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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 31 juillet 2019

L'homosexualité n'est plus une maladie mentale depuis près de 30 ans, il faut cesser de la condamner

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Joseph AgostiniPsychologue clinicien, psychanalyste, corse   

26/07/2019

La ligue des droits de l’homme (LDH) est sortie de son silence concernant le saccage du stand de trois participants au village associatif de la Roche-sur-Yon, visant à défendre les droits LGBT le 19 mai dernier.La Ligue des droits de l’homme condamne fermement ces actes homophobes. Les jeunes à la barre, tous à l’institut catholique d’études supérieures, sont poursuivis pour injures et entrave à la liberté de manifester. La justice rendra son verdict en septembre. Mais au-delà de cet énième fait de société, il faut redire combien l’homophobie est en recrudescence dans notre pays, près de trente ans après le retrait de l’homosexualité de la liste des maladies mentales par l’Organisation Mondiale de la santé.



D’après l’Insee, 4 millions de seniors pourraient être dépendants en 2050

Le vieillissement de la population française entraînerait une augmentation du nombre de seniors en situation de dépendance, lequel pourrait atteindre 4 millions de personnes en 2050.
Le Monde avec AFP Publié le 25 juillet 2019 
Dans un établissement pour personnes âgées et dépendantes à Bordeaux, en France, en octobre 2018.
Dans un établissement pour personnes âgées et dépendantes à Bordeaux, en France, en octobre 2018. REGIS DUVIGNAU / REUTERS
Le nombre de seniors en perte d’autonomie, qui était de 2,5 millions en 2015, pourrait atteindre 4 millions en 2050, soit une hausse de 60 % sur la période, selon des projections de l’Insee.
« Si les tendances démographiques et l’amélioration de l’état de santé se poursuivaient, la France hors Mayotte compterait 4 millions de seniors en perte d’autonomie en 2050, soit 16,4 % des seniors » contre 15,3 % en 2015, estime l’Insee dans une étude publiée jeudi.
« La perte d’autonomie concerne surtout les âges élevés », notent les deux auteurs de l’étude. « Ainsi, 30,2 % des individus de 75 ans ou plus sont en perte d’autonomie, contre 6,6 % des individus âgés de 60 à 74 ans. »
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Leur maladie mentale n'empêche pas leur générosité de cœur

FranceAntilles.fr

GUADELOUPE

Leur maladie mentale n'empêche pas leur générosité de cœur
Huit patients de l'hôpital de jour de l'établissement public de santé mentale sont partis quelques jours en villégiature en Dominique. Un voyage thérapeutique mêlé à une action humanitaire qui a fait du bien.
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La métamorphose du soin psychiatrique après 60 ans de sectorisation



LA REUNION

Publié 

C'est la Circulaire du 15 mars 1960, qui a donné naissance à la politique de secteur tant au niveau national que local. Elle a eu pour but de définir la politique à suivre dans chaque département, pour permettre la mise en place d'un dispositif mieux adapté, plus efficace et au plus près des malades.

Guyane : « une aventure qui me porte et me donne envie de rester »

Accueil
25/07/2019  

À droite, le psychiatre Ousmane Sarr.
Ousmane Sarr est médecin psychiatre, responsable du centre médico-psychologique (CMP) de Maripasoula, à l’ouest de la Guyane. Régulièrement, il part à la rencontre des populations (bushinenges, péruviens, brésiliens, dominicains, chinois, Hmong, surinamais…) le long du Maroni, pour assurer des prises en charge psychiatriques sur le terrain. Interview.

What's up Doc. Pourquoi être venu travailler en Guyane ?

Ousmane Sarr. Je suis arrivé en septembre 2018. Je voulais expérimenter une autre pratique qui correspondrait plus à mes aspirations. A mon arrivée, j’ai été affecté au service d’hospitalisation complète de psychiatrie du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG) jusqu’au mois de décembre 2018. Puis, je suis devenu le médecin psychiatre responsable du CMP de Maripasoula. Avant mon arrivée, personne n’était en fonction à ce poste. C’est une opportunité qui m’a intéressé immédiatement.

Le monde du travail s’ouvre aux patients du Centre médico-psychologique

LE 23/07/2019

L’association Rehab et l’entreprise AVS travaillent main dans la main pour donner un emploi aux patients du Centre médico-psychologique de Sarreguemines. Grâce à ce partenariat, des personnes souffrant d’un handicap peuvent entrer dans la vie active.

Quotidiennement, Michel se charge de l’entretien du matériel médical d’AVS. Un travail qui lui offre un objectif dans sa lutte contre le handicap.  Photo RL /Thierry NICOLAS
Photo HDQuotidiennement, Michel se charge de l’entretien du matériel médical d’AVS. Un travail qui lui offre un objectif dans sa lutte contre le handicap. Photo RL /Thierry NICOLAS

« L’association de la logistique et des ressources humaines » : c’est le résultat de l’alchimie entre l’association Rehab et l’entreprise de services à domicile, AVS Médical. Elles collaborent depuis deux ans pour venir en aide aux patients du Centre médico-psychologique (CMP) de Sarreguemines. C’est le cas de Michel, qui travaille dans un local de stockage d’AVS tous les matins, de 9 h à midi.


Comment limiter les erreurs humaines en santé ? Des modes d'emploi en vidéo sur Youtube

PAR GÉRALDINE LANGLOIS 
PUBLIÉ LE 25/07/2019

« Chaque jour, des incidents plus ou moins graves sont causés par des erreurs humaines. » C'est pour amener les professionnels de santé à en prendre conscience et à trouver des solutions que des médecins, infirmiers, pilotes d'avion, sociologues et formateurs en simulation ont ouvert « Les enfants du facteur », une chaîne vidéo sur YouTube. Membres de l'association « Facteurs humains en santé », ils publient chaque semaine de nouvelles vidéos évoquant les facteurs humains à l'œuvre lorsqu'une erreur survient au cours d'une prise en charge médicale.

« Nous avons acquis durant notre formation une somme importante de savoir, un peu de savoir-faire mais très peu de savoir être », ajoute-t-il.
En France, l'erreur, un écart involontaire entre ce qu'on fait et ce qu'on aurait dû faire, est encore souvent assimilée à une faute. Elle est aussi souvent attribuée à la personne qui l'a commise alors qu'elle peut trouver son origine dans des facteurs de nature différente : organisation, environnement de travail, facteurs humains, interactions entre personnes ou entre hommes et machines…
Quand la fatigue d'un médecin peut tuer
L'association s'emploie à faire évoluer les mentalités des soignants de tous les métiers à travers des vidéos courtes et faciles d'accès, réalisées par un journaliste audiovisuel, François Clapeau. Chaque film vise à leur faire prendre conscience d'un facteur humain. L'un de ces clips porte sur les biais cognitifs inconscients qui s'immiscent dans la perception de la réalité par les professionnels de santé et influent sur leurs décisions. D'autres abordent les moyens de gérer les interruptions de tâches, de faire face à la fatigue et au stress, ou de lutter contre la baisse de vigilance due à la répétition de certaines tâches. Le travail en équipe, la transgression, apprendre de ses erreurs : autant de sujets également traités.
Les membres de l'association partagent le fruit de leurs formations, leur expérience et même de leurs lectures. Dans sa première vidéo, le Dr Jérôme Cros, anesthésiste réanimateur, évoque ainsi « The girl who died twice », un livre choc qui « témoigne d'un système de santé malade et souffre d'un niveau de sécurité inacceptable ». Son histoire, qui aborde les erreurs médicales d'internes épuisés, a conduit la législation américaine à limiter le temps de travail des internes.
Mieux communiquer
Sa prochaine vidéo portera sur la communication entre soignants. Pendant les sept années où il a été responsable d'un laboratoire de simulation médicale, les débriefings l'ont familiarisé avec l'interrogation systématique des actes, des gestes, « du réel ». Ils révélaient des défauts de communication qui l'ont conduit à écrire un livre intitulé « Mieux communiquer entre soignants, un enjeu majeur de sécurité ». Il emprunte à cet égard des outils au monde de l'aéronautique, très en avance sur la culture de sécurité.
Sa vidéo évoquera les travaux du chirurgien américain Atul Gawande. Ce dernier explique qu'on « est passé d'un monde où les docteurs étaient autonomes, autosuffisants, à un monde plus complexe dans lequel la connaissance et la compétence ne peuvent plus résider dans une seule personne, explique le Dr Cros. De nouvelles valeurs peuvent faire que ce monde soit plus sécuritaire, comme la discipline dans l'application des bonnes pratiques, le travail d'équipe et l'humilité – qu'il ne faut pas confondre avec la modestie. Une fois qu'on a pris conscience du caractère faillible de tout le monde, y compris les professionnels les plus expérimentés, on est obligé de s'adapter. »

lundi 29 juillet 2019

La fac de Paris Descartes ouvre un DU d'intelligence artificielle en santé

PAR SOPHIE MARTOS 
PUBLIÉ LE 25/07/2019

Crédit photo : Phanie
La faculté de Paris Descartes inaugurera en septembre 2019 son diplôme universitaire (DU) d'intelligence artificielle en santé à destination des médecins, des carabins et des internes en médecine.
Le diplôme d'une durée de 90 heures en présentiel se déroulera en 15 modules. Il a pour objectif de démystifier l'IA pour les professionnels et leur donner quelques clés pour appréhender son fonctionnement et ses applications dans les différentes spécialités médicales. Ainsi, le programme inclut des modules pour « générer des bases de données structurées à partir de dossiers médicaux de vie réelle »« pour analyser les comportements humains », ou encore sur l'imagerie. D'autres cours portent sur les robots, l'utilisation de données non médicales pour la santé, la télémédecine ou la médecine personnalisée.

«Émile Coué, ou la force de l'imagination»

Illustration «Émile Coué, ou la force de l'imagination»
QUAND, OÙ ?
  • le 19/09/2019 de 20h30 à 22h30
  • Salle des adjudications
13, rue de Rigny
Toul

Projection du film de d'Alain Chrétien ( 52'/2017 /Narratio Films, France Télévisions, France 3 Grand Est, CNC). Accompagné par Romain Lebreuilly, maitre de conférences à l'Université de Lorraine, chercheur en psychologie de l'interaction communicationnelle et Alain Chrétien, réalisateur. 
«Tous les jours à tous points de vue, je vais de mieux en mieux». Cette phrase résume à elle seule la méthode Coué. Son inventeur, préconisait au début du XXe siècle de la répéter 20 fois de suite, trois fois par jour pour aller mieux. Émile Coué a soigné des milliers de malades en France, en Europe et aux Etats-Unis.


CYNTHIA FLEURY Les pathologies de la démocratie

Littérature Actualité Sciences humaines Histoire
Les pathologies de la démocratie
Où en sommes-nous de la démocratie française ? Qu?avons-nous fait des valeurs et des principes prônés par la démocratie naissante de 1789 ? Dans quelle mesure sont-ils toujours opérants ? Pourquoi, et par quels processus, certains d?entre eux se sont-ils pervertis ?


Qu'est-ce que la cellule de prévention anti-suicide pour la police ?

Alice Moreno  PUBLIÉ LE 25/07/2019

Qu'est-ce que la cellule de prévention anti-suicide pour la police ?
Un commandant de la police s'est donné la mort, mercredi 24 juillet, dans les locaux d'un commissariat du Val d'Oise. Depuis le début de l'année, 41 fonctionnaires des forces de l'ordre ont déjà mis fin à leurs jours. Suite à cette recrudescence du nombre de suicides, Christophe Castaner avait annoncé en avril dernier la création d'une cellule de prévention pour endiguer le phénomène.
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Autres regards et expressions singulières Maison John et Eugénie Bost La Force

UNIDIVERS


Autres regards et expressions singulières Maison John et Eugénie Bost Dimanche 22 septembre
Dimanche 22 septembre, 10h00 Gratuit.
L’art brut existe-t-il ? Exposition d’œuvres d’artistes internationaux venants d’une collection privée, œuvres d’artistes du bord des routes, et œuvres d’artistes locaux, résidents de notre Fondation.

Découverte de l’Espace « Histoire » du Centre Hospitalier Espace Histoire du Centre hospitalier Rouffach

UNIDIVERS

Découverte de l'Espace "Histoire" du Centre Hospitalier Espace Histoire du Centre hospitalier 21 et 22 septembre
21 et 22 septembre Entrée libre et gratuite
[...] Une visite commentée, organisée par le groupe «Histoire et recherches» du Centre Hospitalier de Rouffach vous plongera dans 100 ans de psychiatrie et plus particulièrement sur l’histoire peu commune du Centre hospitalier de Rouffach.

Une délégation chinoise en visite au centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval

L'Echo Republicain

Publié le 26/07/2019

Une délégation chinoise en visite au centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval
Une délégation chinoise faisant partie de la première promotion sortant de la formation franco-chinoise en psychomotricité spécialité psychiatrie a découvert, jeudi 25 juillet 2019, le centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval.

Un projet d’exportation de la psychomotricité en Chine est en cours depuis 2017. Une délégation de psychiatres chinois est venue visiter le centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval, jeudi 25 juillet 2019.
« C’est une visite exceptionnelle et surprenante. » Philippe Villeneuve, directeur du centre hospitalier Henri-Ey, à Bonneval, a été ravi, jeudi 25 juillet 2019, d’accueillir une délégation chinoise de seize psychiatres, médecins, docteurs et chefs d’infirmière. « C’est la première fois que nous recevons une délégation étrangère aussi importante. Cela nous donne l’occasion de promouvoir la qualité de la prise en charge psychiatrique réalisée par les professionnels de notre établissement mais aussi de participer à la politique nationale de déstigmatisation de l’image de la psychiatrie auprès des usagers. »

DES VÉLOS POUR LE SERVICE DE PSYCHIATRIE DE L'ADOLESCENT

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Vendredi 26 juillet 2019 

Des vélos pour le service de Psychiatrie de l'Adolescent
Il y a quelques temps, l'Association Du Sport et Plus était de passage à l'Hôpital d'Argenteuil...
Il y a quelques temps, l'Association Du Sport et Plus était de passage à l'Hôpital d'Argenteuil.
Nous avions rendez-vous avec l'équipe du Service Universitaire de Psychiatrie de l'Adolescent, pour deux projets qui nous tenaient à coeur.
Dans un premier temps nous souhaitions offrir des équipements de sport afin que les adolescents de ce service puissent pratiquer diverses activités physiques. Notre association a donc offert différents ballons, gants, raquettes...

Une enquête sur l’impact du suicide sur les psychiatres

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Par JULIEN MOSCHETTI    26/07/2019 



Quel est l'impact du suicide des patients sur les psychiatres ? Pour le savoir, le congrès de l'Encéphale, invite les psychiatres à participer à une vaste enquête.
Il y a quelques semaines, nous vous annoncions que la moitié des internes en psychiatrie seraient touchés par le suicide d'un patient au cours de leur internat, selon une étude récente du Centre de prévention du suicide (CPS) du centre hospitalier Le Vinatier (69), en partenariat avec le Groupe de Recherche en Psychologie Sociale (GRePS - Université Lyon 2).  
 
Par ailleurs, près des deux tiers, voire les trois quarts d’entre eux ont été impactés durant les deux premières années d’internat. « Or, souvent, ils n’auront pas les armes et les connaissances pour faire face à cela, donc l’impact sera assez fort »nous expliquait l’un des co-auteurs de l’étude, le Dr Edouard Leaune.

Fraudes aux prestations : la Sécu va former ses agents à la détection des mensonges

Par Daniel Rosenweg  Le 27 juillet 2019

C'est un étonnant appel d'offres qu'a lancé le 9 juillet dernier l'Institut 4.10 sur la plateforme des marchés publics. Centre de formation des personnels de la sécurité sociale, l'Institut, créé en 2016, propose un marché en deux lots, et c'est le second qui nous a interpellés. Son objet ? « Conception et animation de formation dans le domaine des techniques d'audition et de détection du mensonge. » Son coût potentiel nous a lui aussi interpellé : « Un maximum de 749 999 euros HT sur l'ensemble de sa durée, éventuelles reconductions comprises », précise le document, le marché initial étant passé pour 12 mois.


dimanche 28 juillet 2019

PMA pour toutes les femmes, filiation, accès aux origines : ce que contient le projet de loi de bioéthique

Le texte, qui devait être présenté lors du conseil des ministres mercredi 24 juillet, sera débattu enseptembre à l’Assemblée nationale.

Par Paul Benkimoun  Publié le 23 juillet 2019

Les arbitrages ont été rendus et le projet de loi de bioéthique devait être présenté en conseil des ministres mercredi 24 juillet, par Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, Nicole Belloubet, ministre de la justice, et Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Sur deux points sensibles, la filiation des enfants conçus par une procréation médicalement assistée (PMA, le milieu médical parle d’assistance médicale à la procréation, AMP) avec tiers donneur et la possibilité pour ces enfants d’accéder par la suite à leurs origines, le texte initial soumis au Conseil d’Etat comprenait des options alternatives. Ce dernier s’est prononcé le 18 juillet, dans un avis dévoilé, le 22 juillet, par Mediapart. Pour la filiation, le gouvernement a tranché en faveur d’un régime particulier pour les couples de femmes. L’accès à l’identité du donneur sera possible si celui-ci a donné son consentement préalablement à son don.

Sylviane Agacinski : « Avec la PMA, on crée le rêve de l'enfant sur commande »

Propos recueillis par   27/07/2019

ENTRETIEN. À la veille d'un débat au Parlement, notamment sur la PMA, la philosophe s'inquiète que les questions bioéthiques perdent tout repère.

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Dans son dernier essai, publié sous le titre L'Homme désincarné, dans la collection Tracts de Gallimard, la philosophe Sylviane Agacinskis'attaque à la procréation médicalement assistée et à ses conséquences, tandis que le projet de loi de bioéthique doit être débattu en septembre à l'Assemblée nationale. Le texte définitif, présenté en conseil des ministres mercredi, prévoit notamment l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Si Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a déclaré à maintes reprises que l'extension de la PMA « ne mettait pas en tension nos valeurs éthiques », Sylviane Agacinski, elle, voit les choses d'un autre œil. La féministe regrette notamment que tout soit désormais justifié au nom « des intérêts individuels et des demandes sociétales » que le droit est sommé de ne pas entraver. L'auteur de Corps en miettes et du Tiers-corps déplore également l'argument massue qui consiste à invoquer le principe d'égalité pour clore toute forme de débat. « La procréation, assistée ou non, n'a que faire des orientations sexuelles. Elle a revanche tout à voir avec l'asymétrie des deux sexes, qui ne sont, en la matière ni équivalents ni égaux », écrit Sylviane Agacinski, allant à rebours de sa famille politique. Pour la philosophe de l'incarnation, l'homme moderne veut aujourd'hui dominer la nature, changer sa nature et s'affranchir de la chair, de la mort et de la génération sexuée. Entretien.
Le Point : Beaucoup des pro-PMA estiment que l'évolution du texte de loi va mettre fin à une discrimination. Qu'en pensez-vous  ?

Sylviane Agacinski : C'est une interprétation tendancieuse des choses. Aujourd'hui, la procréation médicalement assistée (PMA) est destinée à lutter contre l'infertilité d'origine pathologique, c'est-à-dire de couples normalement fertiles, et donc formés d'un homme et d'une femme en âge de procréer. Le diagnostic d'infertilité, défini selon l'OMS par « l'absence de grossesse après plus de douze mois de rapports sexuels réguliers sans contraception », s'applique forcément à des couples mixtes, souffrant par exemple d'une anomalie des cellules germinales (les gamètes), ou risquant de transmettre à ses enfants une maladie génétique invalidante. Ni le célibat ni l'homosexualité ne troublent les fonctions reproductives des individus et un couple de deux femmes (ou de deux hommes) ne sont pas, a priori, concernés par l'infertilité. En ce sens, ils ne sont pas non plus « discriminés ». C'est pourquoi, le recours à l'insémination artificielle ou la fécondation in vitro, avec le sperme d'un tiers-donneur, pour une femme seule ou un couple de femmes, ne représenterait pas l'extension d'un droit, mais un complet changement du régime de la procréation assistée.