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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 30 septembre 2019

La Curiosité. Une raison de vivre

Éditeur Autrement
Pages: 256 p.

La Curiosité. Une raison de vivre

Surprenez-vous ! / Un vilain défaut, la curiosité ? Pour Jean-Pierre Martin, elle est avant tout une attention à autrui qui permet de combattre la sécheresse de l’époque.

Il faut, comme Jean-Pierre Martin, avoir été « à un cheveu » de perdre sa curiosité pour savoir lui rendre un hommage aussi juste. Il sait qu’elle est, comme un « organe vital », aussi fragile que puissante. Chez lui, cet organe vital avait sans doute été blessé pour qu’il se retrouve à 20 ans à rétrécir ses goûts singuliers au profit de la cause unique du marxisme-léninisme. Nous sommes en 1968, Jean-Pierre Martin est étudiant en philosophie. Épris d’absolu, dit-il, « je mourais à moi-même ». Il ira jusqu’à s’établir ouvrier en usine. Alors, lentement, l’éventail s’est redéployé comme on reprend souffle. Aujourd’hui esprit libre, agrégé de lettres et professeur émérite à l’Université, l’écrivain assume la multiplicité de ses expériences et de ses admirations – d’Orwell à Michaux, et même Proust, trop aristo auparavant pour le jeune lettré gauchiste.


Abus sexuels dans l’Eglise : la commission d’enquête relance son appel à témoigner

Malgré de nombreux appels et courriers reçus, la commission présidée par Jean-Marc Sauvé estime que des victimes n’ont pas encore été en mesure de témoigner.
Par   Publié le 29 septembre 2019
SÉVERIN MILLET
Eric Boone a été l’un des premiers à témoigner devant la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase). Deux membres de cette commission, créée à la demande de l’épiscopat et de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) pour faire la lumière sur les violences sexuelles commises par des clercs contre des mineurs et des personnes vulnérables depuis 1950, l’ont reçu au mois de juin.
Pendant deux heures, à 46 ans, ce théologien de formation leur a raconté les attouchements et agressions sexuelles subies d’un frère dominicain, Dominique Cerbelaud, lorsqu’il avait 13-14 ans, dans la région toulousaine. Ses parents l’avaient adressé à ce religieux, admiré, dans l’espoir qu’il aide leur fils après un camp scout où le jeune garçon avait été le témoin d’une agression sexuelle par un encadrant sur un jeune.
En juin, la Ciase a lancé un premier appel à témoignages. Deux mille deux cents appels, courriers et courriels lui sont déjà parvenus. Sept cents personnes ont accepté de répondre à un questionnaire détaillé. Certaines sont auditionnées directement par la commission« Nous entendrons le plus possible de victimes parmi celles qui en feront la demande », assure Jean-Marc Sauvé, son président.

«Mon fils»: jouer sobrement la schizophrénie

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MARIE-JOSÉE R. ROY   25 septembre 2019

Ni un «freak show», ni un conte de Walt Disney. Voilà comment Anne Boyer et Michel d’Astous décrivent leur nouvelle série Mon fils, qui amènera son lot de scènes-chocs, mais pas caricaturales, promet-on, sur Club illico à compter du 12 mars 2020.
En ce sens, Antoine L’Écuyer, qui personnifie le jeune Jacob de l’âge de 18 à 22 ans dans le récit, a été bien outillé pour rendre adéquatement à l’écran les multiples tempêtes que traversera le garçon en raison de son état.
«Mon fils»: jouer sobrement la schizophrénie
PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD
Au même titre que les auteurs ont consulté psychiatres et psychologues pour guider l’écriture de Mon fils, L’Écuyer a échangé à plusieurs reprises avec le psychiatre émérite Pierre Lalonde, spécialisé dans la schizophrénie chez les moins de 30 ans, a-t-il confié à l’Agence QMI lors d’une visite de plateau qui s'est tenue au début du mois, à Longueuil.

Burn-out : rechuter, ça, jamais!

Par Elsa Mari Le 30 septembre 2019 

Comment reprendre son travail après un long arrêt maladie, lié à de l’épuisement professionnel ? Des médecins donnent leurs conseils.

Comment reprendre le travail qui vous a épuisé jusqu'à vous consumer? Après un burn-out, le retour à une activité professionnelle est souvent un moment de fragilité, une étape difficile. Pour éviter le piège de la rechute, comme dans 30 à 50 % des cas, il est nécessaire de changer les règles qui vont ainsi délimiter un avant et un après burn-out. Des médecins vous expliquent comment insuffler un nouveau départ, loin de la spirale destructrice.

Comprendre ce qu'il s'est passé

Avant de reprendre son activité professionnelle, il faut d'abord éclaircir les raisons de son épuisement. Car, selon le professeur Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d'addictologie à l'Université de Paris, le « burn-out est un mot-valise » qui peut cacher un épisode dépressif, une addiction, avec le recours à des stimulants contre le surmenage.

Pont-Scorff. L’art-thérapie pour lutter contre la maladie

Publié le 



MALADIE MENTALE : la perte de poids est possible, antipsychotiques ou pas

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Publiée le 26 septembre 2019


Les patients ayant des problèmes de santé mentale encourent un risque accru d’obésité. Cette étude canadienne est la première à examiner les résultats d’un programme de perte de poids, basé sur le mode de vie, chez les personnes atteintes de troubles de la santé mentale, prenant des antidépresseurs ou des antipsychotiques seuls, en association ou pas du tout. Les conclusions présentées dans la revue Obesity suggèrent tout à fait possible la perte de poids indépendamment de l'utilisation de médicaments « psychiatriques ».


Bientôt la psychiatrie hospitalière ambulatoire à 80 % ?

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 par Michel Pourcelot


© Nicolas TAVERNIER/REA

Redéployer 80% des moyens de l’hôpital psychiatrique sur l’ambulatoire, telle est l’une des propositions du rapport d’une mission parlementaire relative à l’organisation territoriale de la santé mentale, présenté le 18 septembre 2019. C’est du moins l’option défendue par l’une de ses deux auteures, qui appartient à la majorité gouvernementale. Les deux députées se rejoignent pour considérer la situation actuelle comme tout à la fois inefficiente et inefficace et au bord de l’implosion, mais concernant le nombre de lits l’autre se positionne différemment :  l’augmentation des lits et celle du nombre de soignants à l’hôpital psychiatrique sont, à court terme au moins, une nécessité absolue. Or, comme le note le rapport  le nombre de lits d’hospitalisation en psychiatrie par habitant a diminué de moitié depuis les années 90, faisant que le nombre de lits d’hospitalisation pour 100 000 habitants a baissé de moitié, entre 1990 et 2016.


Budget de la Sécu : «Un pillage en règle annoncé»

Par Lilian Alemagna — 

Boris Vallaud, le 27 août 2017 à Frangy-en-Bresse.
Boris Vallaud, le 27 août 2017 à Frangy-en-Bresse. 
Photo Romain Lafabregue. AFP

Porte-parole du Parti socialiste et député des Landes, Boris Vallaud dénonce le fait que l'Etat fasse peser sur la Sécurité sociale le coût des mesures post-gilets jaunes et aggrave le déficit.

5,4 milliards d’euros attendus en 2019 et 5,1 milliards prévus pour 2020. Le «trou de la Sécu» fait son retour dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté ce lundi par les ministres Agnès Buzyn (Santé et Solidarités) et Gérald Darmanin (Action et Comptes publics). Il y a un an, ce dernier déclarait triomphant à la presse : «Depuis longtemps on parle du trou de la Sécurité sociale. Celui-ci est en passe d’être définitivement résorbé et c’est un point extrêmement satisfaisant.» Mais c’était sans compter des recettes plus faibles qu’attendues et surtout les conséquences de «mesures d’urgences» post-gilets jaunes – exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, annulation des augmentations de CSG pour certains retraités, primes exceptionnelles versées par les employeurs sans cotisations. Jusqu’à présent, lorsque l’Etat prenait des décisions qui touchaient au financement de la Sécu, il compensait sous forme de transferts. Mais ça, c’est terminé : «La sécurité sociale prendra à sa charge le financement des mesures d’urgence en faveur du pouvoir d’achat», écrit le gouvernement, noir sur blanc, dans le projet de loi de finances pour 2020 adopté vendredi en Conseil des ministres. Boris Vallaud, porte-parole du Parti socialiste et membre de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale s’inquiète d’un gouvernement qui prendrait appui sur ce déficit pour justifier de nouvelles économies dans la sphère sociale.

Le diagnostic des troubles bipolaires reste compliqué

Par  le 29.09.2019

Plusieurs études sont lancées pour comprendre les mécanismes de cette pathologie qui se situe à la frontière de la dépression. Cet article est issu du magazine Sciences et Avenir n°871 daté septembre 2019.

Pourra-t-on un jour, en moins d'une heure, diagnostiquer un trouble bipolaire (TBP) ? Sera-t-il possible de repérer les patients les plus à risque ? Voilà deux objectifs que les chercheurs se sont fixés pour tenter de mettre fin aux très éprouvantes "montagnes russes" des émotions et de l'humeur dressées par cette pathologie classée 6e cause de handicap par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Une détection des troubles dans l'oreille interne ?

Plusieurs équipes internationales s'intéressent en effet à la piste de la prédiction pour détecter ces épisodes "maniaco-dépressifs" - tels qu'ils ont longtemps été nommés - qui font alterner des phases d'excitation et de dépression, entraînant pour les patients des parcours de vie chaotiques se terminant souvent par un suicide. L'université du Manitoba (Canada) a ainsi publié cette année dans World Journal of Biological Psychiatry une étude remarquée.

Des smartphones pourraient bientôt déterminer la schizophrénie

Les développeurs de l’application AICure travaillent actuellement sur une app qui permettrait de détecter les symptômes de la schizophrénie avec un smartphone. L'application a déjà été testée sur 21 patients. L’un des développeurs espère pouvoir intégrer cette technologie au processus de soutien médical, rapporte le Daily Mail.

26.09.2019

Une application capable de reconnaître les signes de la schizophrénie avec la caméra d’un smartphone est entre les mains des développeurs de l’application AICure qui travaillent actuellement sur une technologie qui analyse les expressions faciales et la parole d'un utilisateur, annonce le Daily Mail.
Parmi les symptômes les plus courants de la schizophrénie figurent les hallucinations, le délire et des troubles de la pensée. Cependant, la maladie se caractérise également par une expression faciale «vide», un mauvais contact visuel et une voix monotone.

Aux Etats-Unis, le fléau des « factures surprises » des hôpitaux

Plusieurs hôpitaux américains qui poursuivaient en justice les patients incapables de régler de faramineuses factures ont accepté d’effacer leurs dettes. Mais la pratique persiste, fragilisant des milliers de familles.
Par   Publié le 2 octobre 2019
LETTRE DE WASHINGTON

Carrie Barrett va pouvoir respirer. Cette habitante du Tennessee, soignée il y a douze ans pour insuffisance cardiaque, vient d’être libérée d’un poids. Après des années de harcèlement, l’hôpital méthodiste Le Bonheur, de Memphis, qui l’avait accueillie deux jours pour des examens en 2007, vient de mettre fin aux poursuites qu’il avait déclenchées pour une facture impayée de 12 000 dollars (11 000 euros).
Au fil des procédures, la somme avait même atteint 33 000 dollars, le double des revenus annuels de la sexagénaire, selon l’enquête du groupe d’investigations ProPublica qui a dénoncé ces pratiques. L’hôpital a annoncé, le 25 septembre, qu’il effaçait les factures de quelque 6 500 patients, parmi lesquels figuraient… certains de ses employés.
Chaque année des centaines de milliers d’Américains reçoivent ainsi des courriers ou des coups de téléphones comminatoires de « collecteurs de dettes », leur enjoignant de régler une facture médicale, dont ils ne soupçonnaient pas le montant. Faute de pouvoir l’honorer, une partie d’entre eux se retrouvent devant les tribunaux.
L’opacité des coûts des soins aux Etats-Unis, la jungle des assurances-santé offrant une couverture à géométrie variable selon les établissements et les praticiens ou l’absence de toute protection sociale (pour 27,5 millions d’Américains) expliquent ce phénomène, qui met régulièrement des familles sur la paille.

Schizophrénie Thérapeutique Taux de croissance avec les meilleurs fournisseurs clés 2020 | AstraZeneca, Bristol-Myers Squibb, Eli Lilly and Company, Johnson & Johnson, Pfizer, Sandoz Canada


ОCCІTАNІЕ TRІBUNЕ
  23  septembre 2019

03 Aug 1998, New York City, New York State, USA --- Doctors perform 
electroshock therapy on patient to treat depression. ---
 Image by © Najlah Feanny/Corbis

Sommaire:
Une nouvelle étude de marché intitulée  » Découvrez les tendances à venir du marché mondial du Schizophrénie Thérapeutique, facteurs de croissance et défis  » a été présentée dans Coherent Market Insights.

Le rapport d’enquête professionnel présente le marché de Schizophrénie Thérapeutique avec volume et valeur, aux niveaux mondial, régional et de l’entreprise. D’un point de vue global, il prend en compte les données historiques du marché pour prévoir et présenter les prévisions pour la période 2019-2025. Au niveau régional, il prend en compte le marché dans les régions clés, à savoir l’Amérique du Nord, l’Europe, la Chine, le Japon, l’Asie du Sud-Est et l’Inde. Au niveau de l’entreprise, le rapport examine la part de marché, la capacité de production, les revenus et les prévisions pour chaque fabricant.
Principaux acteurs du marché couvert: « AstraZeneca, Bristol-Myers Squibb, Eli Lilly and Company, Johnson & Johnson, Pfizer, Sandoz Canada Inc., Intas Pharmaceuticals, Novartis AG, Otsuka Pharmaceuticals, Alkermes, Allergan (Forest Labs), and Sumitomo Dainippon Pharma. »

dimanche 29 septembre 2019

Quelle place pour la psychanalyse en France ?


Yann Verdo | 
Quelle place pour la psychanalyse en France ? ©courtesy Freud Museum London

Les uns en font le sacerdoce de toute une vie, les autres adorent la haïr. Qu'on ait eu besoin d'elle ou qu'on s'en méfie comme de la peste, la psychanalyse laisse rarement indifférent. Quatre-vingts ans après la mort de son fondateur, nous l'avons arrachée aux querelles de chapelles et couchée sur le divan.

Il arrive que la mort des grands hommes prenne un tour étrangement symbolique. Quand Galilée s'éteint en 1642 dans sa villa florentine d'Arcetri, où il était tenu reclus depuis sa condamnation par le tribunal de la Sainte-Inquisition, cela faisait quatre ans qu'il tâtonnait dans les ténèbres, étant devenu, avec l'âge, quasiment aveugle : une façon pour Dieu - celui de ses contempteurs dominicains - de le punir d'en avoir tant « vu » avec sa fameuse lunette astronomique ?
Le 23 septembre 1939, en cette ville de Londres où il avait fini, en désespoir de cause, par s'exiler un an plus tôt, Sigmund Freud succombait à ce cancer du maxillaire supérieur qu'il endurait depuis deux décennies. Mort au seuil d'un nouveau conflit mondial qui allait une nouvelle fois mettre en lumière, et de quelle horrifique façon, l'existence de ces diverses « pulsions de mort » nichées au coeur de tout homme - pas seulement des nazis - que le fondateur de la psychanalyse avait théorisées en 1920 dans Au-delà du principe de plaisir. Mort, surtout, d'une maladie qui l'avait pris à la bouche, l'organe de la voix. Comme si, lui aussi, avait été puni par où il avait « péché ».
Car la psychanalyse est, d'abord et avant tout, un travail par et sur la parole, en même temps que sa libération. « Le geste inaugural de Freud, et qui suffit à faire de lui l'un des plus grands hommes du xxe siècle, cela a été d'avoir, le premier, allongé ses patients, souligne le psychanalyste Alain Guy. Le patient ainsi allongé doit élever la voix. Et cette voix qu'il élève au-dessus de lui littéralement lui retombe dessus, il 's'entend dire' ce qu'il ne pensait pas s'entendre dire un jour. Il se confronte aux 'surprises du dire'. »