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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 16 janvier 2020

Psy : briser le tabou

Le Quotidien

Publié le 15/01/20 

LUXEMBOURG


«Et si j’en parlais à un psy ?» : tel est le titre de la brochure présentée mardi dans les locaux de la Ligue luxembourgeoise d’hygiène mentale. Cet intitulé, loin d’être anodin, est au contraire très explicite et savamment choisi.

En effet, la question qui est posée résume à elle seule la problématique qui est en grande partie liée au tabou entourant les troubles de la santé mentale. Ce n’est donc pas une surprise d’apprendre que selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), deux tiers des personnes concernées ne consulteraient pas le professionnel dont elles auraient besoin.

Si d’autres facteurs et raisons peuvent être mis en avant pour expliquer cette forte proportion, la crainte de consulter – au même titre que le déni de la maladie – figure certainement parmi les principales causes. Car les personnes atteintes de troubles de la santé mentale sont encore et toujours considérées en 2020, par une large majorité de la société, comme étant folles, anormales, voire dangereuses.



Former les étudiants infirmiers à la prise en charge des patients stomisés



14/01/2020
par NSS UK


Que vous a appris votre propre expérience de formation et comment a-t-elle orienté votre approche en tant que formatrice ?
Comme mentionné dans la première partie de ce billet de blog, Melissa a entendu parler pour la première fois de la stomie lorsque sa grand-mère est tombée malade et a dû en avoir une. Elle n'avait aucune autre expérience en la matière, à part les soins prodigués à sa grand-mère et le changement de sa poche.
« Je n'avais vraiment que l'expérience de la stomie de Mamie et je ne savais pas qu'il en existait beaucoup d'autres pour gérer un large éventail de problèmes médicaux. J'ai participé au cours de formation en stomie, qui m'a appris l'existence de nombreuses sortes de stomie différentes. Quand il a été mon tour de dispenser un cours de formation, j'ai fait en sorte d'expliquer les différences et de montrer aux étudiants toutes les stomies possibles. »
Melissa a estimé que la formation qu'elle avait reçue lui avait permis de renforcer ses connaissances, et notamment de prendre conscience des complications possibles. Cela lui a permis d'enseigner à ses pairs les problèmes susceptibles de survenir et de les préparer à gérer les complications éventuelles.

Lancement d'une mission parlementaire pour « dépassionner le débat » sur la légalisation du cannabis

AR 
DAMIEN COULOMB -  
PUBLIÉ LE 15/01/2020

Crédit photo : PHANIE
« Pendant des années, on a refusé de faire évoluer la législation sur le chanvre et le cannabis pour des raisons essentiellement dogmatiques et pas forcément scientifiques ou techniques. » Pour Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la première circonscription de la Creuse et rapporteur de la nouvelle mission d'information commune relative à la réglementation et l'impact des différents usages du cannabis, la France a un retard à rattraper.

« Marcel Nu... » : une lecture théâtrale sur la vie de Marcel Nuss à découvrir à L'Évasion !

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Ce vendredi, la Cie Frédéric Naud présentera à L’Évasion une première restitution du spectacle « Marcel Nu... », à travers une lecture riche et émouvante.


Les comédiens en pleine lecture… Photo DNA
En 2016, les artistes Frédéric Naud, comédien-conteur, et Jeanne Videau, comédienne et musicienne, sont venus à Sélestat afin de présenter leur spectacle, La méningite des poireaux, lors du festival Charivari.
Ce spectacle retraçait la vie et le combat de François Tosquelles, psychiatre catalan inventeur de la psychothérapie institutionnelle, mouvement qui, de Saint-Alban à La Borde, a influencé fortement la psychiatrie et la pédagogie depuis la moitié du XXe siècle.

« Il nous a demandé de raconter sa vie sur scène… »

Et c’est après cette représentation que les artistes ont rencontré pour la première fois Marcel Nuss, autour du débat sur la question de « Penser et dire la différence autrement ».
Si Marcel Nuss est bien connu en tant qu’écrivain, essayiste et militant, Frédéric Naud et Jeanne Videau n’en savaient guère plus : « À l’époque, nous ne connaissions pas grand-chose de la vie de Marcel Nuss. On nous avait décrit son polyhandicap, expliqué qu’il militait pour le droit à la sexualité pour tous, qu’il avait écrit des livres, qu’il avait été marié plusieurs fois, avait deux enfants… Très vite, il nous a demandé, avec cette simplicité qui le caractérise, de raconter sa vie sur scène… »

Vitré : comment le Caarud accompagne les consommateurs de drogues



Publié le 15 Janvier 2020


À Vitré, le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues est installé près du centre social. En 2018, il a accompagné 36 personnes.


Le Caarud dispose d’un accueil près du centre social
Le Caarud dispose d’un accueil près du centre social (©Le Journal de Vitré)

À Vitré, le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues dispose d’un lieu depuis avril 2019, près du centre social. En 2018, le Caarud a accompagné 36 personnes.
« Avant, nous avions une camionnette près du cimetière… », sourit Léa*, chargée de projet infirmier à Aides/ Caarud.
Le centre dépend de l’association Aides et intervient auprès des consommateurs de produits psychoactifs (CPP) comme la cocaïne, l’héroïne, le LSD et autres produits qui se fument, s’injectent ou s’inhalent.
En 2018, le Caarud de Vitré a accompagné 36 personnes. Un chiffre stable depuis quelques années.

En 2018, le Caarud de Vitré a accompagné 36 personnes. Un chiffre stable depuis quelques années.
En 2018, le Caarud de Vitré a accompagné 36 personnes. Un chiffre stable depuis quelques années. (©Le Journal de Vitré)
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Une pétition recueille déjà 86 000 signatures pour sauver les services de réanimation pédiatrique

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Publié le 
Les places se font de plus en plus rares dans les services de réanimation pédiatrique. Faute de personnels, notamment infirmiers, des lits et des services entiers ferment. À l’hôpital pédiatrique Armand Trousseau à Paris, 25 enfants ont dû être déplacés pendant le mois de décembre, par manque de lits. L’année dernière, seuls trois transferts en quatre mois avaient été nécessaires.

Une dégradation rapide


Sevin Rey-Sahin a pu constater la situation. Son fils y a été hospitalisé l’été dernier. Une prise en charge exemplaire selon la maman. Cette dernière, journaliste, a cependant voulu en savoir plus. Son enquête publiée en décembre dernier dans le journal Libération expose la dégradation rapide du service.
« Pendant l’été, mon fils a tout de suite eu une place. Mais six mois plus tard, la situation aurait pu être différente et peut-être qu’aucun lit n’aurait été disponible. »

Journal très intime d'une correctrice

DOCUMENTAIRES

Par Aurélie Charon
38 MIN

C'est une journaliste qui a un petit boulot caché. Entre deux articles, elle corrige les lettres érotiques et pornographiques du courrier des lecteurs et des lectrices du magazine Union. Ce sont des textes personnels, écrits à la première personne par des inconnu-e-s, qui racontent leur vie sexuelle, réelle ou imaginaire...
Courrier des lecteurs
Courrier des lecteurs Crédits : Pauline Verduzier
Un podcast original pour une Expérience signée Pauline Verduzier, réalisée par Assia Khalid.

Pour une écoute optimale, l'écoute au casque est recommandée !

Cela parle d'adultères, de libertinage, d'échangisme, de moment d'égarement avec le voisin ou la voisine. Ce sont des récits fantasmés, des rencontres, des scénarios émoustillants, des émotions. Dans ce courrier des lecteurs de Union, il y a quelque chose qui n'existe pas sur Youporn, du moins pas en ces termes. 
Dans ce Journal très intime d'une correctrice, son auteure s'adresse à l'auditeur et à l'auditrice. Elle donne à entendre ces lettres, ce qu'elles provoquent en elle et ce qu'elles disent de la construction des désirs.

Phèdre, "éros" tragique

LA GRANDE TABLE CULTURE par Olivia Gesbert
16/01/2020
27 MIN

Comment mettre en scène la tragédie du désir par excellence, "Phèdre" ? Olivia Gesbert reçoit la metteure en scène de théâtre Brigitte Jaques-Wajeman pour sa mise en scène de cette célèbre pièce de Jean Racine (au Théâtre de la Ville, du 8 au 25 janvier 2020).
Phèdre de Brigitte Jaques-Wajeman
Phèdre de Brigitte Jaques-Wajeman Crédits : Cosimo Mirco Magliocca
Formée dans les classes d’Antoine Vitez, Brigitte Jaques-Wajeman travaille en tant que comédienne dans plusieurs de ses spectacles de 1969 à 1974.  En 1974, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, elle réalise sa première mise en scène en créant, pour la première fois en France, la version intégrale de L’Éveil du printemps de Frank Wedekind, traduit par François Regnault.  En 1976, elle fonde, avec lui, la compagnie Pandora.  Elle créé en 1986 Elvire Jouvet 40, tiré des leçons de Louis Jouvet sur la seconde scène d’Elvire dans le Dom Juan de Molière, qui fait une tournée internationale. 
Puisant dans les répertoires classiques et modernes, elle a mis en scène plus d’une trentaine de  pièces lors de festivals et dans de nombreux théâtres, en France et à l’étranger (Comédie-Française, Chaillot, Odéon, Athénée, Théâtre de la Ville…). Ayant le souci de la langue et, particulièrement, des vers, Brigitte Jaques-Wajeman s’emploie à révéler la dimension charnelle des mots. 
L’alexandrin, c’est extraordinaire, c’est à la fois notre langue et une langue étrangère qui, finalement, révèle notre langue.        
(Brigitte Jaques-Wajeman)
Cette mise en scène de Phèdre au Théâtre de la Ville est la deuxième mise en scène d’une pièce de Racine par Brigitte Jaques (après Britannicus, en 2004). Brigitte Jaques-Wajeman est connue pour son travail sur les pièces de Corneille. Elle a mis en scène une dizaine de pièce de cet auteur.

Maisons de repos: pourquoi vieillir coûte si cher ?


Audrey Vanbrabant et Noémie Jadoulle  15/01/2020

BELGIQUE

La Wallonie va transformer 2.266 lits de maisons de repos en lits de maisons de soins. Une bonne nouvelle pour les personnes âgées qui payent cher ces établissements.
La nouvelle mesure adoptée par le gouvernement wallon ne devrait pas coûter un centime aux personnes âgées qui vivent dans les maisons de repos. En revanche, elle améliorera considérablement leur confort de vie. C'est que nous vivons de plus en plus longtemps. D’ici 2070, un Belge sur quatre aura plus de 67 ans. Une évolution qui pousse le gouvernement wallon à préparer la transformation et adapter les établissements actuels pour qu'ils puissent accueillir davantage de nos aînés et dans de meilleures conditions. Dans cette optique, la ministre en charge de la Santé en Région wallonne, Christie Morreale (PS) a annoncé débloquer un financement de 22 millions d'euros, destinés à améliorer 141 maisons de repos. En plus de transformer 2.266 lits de maisons de repos en lits de maisons de soin, un praticien infirmier et un médecin coordinateur devront obligatoirement être présents jour et nuit et des locaux destinés à la kinésithérapie et à l'ergothérapie seront mis à disposition.
©Belga Image

Santé mentale : c’est vrai, « les fous crient toujours au secours ! »



SYLVIE BROSSARD   Publié le 16 janvier 2020

QUEBEC


PHOTO JEAN-PHILIPPE KSIAZEK, 
ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
« Pourrions-nous rêver de devenir un modèle en santé mentale comme on prétend l’être dans d’autres domaines ? », demande Sylvie Brossard.

Est-ce que la situation des personnes souffrant de problèmes de santé mentale a réellement changé au Québec depuis le mouvement de désinstitutionnalisation amorcé au début des années 60 ?

Après la parution du livre choc Les fous crient au secours de Jean-Charles Pagé en 1962, le gouvernement de Jean Lesage a confié au psychiatre Dominique Bédard le mandat de diriger une commission d’étude sur les soins psychiatriques pratiqués au Québec.
À l’époque, l’institution visée s’appelait Saint-Jean-de-Dieu et elle était dirigée de main de fer par les religieuses qui n’avaient pas ou très peu de technique et de formation psychothérapeutique.
Elles n’avaient aucune conception de la maladie mentale et certaines d’entre elles n’étaient même pas infirmières. Les malades étaient internés contre leur gré, subissaient des mauvais traitements et étaient considérés comme des « sous-humains », certains recevant plus de privilèges que d’autres selon qu’ils étaient de bons patients ou non. Le plus horrible, c’est qu’ils pouvaient vieillir dans cette institution sans possibilité de recouvrer un jour leur liberté. Il n’y avait aucune loi qui encadrait la pratique de l’internement.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ? Les personnes « malades » ne sont plus sous le joug d’une « officière** » autoritaire et imbue de ses pouvoirs disproportionnés, mais les protocoles en vigueur perçoivent principalement la problématique sous l’angle de la biopsychiatrie. Selon cette théorie, la détresse psychologique et les problèmes de comportement sont des maladies du cerveau déterminées par les gènes. Ce qui veut dire qu’ils sont principalement d’origine biologique et qu’ils doivent être traités à vie avec des médicaments.
C’est dans cette optique que le rapport Bédard recommandait une équipe traitante essentiellement composée du psychiatre, du travailleur social, du psychologue, de l’infirmière, de l’ergothérapeute (qu’on appelait à l’époque la « thérapeute d’occupation ») et du préposé aux malades. Le psychiatre est investi de l’autorité et de la responsabilité pour toutes les activités de l’équipe et c’est lui qui a le dernier mot. Pour les soignants en psychiatrie biologique, les neuroleptiques ou antipsychotiques sont la pierre angulaire du traitement, et c’est à cette époque qu’on commence à développer la notion de santé mentale qui prend en compte la globalité de l’individu.

La maltraitance infantile impacte-t-elle la sexualité à l’âge adulte ?

Univadis

Nathalie Barrès   13 janv. 2020


À retenir 

Au total 349 personnes ayant ou non été maltraitées durant l’enfance ont été interrogées par internet sur leurs symptômes psychologiques (associés à un état de stress post-traumatique et au trouble de la personnalité borderline) et leurs désirs sexuels atypiques (fantasmes et passages à l’acte).  Les résultats montrent que l’impact d’une maltraitance infantile serait différente chez les hommes et chez les femmes. Les premiers développant plus de perturbations de la sexualité et les secondes de syndromes psychologiques.

Des interventions de prévention en milieu scolaire ciblent simultanément les troubles addictifs et anxiodépressifs

Univadis

Par Agnès Lara   13 janv. 2020

À retenir

Cet essai réalisé au sein de collèges australiens démontre l’intérêt d’interventions de prévention délivrées en classe via Internet en direction des adolescents pour améliorer simultanément les connaissances sur l’alcool, le cannabis, les abus de substances, ainsi que sur les troubles anxieux et dépressifs.
Cette intervention combinée a permis d’atténuer l’augmentation du risque de consommation d’alcool et de consommations abusives d’alcool épisodiques observée au cours de cette période, ainsi que de symptômes anxieux et dépressifs par rapport à une intervention contrôle ou à des interventions ciblant isolément l’abus de substances ou la prévention des troubles anxiodépressifs.

Une histoire des femmes au fond des poches

Par Elisabeth Franck-Dumas — 
'Shop-Lifter Detected' (1787), d’après John Collett (1725-1780).
"Shop-Lifter Detected" (1787), d’après John Collett (1725-1780). 
Photo Lewis Walpole Library. Yale University


L’historienne Ariane Fennetaux nous dévoile la vie des femmes à travers la poche détachable. Souvent cachée sous les jupes, elle était bien plus qu’un accessoire de mode, à une époque où la gent féminine n’avait pas le droit à la propriété.

Qui se souvient que pendant plus de deux cents ans, les femmes ont porté des poches détachables ? De larges bourses de tissu qu’elles attachaient à leur ceinture et cachaient sous leur jupe - car elles n’avaient pas, contrairement aux hommes, de poches intégrées à leur vêtement ? Les observateurs avertis les auront peut-être repérées sur certains tableaux du XVIIIe, ou dans un roman où une femme se plaindra de s’être fait «voler sa poche». C’est le travail de longue haleine de la chercheuse Barbara Burman et de l’historienne Ariane Fennetaux qui vient mettre au jour cet objet oublié dans un très bel ouvrage illustré de langue anglaise, The Pocket, dont l’ambition est d’écrire une «histoire cachée des femmes» par l’entremise de cet artefact. Dès la fin du XVIIe siècle, la poche détachable aura en effet offert à des femmes de toutes classes sociales un début d’autonomie par la mobilité et aura été d’une grande stabilité d’utilisation, quand bien même, au mitan du XIXe siècle, un discours publicitaire les enjoint d’adopter le réticule. Pratique vestimentaire qui échappe donc au système de la mode, la poche (et son contenu) est le moyen d’accéder à des usages féminins dont aucun écrit ne recense l’existence, et de croiser histoire industrielle, histoire de la consommation et études de genre. Car l’inégalité dans le vêtement, au XIXe siècle comme aujourd’hui, a fait de la poche un enjeu politique. Etudiant correspondances et inventaires, épluchant archives judiciaires (mine d’or, qui recense le contenu de poches perdues ou volées), les chercheuses se sont livrées à une passionnante enquête, circonscrite au territoire anglais, dont on espère qu’un éditeur français s’emparera au plus vite. Ariane Fennetaux, maître de conférences à l’université Paris-Diderot et spécialiste du vêtement, revient sur la genèse de son ouvrage.

Folie dansante, hilarité irrépressible et nonnes possédées : histoires d'hystéries collectives

Par Pierre Ropert

Danser à en mourir d’épuisement, être pris de fous rires pendant 16 jours de suite ou être possédé à force d’observer des nonnes être exorcisées... L’histoire regorge d’étranges épidémies contaminant des centaines de personnes, qui prennent leurs racines dans des phénomènes d’hystérie collective.
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
"L’épidémie dansante de 1518 est la première rave party au monde, la plus grande, la plus dingue mais aussi la plus mortelle…" commentait récemment l'écrivain Jean Teulé, invité du Réveil Culturel, à propos d'un cas méconnu de "manie dansante" survenu au XVIe siècle en Alsace. A l'époque, des centaines de personnes s'étaient mises à danser pendant plusieurs jours, à en mourir d'épuisement. L'épidémie s'était répandue tel un virus, sans que rien ne puisse l'arrêter. Ce curieux phénomène épidémique n'est pas uniquement lié à la danse : au cours de l'histoire, on compte aussi des épisodes d'épidémie de rire, voire d'érotomanie liée à des possessions démoniaques... Des phénomènes que les spécialistes peinent encore à analyser, à mi-chemin entre des empoisonnements au LSD et des crises d'hystérie collective. En psychiatrie et sociologie, ces crises, également nommées "réaction de stress collective" ou "syndrome épidémique de masse", voient tout un groupe de personnes présenter les mêmes symptômes, sans raisons apparentes : l'origine de ces épidémies se trouve souvent dans des conflits d'ordre social, facteurs de stress.

1518 : l'épidémie dansante de Strasbourg 

Les danseurs de la Saint-Jean.
Les danseurs de la Saint-Jean. Crédits : Pierre Brueghel le Jeune (1592)
"William Shakespeare appelait cet événement "The Dancing plague", la peste dansante. C’était bien vu. C’est une histoire qui devrait être célébrissime en France mais ça a été tellement la honte du clergé, en 1518, qu’il a essayé d’effacer le plus possible cette histoire ou en tout cas la minimiser, racontait Jean Teulé, qui publie un roman sur le sujet, invité du "Réveil Culturel". Quelques années après l’événement, le protestantisme a déboulé et a chassé le catholicisme de Strasbourg pendant 150 ans."

"A l’hôpital, on nous paie le plus bas possible" : les chiffres qui montrent que les infirmiers sont sous payés

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Par Mathias Thépot    Publié le 15/01/2020

Les faibles rémunérations des infirmiers indignent tout le personnel hospitalier

Les médecins de l’hôpital public déplorent une pénurie d’infirmiers dans leurs services. Il faut dire qu’ils sont particulièrement mal rémunérés en comparaison aux autres pays de l’OCDE.

Le métier d’infirmier dans l’hôpital public n’attire plus. La raison de ce désamour pour la profession est simple : il est sous payé. Il s'agit en tout cas de l’un des griefs fait au gouvernement par les 1.200 médecins qui ont démissionné mardi de leurs responsabilités administratives afin de ne plus participer à la gestion du manque de moyens dans les hôpitaux. Sur la chaîne LCP mardi soir, une cheffe de service en cancérologie explique qu’elle va perdre, dans les deux prochains mois, neuf infirmières qu’elle ne pourra pas remplacer, faute de candidat. "Plus personne n’a envie de travailler l’hôpital public !", déplore-t-elle.