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lundi 15 avril 2019

ANXIÉTÉ, DÉPRESSION, TRAUMATISME… 5 COMPTES INSTAGRAM QUI AIDENT À ALLER MIEUX

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par Dan Hastings   Publié le 12 Avril 2019


On dit souvent que les réseaux sociaux sont mauvais pour la santé mentale. Ces cinq comptes Instagram prennent le contrepied, en accompagnant les personnes qui souffrent de troubles psy ou de maladie mentale.


Alors qu’une étude anglaise, réalisée par la Royal Society for Public Health et le Young Health Movement, désigne Instagram comme le réseau social le plus néfaste pour la santé mentale des jeunes de 14 à 24 ans, plusieurs utilisateurs.trices ont choisi cette plateforme pour faire de la prévention sur le sujet, et apporter une aide précieuse à ceux.celles qui souffrent d’anxiété, de dépression ou encore, de stress post-traumatique.
#1 Théo Grosjean
Ce jeune auteur de BD, lauréat du prix pépite du Festival de Montreuil avec Un gentil orc sauvage, a choisi Instagram comme plateforme pour sa nouvelle œuvre. Chaque semaine, il partage une aventure de "L’homme le plus flippé du monde", un personnage qui souffre de phobie sociale, de stress dans les transports et qui a du mal à s’imposer. Des sentiments qu’on associe rarement aux hommes. "Ce tabou est lié au fait que la peur n’a aucune place dans le panel très réduit des émotions imposées par l’idéal viril. Je me suis rendu compte qu’en grattant un peu, beaucoup d’hommes ressentent le besoin d’échanger sur ces angoisses", nous explique l’auteur. Pourquoi ce format pour parler de sensibilité masculine ? Car Théo Grosjean estime "qu’il n’y a pas de meilleure façon de dynamiter les injonctions véhiculées par ce réseau qu’en utilisant les codes de ce dernier. Les réseaux sociaux ont une telle place, dans la vie des jeunes notamment, qu’il semble impossible de les combattre autre part que sur leur propre terrain !"




2 ondes gravitationnelles en quelques jours

Par  le 15.04.2019

Moins de deux semaines après leur redémarrage, les interféromètres Ligo et Virgo ont détecté deux nouvelles ondes gravitationnelles.

Evènement du 12 avril 2019























La signature, sur la sphère céleste, de l'onde gravitationnelle détectée le 12 avril 2019.
LIGO VIRGO
À peine deux semaines après le redémarrage des interféromètres Ligo et Virgo, qui a eu lieu le 1er avril 2019, deux nouvelles ondes gravitationnelles ont été détectées par les interféromètres en fonctionnement à travers le monde, les deux antennes de l'observatoire américain Ligo, l'une à Hanford, dans l'Etat de Washington et l'autre à Livingston, en Louisiane et l'antenne franco-italienne de Virgo à Cascina, près de la ville de Pise en Italie.

L'autisme survient dans des familles ayant des antécédents de troubles cérébraux

Les enfants dans les familles ayant des antécédents de troubles cérébraux sont plus susceptibles d'être autistes, selon une vaste étude menée en Suède. Plus les membres de la famille sont étroitement liés à ces conditions, plus les chances de l'enfant d'être autiste sont grandes.
Les enfants dans les familles ayant des antécédents de troubles cérébraux sont plus susceptibles d'être autistes, selon une vaste étude menée en Suède 1 . Plus les membres de la famille sont étroitement liés à ces conditions, plus les chances de l'enfant d'être autiste sont grandes.
D'autres études ont signalé des tendances similaires: la probabilité qu'un enfant soit atteint d'autisme augmente si elle a un frère ou une sœur autiste, 2 , 3 , 4 . un trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THDA) ou une déficience intellectuelle, ou un parent souffrant de schizophrénie , de dépression , de trouble bipolaire ou d' anxiété.
La nouvelle étude a examiné les antécédents familiaux de ces conditions, aussi bien que d'épilepsie et plus d'une douzaine d'autres, et a inclus les grands-parents, les tantes, oncles et cousins.

Plus d’épisodes psychotiques sous amphétamines que sous méthylphénidate dans le TDAH

Publié le 09/04/2019

Le traitement médicamenteux du Trouble De l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) repose sur la modulation de la transmission dopaminergique. Les amphétamines (qui agissent surtout en induisant le relargage synaptique de dopamine) et le méthylphénidate (agissant surtout en inhibant le transporteur de la dopamine) peuvent être utilisés aux États-Unis dans cette indication. Cependant il existe des arguments épidémiologiques et biologiques suggérant que les amphétamines peuvent favoriser l’émergence de symptômes psychotiques, et cela davantage que le méthylphénidate.

L’intelligence artificielle pour le diagnostic précoce de schizophrénie

Publié le 15/04/2019


Connue pour sa participation au défi « Ma thèse en 180 secondes »[1], Amicie de Pierrefeu poursuit des recherches sur le développement d’outils d’aide au diagnostic pour les maladies affectant le cerveau, en particulier la schizophrénie où, jusqu’à présent, le diagnostic s’appuie « essentiellement sur des critères cliniques », bien que certaines structures cérébrales (comme l’hippocampe et les amygdales) soient aussi concernées.

Cette chercheuse et son équipe s’efforcent de conjuguer les progrès parallèles de l’imagerie structurelle[2] et des algorithmes en intelligence artificielle (machine learning, apprentissage automatique)[3] pour repérer des changements structurels, à valeur prodromique, dès les premiers stades de la maladie et permettre ainsi un diagnostic et donc une prise en charge plus précoces.

Maladie mentale en Afrique du Sud, le psychiatre ou le guérisseur

Publié le 10/04/2019




Comme le montre une étude publiée par Transcultural Psychiatry, les guérisseurs traditionnels (healers) conservent un rôle important en Afrique du Sud, parmi les patients souffrant d’une problématique psychiatrique.

Dans cette enquête portant sur 254 sujets, près d’un tiers des participants (31 %) ont consulté un tel guérisseur durant l’année écoulée, avec un recours beaucoup plus fréquent chez les sujets Noirs (61 %) que chez les Métis (21 %) et chez les Blancs (17 %), probablement pour des raisons évidentes de continuité dans le crédit culturel porté par les familles des intéressés à ces « soigneurs traditionnels », perçus comme une alternative à la médecine de type « européen » ou « occidental. »

Pas de concurrence avec les médecins

Les femmes (53,15 %) sont un peu plus nombreuses que les hommes (46,85 %) à consulter un guérisseur. Mais le constat sans doute le plus important est la prudence relative affichée par ces « professionnels » alternatifs aux (vrais) médecins : en effet, près de 62 % des guérisseurs s’abstiennent de tout commentaire sur le traitement psychiatrique prescrit à leurs « clients » par des « confrères » (réellement diplômés d’une faculté de médecine). Mieux, près de 30 % des guérisseurs « conseillent la poursuite du traitement préconisé par un médecin. » L’arrêt de ce traitement n’est recommandé par le guérisseur que dans 5,1 % des cas, et cet arrêt est même provisoire dans 1,3 % des cas où le guérisseur conseille « d’arrêter puis de reprendre plus tard » le traitement prescrit par son « concurrent » diplômé.

Il n’y a pas que le critère d’efficacité

Sans surprise, la confiance mise dans les guérisseurs est plus forte chez les patients « avec un moindre niveau d’éducation » qui les consultent plus souvent. Curieusement, même si la plupart (58 %) des personnes s’adressant aux guérisseurs estiment que le traitement prescrit par un médecin s’est révélé « plus utile pour eux que celui du guérisseur », cette même majorité (58 %) a « l’intention de consulter à nouveau » un guérisseur ! Autrement dit, le critère d’efficacité ne paraît pas seul en cause. Peut-être le guérisseur sait-il se montrer plus attentif, plus humain, prendre plus de temps que le médecin, cet atout pouvant alors compenser sa méconnaissance des traitements psychotropes ?

Un bémol toutefois, cette situation que les psychanalystes seraient tentés de présenter comme une relation efficace de « transfert et contre-transfert » va parfois trop loin, puisque 22% des consultant(e)s déclarent « avoir déjà été abusé(e)s par un guérisseur !»

Dr Alain Cohen
RÉFÉRENCE
Zukiswa Zingela & coll.: Use of traditional and alternative healers by psychiatric patients: a descriptive study in urban South Africa. Transcultural Psychiatry; 2019, vol. 56(1): 146–166.

S'ATTAQUER AU PROBLÈME DE LA SANTÉ MENTALE DANS LE SPORT OLYMPIQUE



14 AVR. 2019


IOC/GREG MARTIN

De Michael Phelps révélant avec sincérité son combat contre la dépression après les Jeux olympiques de 2012 à Londres à Lindsey Vonn expliquant ouvertement avoir souffert de cette maladie pendant dix ans, un nombre croissant d'athlètes parlent de leur lutte souvent cachée contre les troubles psychiques.
Les études scientifiques signalent actuellement que les troubles de santé mentale affectent jusqu'à 35 % des athlètes d'élite à un stade ou à un autre de leur carrière. Cela peut aller de l'épuisement et de la toxicomanie aux troubles de l'alimentation, à la dépression et à l'anxiété. Les facteurs déclencheurs peuvent être extrêmement variés, les études relevant une palette de facteurs contributifs allant de la mauvaise qualité du sommeil aux pressions subies dans le cadre des processus de sélection ou à une retraite prématurée pour cause de blessure. Dans le cas de Phelps et de bien d'autres, c'est la baisse radicale d'activité après les Jeux qui a provoqué une spirale descendante menant à des pensées suicidaires.
 “Bien qu'il n'y ait aucune preuve que la maladie mentale soit plus répandue chez les athlètes d'élite que dans la population en général, il est important d'aborder ces problèmes chez les athlètes, en tenant compte de la situation particulière dans laquelle ils se trouvent et du stress important auquel ils sont confrontés dans leur vie,” indique le Dr Richard Budgett, directeur médical et scientifique du CIO.
Ainsi, au cours des deux dernières années, le CIO a cherché à lancer un certain nombre de projets qui améliorent notre compréhension de la santé mentale des athlètes et à trouver des moyens d'aider les athlètes et les membres de leur entourage à détecter et à traiter d'éventuels troubles psychiques.

Hôpital psychiatrique de Oued Aïssi (Tizi Ouzou) : Formation de spécialistes de l’autisme

14 AVRIL 2019
Des psychologues cliniciens, orthophonistes, psychiatres et médecins généralistes seront formés à l’EHS Fernane Hanafi de Oued Aïssi pour promouvoir la pédopsychiatrie dans la région et améliorer la qualité des soins apportés aux enfants autistes.
C’est ce qui a été annoncé lors de la journée de sensibilisation sur l’autisme, qu’a abritée, le week-end dernier, cet établissement spécialisé en psychiatrie, et ce, en présence de près de 400 invités. «Cette formation sera assurée par le service de pédopsychiatrie de l’EHS Oued Aïssi, chapeauté par les professeurs Ziri, Tabti et Bekkou», a indiqué Lounès Bounous, directeur de l’EHS de Oued Aïssi.

Quand psychiatrie rime avec modernité

 

PSYCHIATRIE ET SANTÉ MENTALE : ACTUALITÉS & ENJEUX

11-06-2019

Soins somatiques, pratiques avancées, intelligence artificielle, neurosciences et éthique, sans oublier la place de la pédopsychiatrie, toutes les composantes de la psychiatrie nous tournent vers l’avenir.
L’objectif de cette journée est de réunir un public large autour des principaux enjeux de la psychiatrie et de la santé mentale (juridiques, politiques, financières, stratégiques, organisationnelles, …) en abordant :
  • les points d’actualité majeurs,
  • le partage des retours d’expérience,
  • le bilan des réformes et l'appréhension des évolutions.
Venez prendre la dimension des actualités et des prospectives qui se décident aujourd’hui et découvrez les propositions fortes des établissements publics pour renforcer la qualité et l’accessibilité des soins.

Mahmoud Boudarene, psychiatre : « Les Algériens ont patienté et mûri leur révolte à travers un pacifisme exemplaire »

15 AVRIL 2019
Les grandioses manifestations qu’ont connues les différentes régions de l’Algérie ne cessent de susciter l’estime et l’admiration du monde entier, notamment pour leur caractère pacifique.
Les  analystes et observateurs qui ont prédit l’apocalypse ont tous fait fausse route. «Le génie de certaines sociétés réside dans leurs aptitudes à générer des mécanismes de régularisation et d’amortissement de la violence » estime le docteur en psychiatrie Mahmoud Boudarene, qui s’exprimait lors d’une journée d’étude sous le thème « De la violence au pacifisme, entre changement et transition », organisée aujourd’hui au niveau de la bibliothèque centrale de Bouira, à l’initiative l’association Savoir et bien être.
Pour le conférencier, tous les ingrédients d’une insurrection populaire en Algérie étaient déjà réunis. « La société algérienne a été progressivement conduite vers une situation d’indignité. La jeunesse algérienne en particulier, a été toujours exclue dans la prise décision. Pourtant, tout être humain a le droit de décider de son sort, de construire son avenir et de prendre en main son destin. Or l’avenir des Algériens a été confisqué par un système politique qui les a aliénés », a-t-il expliqué.

dimanche 14 avril 2019

Delphine et Carole, insoumuses

Disponible du 10/04/2019 au 15/06/2019
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À travers l'amitié entre l'actrice Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos, leurs luttes et leurs images subversives, un hommage vibrant au féminisme "enchanté" des années 1970, joyeuses et foutraques.

Quelques mois avant sa mort, en 2009, la vidéaste Carole Roussopoulos a souhaité faire le portrait documentaire de son amie et compañera féministe Delphine Seyrig. Un projet inachevé, repris par ses enfants Alexandra et Géronimo, et sa petite-fille Callisto, réalisatrice de ce documentaire. Carole Roussopoulos fut la deuxième personne à acquérir une caméra vidéo en France après Jean-Luc Godard. Elle initie les femmes à ce média lors de stages auxquels s'inscrit Delphine Seyrig. "Inculte comme j'étais, je ne savais pas qui c'était", s'amuse Carole. "Très vite, Delphine a compris l'utilisation subversive de la vidéo. On est devenues copines et on a commencé à travailler ensemble." Habituée à jouer sous la direction des hommes, la comédienne voit dans cet outil la possibilité "d'avoir une expression à soi". Il permet aussi à ce duo frondeur de raconter les luttes des femmes et de leur donner la parole dans de nombreux documentaires.


Pourquoi lire Position du psychiatre, séance 5 des actes du GTPSI chez d'Une

Les Editions d'Une publient le 5ème volume des Actes du GTPSI, qui a rassemblé dans des débats passionnés et passionnants certaines parmi les personnalités les plus importantes de l'histoire de la psychiatrie émancipatrice de la seconde moitié du 20ème siècle. Cette publication intervient en effet dans un contexte de luttes en psychiatrie dont les revendications portent sur le sens des pratiques.
[...] Le Groupe de Travail de Psychothérapie et de Sociothérapie Institutionnelles (GTPSI), est un groupe de travail qui a rassemblé certaines parmi les plus importantes personnalités de la psychiatrie émancipatrice de l'après-guerre de 1960 à 1966 : J. Ayme, H. Chaigneau, R. Gentis, F. Guattari, P. Koechlin, J. Oury, G. Pankow, J.-C. Polack, J. Schotte, H. Torrubia, F. Tosquelles, H. Vermorel… dans des débats passionnants et passionnés et a fondé ainsi tout un pan de la révolution psychiatrique française émancipatrice de la seconde moitié du 20ème siècle.
Dans le contexte actuel de fortes mobilisations de la part d 'équipes en psychiatrie à travers toute la France (les perchés du Havre, Pinel en lutte, la Psychiatrie Parisienne Unifiée, les Blouses Noires,...) d'une part contre la destruction de la psychiatrie par les pouvoirs publics et contre une tentative de trusts par des intérêts privés d’autre part, il me semble qu'il existe au minimum trois bonnes raisons de se précipiter sur cette nouvelle parution.

Actes du GTPSI

groupe de travail de psychothérapie et de sociothérapie institutionnelles

C1 gtpsi 5
couv GTPSI 3
couv GTPSI 4
Couverture Actes du GTPSI volume 1
Couverture Actes du GTPSI volume 2
Actes du GTPSI  
5 volumes sont déjà parus :
14 rencontres du Groupe de travail de psychothérapie et de sociothérapie institutionnelles (GTPSI) ont eu lieu entre 1960 et 1966.
Parmi les participants : Jean Ayme, Michel Baudry, Brivette Buchanan, Hélène Chaigneau, Jean Colmin, Roger Gentis, Félix Guattari, Nicole Guillet, Philippe Koechlin, Josée Manenti, Ginette Michaud, Robert Millon, Jean Oury, Gisela Pankow, Maurice Paillot, Jean Perrin, Jean-Claude Polack, Claude Poncin, Yves Racine, Philippe Rappard, Denise Rothberg, Jacques Schotte, Horace Torrubia, François Tosquelles, Henri Vermorel…







Les pédopsychiatres et psychiatres exigent des excuses de Madame Cluzel

Dans la droite ligne du texte du Printemps de la psychiatrie(dont nous sommes partie prenante) paru sur ce blog, voici une lettre ouverte écrite par Nathalie Batardière, pédopsychiatre, que l'Union syndicale de la psychiatrie adresse à la secrétaire d'Etat, Madame Cluzel.
Madame la secrétaire d’État au Handicap,
Copie à Monsieur le président de la République
à Madame la ministre de la Santé et des Solidarités
Madame la secrétaire d’Etat au Handicap,
Psychiatres et pédopsychiatres du service public, nous sommes atterrés par votre sortie médiatique sur les ondes de RMC. Vous y avez affirmé votre volonté «de ne plus placer les enfants autistes devant un psychiatre», en dénonçant une «prise en charge inadéquate dans les hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire». Vous avez même souhaité « que l’on arrête de parler de psychiatrie». Nous vous demandons des excuses. Nous ne pouvons accepter la violence de vos propos et nous nous interrogeons sur les enjeux de votre intervention.
Il ne peut s’agir d’erreurs à répétition. Après Marie-Arlette Carlotti, Ségolène de Neuville, les gouvernements se suivent,mais les secrétaires d’État au handicap lancent leurs bombes les unes après les autres à l’encontre du travail effectué par les psychiatres et les équipes hospitalières. Ils annulent ainsi les constats de notre ministre de tutelle réaffirmant la nécessité d’allouer plus de moyens à l’hôpital public.
Tout d’abord nous tenons à vous rassurer : nous, psychiatres ou pédopsychiatres, ne sommes pas contagieux et notre contact ne peut induire les troubles du développement. Face à ce qui est un diagnostic médical, nous rencontrons des enfants porteurs de troubles du spectre autistique (TSA) au même titre que nos confrères pédiatres (neuro).«Le passage devant un psychiatre»ne peut être la cause du trouble du développement.Tout comme vous avouerez qu'il serait simpliste d’attribuer à nos confrères cardiologues ou oncologues la responsabilité d’un infarctus du myocarde ou d’un cancer qu’ils viennent de diagnostiquer.
Nous ne pouvons croire que vous méconnaissiez, Madame,à ce point la nature des handicaps des personnes présentant des troubles du spectre autistique (TSA) dont vous avez la responsabilité. Tous ces enfants n’ont pas la chance d’être de haut niveau (Asperger). Nous ne rencontrons d’ailleurs que très rarement ces enfants Asperger pour lesquels le plan de stratégie nationale contre l’autisme a d’ailleurs été fait, et donc ne s’adressant pas aux problématiques de la grande majorité des enfants et adultes «TSA».

Aussi nous ne pouvons accepter vos propos aussi grotesques que calomnieux.

Nous tenons encore et encore à réaffirmer nos positions éthiques:
Non, l’annonce dudiagnostic TSA ne peut le plus souvent se suffire à lui-même. Il s’agit de penser «l’après»et donc l’aide à apporter face aux conséquences des troubles. Si,en tant que médecins, nous sommes engagés dans le diagnostic le plus précoce possible au côté de nos confrères (neuro) pédiatres, il nous est par contre impensable de laisser les enfants et les parents sans prise en charge après l’annonce de cette mauvaise nouvelle. Que penseraient le patient et sa famille d’un rééducateur fonctionnel qui,après le bilan diagnostique d’une paraplégie,ne proposerait aucune prise en charge? L’annonce diagnostique est suivie d’une lutte pour que les troubles et les fonctionnements spécifiques ne soient pas un handicap. C’est d’ailleurs au prix de ce combat sans relâche, grâce à la pertinence des outils utilisés, que nombres d’enfants «TSA»accueillis en pédopsychiatrie ne deviendront pas des adultes relevant de votre secrétariat au handicap.