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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 3 juin 2019

MICHEL SERRES, LA SAVEUR DU SAVOIR

Par Robert Maggiori  — 

Le philosophe et mathématicien gascon, d’une curiosité intarissable, a passé son existence à donner du corps à sa matière en l’ancrant dans le réel et la nature. A la question «que faut-il pour être philosophe ?» il répondait toujours : «Il faut voyager.» L’«immortel» s’en est allé samedi à 88 ans.

«Serres est marqué sur ma carte d’identité. Voilà un nom de montagne, comme Sierra en espagnol ou Serra en portugais ; mille personnes s’appellent ainsi, au moins dans trois pays. Quant à Michel, une population plus nombreuse porte ce prénom.»
C’était le 18 novembre 2009. Avec une foule de collègues, Michel Serres était à la rédaction de Libération, encore rue Béranger, pour rédiger de A à Z le «Libé des philosophes», à l’heure où le débat sur l’identité nationale faisait rage. On lui avait confié le rôle de rédacteur en chef, et la tâche d’écrire l’éditorial. Il avait les sourcils et les cheveux blancs en bataille, portait un pantalon de velours et un blouson de montagnard, rouge. Après le comité de rédaction, il était resté seul dans la grande salle dont il adorait le nom : «le hublot». On avait mis à sa disposition un ordinateur, mais il avait préféré avoir juste quelques feuilles : «J’ai un stylo.»

«Il y a une vie au-delà de la maladie mentale» – Frédéric Bédard

L'Express

QUEBEC

Par Ghyslain Bergeron   Le 1er juin 2019

«Il y a une vie au-delà de la maladie mentale» – Frédéric Bédard
   Frédéric Bédard a décidé de lever le voile sur sa maladie mentale afin de mettre fin à la stigmatisation. (Photo : Ghyslain Bergeron)

 Il y a cinq ans, Frédéric Bédard a été diagnostiqué bipolaire. Après avoir effectué deux séjours en psychiatrie et adopté un régime de vie stricte, il peut maintenant aspirer à une meilleure santé mentale, malgré un système déficient.


Miguel Benasayag, Les soignants en psychiatrie face à la complexité

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Le collectif soignant "La Ratroupe" interviewe Miguel Benasayag : Les soignants en psychiatrie face à la complexité : comment comprendre et agir ?


Les comorbidités, une piste pour stratifier les jeunes patients autistes

Damien Coulomb
| 03.06.2019


Les enfants atteints d'autismes sont souvent atteints d'autres pathologies avec de grande variation en termes de sévérité et d'âge de début. Or « la présence de ces comorbidités modifie grandement la présentation clinique de l'autisme et une meilleure compréhension de ces pathologies pourrait améliorer le diagnostic et les protocoles thérapeutiques », affirment les chercheurs de l'institut polytechnique Rensselaer, à New York, dans un article publié dans la revue « Autisme Research », proposant une nouvelle classification des patients sur la base de leur comorbidité. Ces dernières pourraient effet être le reflet de mécanismes physiopathologiques distincts et donc d'étiologies particulières de la maladie.
Pour établir leur classification, les chercheurs ont mené une étude rétrospective sur une cohorte de 3 278 enfants, suivis pendant au moins 5 ans et présentant des troubles du spectre autistique (TSA). Leurs données ont été collectées entre 2000 et 2015 via les bases de données d'assurances privées américaines de santé. Ces enfants ont été comparés à une cohorte témoin de 279 693 enfants de la population générale sans TSA.

« L'enfer », « nuit du fiasco », « surréaliste » : aux urgences de Lons-le-Saunier, le désespoir d'un interne épuisé

Sophie Martos
| 03.06.2019


  • urgences accueil
Crédit Photo : Phanie

C'est le cri de colère et de souffrance d'un très jeune médecin des urgences du centre hospitalier de Lons-le-Saunier (Jura).
Depuis le 28 mai, le préfet réquisitionne des professionnels de santé pour garantir l'accès aux soins urgents dans cet hôpital. Dans un contexte de mouvement social, l'établissement fait face à une pénurie de personnel aux urgences en partie causée par des conditions de travail épuisantes. Selon « Médiapart », deux tiers des personnels paramédicaux sont en arrêt maladie ainsi qu'une majorité des quinze médecins titulaires.
Interne en deuxième année, Adrien*, 26 ans, raconte au « Quotidien », « l'enfer » de ces derniers jours et l'urgence à agir. « J'ai vraiment envie que les gens sachent ce qu'il se passe, c'est surréaliste », explique-t-il.

Bessé-sur-Braye, près de Saint-Calais : Michel, le facteur Cheval sarthois

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Par FB avec Marc Yvard
Michel, le facteur Cheval sarthois / © France 3 Pays de la Loire
Michel, le facteur Cheval sarthois / © France 3 Pays de la Loire

L'art brut, c'est cet art qui échappe aux écoles, aux formations. A Bessé-sur-Braye, Michel Rousseau accumule les pierres, les ardoises, pour le plus grand plaisir des passants. Il fait voir la vie sous un autre jour..

Bienvenue rue de la Pierre Perdue à Bessé-sur-Braye. L'univers de Michel est né ici il y a dix ans. Il achète un petit bout de terrain avec dessus un énorme tas de pierres, de briques et d'ardoises. 

"Il ne me convenait pas, c'était un tas de pierres, donc j'en ai fait un rond", explique Michel.

Un deuxième tas, puis une troisième... Au fil des années, trente tours sont sorties de terre. Une pulsion, puis une addiction venue d'ailleurs.


Séoul refuse que l’addiction aux jeux vidéo soit classifiée comme maladie mentale

Par Publié le 29-05-2019

mediaL'esport, le jeu vidéo compétitif, est particulièrement développé en Corée du Sud. Ici, la team SKT, sponsorisée par l'une des plus grosses entreprises de téléphonie mobile du pays.REUTERS/Tyrone Siu
La Corée du Sud exprime son opposition à la récente décision de l’Organisation mondiale de la santé de classer l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie mentale, au même titre que la dépendance aux drogues ou aux jeux d’argents.




Avec notre correspondant à Séoul,
Le ministère de la Culture a annoncé sa volonté de déposer un recours auprès de l’organisation onusienne. « Il n’y a pas de preuve scientifique convaincante » que l’addiction aux jeux vidéo est une maladie mentale, assure un de ses représentants.

Maladie mentale et prise de poids : un défilé de mode pour aider les patientes à se sentir bien dans leur corps

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PUBLIÉ LE 
Des pilules de différentes couleurs à côté d'une bouteille de médicaments renversée.
La prise d'antipsychotiques s'accompagne presque automatiquement d'un gain en poids.   Photo : iStock
La prise de médicaments prescrits aux patients qui souffrent de maladie mentale s'accompagne pratiquement toujours d'une importante prise de poids. Afin d'aider ses patientes à reprendre confiance en elles malgré leurs rondeurs, le CIUSSS du Nord-de-l'île-de-Montréal a organisé un défilé de mode qui mettait à l'honneur des femmes souffrant de maladie mentale.
Elyse Benoit, chef d'équipe de suivi intensif dans le milieu (SIM) au CIUSSS du Nord-de-l'île-de-Montréal, est consciente que cette initiative peut sembler paradoxale : La mode, semble-t-il, ne va pas avec les grandes problématiques de santé mentale. Quand on parle de mode, on parle de minceur, on parle de jeunesse, on parle de beauté, on parle de richesse. Avec l’événement, ce qu’on veut, c’est valoriser les formes d’une femme ronde.

Frans de Waal : « Ne confondons pas émotions et sentiments »

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Les scientifiques ont longtemps refusé de parler d’émotions à propos des animaux. Le problème tient à la confusion entre émotions et sentiments. Les émotions sont des états physiques et mentaux en réaction à l’environnement. Les sentiments sont l’interprétation subjective qu’on en fait.

Publié dans le magazine Books, juin 2019. Par April Cashin-Garbutt 

© Michel Gunther / Biosphoto
Selon certaines études, le chimpanzé possède toute une gamme d’expressions faciales. Ici lors d’un test d’identité au Centre de primatologie de l’université Louis-Pasteur, à Strasbourg.

La Dernière étreinte. Le monde fabuleux des émotions animales… et ce qu’il révèle de nous par Frans de Waal, Les liens qui libèrent, 2018
Comment définissez-vous les émotions et en quoi se distinguent-elles des sentiments ?
Les émotions sont des états du corps et de l’esprit. Les psychologues ont tendance à oublier le corps parce qu’ils se concentrent davantage sur les sentiments quand ils interrogent les gens dans le cadre d’une enquête.
Les émotions sont des états du corps en réaction à l’environnement. Elles se manifestent notamment par une modification de la tension artérielle, de la température corporelle, du rythme cardiaque. Quand nous décrivons nos émotions, nous faisons souvent référence à nos viscères, nous parlons par exemple de notre ventre ou de notre cœur. Il y a un grand spectre d’émotions, mais les principales sont la peur, la colère, l’amour…
Les sentiments relèvent davantage d’une évaluation subjective, et toutes les émotions ne parviennent pas au stade du sentiment. Les sentiments supposent à la fois d’éprouver des émotions et de les interpréter.

Les personnes âgées se sentent 20 ans plus jeune!

The Conversation

3 juin 2019

Quel âge vous donnez-vous ?
Pas votre âge chronologique (ce nombre agaçant de chandelles sur votre gâteau d'anniversaire), mais votre âge ressenti, celui de votre être intérieur ?
En Amérique du Nord, nous regroupons généralement les gens par tranches d'âge socialement construites comme l'enfance, l'adolescence, le jeune âge adulte, l'âge mûr et la vieillesse. Les catégories d'âge sont associées à différents droits et privilèges. Rattachées à ces catégories d'âge, il y a des attentes comportementales. Par exemple, on s'attend à ce que les personnes âgées soient fragiles et sans défense.
Cependant, la recherche a montré que l'âge subjectif de la plupart des gens - la façon dont ils se sentent - est très différent du nombre d'années qu'ils ont vécu. L’ « âge intérieur » est l'âge du moi intérieur ou de la personnalité. Cet âge varie d'un individu à l'autre. Un jeune se sent souvent plus vieux que son âge, alors qu'une personne âgée se sent plus jeune.

Plus jeune… même malade

Certaines recherches sur l'âge subjectif suggèrent que les personnes âgées ont besoin d'être en bonne santé pour se sentir plus jeunes.
Cependant, dans mes recherches, j'ai constaté que même les personnes atteintes de multiples maladies déclarent se sentir plus jeunes que leur âge chronologique.
De nombreux aînés ne se perçoivent pas comme des personnes âgées. Il se peut qu'ils ne s'intéressent pas aux activités ou aux programmes destinés typiquement aux personnes âgées. Shutterstock
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Elisabeth Roudinesco, une psychanalyste contemporaine

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1er juin 2019

Elisabeth Roudinesco est une psychanalyste intelligente, qui a réussi à sauver les éléments les plus essentiels et les plus précieux de la théorie de Sigmund Freud, tout en favorisant une évolution des approches de la psychanalyse classique.


Elisabeth Roudinesco est une historienne et psychanalyste française de grand prestige international. Elle est actuellement chercheuse à l’Université Paris VII, Denis Diderot, et est l’une des voix les plus influentes de la psychanalyse contemporaine. Elisabeth Roudinesco est aussi l’auteur d’une des plus belles et plus intéressantes biographies de Sigmund Freud.
Elle vient de la haute classe de la société et est la fille de grands intellectuels. Elisabeth Roudinesco est diplômée en littérature par l’Université de la Sorbonne. Puis elle a fait une maîtrise en linguistique et a suivi des cours avec des auteurs célèbres de son époque, tels que Michel Foucault et Gilles Deleuze. Plus tard, elle a reçu son doctorat en lettres.

Le cannabis thérapeutique sera expérimenté en France "dans les prochaines semaines"

01/06/2019

En juillet 2018, une boutique vendant du cannabis à usage thérapeutique avait dû fermer à Annœullin, près de Lille, peu de temps après son ouverture en mai.
En juillet 2018, une boutique vendant du cannabis à usage thérapeutique avait dû fermer à Annœullin, près de Lille, peu de temps après son ouverture en mai. Philippe Huguen, AFP
Alors que le débat organisé le 28 mai au Sénat s’est conclu à la quasi-unanimité des parlementaires en faveur de l’usage du cannabis médical, ce dernier sera expérimenté pendant "environ deux ans" dès que le ministère de la Santé l’aura validé.
Expérimentation imminente. L’usage thérapeutique du cannabis pourrait bientôt devenir une réalité légalement encadrée pour des centaines de milliers de patients français souffrant de fortes douleurs à cause d’une maladie. Selon les chiffres généralement avancés par les associations de patients, ils pourraient être entre 300 000 et 1 million dans ce cas.
"Il y aura environ deux ans d’expérimentation du cannabis à usage thérapeutique à partir du moment où on aura le feu vert et les financements du ministère de la Santé", explique le professeur Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale et du centre de la douleur au CHU de Clermont-Ferrand, contacté par France 24. Ce dernier préside depuis plusieurs mois le comité d’experts, créé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), chargé d’évaluer “les modalités de mise à disposition” du cannabis thérapeutique et dont le rapport est attendu le 26 juin.
Cette expérimentation "va être mise en place assez rapidement, dans les prochaines semaines", affirme Jean-Baptiste Moreau, député (LREM) de la Creuse contacté par France 24, qui voit d’un bon œil le cannabis à usage thérapeutique. Il explique : "L’enjeu, c’est d’arriver à ce que la production [de ces produits pharmaceutiques, NDLR] soit assurée par une filière franco-française". De préférence dans son département, en quête d’un nouveau souffle économique, et dont certains élus ont déjà demandé, en 2018, au gouvernement l’autorisation d’y cultiver et d’y exploiter du cannabis à usage thérapeutique.

Pour mieux convaincre ou pour rassurer... Faut-il parler de sa propre santé avec ses patients ?

15.04.2019

Entre barrières indispensables à la relation de soins, souhait de partager sa propre expérience avec les patients et excès d’informations, comment trouver sa place dans une relation de soins lorsque l’on est à la fois soignant et patient ou ex-patient ? Deux articles et des témoignages.

Dr Jean-Christophe Seznec (psychiatre) : « De nombreuses situations peuvent conduire les médecins à "ruminer" »





Les Drs Sophie Le Guen et Jean-Christophe Seznec ont publié aux éditions Leduc.s un ouvrage grand public sur la lutte contre les « pensées hameçons » qui occupent les journées, empêchent le repos et font le lit du burn out. Un phénomène que ces deux médecins ont souvent constaté chez leurs confrères.
Le Quotidien : Les médecins savent-ils prendre du recul sur leur exercice ?
Dr JEAN-CHRISTOPHE SEZNEC : Bien souvent non. De nombreuses situations peuvent conduire les médecins à « ruminer » : avant tout l’« overbooking, overthinking ». On est médecin 24H sur 24 et de nombreux médecins généralistes ou hospitaliers travaillent plus de 60h de travail par semaine sans compter les gardes et ce dès leur cursus d’interne. Avec un tel surrégime, il leur est difficile de « débrancher » leur cerveau pendant leur temps de repos. Le mental continue à penser aux patients et à résoudre les problèmes une fois une fois rentré à domicile. Cette recherche de solutions sans fin peut entraîner des troubles du repos et du sommeil et fait, en partie, le lit du burn out.

Du « tabac » dans le sexe : au Sénégal, une pratique dangereuse pour les femmes

Dans le sud du pays, des habitantes utilisent un produit aux vertus supposées médicinales et aphrodisiaques, mais qui inquiète les professionnels de santé.
Par Chloé Lauvergnier et Seydou Tamba Cissé  Publié le 2 juin 2019
Les sachets de « tabac » sont vendus en cachette à Sédhiou, une petite ville de Casamance (Sénégal).
Les sachets de « tabac » sont vendus en cachette à Sédhiou, une petite ville de Casamance (Sénégal). CHLOE LAUVERGNIER
Assise dans la cour d’une grande maison, Fatou* ouvre délicatement un sac en plastique. A l’intérieur, des dizaines de sachets laissent s’échapper une forte odeur de tabac. Chacun contient quelques grammes d’un produit semblable à du terreau. « Vous sentez cette odeur ? Elle n’a pas changé depuis une semaine : c’est le signe que le produit est de bonne qualité », affirme cette habitante de Sédhiou, une petite ville de Casamance, dans le sud du Sénégal.
Depuis quelques années, de plus en plus de femmes de la région consomment ce produit, qu’elles surnomment « tabac » en raison de sa composition. « Il m’a permis de soulager mes maux de ventre. Mais il sert aussi à traiter les douleurs aux articulations et l’anémie, à lutter contre la fatigue et à faciliter l’accouchement », assure Fatou, qui le vend à d’autres habitantes de Sédhiou. D’après elle, le produit permettrait même de soigner l’infertilité :
« Je connais une femme qui n’a jamais réussi à avoir d’enfants durant dix ans. Elle est tombée enceinte après avoir commencé à le consommer. »

samedi 1 juin 2019

Le taux de suicide des vétérinaires 4 fois PLUS ÉLEVÉ que la moyenne: "Pour nous, la mort est une solution"

RTL INFO    , publié le 

BELGIQUE


Les vétérinaires se suicident 4 fois plus que la moyenne. Une réalité qui s'est vérifiée ces trois dernières semaines en région liégeoise où trois vétérinaires se sont donné la mort. Comment expliquer ce phénomène ?

Pour les trois suicides récents, les motivations qui ont poussé à l'acte viennent de malaise personnel ou de problèmes dans la vie privée. Mais les vétérinaires ont tout de même un rapport particulier qu'ils entretenaient avec la mort. L'euthanasie est un acte qu'ils pratiquent tous très régulièrement. "Le vétérinaire a démystifié la mort et quand il est acculé de problèmes, cette solution-là s'ouvre peut-être à lui, confie Marcel Renard, administrateur de l'Union professionnelle des vétérinaires. D'autant plus que nous avons les produits et l'expérience de ceux-ci."