blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 20 juin 2019

Comment ne pas perdre la tête ?

Publié le 19/06/2019




C’est l’un des sept domaines de santé publique prioritaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En France, 1 200 000 personnes souffraient de maladie d’Alzheimer ou autres démences (MAAD) en 2014 et on prévoit une augmentation de 75% d’ici 2030, liée au vieillissement de la population. Ce que l’on vivait autrefois comme une fatalité est aujourd’hui étudié de près : on cherche à identifier les facteurs favorisant le déclin cognitif ainsi que les leviers pour retarder son apparition. Multifactorielles, à la fois neurodégénératives et cardio-vasculaires, les MAAD nécessitent donc des interventions multiples.

Visite de la réserve (cognitive)

On peut d’abord agir sur les habitudes de vie : inactivité physique, tabac, alcool ou régimes déséquilibrés - à ce sujet l’OMS déconseille les supplémentations en vitamine B, E, complexes multivitaminés et acides gras polyinsaturés. Des affections comme l’hypertension, le diabète ou la dépression peuvent également être prévenues et traitées. Enfin la lutte contre l’isolement social et l’inactivité cognitive ne semble pas vaine ; ce fut l’objet d’exposés intéressants lors des rencontres de Santé publique France en ce mois de juin, autour de la réserve cognitive.

Lire la suite ...

Dun-sur-Auron, le village français qui compte le plus d’aliénés



Par Jérôme Garcin



A la fin du XIXe siècle, ce village du Cher a été désigné pour recevoir la première « colonie » de malades mentaux. Juliette Rigondet y a enquêté.

Dans le cimetière de Dun-sur-Auron (Cher), bien à l’écart et en contrebas, comme si ces morts-là étaient contagieux, six cents tombes identiques, où un pauvre gravillon remplace le beau marbre, sont alignées dans un ordre militaire et un silence macabre. Nul ne vient jamais s’y recueillir. D’autant qu’elles sont régulièrement « relevées » : pour faire de la place aux nouveaux défunts, on jette les ossements des anciens dans la fosse commune. On appelle cette nécropole « le carré des malades ». Comprenez les fous, dont les cercueils, autrefois, n’avaient pas le droit d’atteindre le chœur de l’église et devaient stationner à l’entrée de la nef.
Comme si, après s’être longtemps méfié des comédiens, Dieu se gardait en plus des gens déraisonnables. Et puis le temps a passé, le clergé a mis de l’eau dans son vin de messe et le maire projette de faire disparaître, dans le cimetière, la frontière séparant les « civils » des « malades ». Mais Dun-sur-Auron demeure, autour du centre hospitalier George-Sand, la ville de France qui compte le plus de déments, auxquels, dans les rues, « les médicaments donnent une allure de robot mal huilé ».

« Un jour, j’ai compris que les gens avaient vraiment des images dans la tête » : l’aphantasie, quand l’imagination est aveugle

Environ 2 % de la population n’aurait pas « d’œil mental », et serait incapable de se représenter un animal ou le visage d’un proche.
Par   Publié le 21 juin 2019
OTTO DETTMER / IKON IMAGES / PHOTONONSTOP
Laura (le prénom a été modifié) n’a jamais « compté les moutons » avant de s’endormir. Elle n’avait même jamais compris littéralement cette phrase qui relevait pour elle du « dicton débile », aussi métaphorique que l’expression « pleuvoir des cordes ». Jusqu’au jour où elle a appris que la plupart des gens étaient réellement capables d’imaginer des moutons.
C’était il y a trois ans. Sur l’écran de son ordinateur, elle découvrait le témoignage de Blake Ross, cofondateur du logiciel libre Mozilla Firefox, qui racontait ce à quoi ressemblait la vie d’un « aveugle de l’imagination ». « C’était édifiant, je fonctionnais exactement comme lui », raconte cette traductrice de 32 ans, alors « stupéfaite » de se rendre compte que les personnes autour d’elle ont un « projecteur dans la tête » dont elle ne concevait même pas l’existence. Comment l’aurait-elle pu, elle pour qui il est impossible d’imaginer visuellement la naissance de ses enfants, sa maison, son dernier lieu de vacances, une plage ou un rhinocéros ?

Las de ses conditions de travail, un médecin coordonnateur d'Ehpad démissionne

Camille Roux
| 19.06.2019
Il a fini par mettre sa menace à exécution. Le Dr Marcellin Meunier, médecin coordonnateur dans l'Ehpad Les Oyats à Notre-Dame-de-Monts (Vendée) vient d'annoncer sa démission, révèle France bleu Vendée. Mi-mai, le généraliste avait alerté la population et les pouvoirs publics de la situation dans laquelle se trouve l'établissement pour lequel il travaille depuis une dizaine d'années dans un long postFacebook. Il y dénonçait notamment le manque d'effectifs de l'Ehpad et évoquait même un phénomène de « maltraitance institutionnalisée »
Lors d'une réunion de crise organisée avec le personnel, le maire et la directrice de l'établissement, le généraliste avait posé un ultimatum : « Cette maltraitance du personnel comme des résidents atteint un niveau qui doit être dénoncé, pris en compte et corrigé », estimait le Dr Meunier. Il demandait notamment une hausse des effectifs de 10 à 15 personnes supplémentaires.

En 2019, «les mythes sur le viol ont la vie dure»

Par Virginie Ballet — 
Paris, le 24 novembre 2018. Manifestation à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles.
Paris, le 24 novembre 2018. Manifestation à l'appel du mouvement citoyen #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles. Photo Marie Rouge pour Libération

Selon un sondage Ipsos rendu public ce mercredi, depuis le mouvement #metoo, les représentations sexistes semblent avoir un peu régressé dans la société française, mais la culture du viol, elle, demeure solidement ancrée.

Téléconsultations : la HAS publie ses premières recos

20.06.2019

Comment réaliser une consultation ou la demande d’avis d’expert à distance tout en préservant la qualité et la sécurité des soins ? La Haute autorité de santé publie ce jeudi un guide de bonnes pratiques que révèle en exclusivité Le Généraliste. Quels sont les dix commandements à respecter ? Suivez le guide !

teleconsultation
Camille Roux

En avril 2018, saisie par le ministère de la Santé, la Haute autorité de santé avait conclu qu’aucune situation clinique ne pouvait être exclue a priori d’un recours à la téléconsultation ou à la téléexpertise. Elle avait alors publié une fiche mémo définissant les critères d’éligibilité du patient à une consultation à distance. Rappelant que « la téléconsultation n’est pas adaptée aux situations exigeant un examen physique direct par le professionnel médical consulté » ou si l’état cognitif, psychique ou physique ne la permettent pas.

Centre médico-psycho social de Moulay Rachid: la thérapie par l'art (Reportage)

Résultat de recherche d'images pour "2M.MA Logo"
MAROC
CASABLANCA


18/06/2019

La musicothérapie, c’est  la pratique qu’a choisi le centre médico-psycho social de Moulay Rachid pour aider certains de ses patients à extérioriser et partager leur émotions. Parmi les différentes disciplines de l’art-thérapie, la musique est reconnue pour ses bienfaits et ses résultats. Cette méthode de traitement commence déjà à porter ses fruits à cet établissement d’accueil et de réhabilitation psycho-sociale casablancais.  

D'où vient l'oreille absolue ?


Résultat de recherche d'images pour "Pourquoi tout le monde n'a pas l'oreille absolue ?"

Pourquoi tout le monde n'a pas l'oreille absolue ?


Live chat du « Quotidien » Légalisation du cannabis thérapeutique : quelles modalités ? Posez vos questions au Dr Jean-Michel Delile (Fédération Addiction)


14.06.2019

Le 26 juin prochain, le comité scientifique de l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) va remettre ses préconisations sur l'usage du cannabis thérapeutique en France, dans un cadre expérimental. Psychiatre et président de la Fédération Addiction, le Dr Jean-Michel Delile évoquera les enjeux médicaux d’une éventuelle légalisation du cannabis thérapeutique pour les médecins et la prise en charge de leurs patients.


Quelles sont les indications médicales du cannabis thérapeutique ? Comment évaluer la balance bénéfice/risque de ce produit ? Quelle place du cannabis dans l’arsenal des antalgiques ? Qui pourra prescrire ?



Le Dr JEAN-MICHEL DELILE

président de la Fédération Addiction
répondra à vos questions
JEUDI 20 JUIN À 12H




        • Bonjour à toutes et à tous.
          Bienvenue sur lequotidiendumedecin.fr.


          • ... et sur lequotidiendupharmacien.fr avec qui nous organisons ce Live chat aujourd'hui. Vous pouvez suivre les échanges sur nos deux sites


            • Le Live chat va bientôt commencer.


              • Nous accueillons aujourd’hui le Dr Jean-Michel Delile, psychiatre, président de la Fédération Addiction. Dans quelques jours, le comité scientifique de l’ANSM doit annoncer ses préconisations sur l’usage du cannabis thérapeutique en France et sur une éventuelle expérimentation. Quelles conséquences pour les médecins et leurs patients ? Le Dr Delile répondra en direct à vos questions pendant près d’une heure.




                  • Bonjour Dr Delile. Nous sommes ravis de vous accueillir dans les locaux du « Quotidien ». Merci d’avoir accepté notre invitation.
                    Dr Jean-Michel Delile
                    Je suis très heureux de pouvoir partager avec nos confrères nos réflexions sur le cannabis thérapeutique qui est tellement attendu par beaucoup de nos patients.


                    • Le comité scientifique de l’ANSM doit rendre un avis sur le cannabis thérapeutique dans quelques jours. Qu’attendez-vous de cette annonce ?
                      Dr Jean-Michel Delile
                      J'attends de cette annonce qu'elle puisse nous donner l'opportunité d'avancer vers l'expérimentation du cannabis thérapeutique en France dans de bonnes conditions de sécurité et d'évaluation. Le cannabis thérapeutique a été développé depuis une vingtaine d'année dans certains Etats des USA, mais n'a jamais fait l'objet d'une évaluation bénéfice-risque. Il serait intéressant que nous puissions profiter de cette avancée en France pour fournir des données qui nous permettraient de mieux définir les bonnes conditions d'utilisation.

                    Un ancien trader au chevet de la science

                    Résultat de recherche d'images pour "books revue logo"

                    En biomédecine et en psychologie, la plupart des articles scientifiques sont biaisés. Souvent inconsciemment, mais aussi dans l’espoir d’attirer l’attention, d’obtenir une promotion ou des crédits. L’intervention d’un jeune milliardaire américain en a fait la preuve.
                    © Bill O’Leary/The Washington Post / Getty
                    Grâce à la fondation Arnold, le psychologue Brian Nosek a pu créer le Centre pour la science ouverte, qui développe des outils favorisant le partage et la reproductibilité des résultats de recherche.
                    Brian Nosek avait quasiment renoncé à trouver des financements. Pendant deux ans, il avait envoyé des demandes de subventions pour son projet de logiciel. Et pendant deux ans, il avait essuyé des refus, ce qui, en 2011, avait découragé mais nullement surpris ce chercheur de 38 ans. Professeur associé à l’université de Virginie, Nosek s’était fait un nom dans un sous-domaine très en vogue de la psychologie sociale, l’étude de nos biais cognitifs inconscients. Mais son projet ne portait pas sur cela. Du moins, pas exactement.
                    Comme un certain nombre de chercheurs prometteurs de sa génération, Nosek était troublé par l’accumulation d’indices montrant que la science elle-même – dans ses modes de publication, de financement et de promotion – faisait la part trop belle à un certain type de ­recherches : inédites, propres à attirer l’attention, mais en fin de compte sujettes à caution. Les incitations à produire des résultats positifs étaient si fortes, s’inquiétaient Nosek et d’autres, que certains scientifiques écartaient purement et simplement les données qui les gênaient.
                    On avait même donné un nom à ce problème : l’effet tiroir. Et le projet de Nosek consistait à l’empêcher. Il travaillait avec un doctorant au développement d’un outil en ligne permettant aux chercheurs de tenir un registre public des expériences qu’ils menaient, où ils pourraient consigner au fur et à mesure leurs hypothèses, leurs méthodes, le déroulement des opérations et leurs données. Il leur serait ainsi plus difficile de revenir en arrière pour sélectionner après coup les données les plus séduisantes. Et cela faciliterait la tâche des chercheurs souhaitant répliquer l’expérience.
                    Nosek était tellement convaincu de l’importance de refaire d’anciennes ­expériences qu’il est parvenu à rallier plus de 50 chercheurs américains partageant son point de vue pour participer à ce qu’il a appelé le projet Reproductibilité. Le but était de reproduire une cinquantaine d’études publiées dans trois revues de psychologie réputées, afin d’évaluer la fréquence à laquelle la psychologie moderne produit des résultats qui sont de faux positifs.
                    Pas étonnant dès lors que les crédits n’aient pas afflué : Nosek ne promettait pas de nouvelles découvertes, il promettait de les remettre en cause. Il a donc mené ses projets avec un budget squelettique, en les finançant avec les revenus tirés des conférences qu’il donnait en entreprise pour exposer ses recherches sur les biais cognitifs.