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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 6 août 2019

Le burn-out des militantes féministes


Valentine Leroy — 

À moins de 40 ans, les militantes féministes ont déjà subi cet épuisement physique, émotionnel et mental. La France est à la traîne sur ce sujet qui fait l'objet d'études aux États-Unis.


Anaïs Leleux, militante féministe pour Nous Toutes, s'est rendue compte qu'en deux jours elle pouvait passer plus de cinq heures «rien que sur WhatsApp, dans des conversations militantes». Manifestation du collectif à Paris, le 24 novembre 2018. | AFP
Anaïs Leleux, militante féministe pour Nous Toutes, s'est rendue compte qu'en deux jours elle pouvait passer plus de cinq heures «rien que sur WhatsApp, dans des conversations militantes». Manifestation du collectif à Paris, le 24 novembre 2018. | AFP
Anaïs Bourdet de Paye Ta Shnek d'abord, le 23 juin dernier, puis l'association Féministes contre le cyberharcèlement: elles n'en peuvent tout simplement plus.
Entre témoignages reçus, violences subies et militantisme énergivore, les militantes féministes sont confrontées à ce que l'on nomme aujourd'hui le «burn-out militant».
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Addiction aux jeux chez la personne âgée, un engagement progressif vers la dépendance

Univadis

Par Agnès Lara    26 juillet 2019
  • L’addiction aux jeux d’argent se développe de façon inquiétante chez les personnes âgées et menace leur autonomie financière.
  • L’engagement dans le jeu est progressive et se réalise en trois phases au cours desquelles la personne perd peu à peu son contrôle cognitif et sa liberté d’agir.
  • Certaines populations sont plus vulnérables à un comportement addictif, en lien avec la présence de facteurs psychosociaux comme l’appartenance à une minorité, un faible niveau d’éducation ou de revenus, l’isolement, la dépression, etc.
Actuellement la pratique des jeux d’argent concerne de 0,4 à 11% des seniors et tend à se féminiser pour atteindre un sexe ratio de 1. Avec la facilitation de l’accès aux lieux de jeux (Internet et autres), des moyens de paiement, et la valorisation sociale du jeu, l’addiction aux jeux d’argent se développe de façon inquiétante chez les personnes âgées, mettant en danger leur autonomie financière. Le sujet est d’autant plus préoccupant que la dépendance s’installe plus vite chez les sujets âgés que chez les plus jeunes. À partir de quand passent-elles du plaisir librement consenti à l’aliénation psychologique que représente l’addiction « sans substances » ? Quels sont les mécanismes qui entrent en jeu ? Telles sont les questions que des chercheurs de l’Université de Limoges et du CHRU de Brest ont passé en revue au travers des données de la littérature.
L’objet du désir
Les motivations peuvent être d’origine intrinsèque comme la recherche de plaisir, une histoire personnelle ou familiale d’addiction amenant à s’identifier à un proche ou alimentant l’espoir de retrouver des sensations éprouvées plus jeunes ou avec d’autres addictions (alcoolisme notamment). Les motivations peuvent aussi être extrinsèques comme l’appât du gain, cité par 62% des personnes malgré son caractère hypothétique. Ce sont celles qui prédominent. Les facteurs psychosociaux jouent là un rôle important : appartenance à une minorité, faible niveau d’études ou de revenus, personnes isolées, dépressives, etc. Ils constituent une vulnérabilité aux incitations marketing qui jouent sur l’aspect valorisant et lucratif du jeu, sur le sentiment d’appartenance à une communauté ou à un groupe social, facilitant ainsi le passage du jeu récréatif à la dépendance. Des questionnaires existent pour dépister les personnes âgées à risque de jeu excessif.

Découverte du Plancher de Jeannot Centre hospitalier Sainte-Anne Paris

UNIDIVERS

Découverte du Plancher de Jeannot Centre hospitalier Sainte-Anne 21 et 22 septembre
21 et 22 septembre visite libre
Oeuvre d’art brut

PLANCHER DE JEANNOT

L’œuvre est exposée à l’extérieur du site au niveau du 7 rue Cabanis.
Aujourd’hui consacré œuvre d’art brut (et reconnu comme une pièce magistrale) le Plancher de Jeannot est également une expression saisissante de la pathologie psychotique, et témoigne de la souffrance et de la désinsertion sociale d’un homme. Il est exposé dans l’enceinte de Sainte-Anne depuis 2002.

La pilule du lendemain prise au piège des pipeaux

Par Valentine Watrin — 

Illustration inspirée du «Baiser» (1859), tableau de Francesco Hayez.
Illustration inspirée du «Baiser» (1859), tableau de Francesco Hayez. 
Illustration Anne Horel

Risques d’infertilité ou pour la santé… les légendes visant à dissuader les femmes d’utiliser une contraception d’urgence sont toujours colportées, au mépris des données scientifiques.

Une jeune généraliste lance une enquête inédite en France sur la santé lesbienne

Amandine Le Blanc

| 02.08.2019




  • consultation
VOISIN/PHANIE

En France, les études sur la santé sexuelle des femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes (FsF) sont quasi inexistantes. C’est, entre autres, une des motivations qui a poussé Marianne Mitrochine, jeune généraliste remplaçante à Bordeaux, à lancer l’enquête Lesbiclear.

«Beaucoup d’aidants sont proches du burn-out» alerte un médecin

Par Elsa Mari   Le 30 juillet 2019 


Le Dr Géraldine Pouly prend en charge les aidants des personnes handicapées ou malades à la maison de répit, inaugurée en juin près de Lyon.

 Ouverte depuis neuf mois, la maison de répit de Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) croule sous les demandes.
Ouverte depuis neuf mois, la maison de répit de Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) croule sous les demandes. LP/Jean-Baptiste Quentin


C'est à elle que les aidants se confient, à bout de souffle. Géraldine Pouly est médecin coordinatrice à la maison de répit, à Tassin-la-Demi-Lune(Rhône), près de Lyon. Une structure innovante qui prend en charge ces héros du quotidien, souvent épuisés à force de s'occuper d'un proche, handicapé ou malade.

Peut-on s'attendre à une explosion du nombre d'aidants ?

GÉRALDINE POULY. Oui, fatalement. Nous sommes déjà dans une situation d'urgence. Aujourd'hui, les séjours à l'hôpital sont de plus en plus courts alors que le nombre de patients vivant avec une maladie chronique ou un cancer ne cesse d'augmenter. Les aidants s'épuisent plus vite, plus longtemps, plus gravement. Certains sont même double aidants avec un époux malade et un enfant handicapé. Leur charge mentale est alors multipliée par deux.


lundi 5 août 2019

Patrick Risselin rejoint Frank Bellivier au ministère

Accueil
Par JULIEN MOSCHETTI   01/08/2019

Nommé secrétaire général de la délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie, Patrick Risselin rejoint le Pr Frank Bellivier au ministère de la Santé.
L’information est passée un peu inaperçue. Patrick Risselin vient d’être nommé secrétaire général de la délégation ministérielle à la santé mentale et à la psychiatrie. Il rejoint donc à compter du 1er août le Pr Frank Bellivier, le premier délégué ministériel de cette délégation, que nous avons récemment rencontré, ce qui a débouché sur une Consult’ et une interview fleuve.
 
Expert de haut niveau auprès de la secrétaire générale des ministères sociaux, chargé de l’évaluation de la performance des ARS dans les domaines médico-sociaux et de la santé mentale, Patrick Risselin est également un faut fonctionnaire au handicap et à l’inclusion.

ALGERIE

04 AOÛT 2019 

Résultat de recherche d'images pour "Psychothérapeutes à Biskra : Des praticiens qui ont maille à partir avec les superstitieux"
Des activités ludiques sont privilégiées pour les enfants
Loin de répondre au numérus clausus, édicté par l’OMS, en matière de présence et de répartition des lieux de traitement et de prise en charge des maux, déficiences et atteintes psychologiques de la population, la ville de Biskra compte seulement une quinzaine de cabinets de psychothérapie, où apparemment l’on ne se bouscule pas, a-t-on constaté.
Exerçant cette profession pour laquelle ils ont reçu une solide formation universitaire renforcée de stages et de sessions de travaux pratiques, les psychologues cliniciens aident les enfants et les adultes à surmonter un problème ou une tare psychologiques par le biais,essentiellement, de séances de discussions approfondies, afin de déceler,si possible, l’apparition de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), d’hystérie passagère et de fantasmes refoulés, les causes de phobies, de timidité, de fébrilité, d’angoisse, d’incertitudes maladives et de malaise spirituel ou animique, handicapant les individus tout au long de leur vie. «Malheureusement, beaucoup de malades et de parents de patients potentiels préfèrent recourir aux services de voyantes et de diseuses de bonne aventure, à des sorciers désenvoûteurs et autres exorcistes autoproclamés pour se soigner ou traiter leurs enfants.

A quand la refondation d'une vraie médecine humaniste et indépendante ?

Dr Mireille Chapelle  PUBLIÉ LE 30/07/2019

numerus clausus
numerus clausus 
Crédit photo : S. Toubon
Voici mon avis sur le plan santé prévu par l’énarchie en cours.
Numerus clausus : S’est-on interrogé sur le rôle du médecin car de cela dépend le nombre de praticiens dont on a besoin et le niveau de qualification qui doit être requis. Par quoi ce numerus clausus sera-t-il remplacé : un examen ou un concours anonyme ? Un entretien avec un universitaire (bonjour le piston !), l’examen des notes dans des lycées très disparates ?
Un médecin est-il un citoyen ayant fait dix années d’études complexes pour devenir agent de tri entre ce qui relève de la médecine et ce qui se rapporte au simple bon sens et à une éducation sanitaire minimale de la population ? Suivant les missions que la société compte attribuer aux médecins, ceux-ci devront être nombreux, disponibles à l’infini ou au contraire plus rares mais à compétences plus importantes.

«On n'évaluera pas notre système de santé avec les cinq étoiles de Google»

Par Marjorie Lafon — 

Sur Google, les patients peuvent attribuer des notes à leur médecin pour évaluer les soins qu'ils leurs sont prodigués.
Sur Google, les patients peuvent attribuer des notes à leur médecin pour évaluer les soins qu'ils leurs sont prodigués. Photo Emmanuel Pierrot pour Libération

Sur Internet, les commentaires négatifs laissés par les patients sur les professionnels de santé posent la question plus vaste de l'évaluation de la qualité des soins en France.

Les soins médicaux sont-ils des biens de consommation comme les autres ? A l’image de ce qui se fait pour les restaurants ou les hôtels, de nombreux professionnels de santé sont désormais référencés et notés sur Google. Des avis consultés en premier lieu par les usagers de la plateforme de prise de rendez-vous en ligne Doctolib, qui elle se refuse catégoriquement à proposer cette option. «A fuir ! Médecin hyper désagréable, ne vous écoute pas et vous dit qu’elle n’a pas le temps»«Je déconseille fortement. Prendre RDV à 19 h 15. Passer 1 h 30 après et payer les honoraires alors qu’elle discute tranquillement dans son bureau, c’est honteux !», «Locaux très agréables et tarif dans la norme»… Les commentaires, tantôt élogieux tantôt assassins et souvent anonymes, sont censés aider les patients potentiels à choisir leurs praticiens.
Un système de bons et de mauvais points pas vraiment du goût de certains professionnels : au printemps, un psychiatre de Moselle assigne le mastodonte Google en justice. Il requiert la suppression de la fiche de son cabinet sur le moteur de recherche, des commentaires négatifs qui y figurent et la levée de l’anonymat desdits commentateurs. Mardi 16 juillet, le tribunal de grande instance de Metz déboute le médecin. Les propos dont il est question sont licites et ne peuvent pas faire l’objet d’un retrait. Ils ne relèvent ni de l’injure, ni de la diffamation ou d’une provocation à la discrimination, la haine ou la violence. Par cette décision, la liberté d’expression et l’intérêt légitime d’informer le consommateur priment.

Une maison d’accueil spécialisée pour les adultes autistes mise en cause pour des maltraitances

L’Agence régionale de santé d’Ile-de-France a placé sous administration provisoire l’établissement. Trois familles ont déposé plainte pour des violences au cours des douze derniers mois.
Par   Publié le 02 août 2019
La maison d’accueil spécialisée (MAS) Virginie, aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
La maison d’accueil spécialisée (MAS) Virginie, aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). GOOGLE STREET VIEW
En quelques jours, les procédures visant la maison d’accueil spécialisée (MAS) Virginie, aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), se sont accélérées. Le sort de la structure, qui accueille une vingtaine d’adultes en situation de handicap, en majorité autistes ou atteints d’autres troubles envahissants du développement, est désormais suspendu à plusieurs enquêtes, administratives et pénales.
Début juillet, une mère de famille dont le fils de 29 ans, Tedrick, vit là depuis huit ans et demi, tire la sonnette d’alarme. Monique François vient de recevoir de manière anonyme une vidéo, sur laquelle on entend un des encadrants menacer son fils de lui « péter les dents » avant de lui asséner un coup avec un bâton, lors d’une sortie organisée dans un stade.
Des photographies lui sont aussi envoyées, montrant des blessures sur le corps du jeune homme. « Un gros hématome sur la cuisse et une brûlure de cigarette sur le dos du pied, détaille-t-elle, images à l’appui. J’ai décidé de porter plainte au commissariat et ma fille a averti l’établissement de ces problèmes. » Une éducatrice à qui elle se confie alors l’encourage d’ailleurs à « faire quelque chose pour son enfant », affirme-t-elle, désireuse de ne pas jeter l’opprobre sur toute l’équipe.

La surcharge sensorielle de l'autisme peut provenir d'un cerveau hypervigilant

Les personnes autistes peuvent avoir des réactions inhabituellement fortes au bruit de fond ou au toucher. Sans l’accoutumance habituelle.

spectrumnews.org  Traduction de "Sensory overload in autism may stem from hypervigilant brain"
par Nicholette Zeliadt / 29 juillet 2019

Wodan's world © Luna TMGWodan's world © Luna TMG
Le cerveau de certains enfants autistes ne s'adapte pas au toucher ou aux sons répétés, même après plusieurs minutes, selon une nouvelle étude 1.
Chez la plupart des gens, les stimuli sensoriels tels que les bruits ou les textures inhabituelles déclenchent une activité dans les régions du cerveau qui traitent l'information sensorielle. Si les stimuli persistent, cependant, le cerveau freine sa réponse. Ce processus, appelé accoutumance, permet aux gens d'ignorer les sensations insignifiantes - comme le bruit d'un climatiseur ou la sensation d'un pull de laine sur la peau nue - afin qu'ils puissent prêter attention aux nouvelles informations.
La nouvelle étude a révélé que certains enfants autistes ne montrent pas d'accoutumance - ce qui peut expliquer pourquoi ces enfants montrent des réactions inhabituelles aux sensations, comme se couvrir les oreilles dans des environnements bruyants ou refuser de porter des vêtements avec des étiquettes qui démangent, explique Shulamite Green, chercheuse principale et professeure clinique adjointe en psychiatrie et sciences du comportement à l'University of California à Los Angeles.
"C'est comme si votre cerveau continuait d'essayer de donner un sens à ces stimuli ", dit Green. "C'est beaucoup d'efforts, et c'est très écrasant et très épuisant."

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Publié le 2 août 2019

Le CAMH admet être préoccupé après la fuite de plusieurs patients détenus dans son établissement, mais soutient le système de réadaptation.

Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) à Toronto
Des patients peuvent aller au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) à Toronto pour combattre leur dépendance aux opioïdes.
PHOTO : RADIO-CANADA / MYRIAM FIMBRY

Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) de Toronto est revenu pour la première fois en entrevue sur la disparition de trois patients détenus dans son établissement en l’espace d’un mois.
Depuis le mois de juillet, l’établissement fait l’objet de l’attention médiatique alors que trois patients ont été perdus de vue après avoir quitté le CAMH dans le cadre de sorties autorisées.
Si l'un d'eux a été retrouvé, deux patients au passé violent et jugés à risque pour le public demeurent toujours en liberté.
Le chef du service de psychiatrie médico légale du CAMH, Sandy Simpson, a affirmé, dans une entrevue à Metro Morning sur CBC Radio, que ce n'est pas inhabituel que des patients s'enfuient.
Il peut arriver que les patients brisent certains aspects de leur réadaptation dans leur processus de retour en communauté. Dans ce cas, nous prenons un pas de recul et nous réévaluons la situation, a-t-il expliqué.

Facebook publie les premiers résultats de son projet d'interface cerveau-machine

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publié le 

Mark Zuckerberg au sommet annuel du F8 à San José (Californie), le 1er mai 2018. 
Mark Zuckerberg au sommet annuel du F8 à San José (Californie), 
le 1er mai 2018.  (JOSH EDELSON / AFP)
C'est un projet excitant pour les uns, angoissant pour les autres. Une équipe de chercheurs américains financée par Facebook est parvenue à traduire en mots l'activité du cerveau, via des algorithmes, annonce une étude publiée sur Nature Communications (en anglais), mardi 30 juillet. Une étape de plus vers l'ambition partagée par d'autres entreprises, comme celle d'Elon Musk, de créer un lien direct entre le cerveau humain et les machines.

Les scientifiques de l'université californienne UCSF ont réussi à transmettre l'activité des neurones à la machine grâce à des implants. Cette activité est décodée par des algorithmes, dans un contexte déterminé (un choix limité de questions-réponses). A terme, l'ambition serait d'utiliser une méthode moins contraignante que les implants, comme une paire de lunettes à réalité augmentée, équipée de capteurs et contrôlée par la pensée.