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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 20 janvier 2020

La scientologie s’invite au Centre hospitalier du Rouvray

Actualités Normandie

    PUBLIÉ LE 

Vol au-dessus d’un nid de coucou au Rouvray ? « Ce n’est pas pour le bien des patients, c’est pour les finances de “Big Pharma” ! » pour Adélaïde, qui habite près de Saint-Valery-en-Caux. La seule régionale présente affirme ne pas supporter « qu’on abuse des gens »...
Une manifestation contre ces « abus psychiatriques » a eu lieu samedi 18 janvier 2020 devant l’entrée de l’hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen. Comme il y a un an ou cet été, la dizaine de membres de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH) a demandé « que se passe-t-il au Centre Hospitalier du Rouvray ? ».
Seul le dress code a changé : plus de noir, les militants anti-psychiatrie étaient cette fois-ci tous habillés de rouge. Mais ces activistes pas vraiment transparents n’affichent pas leur réelle couleur : cette association a été créée par l’Église de Scientologie, dont la psychiatrie reste la cible privilégiée, en 1969. Ses membres sont ouvertement hostiles à la psychiatrie et « à ses méthodes abusives ».

« Ce n’est pas contre les soignants »


Pour la Miviludes, l’organe ministériel de lutte contre les dérives sectaires, « cette association est communément désignée par son acronyme CCDH, ce qui lui permet d’introduire une confusion auprès de certains de ses interlocuteurs qui peuvent la confondre avec des organismes comme la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), ou la Ligue des Droits de l’Homme (LDDH), avec lesquels elle n’a bien entendu aucun lien. » Et d’ajouter que prétexter « l’inutilité des traitements conventionnels » peut permettre « l’achat d’ouvrages, la participation à des stages ou des séminaires payants ou à des retraites coûteuses ».

« Les filtres, c’est une drogue » ou la tyrannie du « visage Instagram »

Une certaine culture retouche, façon retour de bloc opératoire,  s’est imposée sur les réseaux. Une image déformée de soi-même qui n’est pas sans risque.
Par   Publié le 17 janvier 2020
Photos extraites de la série « Selfie Harm project » par Rankin pour la campagne « Visual Diet ».
Photos extraites de la série « Selfie Harm project » par Rankin pour la campagne « Visual Diet ». RANKIN PHOTOGRAPHY LTD
Nez microscopique plein d’hématomes, pommettes saillantes, lèvres gonflées avec traces de piqûres de Botox : sur Instagram, une mode récente faisait un peu peur, celle des filtres façon « retour de bloc opératoire ». Nommés Bad Botox, FixMe ou encore Plastica, ces filtres permettaient de modifier son selfie pour obtenir un visage mutant. En gros, le visage de la fortunée new-yorkaise Jocelyn Wildenstein, la « femme-chat » défigurée par excès de bistouri. Mais, en octobre 2019, Facebook a banni ces filtres en réalité augmentée, au centre d’une polémique. Dans un article paru en 2018 dans la revue JAMA Facial Plastic Surgery consacrée à la chirurgie plastique, un groupe de chercheuses de l’université de Boston les accusaient de favoriser la dysmorphophobie, soit un trouble classé dans le spectre obsessionnel compulsif – les personnes atteintes perçoivent comme difformes certaines parties de leur corps – qui toucherait 2 % de la population mondiale, selon une étude médicale publiée par la Bibliothèque américaine de médecine en 2018. Surtout des jeunes, en perpétuelle quête de « like » et de validations.

Syndrome d’Ophélie : quand Shakespeare rencontre la neuroimmunologie…

Publié le 16/01/2020




Souvent les syndromes ou maladies portent le nom du médecin qui les a le premier décrits. Dans le cas du syndrome d’Ophélie, le Dr Ian Carr a puisé son inspiration dans la littérature.

Ce père de famille a rapporté pour la première fois ce syndrome en 1982, en observant les signes cliniques développés par sa fille Jane, alors adolescente.

Dans un article court et passionnant, il souligne l’intelligence et la vivacité de sa fille qui assez subitement, s’est mise à ne plus faire ses devoirs, oublier ses livres au lycée, et tenir des propos de plus en plus décousus, ce qui est mis au début sur le compte de l’adolescence. Rapidement toutefois, ce père s’inquiète. Mais les examens réalisés notamment les dosages hormonaux sont normaux.

Jane est alors traitée pour un syndrome dépressif.

À l’apparition d’hallucinations, Jane est hospitalisée et l’imagerie montre une masse pulmonaire qui s’avère être un lymphome de Hodgkin.

Le yoga, un bonus dans le traitement de la dépression

Publié le 20/01/2020




Dans un contexte où la dépression constitue « un fardeau important à la fois pour l’individu et pour toute la société » et où la recherche de thérapies adjuvantes ou alternatives s’impose pour compléter l’action des médicaments classiques et limiter leurs effets indésirables, The Indian Journal of Psychiatry propose d’appliquer au traitement des troubles anxio-dépressifs une technique bien connue en Inde (et ailleurs) : le yoga[1].

Portant sur 80 patients souffrant d’un trouble dépressif majeur, l’étude évoquée vise à évaluer l’effet du yoga comme traitement d’appoint contre la dépression et les comorbidités anxieuses. Les auteurs tentent de confirmer ainsi les résultats de travaux antérieurs suggérant que la pratique du yoga améliore la dépression par son impact sur les neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de l’humeur, de la motivation et du plaisir.

De la dépression à la maladie de Parkinson : le pouvoir curatif de la danse

The Conversation

21 janvier 2020



Le corps et le mouvement ont longtemps été négligés par la psychothérapie. Mais les temps changent. Les thérapies somatiques et par la danse acquièrent de plus en plus de crédibilité scientifique.
« Quand un corps bouge, il révèle beaucoup de choses. Danse pour moi une minute, et je te dirai qui tu es. » Mikhaïl Barychnikov
Pourquoi arrête-t-on de danser à mesure qu’on vieillit ? Pourquoi se déconnecte-t-on et se détache-t-on du corps ? Je trouve surprenant que la thérapie par la danse et le mouvement (TDM) ne soit pas plus populaire dans le monde de la psychologie et de la psychothérapie.
En tant que chercheure en neurobiologie comportementale et en psychiatrie, je me suis concentrée pendant une vingtaine d’années presque exclusivement sur le cerveau et la santé mentale, en négligeant le reste du corps.

Le mythe mortifère de la virilité

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
CONFÉRENCES
(MIS À JOUR LE 28/11/2019)

Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l’homme a théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n’a pas seulement postulé l’infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l’autre homme : l’étranger, le "sous-homme", le "pédéraste"...
Le mythe de la virilité
Le mythe de la virilité  Crédits : Marina Stepanova / EyeEm - Getty
Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l’oppression de l’homme par l’homme. Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits  nostalgiques déplorent une "crise de la virilité". Les masculinistes accusent le féminisme d’avoir privé l’homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ?

La folie est-elle une maladie ?

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Information publiée le 19 janvier 2020 par Alexandre Gefen  (source : ENS ULM)

La folie est-elle une maladie ?

Séminaire médecine-humanités
Ce séminaire interdisciplinaire, reparti sur 12 séances entre janvier et avril 2020 (pour le second semestre) propose une approche croisée des « humanités médicales » autour de savoirs et de représentations liées au corps, à la maladie et au soin.
Ce séminaire donne la parole à des chercheurs de toutes les disciplines ainsi qu’à des artistes. Lié au programme Médecine-Humanités, il s’adresse aussi bien aux futurs médecins et professionnels de santé qu’aux étudiants de toutes disciplines et au public concerné.

Une QPC sur l'isolement - contention transmise à la Cour de cassation

La Cour de cassation transmettra-t-elle cette question prioritaire de constitutionnalité relative à l'isolement et à la contention en psychiatrie au Conseil constitutionnel, alors même qu'actuellement ces pratiques ne font l'objet d'aucun contrôle judiciaire systématique ?

PMA : un enfant a-t-il vraiment besoin d’avoir « un papa et une maman » ?


VIDÉO La révision de la loi bioéthique pourrait ouvrir l’accès à la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Les opposants clament qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour son bien-être. Qu’est-ce qu’en dit la recherche scientifique ?
Publié le 10 octobre 2019 - Mis à jour le 11 octobre 2019
Les femmes, en couple ou célibataires, pourraient bientôt donner naissance à des enfants grâce à l’assistance médicale à la procréation (ou procréation médicalement assistée, PMA). Le 27 septembre 2019, l’Assemblée nationale a voté, en première lecture, un texte censé élargir l’accès à cet ensemble de techniques médicales, jusqu’à alors réservé aux couples hétérosexuels en cas de problèmes de fécondité.

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Selon Oxfam, la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5 dollars par jour

Le rapport annuel de l’ONG britannique dénonce l’accentuation du déséquilibre entre riches et pauvres dans le monde, au détriment notamment des femmes, « en première ligne » des inégalités.
Le Monde avec AFP Publié le 20 janvier 2020
Les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres.
Les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres. ISSOUF SANOGO / AFP
Les milliardaires détiennent désormais plus d’argent que 60 % de l’ensemble de la population de la planète, dénonce, lundi 20 janvier, l’ONG Oxfam dans son rapport annuel sur les inégalités mondiales.
Selon les chiffres de l’organisation britannique – dont la méthodologie s’appuie sur les données publiées par la revue Forbes et la banque Crédit suisse mais reste contestée par certains économistes – les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres. Le document indique que les deux tiers des milliardaires tirent leur richesse d’un héritage, d’une situation de monopole ou encore de népotisme.
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Frêle équilibre entre sécurité et soins

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ALEXANDRE MARIETHOZ   19 JANVIER 2020

SUISSE

Les malades psychiques en détention peuvent-ils se rétablir ? Quid des perspectives de réinsertion? Ces questions sont délicates dans un contexte romand marqué par des affaires qui ont profondément influencé la perception des liens entre criminalité et santé mentale. Entretien avec Bruno Gravier, ancien chef du Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires vaudois.

PRISON 
Responsable fraîchement retraité du Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires du canton de Vaud, le professeur Bruno Gravier a été engagé en 1991 afin de créer une unité de psychiatrie pour les détenus souffrant de troubles psychiques. Dans le cadre d’un interview publié par la revue Diagonales, il revient sur trois décennies de développement progressif des soins en prison, analyse le glissement sécuritaire observé depuis une quinzaine d’années et relève que la prison peut aggraver des troubles existants.
D’abord médecin en France, vous êtes arrivé en Suisse au début des années 1990. Dans quelles circonstances?
Bruno Gravier: En 1990, alors que j’étais médecin cadre dans le service de psychiatrie en milieu pénitentiaire des prisons de Lyon, le responsable de la psychiatrie vaudoise m’a contacté afin de créer une unité de psychiatrie pour les détenus souffrant de troubles psychiques et d’ouvrir une consultation psychiatrique ambulatoire dans les prisons préventives vaudoises. J’ai été engagé en avril 1991. A l’époque, tout était à créer: seuls quelques médecins vacataires et trois infirmiers dispensaient des soins dans l’ensemble du canton. En 1992, nous avons pu ouvrir une unité de treize places à la prison de Lonay fonctionnant en hôpital de jour. Dans un second temps, une réflexion a été initiée par le Conseil d’Etat pour réunir toutes les activités médicales, psychiatriques et somatiques des prisons du canton en un seul service. En 1995, le Conseil d’Etat a décidé de créer le Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires (SMPP).

dimanche 19 janvier 2020

Pas aussi facile d’être mère quand on est chirurgienne

Publié le 15/01/2020




Au Royaume-Uni, on compte actuellement 11,1 % de femmes parmi les chirurgiens, comparativement à 3 % en 1991. Aux États-Unis, 20,6 % des chirurgiens généraux sont des femmes, contre 13,6 % il y a 10 ans. Les femmes chirurgiennes ont des enfants à un âge plus avancé : l'âge moyen à l'accouchement de leur premier enfant dans l'enquête de 2012 était de 33 ans, alors qu’il était de 26 ans dans la population générale. L'avancement de l'âge de la mère est un facteur de risque d'infertilité et d'issue défavorable de la grossesse, mais il est difficile de déterminer l'importance du rôle de l'âge dans les taux de complications observées chez les chirurgiennes.

Plus d'infertilité et de complications de la grossesse chez les chirurgiennes

Les études comparant les chirurgiens à la population générale indiquent des taux accrus d'infertilité et de complications de la grossesse, affectant à la fois la mère et le fœtus, telles que l'avortement spontané, l'accouchement prématuré, le retard de croissance et les anomalies congénitales. Une enquête menée auprès de 1 021 chirurgiennes américaines de différentes spécialités a révélé un taux global de complications de la grossesse de 35,3 %, comparativement à 14,5 % dans la population générale. D'autres études appuient cette constatation, un taux de complications de 25,3 % ayant été constaté dans le cadre d'une enquête menée auprès de 163 urologues féminines.

Les hommes ne seraient pas épargnés. Des taux d'infertilité élevés chez les chirurgiens ont également été décrits : 32 % des répondants à l'enquête de 2012 ont signalé des difficultés en matière de fertilité, par comparaison avec 10,9 % dans la population générale.

"Mineurs en danger" : enquête documentaire sur les défaillances de l’aide sociale à l’enfance

par Sonia Devillers  Vendredi 17 janvier 2020

M6 enquête sur les défaillances de l'aide sociale à l'enfance. C’est ce qu’on pourrait appeler la double peine. Des enfants privés d’éducation et d’affection, retirés pour leur sécurité de familles gravement dysfonctionnelles et placés dans ces centres de soutien, eux-mêmes déficients.

"Mineurs en danger" : enquête documentaire sur les défaillances de l’aide sociale à l’enfance
"Mineurs en danger" : enquête documentaire sur les défaillances de l’aide sociale à l’enfance © Getty / Katja Kircher

"Mineurs en danger" sur M6

M6 a enquêté de longs mois sur les dérives de ces lieux économiquement exsangues, sans personnels qualifiés, où des mineurs vulnérables et parfois atteints de troubles mentaux sont livrés à eux-mêmes avec les dégâts que cela peut provoquer. Un travail d’investigation ardu pour le téléspectateur tant ces séquences sont déchirantes. Mais ardu également pour les journalistes qui ont plongé dans cet univers clos et n’en sont pas sortis indemnes. 
Jean-Charles Doria a coordonné l'équipe, a investi et travaillé sur ce dossier. Il signe cette enquête diffusée dans Zone interdite, dimanche soir, à 21h sur M6. 


« Le vieillissement et la mort en série des baby-boomeurs vont poser des questions vertigineuses »

Michèle Delaunay, médecin, députée et ministre, consacre un essai aux 20 millions de personnes nées entre 1946 et 1973.
Propos recueillis par   Publié le 18 janvier 2020
Michèle Delaunay en 2014.
Michèle Delaunay en 2014. ARCHIVES PERSONNELLES
Médecin spécialisée en cancérologie cutanée, qui a effectué toute sa carrière au CHU de Bordeaux, Michèle Delaunay a été députée PS de la Gironde de 2007 à 2012, puis ministre déléguée de François Hollande, chargée des personnes âgées et de l’autonomie, de 2012 à 2014. A 73 ans, elle vient de publier Le Fabuleux Destin des baby-boomers (Plon, 366 p., 20 euros), un ouvrage très documenté et résolument positif dans lequel elle invite cette génération à abolir les barrières de l’âge et à faire la révolution de l’âge.

D’abord, qui sont les baby-boomeurs ?

C’est la génération correspondant à la période où la natalité a été la plus forte en France, avec entre 800 000 et 900 000 bébés chaque année. Tout le monde s’accorde pour situer son début en 1946, année où le nombre de naissances avait bondi de 200 000 par rapport à l’année précédente. C’est moins clair pour la fin. L’historien Jean-François Sirinelli la fixe en 1969 ; j’ai pour ma part retenu 1973, année après laquelle les naissances ont chuté de façon importante.
Ce qui est remarquable, c’est que 20 millions des 24 millions de personnes qui ont vu le jour dans cette tranche 1946-1973 sont encore en vie. Jamais une génération n’avait perdu aussi peu de ses enfants. Pour autant, les baby-boomeurs, qui ont donc aujourd’hui entre 46 ans et 73 ans, ne constituent pas une génération homogène. Il y a clairement eu deux vagues.

Les baby-boomers sont-ils des privilégiés ?

Par Nicolas Martin    15/01/2020


La génération née après la guerre a-t-elle profité aux dépens de ses enfants ? C'est la question au cœur des Idées Claires, notre programme hebdomadaire produit par France Culture et franceinfo destiné à lutter contre les désordres de l'information, des fake news aux idées reçues.
"Ok boomer", l'expression est utilisée par les plus jeunes pour signifier aux anciennes générations qu'elles sont dépassées. "Ok boomer", deux mots révélateurs d'un phénomène plus général : le sentiment dans la jeunesse que leurs prédécesseurs sont des privilégiés, une génération d'égoïstes qui auraient profité sans compter, laissant derrière eux une planète en ruines et une société inégalitaire.
Les baby-boomers, nés entre 1946 et 1964 ont-ils vraiment eu une vie plus douce ? Sans chômage, sans difficultés pour devenir propriétaire et surtout sans réchauffement climatique ? 
Pour répondre aux questions de Nicolas Martin, Hippolyte d'Albis Directeur de recherche au CNRS Professeur à l'école d'économie de Paris

Nous, Français musulmans (1/2) Du public à l'intime

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53 min
Disponible du 14/01/2020 au 07/01/2021

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Comment vit-on l'islam en France ? En deux volets, une photographie inédite des Français musulmans, loin des fantasmes d’un débat irrationnel. Entre malaise identitaire, lié notamment à la ghettoïsation des banlieues, et affirmation d’une islamité dans l’espace public avec le port du voile ou du burkini, ce premier épisode retrace les étapes qui ont contribué à l’incompréhension de l’islam de France.

Loin de la théorie du "grand remplacement", la communauté musulmane représente aujourd’hui 7,5 % de la population française. En 1983, la marche pour l'égalité des droits et contre le racisme marque les esprits. Mais par la suite, la revendication d’équité sociale est peu à peu associée au religieux. Entre malaise identitaire, lié notamment à la ghettoïsation des banlieues, et affirmation d’une islamité dans l’espace public avec le port du voile ou du burkini, ce premier épisode retrace les étapes qui ont contribué à l’incompréhension de l’islam de France. En explorant la diversité des pratiques, y compris à l’écart du dogme, ce film questionne les musulmans sur leur rapport au religieux, à la laïcité, à la femme ou à la discrimination. Alors que la communauté exprime une grande proximité avec la société française dans son ensemble sur nombre des questions posées, ses membres, en quête d’anonymat, déclarent souffrir de l’attention excessive et du rejet dont ils font l’objet.