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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 février 2020

Masturbation, tampons, consentement : contre le marketing niais, un classique féministe se réinvente

Par Chloé Leprince   14/02/2020

"Notre Corps, nous-mêmes" sortait aux Etats-Unis il y a 50 ans. Les femmes qui l'écrivent élaborent ensemble un savoir collectif sur leur corps, depuis leur propre corps : l'intime est politique et le pouvoir médical, patriarcal. Il reparaît en français, en plein jackpot du développement personnel.
Sophie, 32 ans : "On s'est montré nos seins. C'était une épreuve." (Notre Corps, nous-mêmes, page 293)
Sophie, 32 ans : "On s'est montré nos seins. C'était une épreuve." (Notre Corps, nous-mêmes, page 293) Crédits : Klaus Vedfelt - Getty
Le livre s'appelle Notre Corps, nous-mêmes. Pour certains, mais surtout pour certaines, le titre sera comme une évidence, qui frappe manifestement au coin du souvenir de quelques séances, jambes nues, écartées devant le miroir, ou de dilemmes adolescents - non, ça ne rend pas sourde, voir croquis page 98. Pour d’autres, ce livre qui sort ce 20 février aux éditions Hors d’atteinte sonnera comme l’indice de ce qu’aurait pu être une entrée dans la puberté et/ou la sexualité voire la vie conjugale moins heurtée, plus éclairée. Et peut-être moins solitaire, aussi.
Car ce livre qui paraît en 2020 au bout de trois ans de travail n’est ni tout à fait inédit, ni tout à fait identique. Monument de la littérature féministe à vocation pédagogique et émancipatrice, il est d’abord sorti aux États-Unis. C’était en 1970, sous le titre Women and Their Bodies ("Les Femmes et leur corps"). En fait de monument, on parlait plutôt de “brochure” ou encore de “livret” (en tout, 136 pages sur papier journal, moins d’un dollar l’exemplaire à l’époque). Un an plus tard, revoilà le texte publié sous le titre Our Bodies, ourselves, cette fois par New England Free Press. Puis, en 1973, par la maison d’édition Simon & Shusters. “OBOS” est devenu un phénomène d'édition, à raison d'une réédition tous les cinq ans en moyenne - mais rien depuis 2011.
Le sous-titre de "Our Bodies, ourselves" était : "Un livre pour et par les femmes"
Le sous-titre de "Our Bodies, ourselves" était : "Un livre pour et par les femmes"

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En Inde, des étudiantes déshabillées pour voir si elles ont leurs règles

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14/02/2020 

Les faits se sont déroulés au Sahjanand Girls Institute de la ville de Bhuj dans l'ouest de l'Inde.


"Il n’y a pas de mots pour décrire l’humiliation que nous avons vécue"
"Il n’y a pas de mots pour décrire l’humiliation que nous avons vécue"
MENSTRUATIONS - Soixante-huit étudiantes indiennes ont été forcées de se déshabiller cette semaine dans une université hindoue afin de vérifier si elles avaient leurs règles.
Les faits se sont plus exactement produits le lundi 10 février au Sahjanand Girls Institute de la ville de Bhuj dans l’État du Gujarat (ouest de l’Inde). Établissement tenu par la secte hindoue Swaminarayan, celle-ci gère aussi de somptueux temples à travers le monde, dont un à Londres.
Les médias et un responsable de l’établissement ont rapporté que le règlement intérieur obligent en effet les femmes à se mettre à l’écart pendant la période de menstruation.

SDF à Besançon : Lohana, Brian, Guillaume, Jacques, 4 histoires de vies sans toit ni choix

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Par Fatima Larbi   Publié le 14/02/2020
Guillaume, Lohana, Brian et Jacques, quatre histoires de vie dans la précarité / © Dans la boucle productionsGuillaume, Lohana, Brian et Jacques, quatre histoires de vie dans la précarité / © Dans la boucle productions
Le documentaire "Sans toit ni choix" nous raconte l’histoire de quatre personnes vivant dans la précarité, dans les rues de Besançon. Suite à une rupture familiale ou de mauvaises fréquentations, ils sont ou ont été SDF. Ils se confient avec pudeur, mais sans détours, sur leurs parcours de vie.

SDF est une abréviation qui signifie "sans domicile fixe". Il désigne une personne n'ayant pas de logement pour l'accueillir régulièrementent afin d'y dormir, se laver et recevoir du courrier.

Ce sigle recouvre une réalité sociale, une réalité statistique, un symptôme de notre société occidentale. Car, bien que considéré comme un pays "riche", la France compte de nombreuses personnes qui n’ont pas de toit et doivent dormir dans la rue ou dans une structure d’accueil temporaire.
Selon l’INSEE ils seraient environ 143 000, un nombre qui a progressé de 50 % en 10 ans.

Mais derrière ce sigle et ces chiffres, il y a des hommes et des femmes qui chacun a une histoire singulière, même s’ils peuvent partager certains points communs.

Le documentaire, "Sans toit ni choix", réalisé par David Perrot et Stéphane Bonnotte, nous emmène loin de nos préjugés, au cœur de la réalité de quatre d’entre eux, une femme et trois hommes, des jeunes et des moins jeunes. Brian 19 ans, Lohana 26 ans, Guillaume 41 ans et Jacques 69 ans ont connu les nuits froides dans les rues de Besançon ou la promiscuité des foyers d’accueil.

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De plus en plus de Français demandent l’euthanasie en Belgique

Depuis la médiatisation de la mort d’Anne Bert, à l’automne 2017, les médecins belges constatent une augmentation des sollicitations de patients français.
Par  Publié le 18 février 2020
SÉVERIN MILLET
C’est dans une pièce située à l’étage – 1, du côté de l’ascenseur A, dans les tréfonds de l’hôpital de la Citadelle, sur les hauteurs de Liège, que le docteur François Damas reçoit une demi-journée par semaine les malades atteints par une affection grave et incurable lui ayant adressé une demande d’euthanasie.
Depuis que l’écrivaine Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot, a médiatisé à l’automne 2017 son choix de venir mourir en Belgique, les sollicitations venues de France ont fortement augmenté, « avec un ou deux appels par semaine contre un tous les six mois auparavant », constate ce praticien âgé de 65 ans. Ces demandes émanent en majorité de personnes atteintes de pathologies neurodégénératives ou de cancers, insatisfaites de la loi française – ou des conditions de sa mise en œuvre – qui n’autorise une sédation profonde et continue jusqu’au décès que dans les tout derniers temps de la vie.
A notre demande, le médecin parcourt les dernières requêtes reçues par e-mail. Certaines sont lapidaires. « Bonjour. Français de 42 ans ayant une ataxie. Tout me fatigue. Comment profiter de vos services ? Je peux payer plusieurs milliers d’euros si vous venez à… » S’ensuit un échange où le docteur Damas explique au patient qu’il devra nécessairement venir faire une première consultation en Belgique, que son médecin traitant en France devra donner son avis et que, même si la loi belge ne le prévoit pas, ses proches devront être prévenus.
« Je devrai vous convaincre ? », semble s’étonner l’homme. « C’est l’essentiel de votre tâche. Vous devez me faire consentir à votre demande », répond François Damas.

« L’expérimentation du cannabis thérapeutique risque de décevoir malades et scientifiques »

Dans une tribune au « Monde », le neurochirurgien Marc Lévêque, spécialiste de la douleur, doute de l’intérêt médical de ce psychoactif, dont l’expérimentation devrait débuter en France à partir de septembre.
Publié le 18 février 2020
Du cannabis dans une serre, à Fairbanks, en Alaska.
Du cannabis dans une serre, à Fairbanks, en Alaska. ERIC ENGMAN / AP
Tribune. Bientôt débutera, en France, l’expérimentation du cannabis médical. Une perspective qui insuffle de l’espoir, beaucoup d’espoir, chez de nombreux malades, notamment ceux souffrant de douleurs rebelles. Cette espérance est-elle raisonnable ?
Le chanvre – cannabis en latin – est l’une des premières plantes domestiquées par l’homme ; son usage psychotrope est attesté, en Chine, dès 2500 av. J.-C. Pourtant, depuis cinq ans, le « cannabis thérapeutique » est présenté comme un médicament du futur pour la prise en charge de la douleur. Comment se fait-il que l’on découvre, avec plus de quatre mille ans de retard, les vertus antalgiques de ce végétal ? Cela alors que les propriétés analgésiques du pavot, dont l’incision des capsules donne un suc – opium en grec – laiteux, sont appréciées depuis la haute Antiquité. Pourquoi une drogue aussi ancienne et connue que le cannabis n’a pu être, jusqu’à présent, proposée dans une affection aussi fréquente que la douleur ?

De la lumière dans le brouillard de la psychiatrie interjurassienne

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18.02.2020 

SUISSE

Le gouvernement bernois se dit favorable à l'étude précise des coûts d'un éventuel transfert de la psychiatrie de Bellelay à Moutier. Il répondait sur ce sujet à une motion du député UDC de Corgémont Etienne Klopfenstein

Le gouvernement bernois souhaite également connaître la somme à investir pour que la psychiatrie quitte Bellelay et surtout savoir qui devrait payer. (Photo : archives)
Le gouvernement bernois souhaite également connaître la somme à investir pour que la psychiatrie quitte Bellelay et surtout savoir qui devrait payer. (Photo : archives)
Combien faudrait-il investir pour transférer la psychiatrie de Bellelay à Moutier ? Cette question a été posée par l’élu UDC au Grand Conseil Etienne Klopfenstein dans une motion.
Le député de Corgémont s’inquiète du coût des investissements et des inconnues qui entourent cet éventuel changement, avec en toile de fond la volonté des hôpitaux du Jura bernois et du Jura de créer une psychiatrie commune dans la cité prévôtoise.

Drogues: "contre la dépression" ou pour "l'énergie", le LSD revient en microdoses

Par AFP le 16.02.2020

Un buvard de LSD en avril 2017 à Washington
AFP/ARCHIVES - PAUL J. RICHARDS

Deux fois par semaine, Laurent et Victor* prennent de l'acide au petit-déjeuner. Ces deux consommateurs de LSD ne cherchent pas un trip psychédélique: ils absorbent des "microdoses", l'un pour "mieux se concentrer", l'autre pour "faire face à une dépression".
Venue des États-Unis, cette tendance commence à faire des émules en France malgré des "syndromes d'hallucination persistante" parfois observés et même si les effets sur le cerveau d'un usage aussi fréquent de LSD restent inconnus.
"Le +microdosing+ remplace très avantageusement le café. Ca m'en donne l'énergie, sans la nervosité", affirme Laurent, 42 ans, qui loue "l'effet antiprocrastination" de cette drogue hallucinogène lorsqu'elle est consommée en petites quantités.
Adepte depuis plus de cinq ans, cet universitaire parisien se dit "plus éveillé, plus concentré" grâce au LSD et à "dix minutes de méditation quotidienne".
Chaque lundi et jeudi, il sort ses buvards de LSD commandés sur le darknet et en avale un mini-morceau. En général, les "microdoseurs" absorbent environ 10 microgrammes, soit un dixième de la quantité "récréative". L'effet semble assez éloigné des voyages transcendantaux popularisés dans les années 60.
"C'est une expérience moins forte qu'un café bien serré", assure Laurent qui évoque l'effet d'un "lubrifiant social". "Ca me rend plus tolérant face aux comportements irritants de mes enfants ou des inconnus."
S'il se dit parfois qu'il ferait mieux de "dormir plus plutôt que de +microdoser+", le père de famille assure qu'il n'y a pas de "dépendance".
"Le LSD, qui n'engendre aucun syndrome physique de manque, provoque une légère augmentation de la tolérance lorsque les usages sont répétés à moins de trois semaines d'écart, mais pas sur le long terme", note toutefois l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
"Le microdosage est souvent utilisé comme un outil au service de la compétitivité individuelle, notamment chez les cadres de la Silicon Valley depuis les années 2000", observe l'anthropologue David Dupuis, spécialiste des substances psychédéliques.
- Effet antidépresseur ? -
Loin des appels à expérimenter le LSD pour inventer une société alternative, "on l'utilise aujourd'hui fréquemment pour s'adapter au monde, être plus productif, plus créatif. L'influence croissante de l'imaginaire du management pousse les individus à toujours se dépasser", résume-t-il.
"Le problème, c'est qu'on en sait pour l'instant très peu sur les effets à long terme sur le cerveau d'un usage chronique de psychédéliques", ajoute-t-il.

dimanche 16 février 2020

Le monde normal

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Documentaires

ÉMISSION DIFFUSÉE LE 15 FÉV 2020

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Trente ans après, je retourne dans l´hôpital psychiatrique d´Erstein, près de Strasbourg où j´ai vécu enfant.

Dans les années 70, mes parents, médecins, y expérimentaient de nouvelles façons de soigner, dans des bâtiments neufs permettant aux malades mentaux d´aller et venir, de façon quasi libre. Il y avait un centre équestre pour l´équithérapie, une basse-cour, une salle de sport, le tout dans un grand parc entouré d´un grillage assez peu dissuasif, sous lequel je me glissais pour entrer dans l´hôpital, mon terrain de jeu. 

Aujourd´hui, la plupart des pavillons ouverts ont été remplacés par un bâtiment clos, avec badges pour circuler et patios intégrés, afin d´améliorer la sécurité.



DOCUMENTAIRE. Urgences psychiatriques

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Par JM  Publié le 14/02/2020
© Un film de Paule Muxel et Bertrand de Solliers/Coprod. Kando YC Aligator Film, RTBF avec la participation de France Télévisions© Un film de Paule Muxel et Bertrand de Solliers/Coprod. Kando YC Aligator Film, RTBF avec la participation de France Télévisions
Le documentaire de Bertrand de Solliers interroge la psychiatrie au présent : quelles sont nos capacités d'écoute et d'acceptation vis-à-vis de ceux qui sont différents, pareils à nous-mêmes, dans un lieu singulier, la Clinique Saint-Luc - unité de crise

Folie : "Lésion plus ou moins complète et ordinairement de longue durée des facultés intellectuelles et affectives"

Les réalisateurs ont suivi en immersion l'équipe de l'Unité de Crise et d'urgences psychiatriques aux cliniques universitaires Saint-Luc, dirigée par Gérald Deschietere. 
Chaque thérapeute, du chef-psychiatre à l'aide-soignant, peut se poser cette question : "Qu'est-ce que je fais là ?". Qui suis-je pour essayer de soigner alors qu'on sait qu'en psychiatrie on ne soigne pas et que la plupart du temps on accompagne ?

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ACCÈS REMBOURSÉ AUX PSYCHOLOGUES : LES PROPOSITIONS DE L'IGAS

Publié le 10 Février 2020
Accès remboursé aux psychologues : les propositions de l'Igas



Alors qu'Agnès Buzyn soutient une participation plus intégrée des psychologues au parcours de soins, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) émet plusieurs propositions pour ouvrir au remboursement des consultations dans certaines conditions. Elle recommande notamment de renforcer la formation et appelle la profession à se doter d'un code de déontologie et d'une instance représentative.
Près d’un quart des Français sont confrontés personnellement ou à travers leurs proches aux troubles psychiques. Ceux-ci sont classés au premier rang des maladies en termes de dépenses de soins, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires. En forte croissance, ces troubles suscitent des interrogations sur la nature des réponses apportées par notre système de santé (avec un recours important aux médicaments psychotropes), sur la temporalité des repérages et des prises en charges, et sur l’accessibilité financière très variable des différents types de soin