Pour Ryan Rucker, père de famille à Vacaville, en Californie, le rendez-vous hebdomadaire à ne rater sous aucun prétexte est le mercredi matin, vers sept heures. Pour Rosanne Sweeting, qui vit sur l’île de Grand Bahama [aux Bahamas], c’est deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, entre 6 heures et 8 h 30. Et pour Whitney Schlander, de Scottsdale, en Arizona, c’est le mardi à 7 h 30.
Ces jours-là, le silence matinal est rompu par le “bip, bip” du camion-poubelle qui s’avance dans la rue et, surtout, par les braillements de leurs enfants qui les supplient de venir dehors avec eux pour dire bonjour au camion, ou simplement le regarder avec les yeux écarquillés d’admiration soulever majestueusement la poubelle et faire disparaître les ordures.
La fille de Ryan, Raegan, 3 ans, emmène ses peluches avec elle. Cassidy Sweeting, 4 ans, embauche sa mère pour distribuer des barres de céréales et des bouteilles d’eau aux trois éboueurs. Finn Schlander, 3 ans, a invité le chauffeur du camion à sa fête d’anniversaire (il n’a pas pu venir, mais les camions-poubelles étaient partout sous la forme de décorations).