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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 22 mai 2019

Électrochocs: loin d’être un traitement hollywoodien

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Isabelle Burgun  Lundi 20 mai 2019

« C’est le patriarcat qu’il faut électrocuter, pas les femmes », « La santé mentale ne justifie pas l’expérimental », « La mémoire, c’est sacré ». Arborant ces slogans sur des pancartes, une cinquantaine de personnes ont manifesté à Montréal à la veille de la Fête des mères, pour bannir du Québec l’électroconvulsivothérapie (ECT), mieux connue sous le nom d’électrochocs.
L’ECT est un traitement médical utilisant un faible courant électrique appliqué au niveau du crâne pour produire une convulsion de courte durée et sans douleur dans le cerveau. Développé dans les années 1930, ce traitement de psychiatrie est surtout connu à travers des images de films (Vol au-dessus d’un nid de coucou, Alys Robi) mais aussi à cause de certains abus qui se sont produits dans le passé dans les centres de soins. Certains se souviennent encore du psychiatre américain Donald Ewen Cameron qui traitait ses patients schizophrènes par une thérapie d'électrochocs intensifs durant leur sommeil.
« Il y a un aspect hollywoodien du traitement psychiatrique sauvage qui perdure lorsqu’on parle des électrochocs. Nous avons beaucoup évolué depuis les interventions du Dr Cameron dans les années ’50, tout comme d’autres interventions qu’on pratiquait à cette époque telle que la mastectomie radicale pour les cancers du sein », souligne le chef médical du programme de déficience intellectuelle avec comorbidité psychiatrique de l’Université McGill, David Bloom. Mieux contrôlée et personnalisée, cette intervention se donne aujourd’hui sous anesthésie générale combinée à un relaxant chimique et laisserait peu de séquelles à long terme au cerveau.
Le psychiatre a dénoncé dans une lettre d’opinion la perpétuation de mythes autour de cette pratique : « l’argument des détracteurs est aujourd’hui de pointer le système patriarcal qui s’en prendrait aux femmes et aînés, autrement dit aux plus vulnérables. Ils prennent des chiffres hors contexte et parlent d’abus sans expliquer que cela est donné de manière exceptionnelle et uniquement lorsque la médication ne fonctionne pas, avec de bons résultats chez les malades ».

Tristesse : comment la distinguer de la dépression ?

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Le 21 mai 2019 

La tristesse, une émotion qui n'est pas anormale

Un chagrin d'amour, le décès d'un proche, la perte d'un emploi... Toutes ces situations ont un point commun : elles provoquent de la tristesse. " La tristesse est une émotion normale chez l'Homme : elle contribue à l'ajustement de la personne avec son environnement et participe à l'équilibre de l'humeur " précise le Pr. Pierre-Michel Llorca, professeur de psychiatrie.
Le sentiment de tristesse peut se manifester sous différentes formes : une humeur maussade, des pleurs incontrôlables, un repli sur soi, une perte d'appétit, une perte de poids... " La tristesse peut durer quelques heures comme s'étaler sur plusieurs jours : ce n'est pas anormal, c'est humain ", développe le spécialiste.

Mélancolie : comment la distinguer de la tristesse ou de la dépression ?

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Le 21 mai 2019

La mélancolie, au-delà de la tristesse ou de la dépression

Si, dans le langage courant, la mélancolie désigne un sentiment de nostalgie, une tristesse existentielle ou encore une mini-déprime poétique (on pense évidemment aux chansons de rupture !) dans le milieu médical, le mot a un sens bien différent...
Durant l'Antiquité grecque, on parlait de mélancolie pour désigner ce qu'on qualifie aujourd'hui de dépression, explique le Pr. Pierre-Michel Llorca, professeur de psychiatrie. Depuis le 19ème siècle, on utilise le mot " mélancolie " pour parler d'une dépression très sévère, caractérisée par des symptômes graves et une souffrance morale très intense. " Rien à voir avec le " vague à l'âme " qu'on imagine !
La mélancolie (on parle aussi de " dépression mélancolique " ou de " dépression à caractéristique psychotique ") constitue en réalité la forme la plus grave de dépression. " Le mot n'est plus tellement utilisé dans les classifications internationales, mais il reste courant dans le vocabulaire médical en France " précise le psychiatre.

Trouble psychotique : quelles sont les différentes formes de psychose ?

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Le 21 mai 2019

Qu'est-ce qu'un trouble psychotique ? Ça veut dire quoi, " avoir une psychose " ? On a posé la question au Pr. Llorca, psychiatre.

Le trouble psychotique, caractérisé par des " idées délirantes "

Lorsqu'on entend parler de " psychose ", on pense immédiatement au film éponyme par Alfred Hitchcock, sorti dans les années 1960. On y croise la route de Norman Bates, un jeune homme qui souffre d'un trouble dissociatif de l'identité... et qui est également un tueur en série. Bref, dans l'imaginaire commun, les troubles psychotiques n'ont rien de rassurant !
Dans le milieu médical, on dit qu'une personne souffre de troubles psychotiques (ou de psychose) lorsqu'elle perd le contact avec la réalité et que des idées délirantes s'installent " explique le Pr. Pierre-Michel Llorca, professeur de psychiatrie.
Une idée délirante, c'est quoi exactement ? " Il s'agit d'une conviction très forte mais déconnectée de la réalité " précise le spécialiste. Par exemple : " je suis à l'origine du tsunami qui a ravagé l'Asie du Sud-Est en 2004 ", " les attentats du 11 septembre 2001, c'était moi ", " je suis poursuivi par les services secrets ", " je communique avec les aliens ", " je suis possédé par le démon "…

« Prix FoLire » : un prix littéraire en Occitanie pour déstigmatiser la maladie mentale

Le Journal Catalan
13 mai 2019

« Prix FoLire » : un prix littéraire en Occitanie pour déstigmatiser la maladie mentale
De gauche à droite : André Bonet, Président du CML, Fabienne Guichard, Directrice du centre hospitalier de Thuir, Francoise Claverie et Emmanuelle Malé du CML

En neuf ans, le prix « FoLire », fruit d’un partenariat entre le Centre Méditerranéen de Littérature et le Centre Hospitalier de Thuir (Pyrénées-Orientales), vient de dévoiler sa sélection 2019. Le prix littéraire unique en France, s’est imposé en Occitanie comme un prix littéraire de référence dans le monde de la santé, et plus particulièrement dans celui de la psychiatrie. Il a pour spécificité d’être le seul prix littéraire attribué à un écrivain par des patients. Ce prix littéraire a pour objectif de permettre aux personnes souffrant de troubles psychiques de couronner la qualité littéraire d’un récit ou d’un roman d’un jeune auteur francophone.

Il s’agit d’un prix de lecteurs handicapés psychiques ou souffrant de maladie mentale qui facilite la réinsertion psycho-sociale par la lecture et le vote. Le prix est financièrement soutenu par la Caisse d’Epargne Languedoc Roussillon. « Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière », disait Michel Audiard. C’est fort de cette maxime que Nacéra Benosman, la directrice départementale de la banque régionale a tenu à souligner lors du lancement de cette nouvelle édition à Thuir, « l’idée formidable » de cette initiative, qui « fait se retrouver, avec leurs fêlures, patients et auteurs. »

Yvelines. La reconstruction de l’institut MGEN à La Verrière touche à sa fin


Publié le 22 Mai 


Les bâtiments du pôle psychiatrie de l’institut MGEN de La Verrière (Yvelines) ont été livrés en avril dernier.

C’est le plus gros projet de la MGEN en France. Après quatre années de travaux, le chantier de reconstruction de l’institut MGEN de La Verrière (Yvelines) touche à sa fin.

Réunir deux sites
Le projet vise à réunir deux établissements sur un même site : l’Institut Marcel-Rivière, établissement de santé mentale fondé en 1959 et le centre gériatrique Denis-Forestier, créé en 1974 et qui comprend un Ehpad(Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), des soins de suite et de réadaptation (SSR), de la médecine et une unité de soins palliatifs.
Ce nouveau projet médical se construit alors autour de quatre pôles : psychiatrie adulte (12-15 ans), psychiatrie adolescente et jeune adulte (17-25 ans), le pôle médecine/SSR et le pôle Ehpad.

Hyperactivité : la Ritaline augmenterait le risque de dépression à l'adolescence

Santé Magazine, le féminin qui fait du bien !
21/05/2019

70 % des enfants souffrant d'hyperactivité reçoivent un traitement à base de méthylphénidate ou Ritaline. Une étude israélienne vient de montrer que ce stimulant du système nerveux central prédit l'utilisation d'antidépresseurs à l'adolescence.


« Les neurosciences complètent la boîte à outils pédagogique des enseignants »

Le laboratoire psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant de l’université Paris-Descartes lance en septembre un diplôme universitaire de neuroéducation. Entretien croisé avec Grégoire Borst, directeur de la structure, Arnaud Cachia, professeur de neurosciences, et Marion Petipré, directrice du service AGIR.
Propos recueillis par   Publié le 20 mai 2019
Comment le stress, le sommeil ou l’alimentation influencent-ils les apprentissages scolaires ? Quels sont les processus cognitifs qui sous-tendent la mémorisation d’une notion ou l’acquisition d’une compétence en lecture ? Comment construire des activités pédagogiques en prenant en compte les connaissances scientifiques en neurosciences et en psychologie du développement ?
Ces questions seront abordées à partir du mois de septembre dans le cadre du diplôme universitaire neuroéducation lancé par le laboratoire psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (LaPsyDE) et le dispositif AGIR de l’université Paris-Descartes.

mardi 21 mai 2019

E-cigarettes, BZD, NASH : les facteurs de risque mieux cernés par la cohorte Constances

Linda Sitruk
| 22.05.2019



  • Foule

    E-cigarettes, BZD, NASH : les facteurs de risque mieux cernés par la cohorte Constances

GARO/PHANIE

Depuis 2012, 205 000 personnes vivant en France ont rejoint la cohorte Constances qui a pour objectif de suivre la santé des volontaires sur le long terme afin de mieux comprendre l’influence de facteurs tels que l'alimentation, l'environnement, les conditions de travail, etc. Il s’agit du plus important projet de recherche d’épidémiologie et de santé publique en France. Ce travail est le fruit d’un partenariat entre l’Inserm, la Caisse nationale d’assurance maladie, la Caisse nationale d'assurance vieillesse les universités de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris Descartes.

Nemours : l’art s’invite à l’hôpital

Sylvain Deleuze|22 mai 2019


Nemours, mercredi après-midi. Des patientes en psychiatrie se reposent devant les reproductions de sculptures du Louvre dans le jardin de l’hôpital. LP/Sylvain Deleuze


Le Musée du Louvre et l’Agence régionale de Santé d’Ile-de-France ont signé une convention. Durant trois ans, des reproductions d’œuvres seront exposées dans les établissements du Centre hospitalier Sud Seine-et-Marne.


[...] « Cela détend », selon une patiente

« Cela nous change les idées, c’est très beau », se réjouit une patiente en psychiatrie, au pied d’une sculpture. « Cela détend », confie une autre. « Les patients de psychiatrie sont tous sortis lors de l’installation des œuvres », rapporte un pharmacien de l’hôpital.


Vincent Lambert : l’arrêt des traitements a commencé, les questions que posent cette décision

Une partie de la famille de cet ancien infirmier, dans un état végétatif depuis 2008, s’oppose toujours à l’arrêt de la nutrition et l’hydratation artificielles.
Par François Béguin  Publié le 20 mai 2019
Rassemblement pour protester contre l’annonce de l’arrêt des soins prodigués à Vincent Lambert, devant le CHU de Reims (Marne), le 19 mai.
Rassemblement pour protester contre l’annonce de l’arrêt des soins prodigués à Vincent Lambert, devant le CHU de Reims (Marne), le 19 mai. FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Jusqu’au bout, ils auront tout tenté. Après avoir imploré le président de la République, la veille, de s’opposer à un « crime d’Etat commis au prix d’un coup de force contre l’Etat de droit », les avocats des parents de Vincent Lambert ont annoncé, dimanche 19 mai, qu’ils s’apprêtaient à déposer trois nouveaux recours pour tenter de stopper l’arrêt des traitements de l’ancien infirmier de 42 ans, qui a débuté lundi 20 mai.
Une « plainte disciplinaire aux fins de radiation » et des « poursuites pénales »devraient également être lancées contre le docteur Vincent Sanchez, chef de l’unité de patients cérébrolésés du CHU de Reims (Marne), qui avait pris, le 9 avril 2018, cette décision d’arrêt des traitements. Vincent Lambert, dont il a la charge, se trouve dans un état végétatif chronique depuis un accident de la route en 2008 et souffre de lésions cérébrales « irréversibles », selon les experts.
La décision d’arrêter ses traitements oppose deux parties de sa famille depuis 2013. Son épouse Rachel, son neveu François et six frères et sœurs du patient ont accepté la décision prise par les médecins de l’hôpital rémois. Pierre et Viviane Lambert, ses parents, proches des catholiques intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, ainsi qu’un frère et une sœur, s’y opposent. Ils ont participé, dimanche, à un rassemblement d’environ 150 personnes devant le CHU de Reims, réclamant « la vie pour Vincent ».

lundi 20 mai 2019

Musique, gloire et beauté à l'Ehpad : à 73 ans, un résident se donne pour objectif de devenir célèbre

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Léo Tixador    21/05/2019

Monsieur Carpentier, alias Kaapi, n'est pas un résident de maison de retraite comme les autres. A 73 ans, il sort le clip de son morceau "Sauvage" avec l'artiste plasticienne Claire Soubrier et le soutien de son Ehpad à Bordeaux.  

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Henri Carpentier, alias Kaapi, vient de sortir le clip de sa chanson Sauvage, tourné au sein de l'Ehpad Le Petit Trianon à Bordeaux, où il réside. A 73 ans, son objectif affiché est de devenir célèbre ! "Je veux essayer de devenir quelqu'un de connu, assume-t-il sans complexes. Ça fait un moment déjà que je fais des chansons. Une des dernières que j'ai faites, elle est bien, elle accroche bien."


Affaire Vincent Lambert : l’hôpital bunkérisé à Reims

Marc Payet, envoyé spécial à Reims (Marne)|18 mai 2019





L’arrêt des soins de Vincent Lambert est programmé à partir de lundi. Alors qu’une partie de la famille continue de s’y opposer, l’hôpital Sébastopol de Reims redoute des débordements.

« Circulez, vous ne pouvez pas rester là. » Signe de nervosité, sur le parking au pied de l’hôpital Sébastopol de Reims (Marne), les journalistes ne sont pas les bienvenus. La chambre de Vincent Lambert se trouve juste au-dessus. En état quasi végétatif depuis plus de dix ans après un accident la route, l’ancien infirmier psychiatrique de 42 ans, devenu le symbole du débat sur la fin de vie en France, ne devrait plus recevoir de soins à partir de lundi.
Que va-t-il se passer dans ces murs à partir de lundi ? Le docteur Vincent Sanchez, chef du service des soins palliatifs, devrait, comme il l’a écrit aux parents, lancer « l’arrêt des traitements et initier la sédation profonde et continue » de l’ancien infirmier.