26.03.2020



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I Crédit photo

Une note de consignes destinée aux assistants familiaux a été rendue publique le 24 mars. Attendue avec impatience par ces professionnels, elle suscite une vive colère. Ils se voient désormais comme sacrifiés dans la crise du Covid-19.

Comme tous les acteurs de la protection de l’enfance, les assistants familiaux étaient en attente d’une ligne de conduite nationale à tenir en période de confinement. Rédigée par les services du secrétariat en charge du secteur, cette note de consignes a pour ambition de répondre aux questions que se posent les professionnels qui accueillent à leur domicile familial des enfants protégés. 
Publiée le 24 mars, la note indique que l’assistant familial doit continuer à accueillir le ou les jeunes qui lui sont confiés pendant toute la durée de l’épidémie. Une consigne valable quels que soient l’état (malade ou pas) et la situation (fugue, retour de séjour à l’extérieur) du protégé. De plus, si, dans les structures collectives telles que les maisons d’enfants à caractère social (Mecs), les droits de visite et d’hébergement des parents sont suspendus, la consigne pour les assistants familiaux est plus floue. Ces droits peuvent être suspendus pour privilégier des échanges téléphoniques afin d’éviter la propagation du virus, mais ils peuvent également être maintenus, à condition que l’ensemble des mesures d’hygiène en vigueur et les gestes-barrières soient rappelés aux parents et à l’enfant lors des passages de relais.
« Les assistants familiaux exposent leur propre famille »
Ces consignes sont jugées irréalistes par l’Association nationale des assistants maternels, assistants et accueillants familiaux (Anamaaf). 

Covid-19 : « Une crise de notre modèle de civilisation » selon Arthur Keller

Logo Mr Mondialisation

26 mars 2020

Avant le début de la crise du coronavirus, nous avons interviewé Arthur Keller, spécialiste des limites et vulnérabilités des sociétés humaines et des stratégies de résilience collective. Il nous a partagé sa vision éclairée des risques d’effondrement de nos sociétés mais aussi des solutions qu’il est, dès aujourd’hui, possible de mettre en place. Après nous avoir exposé la profonde défaillance du système en place – qui, tel un château de cartes, paraît sensible aux plus infimes disruptions – il a aujourd’hui décidé de nous livrer une analyse complémentaire de la situation, contextualisant son approche et proposant des solutions substantielles. Il démontre ainsi une fois de plus la nécessité de profondes remises en question de nos sociétés et de ce qui les domine. La poursuite inlassable du profit immédiat, la mondialisation, mais aussi et avant tout, l’Homme et le rapport qu’il entretient avec le reste des êtres vivants – humains ou non humains…
Cette crise n’est pas une crise sanitaire. Ça, c’est juste le premier symptôme. Ce n’est rien de moins qu’une crise de notre modèle de civilisation. Pour commencer, rappelons-nous que la cause primaire derrière cette épidémie, c’est le rapport nocif, et même psychopathologique, que l’Homme entretient vis-à-vis de « la nature ». En l’occurrence, spécifiquement les animaux. Ceux-ci sont les premières victimes, des victimes par milliards de l’exploitation tyrannique et désormais industrialisée du vivant, et n’ont pas de voix pour les représenter hormis quelques activistes volontiers raillés voire condamnés par cette société. À la base de l’apparition du virus, il y a ce marché d’animaux vivants de Huanan (à Wuhan) où l’on met en cage, maltraite et met à mort des milliers d’animaux chaque jour, dont des chiens, des chats, et beaucoup d’animaux sauvages (renards, tortues, chauve-souris…) y compris des espèces protégées (pangolins braconnés alors que l’espèce est en danger critique d’extinction, tigres, rhinocéros, etc.). Ce n’est pas nouveau : en 2002 déjà, c’est d’un marché comparable à Guangzhou qu’était sorti le précédent SRAS.

Dans ces lieux abjects, des animaux sauvages sont entassés dans des cages où ils peuvent à peine bouger, les animaux dans les cages du bas reçoivent les déjections des animaux situés au-dessus ; ces pauvres bêtes ont été capturées dans leur milieu naturel puis affamées et maltraitées, et se retrouvent égorgées ou dépecées vivantes, parfois brûlées ou ébouillantées vives sous les yeux de leurs congénères. Comment peut-on en être arrivé à un tel degré de déconnexion pour tolérer ce genre de choses, pour laisser faire en considérant que ce n’est pas une cause justifiant une mobilisation ? Ces marchés mettent en lumière la déliquescence psychologique et morale qui règne dans cette civilisation. Notre surdité au long cri de la nature promet d’être notre défectuosité fatidique. Car c’est bien cet injustifiable désamour de la nature qui explique la plupart des dérèglements du système Terre qui nous mettent aujourd’hui en danger. Cette obstination de l’Homme à vouloir faire sécession du reste du vivant, si elle n’est pas corrigée rapidement, scellera notre sort collectivement. Si l’être humain n’entreprend pas de renouer le lien naturel et affectif avec le vivant non humain, il sciera jusqu’au bout la branche de l’arbre phylogénétique au bout de laquelle il est apparu. Il faut d’ailleurs étendre la problématique à toutes les logiques de domination vis-à-vis de tous les « vulnérables », qu’il s’agisse des femmes, des étrangers, des gens « différents », etc. Il faut affirmer fort notre volonté de mobiliser tous nos savoir-faire pour inspirer, promouvoir et valoriser, tout le temps et en toute chose, les comportements constructifs et de bienveillance et pour refuser les comportements individualistes et « bourrins ».

Confinement : les violences conjugales en hausse, un dispositif d’alerte mis en place dans les pharmacies

Avec la limitation des sorties, décidée pour endiguer l’épidémie due au coronavirus, les violences conjugales ont augmenté, selon le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.
Le Monde avec Reuters Publié le 27 mars 2020
Une pharmacie ouverte toute la nuit place de la République, à Paris, le 14 mars.
Une pharmacie ouverte toute la nuit place de la République, à Paris, le 14 mars. BENJAMIN GIRETTE POUR « LE MONDE »
Un système d’alerte pour les femmes victimes de violences de la part de leur conjoint sera mis en place dans les pharmacies, en cette période de confinement, a annoncé, jeudi 26 mars dans la soirée, Christophe Castaner.
Interrogé sur France 2, le ministre de l’intérieur a relevé que le confinement mis en place depuis le 17 mars pour endiguer l’épidémie due au coronavirus avait eu pour conséquence une augmentation des violences conjugales.
« En zone gendarmerie », ces violences ont augmenté de « 32 % en une semaine », a-t-il dit, et, dans la zone de la Préfecture de police de Paris, elles ont été en hausse de « 36 % en une semaine ».
Pour permettre aux femmes victimes d’appeler à l’aide, Christophe Castaner a expliqué qu’avec l’Ordre national des pharmaciens, il avait été décidé de mettre en place un dispositif au sein des pharmacies pour alerter les forces de l’ordre.
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Quand l'ado nous questionne. Approches historique, clinique et sociologique



Collectif



Tenter d’éclairer quelques enjeux de l’adolescence.Tel était l’objet du cycle de conférences que les PEP 66 ont organisé pendant deux ans en collaboration avec l’IRTS et le laboratoire CORHIS de l’Université de Perpignan.Modestement, nous avons souhaité observer ce phénomène à la lumière des sciences humaines et sociales, mais aussi de quelques expériences innovantes réalisées dans ce domaine. Pour ce faire, nous avons réuni historien, sociologue, psychologue,...


Dialogue de sourds : les psychoses et les institutions



LOISON Christophe



Ce travail tente de rendre compte de ce qui peut se passer dans l'être du psychotique et de la façon dont il répond (ou non) aux sollicitations du monde extérieur, à partir de sa logique propre et bien souvent désespérée. La plupart du temps dans le travail institutionnel, usagers psychotiques et professionnels ne se comprennent pas parce qu'ils ne parlent pas la même langue, l'un et l'autre n'ont pas les mêmes objectifs, ce qui pousse les psychotiques à déployer des stratégies...


L'art e$t la sublimation



HOLLENDER Patrick



La connexion de l'art avec la sublimation convoque une évidence depuis Freud. Le présent ouvrage se propose d'explorer, à la lumière de l'enseignement de Jacques Lacan et de Jacques-Alain Miller, en quoi la sublimation s'édifie sur les lieux du malheur. Plusieurs artistes enseignent ici le psychanalyste en illustrant comment, chacune, chacun, a trouvé des solutions singulières pour tenter de s'en affranchir et se faire un nom. Pas sans le style. La découverte freudienne de..



En psychiatrie, l’étrange calme pendant la tempête

Par Eric Favereau — 
Une chambre de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris.
Une chambre de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. 
Photo Yann Castanier. Hans Lucas

Si le coronavirus a provoqué une réorganisation des services et de la prise en charge, avec un bouleversement du quotidien des patients, l’équilibre précaire de ce milieu est pour l’heure préservé.

«C’est calme, étrangement calme. On est presque mieux qu’avant», lâche le psychiatre d’un grand établissement public de Normandie. De fait, la situation est étonnante, presque inattendue. On pouvait craindre que dans les hôpitaux psychiatriques, l’arrivée du confinement fasse écrouler ce monde déjà bien fragile, qui plus est abîmé par des années de rigueur. Ce n’est pas le cas. Bien sûr, une kyrielle de problèmes, de peurs et d’angoisses se télescopent ici aussi. Il y a ces masques de protection qui manquent un peu partout et, dans certains endroits, les difficultés sont lourdes. Toujours est-il que, pour l’heure, cela tient, et pas trop mal. «La crise et le confinement, ce n’est pas très nouveau pour nous», ironise Tim Greacen, militant des droits des malades et responsable du laboratoire de recherche de l’établissement public de santé Maison Blanche, à Paris.

Le confinement derrière les barreaux aux Baumettes : “les détenus deviennent fous, et nous, on n'est pas protégés”


Par Mekioussa BOUDJEMA (AV)
Il est 6h00. Le soleil n'effleure pas encore la Canebière. Benjamin, nous le nommerons ainsi, quitte son domicile marseillais. Il est surveillant pénitentiaire à la prison des Baumettes.

Parloirs suspendus et cure de désintox 

"Il n'y a pas de stress en particulier, on fait le boulot comme d'habitude, mais c'est vrai qu'on se méfie des détenus à cause de leurs changements de comportement", raconte Benjamin.

Plus d'arrêts de travail

Pour ces surveillants pénitentiaires, la situation se complique car elle génère tensions supplémentaires et agressivités.

“On s’attend à une 2ème vague, qui va durer” : le témoignage d’un médecin psychiatre, sur les effets du confinement



Par Pauline Guigou

Cela fait maintenant neuf jours que le confinement est généralisé en France. Neuf jours, qui peuvent être une réelle souffrance. Car cette crise sanitaire touche tous les services hospitaliers. Et notamment les services psychiatriques.

"Errances, violences, tentatives de suicide"


Et déjà, elle ressent les effets du confinement : "On reçoit beaucoup de personnes, qui décompensent, qui rechutent. Il y a des errances sur la voie publique, des violences, et aussi des tentatives de suicide", explique le médecin.