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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 13 mai 2019

Intelligence artificielle : des limites de l’éthique aux promesses de la régulation

Le Monde Blogs    

L’Union européenne vient de publier un ensemble de recommandations et de règles (voir le rapport) pour développer des applications d’intelligence artificielle éthiques et responsables. Ce travail réalisé par un groupe d’une cinquantaine d’experts se révèle assez convenu, rappelant de grands principes éthiques pour orienter le secteur. Comme ironise The Verge, la plupart des propositions sont finalement un peu abstraites et en restent à des principes un peu flous et généraux.
Le philosophe et éthicien Allemand Thomas Metzinger (@thomasmetzinger) a été l’un des philosophes qui a participé à cette commission. Dans le journal allemand Der Tagesspiegel, il publie une tribune où il s’interroge pour savoir s’il n’a finalement pas participé à l’éthique washing ambiant, c’est-à-dire si le travail qu’il a accompli ne justifie pas une forme d’éthique qui n’en est pas vraiment ! D’emblée, il concède : « Le résultat est un compromis dont je ne suis pas fier, mais qui est néanmoins le meilleur au monde en la matière. » Effectivement, les États-Unis ou la Chine, leaders en matière d’IA, n’ont pas publié de lignes directrices pour orienter la R&D et le développement en matière d’IA. Ces premiers principes, bien qu’imparfaits, devraient certainement permettre d’inspirer la production future de principes de conformités légaux sur ces questions et certainement donner lieu à la production de cadres réglementaires. Mais, nous n’en sommes pas là ! Et comme le souligne le philosophe, pour l’instant, les recommandations « sont tièdes, à courte vue et délibérément vagues. Elles ignorent les risques à long terme, dissimulent par la rhétorique des problèmes difficiles (comme « l’explicabilité »), violent les principes élémentaires de la rationalité et prétendent savoir des choses que personne ne sait vraiment ».

L’Alabama vote la loi la plus répressive des Etats-Unis sur l’avortement

L’objectif des promoteurs du texte est de se retrouver devant la Cour suprême des Etats-Unis pour la convaincre de revenir sur sa décision emblématique de 1973, « Roe v. Wade », qui a reconnu le droit des femmes à avorter tant que le fœtus n’est pas viable.
Le Monde avec AFP et AP Publié le 15 mai 2019
Des partisans de l’avortement manifestaient, mardi, devant le Parlement d’Alabama.
Des partisans de l’avortement manifestaient, mardi, devant le Parlement d’Alabama. CHRISTOPHER ALUKA BERRY / REUTERS
Le Sénat de l’Etat de l’Alabama a adopté, mercredi 15 mai, le projet de loi le plus restrictif des Etats-Unis sur l’avortement. Le projet de loi avait été adopté au début de mai par la Chambre des représentants de l’Alabama. Le texte, que le Sénat contrôlé par les républicains a transmis au cabinet de la gouverneure républicaine de l’Etat, Kay Ivey, en vue de sa promulgation, ne prévoit pas d’exception en cas de viol ou d’inceste.
Les médecins pratiquant l’avortement seront passibles de peines de prison de dix à quatre-vingt-dix-neuf ans, sauf en cas d’urgence vitale pour la mère ou d’« anomalie létale » du fœtus.

L’être humain court à sa perte, et c’est la faute de son cerveau

publié le 
L’homme ne parvient pas à s’arrêter de détruire la planète… En cause une petite partie de son cerveau, le striatum, qui l’empêche de se limiter de produire et de consommer. Sébastien Bohler, est rédacteur en chef de la revue Cerveau & Psycho, et docteur en neurosciences. Il publie "Le Bug Humain" chez Robert Laffont.
Le cerveau humain est programmé pour le toujours plus
Le cerveau humain est programmé pour le toujours plus © Getty / Prasit photo

Il était l’invité de Grand bien vous fasse, l’émission d’Ali Rebeihi. 

Sébastien Bohler : "En novembre 2017, j’ai entendu dans un journal à la radio ces deux informations contradictoires : « Les émissions de CO2 sont reparties à la hausse. La terre est dans rouge, ce sont 15 000 scientifiques qui le disent, et ils demandent à ce que l’on freine le développement pour éviter la misère. » Et « 430 avions à fabriquer, ce sont des emplois prévus… ». Cela m’a interpellé. Je me suis dit qu’il y avait un bug chez l'homme.

[...]  La faute au striatum 

Sébastien Bohler : "Situé au centre du cerveau, le striatum est une structure très ancienne un peu globuleuse de notre cerveau qui existe chez tous les mammifères. Il fait la taille d’une grosse prune. On sait maintenant grâce aux IRM quand ce striatum nous donne du plaisir. Il libère de la dopamine, l'hormone du plaisir, lorsqu'on fait certaines actions. Il nous va guider, orienter nos motivations profondes." 



RÉVÉLATIONS EN SANTÉ MENTALE





TOURS
L'l'Institut régional de formation sanitaire et sociale Centre - Val de Loire et la Croix rouge française organise son colloque de printemps jeudi 23 mai 2019 sur la thématique de la Santé Mentale.


Révélations en santé mentale

Colloque "Psychanalyse et littérature : regards d'écrivains sur la clinique contemporaine"

Psychanalyse et littérature : regards d'écrivains sur la clinique contemporaine (Toulouse)
Information publiée le 12 mai 2019 par Marc Escola 

les 4 et 5 juillet 2019 à l'Université Toulouse II Jean Jaurès. 
Lorsque S. Freud définit, en 1923, la psychanalyse comme un « procédé pourl’investigation des processus animiques » qui ne peuvent pas être connus autrement, il ne précise pas si le « procédé » s’applique préférentiellement àla clinique et le présente comme utilisable dansd’autres situations, y compris l’analyse des textes littéraires et les biographies. La psychanalyse dite «appliquée» provient ainsi de ce que l’emploi de notions psychanalytiques s’exerce à partir, non pas d’une cure analytique, mais de la lecture d’uneœuvre, bien souvent éclairée par des éléments biographiques.

Pour atteindre l’orgasme féminin, arrêtez la pénétration

Sans vouloir la bannir de nos pratiques, de plus en plus d’auteurs invitent à imaginer un « au-delà » et à s’intéresser à « tout le reste », analyse la chroniqueuse de la Matinale Maïa Mazaurette.
Par Maïa Mazaurette Publié le 12 mai 2019

LE SEXE SELON MAÏA

MAÏA MAZAURETTE

« Le but de la pénétration au fond n’est pas vraiment le plaisir des deux partenaires, mais en premier lieu celui de l’homme, puis éventuellement celui de la femme (d’ailleurs la pénétration cesse généralement quand l’homme a atteint son plaisir). C’est l’instauration d’une relation inégalitaire comme modèle. »
Contrairement à ce que pourront penser les paranoïaques post-metoo, le paragraphe ci-dessus ne provient pas d’une bible lesbo-féministe séparatiste. Un homme en est l’auteur : le romancier Martin Page, dans un remarquable essai paru récemment aux éditions Monstrograph. Le titre annonce la couleur : Au-delà de la pénétration. Le propos est ponctué de punchlines étourdissantes : « Si la sexualité était une question de plaisir, les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage ».

Michel Poulain, un démographe chasseur de supercentenaires

Ancien astrophysicien devenu démographe, le chercheur belge parcourt le monde à la recherche des secrets du grand âge.
Par Nathaniel Herzberg Publié le 11mai 2019


Le démographe Michel Poulain, en 2017.
Le démographe Michel Poulain, en 2017. KATERINA HONCOVA

Avec le temps, certains s’assagissent. Ou se fatiguent. « Moi, j’aurais plutôt tendance à en faire deux fois plus, confie Michel Poulain. Surtout depuis la retraite. » Professeur honoraire de démographie à l’université de Louvain-la-Neuve : le titre inviterait plutôt à l’étude paisible d’un paquet de vieilles données. Installé dans son appartement de Charleroi, le regard posé sur les anciens terrils, il peaufinerait l’analyse d’une cohorte d’écoliers belges des années 1970… Eh bien non ! Certes, Michel Poulain nous a bien reçus un mardi dans le salon de son huitième étage. Mais la veille, il était en Sardaigne ; le lendemain, il partait en Estonie. « Je repasse samedi, et dimanche, je m’envole pour Djibouti. »
A 71 ans, Michel Poulain court le monde à la recherche du très grand âge. Chasseur de supercentenaires, autrement dit d’humains ayant dépassé l’âge vénérable de 110 ans. Il valide les vrais, démasque les faux, parle avec les vivants, ce qu’il préfère, communique autour des morts. Qu’un doute s’éveille dans un recoin de la planète, on le sonne. « Il a une capacité incroyable à naviguer dans les archives, trouver les pièces manquantes, salue Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l’Inserm et spécialiste français des très vieux. Dans tous les pays, c’est pareil. Vous l’envoyez au Japon, où il ne connaît ni la langue ni la culture, et il vous trouvera l’erreur que tout le monde avait laissé passer. »

Ruptures Du Délire Au Passage à l'Acte et Retour

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Schizophrénie : Montpellier innove dans le soin

Publié le 
Le docteur Nicolas Rainteau : "Il faut arrêter de penser à la place des patients".

Au CHU de Montpellier, 80 jeunes adultes souffrant de schizophrénie sont suivis depuis un an dans le cadre d'un programme original de "rétablissement" et de "réhabilitation" inspiré du mouvement américain des "Survivants" dans les années 70. Le principe : arrêter de penser à la place des usagers, replacés au centre du soin.  

"Faire avec le patient, son entourage, ses ressources", le remettre au coeur de sa prise en charge : c'est le programme suivi depuis un an par quelque 80 patients souffrant de schizophrénie, dans le cadre d'un dispositif innovant venu des Etats-Unis, initié par le docteur Nicolas Rainteau, psychiatre, et l'équipe du centre de rétablissement et de réhabilitation Jean Minvielle de l'hôpital la Colombière du CHU de Montpellier. 

Partenariat avec Doctoconsult : La Polyclinique Inkermann de Niort renforce l’accompagnement des mamans, et dépiste la dépression post-partum – Elsan

Festival de la Communication Santé

En partenariat avec Doctoconsult, plateforme de téléconsultation dédiée à la psychiatrie, aux troubles nutritionnels et à l’addictologie, la Polyclinique Inkermann à Niort propose désormais aux femmes souffrant de dépressions post-partum, La possibilité de faire une téléconsultation avec un psychiatre spécialisé.

Beaucoup plus grave que le baby blues, la dépression post-partum est caractérisée par des pleurs, de la tristesse, de la colère et de l’irritabilité face à son enfant. Pendant cette période de dépression majeure, les mamans ont parfois aussi des pensées morbides ou suicidaires. Pouvant se manifester à tout moment pendant l’année suivant l’accouchement, la dépression post-partum touche de 15 à 20% des jeunes mamans.
« Il s’agit d’une pathologie encore trop souvent taboue, explique Florence Babuchon, la responsable de la maternité de la Polyclinique Inkermann. Dans les publicités, nous voyons toujours de jeunes mamans épanouies. Alors, les femmes atteintes de dépression post-partum culpabilisent et préfèrent se taire. À nous, professionnels de santé, de leur expliquer que ça peut arriver et de les accompagner pour qu’elles s’en sortent. »

Indre-et-Loire : "les progrès thérapeutiques vont aider la psychiatrie"

Publié le 
Quel avenir pour la psychiatrie en Touraine ? Une question posée, samedi, par les familles de personnes malades au professeur Camus, chef de service.

L’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) tenait son assemblée générale, samedi, à Tours. 
L’occasion pour le Pr Vincent Camus, chef de service à la clinique psychiatrique universitaire, d’entrer en contact avec les familles alors même qu’il participe, sous l’égide de l’Agence régionale de santé (ARS), à la construction du projet territorial de santé mentale.

Quels sont les dispositifs à améliorer ?
« Parmi les pistes de réflexion, il y a le renforcement du dépistage précoce en s’appuyant notamment sur la médecine générale. Il y a aussi l’amélioration des parcours de soins pour faciliter l’accès de nos patients aux soins généraux. 
« On souhaite encore mieux répondre aux besoins des populations spécifiques. Pour les adolescents, les personnes âgées, on commence à se structurer mais il reste à faire pour les personnes en situation de précarité, sans domicile ou détenues… »

Il est question de consulta- tions ambulatoires en ville…
« Chaque service psychiatrique aura un service de consultation en ville, plus accessible en tram ou en bus. On est en train de construire un bâtiment avenue Maginot, pour les consultations de la clinique de Saint-Cyr et le service de psychiatrie D (Bretonneau). Pour les consultations du service de psychiatrie A (Trousseau), les locaux n’ont pas encore été trouvés. »


L'accès aux soins des étrangers en France inquiète le Défenseur des droits

Par Kim Hullot-Guiot — 
Jacques Toubon en juillet 2016 à Paris.
Jacques Toubon en juillet 2016 à Paris. Photo Martin Bureau. AFP

Trois ans après son rapport sur les droits fondamentaux des étrangers en France, le Défenseur des droits s'inquiète d'une forte augmentation des réclamations qui lui sont adressées en matière d'accès à la santé pour les étrangers.

Soigner la médecine

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Écrit par Amandine Meunier publié le le 12 mai 2019



Nous allons tous mourir. Et le rôle des médecins est de nous le rappeler. C’est en substance ce que Seamus O’Mahony écrivait dans son premier livre, paru en 2006, The Way We Die Now. Ce gastroentérologue irlandais expliquait que nous devions admettre l’inéluctabilité de la mort plutôt que nous cacher derrière une surmédicalisation sans fin. Dans son nouvel ouvrage, Can Medicine Be Cured ? The Corruption of a Profession, il poursuit dans cette voie. « J’écris sur ce contrat fallacieux entre le médecin et le patient qui a cours depuis des décennies. La base de cet accord est que nous pouvons tout diagnostiquer, presque tout soigner, que nous ne faisons jamais d’erreur et que la médecine n’est pas dangereuse. Tout cela est faux », assure-t-il dans le quotidien The Irish Independent.

Surmédicalisation

Qui nous a ainsi induit en erreur ? O’Mahony pointe du doigt « le complexe médico-industriel » qui englobe « non seulement le méchant habituel connu sous le nom de Big Pharma » mais aussi le généraliste de quartier, le fabricant d’équipements médicaux, les compagnies d’assurance et les académies de médecine. Tous sont responsables dans la surmédicalisation et la surprescription, mais aussi dans l’égarement de la recherche médicale dans des voies plus rentables financièrement que médicalement.
Il revient ainsi sur le cas des statines qui est, selon lui, un bel exemple de la manière dont le complexe médico-industriel fonctionne. Chez la majorité des patients à qui ces médicaments ont été prescrits pour réguler leur taux de cholestérol, ils n’auront pas d’effet. Mais ils ont reçu toutes les autorisations de mise sur le marché, ont été « légitimés » par des essais cliniques, et des médecins généralistes qui s’en tiennent à la lecture des analyses biologiques et au protocole et qui se trouvent face à un patient en quête de réponse et d’une ordonnance, les prescrivent.

La science et la médecine

O’Mahony relève un paradoxe au cœur de la médecine, souligne le Dr Muiris Houston dans The Irish Times : « son fondement intellectuel est scientifique mais pas sa pratique… La science éclaire la médecine et la médecine cherche les réponses dans la science, mais ce sont des activités différentes et même souvent opposées ».
Pour O’Mahony, les médecins doivent se rebeller et mettre de côté les protocoles pour exercer un vrai jugement clinique fondé sur leur expérience et leur intuition. C’est cette touche « d’humain » qui est au cœur de la médecine.

Les art-thérapeutes veulent être reconnus comme des psychothérapeutes

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Étienne Paré
    Publié le 
GEN-ART-THERAPIE
 ÉTIENNE PARÉ/AGENCE QMI
L’art-thérapie a beau avoir fait ses preuves en relation d’aide, ceux qui sont formés pour la pratiquer ne sont plus reconnus comme des psychothérapeutes depuis 10 ans au Québec, ce qui complique leur métier.
«Les institutions publiques, dans les CIUSSS, qui étaient d'importants clients, ne veulent plus faire appel à nous», s’est désolée Marie-Émilie Louis, présidente de l’Association de dramathérapie, une forme d’art-thérapie par le théâtre.
Adoptée en 2009, la Loi 21 a sévèrement restreint l’obtention du titre de psychothérapeute pour empêcher les charlatans de se qualifier ainsi. Les permis de psychothérapie sont, depuis, délivrés par l’Ordre des psychologues. Ceux qui possédaient le titre avant l’adoption de la loi sont protégés par une clause grand-père, mais les nouveaux psychothérapeutes doivent faire partie d’un ordre professionnel.
«Des négociations ont eu lieu il y un mois avec l’Ordre des psychologues. Par contre, pour former un ordre professionnel, ce sera plus difficile. Avec les règles actuelles, il faut qu’il y ait déjà eu un préjudice envers la population et pour le moment, heureusement, il n’y a jamais eu de plainte contre un art-thérapeute», a résumé Mme Louis, qui participait samedi à un colloque sur l’art-thérapie dans le cadre de la semaine de la santé mentale.