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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 21 février 2020

Une révolution dans la contraception



le 20/02/2020

Vous n’êtes pas pleinement satisfaite des différentes possibilités de contraception actuelles ? Les chercheurs non plus, et ils ne chôment pas pour y remédier. Deux nouveautés importantes sont annoncées comme imminentes.

Pour les femmes, une solution mensuelle

Plus d’un tiers des Françaises absorbent encore leur pilule quotidienne, un chiffre en net recul cependant après la mise en accusation des contraceptifs de troisième génération en 2012. Une équipe de chercheurs américains de l’école de médecine de Harvard et du MIT a décidé de voler à leur secours. Et pour remonter la cote de la pilule, ils ont imaginé une version qui se prendrait seulement une fois par mois. Une innovation beaucoup moins contraignante que la prise quotidienne à heure fixe, entraînant moins de risque d’oubli, imagine-t-on aisément. Elle a été rendue possible grâce à un procédé assurant la fonte progressive du cachet et permettant ainsi une distribution de longue durée du principe actif. Durant la quatrième semaine, il ne reste plus d’hormones à diffuser, et c’est là que surviennent justement des saignements proches des règles.
[...] 

Pour les hommes, un processus non hormonal et sans effets secondaires

Jusqu’à présent, en dehors de la vasectomie et du préservatif, la première étant irréversible et le second, sujet aux « accidents de parcours », les hommes qui désiraient contrôler leur fertilité ne disposaient que d’une solution : le slip chauffant, inventé par le Français Roger Mieusset – il porte bien son nom ! – et expérimenté par une centaine de patients depuis 2010. Ce sous-vêtement, en réalité, ne chauffe pas vraiment, mais il plaque les testicules contre le corps, ce qui augmente légèrement leur température et freine effectivement la production des spermatozoïdes. Mais il faut porter le dispositif quinze heures par jour et compter un délai de réaction de trois mois environ, durée du processus de production des spermatozoïdes, pour que la méthode devienne efficace ou cesse de l’être.

Maladie de Lafora : quelle est cette pathologie génétique encore méconnue ?

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Le 20 février 2020

De nombreuses pathologies rares sont encore méconnues dans l’Hexagone. Parmi elles : la maladie de Lafora, une forme d’épilepsie fréquente qui peut être grave. Quels sont les symptômes de cette affection génétique ?
Une maladie rare et méconnue, mais pas isolée. Elysabeth Letort, mère de famille située dans les Côtes-d’Armor, a lancé un appel à la solidarité, ce 18 février dernier, pour combattre la maladie de Lafora. Ses deux enfants Djao et Mathilda sont atteints de cette pathologie. À l’adolescence, les deux multiplient les crises d’épilepsie et ne parviennent plus à lire et à écrire. Aucun traitement n’a réussi à enrayer la maladie de Lafora dont ils souffrent. La mère de famille espère qu’ils pourront bénéficier d'un traitement adapté.

Maladie de Lafora : qu’est-ce que c’est ?

La maladie de Lafora est une pathologie connue sous le nom "d’épilepsie myoclonique généralisée de type 2". Elle se caractérise par une épilepsie myoclonique généralisée et fait partie de la famille des épilepsies généralisées symptomatiques. Cette affection se manifeste principalement à l’adolescence, entre 6 et 19 ans. L’âge de début de la pathologie ainsi que son évolution sont variables d’une personne à une autre (même au sein d’une même famille). Cette maladie engage le pronostic vital.
La transmission de la maladie est autosomique récessive. Cela signifie que la personne atteinte a hérité d’une anomalie génétique transmise par un de ses deux parents, qui sont eux-mêmes porteurs de l’anomalie sans en être malades. En Occident, cette affection touche moins d’une personne sur un million. Du côté de l’Hexagone, on estime 5 à 10 cas par an, selon une étude réalisée en 2007 par l’Orphanet, un portail dédié aux maladies rares et aux médicaments orphelins.

Du sang, des larmes, des cris : un hashtag pour libérer la parole sur le post-partum

Lancé sur Instagram et Twitter par quatre femmes, il encourage les mères à ne plus taire la réalité de l’après-accouchement et à refuser de n’en livrer qu’une image d’Epinal.

Charlotte Herzog Publié le 20 février 2020

« Le post-partum c’est ce qu’il y a de plus sale, l’antithèse du propret et du lisse. » Depuis le 15 février, sous le hashtag #MonPostPartum, coulent sur Instagram et Twitter du sang et des larmes post-accouchement. Les témoignages sont crus et explicites. Les urines brûlent et les vagins sont comme des « plaies ».
L’appel à témoignages lancé sur les réseaux par la sociologue française et féministe Illana Weizman et ses amies Ayla SauraMorgane Koresh et Masha Sacré met en lumière un sujet trop rarement abordé – bien qu’il existe depuis des années –, en mettant des mots sur la réalité du post-partum, la période qui suit l’accouchement.
Illana Weizman parle de « convalescence » : « Comme après une lourde opération, tous les organes se remettent en place. Beaucoup de sang doit être évacué, les choses physiques qui se passent et qui changent dans le corps sont violentes. S’asseoir fait mal. Marcher se fait au ralentit. Le corps est déformé », explique-t-elle au Monde. Pour la sociologue, taire ces expériences et, de manière générale, invisibiliser un vécu aussi commun témoigne d’une société qui n’est « ni empathique ni responsable, surtout envers les femmes ».

Une publicité censurée aux Etats-Unis

Ce qui a déclenché son initiative, c’est la censure, par la chaîne américaine ABC, d’une publicité de la marque Frida Mom, spécialisée dans les produits post-accouchement, lors de la diffusion de la 92e cérémonie des Oscars, le 9 février. La publicité met en scène une femme venant d’accoucher – on le devine à son ventre encore arrondi et aux cris d’un bébé – se lever la nuit, se rendre péniblement aux toilettes pour uriner douloureusement et changer sa protection hygiénique post-accouchement, semblable à une couche dans sa culotte.
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Société.États-Unis : la famille avec papa, maman et les enfants, c’est du passé

THE ATLANTIC - WASHINGTONPublié le 


Un couple et 2,5 enfants en moyenne : autrefois la norme, c’est aujourd’hui un schéma familial minoritaire aux États-Unis. Il reste pourtant un idéal pour beaucoup d’Américains. Selon The Atlantic, il est temps de s’en défaire.

“La famille nucléaire était une erreur.” Avec ce titre accusateur, le magazine The Atlantic dénonce la fin du modèle familial devenu la norme dans les esprits américains depuis le siècle dernier : “un couple marié et ses 2,5 enfants”.

Cette structure familiale “nucléaire” ne concerne plus qu’une minorité des familles aux États-Unis, remarque le journaliste. Le mythe s’est développé entre les années 1950 et 1965, “une anomalie historique” durant laquelle “toutes les conditions étaient réunies” pour rendre ce modèle viable : une hausse des salaires permettant aux hommes de subvenir à toute la famille, “une forte assiduité à l’église, la syndicalisation, la confiance sociale”.

Comment gérer l'accueil des patients précaires ou sans papiers ?

21.02.2020


L'accueil des patients précaires ou sans papiers en consultation relève d'une pratique très différente de l'exercice habituel de la médecine générale. Les pathologies rencontrées, physiques ou psychiques, ainsi que la situation sociale du patient et de ses droits demandent des connaissances et une prise en charge spécifiques.

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GARO/PHANIE

« Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera », dit le serment d'Hippocrate. Lorsqu'il s'agit de patients précaires, le jeune médecin remplaçant ou installé peut cependant faire face à certaines difficultés administratives, sociales, humaines...
Quel que soit le malade, son origine, sa couverture sociale, la prise en charge se doit d'être la même pour tous. Le Dr Laure Dominjon, médecin généraliste et présidente du syndicat ReAGJIR, explique cependant que, dans le cas d'un patient migrant par exemple, peut se poser la question de « la maîtrise de la langue ». « Il s'agit d'une véritable barrière pour l’accès aux soins, mais aussi pour la gestion des aspects sociaux et des détresses affectives voire des violences subies. Cela rend la consultation chronophage », témoigne la généraliste remplaçante à Vitry-sur-Seine (94).

De la pauvreté au suicide

Publié le 20/02/2020




Il est certain que la pauvreté a une incidence fâcheuse sur la santé mentale, y compris sur le risque dépressif ou suicidaire. Ainsi, une étude récente est consacrée ainsi aux liens entre suicide et austérité en Grèce lors de la crise économique subie par ce pays entre 2009 et 2015. Et cet article peut être rapproché d’une autre publication du même auteur (un professeur de psychiatrie à l’université Aristote de Thessalonique[1]), parue auparavant sur un thème voisin : les relations entre taux de suicide et variables économiques en Europe dans la première décennie du XXIème siècle.

Un ado de 17 ans se suicide dans la prison de Fleury-Mérogis



Publié le 20 février 2020 

Un adolescent de 17 ans s'est suicidé en début de semaine à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Il s'est pendu avec des draps dans sa cellule, lundi soir, et son corps a été découvert par des surveillants lors d'une ronde, précise Le Parisien. Ce récidiviste était incarcéré dans le quartier des mineurs depuis le mois de décembre.


Argenteuil : « il avait dit : si je me fous en l’air, c’est de la faute de l’hôpital »

Par Marjorie Lenhardt Le 16 janvier 2018

« Olivier est mort dans des circonstances dramatiques, je ne veux pas que sa mort reste impunie. » Patricia Lardenois est effondrée. Début octobre, elle a perdu son fils de 30 ans, Olivier, retrouvé pendu par un câble informatique à la fenêtre de son appartement à Paris (XIe). Avant de se suicider, il avait absorbé une grande quantité de médicaments. La mère est persuadée qu'il s'est suicidé à cause de ses conditions de travail. Il était neuropsychologue au service gériatrique à l'hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil.
« Ses relations avec certains collègues du service étaient mauvaises, explique-t-elle. Il avait des heurts tous les jours, il pleurait tout le temps pendant les derniers mois, ses collègues me l'ont dit. Il leur disait : Si je me fous en l'air, c'est de la faute de l'hôpital. Je n'ai pas pris conscience de la gravité de son état… » En juillet dernier, Olivier a été arrêté pendant un mois. Deux mois avant, il s'était mis en arrêt pendant quinze jours. Il était suivi psychologiquement depuis deux ans et prenait des antidépresseurs.
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Maladie d’Alzheimer : un mécanisme crucial dans la lutte contre la maladie a été identifié

RTFLASH    20/02/2020 

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par deux lésions : des dépôts amyloïdes et des enchevêtrements de protéine tau. Plusieurs traitements ont été développés durant les dernières années, ciblant l’une ou l’autre de ces lésions dans le but de retarder la progression de la maladie. Mais récemment, des chercheurs ont identifié un mécanisme crucial de la maladie : le processus par lequel la bêta-amyloïde entraîne les enchevêtrements de tau. Une découverte qui pourrait aboutir à des traitements bien plus efficaces que les thérapies actuelles.
La maladie d’Alzheimer se caractérise depuis longtemps par l’accumulation de deux protéines distinctes dans le cerveau : d’abord la bêta-amyloïde, qui s’accumule en plaques, puis la tau, qui forme des enchevêtrements toxiques qui entraînent la mort cellulaire. Mais la façon dont la bêta-amyloïde conduit à la toxicité de la protéine tau n’a jamais été précisément connue. Maintenant, une nouvelle étude menée à l’Université de l’Alabama, à Birmingham, semble décrire ce mécanisme manquant.
Ces recherches ont mis à jour une cascade d’événements. L’accumulation de bêta-amyloïde active un récepteur qui répond à un signal chimique du cerveau appelé noradrénaline, communément connu pour mobiliser le cerveau et le corps pour l’action. L’activation de ce récepteur à la fois par la bêta-amyloïde et la noradrénaline stimule l’activité d’une enzyme qui active la protéine tau et augmente la vulnérabilité des cellules cérébrales.

Régénérer le cerveau en produisant de nouveaux neurones

RTFLASH   20/02/2020 


Une équipe de recherche dirigée par Tamar Licht, de l'Université Hébraïque de Jérusalem, vient de montrer que la neurogenèse, la création de nouveaux neurones par le cerveau, permettrait la régénération des zones cérébrales endommagées.
Il est à présent bien établi que notre cerveau produit de nouveaux neurones tout au long de sa vie, même si ce rythme de production ralentit avec l'âge. Cette neurogenèse a été principalement localisé dans le gyrus denté. Il s'agit d'une zone délicate de l'hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la formation des souvenirs et la gestion des émotions.
« La plupart des études attribuent aux neurones hippocampiques ajoutés un rôle dans l'apprentissage et l'amélioration de la mémoire, la dépression et le comportement social », commentent les auteurs de ces nouveaux travaux dans la publication. « On ne sait pas encore, cependant, si la capacité de production de neurones au cours de la vie adulte sert également à la régénération post-lésion ».


Des scientifiques gallois ont découvert une cellule qui s'attaque à tous les cancers

RTFLASH  18/02/2020

Les chercheurs de l'Université de Cardiff (Royaume-Uni) ont ainsi découvert ce nouveau type de cellule T (ou lymphocyte T), présente dans le sang. Et celle-ci porte un récepteur jamais observé jusqu'à présent, capable de s'attaquer aux cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines. Cette cellule T comporte un récepteur capable de ne détruire que les cellules cancéreuses sans s'en prendre à celles qui sont saines, chez les patients malades. C'est une découverte qui pourrait considérablement faire avancer la recherche sur les traitements contre le cancer.
Des chercheurs de l'Université de Cardiff au Pays de Galles ont découvert une nouvelle méthode qui permettrait de soigner de nombreux cancers, relève la BBC, reprenant les résultats de l'étude parue dans Nature Immunology. Pas encore testée sur des patients, cette découverte permettrait d'accroître l'efficacité des traitements par immunothérapie, qui ont déjà fait leurs preuves, et de les étendre à plus de patients. En effet, les chercheurs gallois ont découvert un nouveau type de cellule T comportant un récepteur qui ne s'attaque qu'aux cellules cancéreuses sans détruire celles qui sont saines.

Alerte sur la souffrance au travail dans l’économie sociale et solidaire

  • Nathalie Birchem, 



Alerte sur la souffrance au travail dans l’économie sociale et solidaire

Sur le papier, l’économie sociale et solidaire, qui regroupe plus de 200 000 associations, mutuelles, coopératives ou encore fondations, est un secteur à part, préservé des vicissitudes de l’économie de marché par trois piliers de valeurs historiques : dans l’ESS, on ne recherche pas le profit, on réinvestit les résultats et on dirige selon le principe un homme, une voix.

Mais comment le vivent les salariés qui y travaillent au quotidien ? Pas toujours très bien, si l’on en croit Pascale-Dominique Russo, qui a mené l’enquête dans un petit nombre de structures comme les associations Emmaüs et France Terre d’asile, le groupe SOS, les mutuelles Chorum ou la Macif. Une enquête dont le résultat nourrit le livre Souffrance en milieu engagé, publié le 20 février.

Travail éreintant, placardisations, abus de pouvoir

Après avoir écrit pendant vingt ans sur l’ESS en tant que journaliste, Pascale-Dominique Russo a rédigé pendant huit ans une lettre sur la santé au travail au sein de la mutuelle Chorum, où elle a été témoin de situations qui l’ont poussée à enquêter. Son livre met en lumière de nombreuses situations délétères, où « on observe un réel écart entre la bienveillance supposée de l’univers associatif et mutualiste et la réalité des témoignages ».

Nicole Belloubet ouvre la porte à trois prisons expérimentales

Par Donia Ismail — 
Nicole Belloubet à la prison de la Santé à Paris, le 12 avril 2019.
Nicole Belloubet à la prison de la Santé à Paris, le 12 avril 2019. Photo Stéphane de Sakutin. AFP

La chancellerie table sur la construction pour 35 millions d’euros de trois centres de détention axés sur la formation et le travail des prisonniers pour préparer l’après-incarcération.

La chancellerie maintient son objectif affiché vers la réinsertion professionnelle pour tous les détenus. Il y a d’abord eu la mise en place en grande pompe d’une Agence pour le Travail d’intérêt général dédiée à développer sur l’ensemble du territoire cette alternative à la peine sèche. Il y a aujourd’hui le projet Inserre, soit la construction pour 35 millions d’euros de trois «prisons expérimentales», centrées sur la formation et le travail des prisonniers pour préparer l’après-incarcération. La première, à Arras (Pas-de-Calais), devrait être livrée le plus tôt possible, les travaux commençant «sans délais», annonce le ministère ce vendredi dans un communiqué de presse. Pour Donchery (Ardennes) et Toul (Meurthe-et-Moselle), il faudra attendre 2022 et 2023.

Des jeux de société pour mieux comprendre les maladies et leurs symptômes

Par Mathilde Frénois, correspondante à Nice — 
Séance de jeu Adapt'ou Pas à l'institut Claude-Pompidou destinée à la recherche et aux soins des malades d'Alzheimer.
Séance de jeu Adapt'ou Pas à l'institut Claude-Pompidou destinée à la recherche et aux soins des malades d'Alzheimer. Photo Laurent Carré pour Libération



«Adapt’ou pas» permet d’aborder les pertes de mémoire, l’apathie et la désinhibition de façon ludique. Développé par le Centre mémoire de Nice et l’association Innovation Alzheimer, il sera présenté au festival international des jeux, qui commence vendredi à Cannes.

Mamie a bonne mine. Elle a rassemblé ses cheveux en chignon et a enfilé son joli gilet prune. On devine son regard rieur derrière ses lunettes rondes. Mais la grand-mère commence à avoir quelques troubles cognitifs. Sa maladie d’Alzheimer fait qu’elle confond parfois les prénoms, a des difficultés à lacer ses chaussures et refuse de prendre l’air. Mamie est l’héroïne du jeu de société Adapt’ou pas. Elle n’est qu’un être de papier imprimé sur un plateau et sa maladie est sortie de l’imagination des équipes du Centre mémoire de Nice et de l’association Innovation Alzheimer. Glissés dans la peau de ses petits-enfants, les joueurs devront opter pour les bons mots et les décisions appropriées pour aider la grand-mère, sans la froisser, ni la mettre en danger.
On tire la première carte : «Mamie n’arrive plus à lacer ses chaussures. Je lui dis : "Recommence, ce n’est pas compliqué, tu vas y arriver !"» Réponse adaptée ou pas ? Opter pour la bonne solution, c’est marquer l’un des dix points qui mèneront à la victoire. «Ne la mets pas en échec, explique-t-on aux joueurs. A cause de sa maladie, Mamie ne peut plus faire certains gestes. Demande à ta maman d’aller choisir ensemble une nouvelle paire de baskets sans lacet ou à scratch.» La réponse préalablement choisie n’était donc pas adaptée. Pas plus que de se vexer quand elle se trompe de prénom, de filouter en lui demandant «une troisième part de gâteau» ou de «faire des devinettes» quand elle redemande l’heure. «On est partis du constat que le lien familial se délite avec la maladie. Ce n’est pas préserver les petits-enfants que de ne pas rendre visite à leurs grands-parents quand ils sont malades, estime la neuropsychologue qui travaille sur le projet, Julie Brousse. C’est à l’entourage de s’adapter et de réagir correctement.»

Grand âge : 20 millions d’euros débloqués pour l’aide à domicile

Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a promis le « dégel » de 20 millions d’euros pour le secteur, sujet au coeur d’une réforme promise par le gouvernement et très attendue.
Le Monde avec AFP Publié le 20 février 2020
C’est un premier geste pour un secteur exsangue. Consacrant l’un de ses premiers déplacements à la perte d’autonomie, sujet au coeur d’une réforme promise par le gouvernement et très attendue, Olivier Véran a promis jeudi 20 février le « dégel » de 20 millions d’euros pour le secteur de l’aide à domicile. Une « rallonge » qui sera effectuée en 2020, a déclaré à la presse le ministre des solidarités et de la santé après avoir rencontré à Boulogne-Billancourt des auxiliaires de vie de la société Alenvi et des acteurs du secteur.
Avec cette enveloppe permise dans le cadre d’un dégel partiel des crédits médico-sociaux mis en réserve par le gouvernement, « cela fera plus de 115 millions d’euros supplémentaires pour l’aide à domicile par rapport à ce qui était budgété », a ajouté M. Véran. Le ministre, qui a pris ses fonctions lundi, a dit avoir voulu « symboliquement, réserver [son] premier déplacement officiel au champ de la perte d’autonomie, et plus particulièrement à celui de l’aide à domicile ».

La masculinité toxique

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Publié dans le magazine Books n° 105, mars 2020.



















© Patrice Terraz / Divergence
La socialisation des garçons banalise trop souvent la violence et les comportements agressifs. Ici en 2014, dans un lycée professionnel des Pyrénées-Orientales.
Les six articles de ce dossier peuvent se lire dans l’ordre dans lequel nous les publions, dans l’ordre inverse ou encore dans le désordre. En revanche, mieux vaut tous les lire pour se faire une idée de la complexité du sujet abordé. Si la testostérone est l’hormone qui masculinise le fœtus, elle agit en service commandé et n’est pas le propre du masculin. Elle n’est pas responsable des comportements agressifs ni de l’appétit sexuel mais peut amplifier une pulsion existante. Elle intervient dans certaines performances sportives mais pas dans toutes, et le lien n’est pas clairement établi. On ne saurait lui imputer les dérives toxiques de la masculinité, mais le chromosome Y, qui en détermine la production chez le mâle, ne saurait être exonéré.

Fin de vie : la Haute Autorité de Santé, ses oublis, ses ambiguïtés…

Publié le 22/02/2020




Paris, le samedi 22 février 2020 - La mise en examen de deux médecins normands pour administration de substances nuisibles ayant entraîné la mort sans intention de la donner a mis en lumière les difficultés auxquelles se heurtent certains médecins pour accompagner leurs patients en fin de vie et notamment soulager leurs souffrances. Plusieurs syndicats et notamment la Fédération des médecins de France (FMF) ont ainsi dénoncé la complexité des procédures auxquelles doivent s’astreindre les praticiens pour se procurer certains médicaments. Cette alerte a été rapidement entendue par les pouvoirs publics. Dans le cadre d’une réactualisation de ses recommandations sur les bonnes pratiques en matière « d’antalgie des douleurs rebelles et de pratiques sédatives chez l’adulte », la HAS a estimé « nécessaire d’adapter la réglementation de la prescription, de la dispensation, et de la prise en charge par l’Assurance maladie des médicaments concernés (dont le fameux midazolam, ndlr), afin de permettre la mise en œuvre effective à domicile » des pratiques sédatives. Elle réclame aussi l’évolution de la réglementation encadrant ces produits afin qu’ils puissent bénéficier d’une extension d’AMM ou d’une ATU. Dès le lendemain, le ministère de la Santé a pris acte de ces recommandations et a indiqué qu’elles seraient mises en œuvre d’ici quatre mois dans le cadre d’ « un parcours sécurisé prévoyant notamment, pour les situations nécessitant une démarche collégiale, l’obligation pour le prescripteur de passer convention avec une équipe mobile ou un service hospitalier de soins palliatifs afin de garantir la collégialité de la décision ainsi que l’accompagnement et le suivi des patients ». Les syndicats engagés sur ces sujets se sont félicités de cette prise de conscience rapide du pouvoir politique, tout en insistant sur l’importance d’éviter les lourdeurs administratives dans les procédures envisagées. Cependant, certains ont une lecture moins enthousiaste et relèvent d’une part combien cette séquence dénote la frilosité des pouvoirs publics à mettre en œuvre les mesures indispensables pour un accompagnement de qualité de la fin de vie et surtout rappellent que le souhait d’une légalisation de l’euthanasie (qui serait soutenu par une large part de la population selon de nombreuses enquêtes) n’est toujours pas entendu. C’est notamment le message que portent dans nos colonnes les docteurs Denis Labayle et Bernard Senet membres de l’association Le Choix – Pour une mort choisie. Dans cette tribune, les deux praticiens reviennent notamment sur la persistance des limites de la loi et déplorent une importante frilosité politique (signalons que nous ouvrons nos colonnes à ceux qui contesteraient cette approche et notamment aux responsables de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, ici cités).
Par les Dr Denis Labayle et Bernard Senet,
Co-président et membre du collège décisionnel de l’Association Le Choix Citoyens pour une mort choisie

En pratique, la HAS préconise en première intention le midazolam, ou en cas de difficulté d’approvisionnement, le diazépam ou le clonazépam. En cas d’efficacité insuffisante, la HAS recommande en deuxième intention deux neuroleptiques injectables : la chlorpromazine ou la lévomépromazine. Si la sédation est toujours inadaptée, la HAS propose de discuter d’un transfert en service spécialisé.
Mais consciente que ces questions sont complexes et délicates, la HAS suggère également la mise en place d’un réseau national de centres experts qui devrait assurer une astreinte téléphonique continue pour répondre aux questions des professionnels.Docteur Denis Labayle et Docteur Bernard Senet
Suite à l’affaire des deux médecins, suspendus pour avoir aidé leurs patients à mourir en prescrivant du Midazolam à leur domicile, la Haute Autorité de Santé (HAS) conseille enfin aux pouvoirs publics de permettre aux médecins généralistes de prescrire ce médicament, dans le cadre de la loi sur la « sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu'au décès », loi de 2016 dite Claeys-Léonetti.
Ce changement soudain d’attitude de la Haute Autorité de Santé est-il un progrès ? Ou la simple correction d’un oubli ? Ou une nouvelle preuve que les conditions drastiques exigées par la loi actuelle n’ont en réalité qu’un but : réduire à tout prix les indications de la sédation terminale ? Jusqu’à obliger les patients à mourir à l’hôpital…