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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 9 novembre 2018

La tarification à la non activité : dernier avatar de la « pensée de marché »




Paris, le mardi 30 octobre 2018 – Le rapporteur du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le député En marche, Olivier Véran (également neurologue), a provoqué une certaine stupéfaction en défendant un amendement visant à un instaurer un forfait de réorientation qui rémunérera les services d’urgences choisissant de renvoyer vers la médecine de ville les patients qui ne relèveraient pas des urgences.

Les critiques ont été multiples pour railler le caractère absurde d’une telle mesure et pour regretter qu’elle contourne les difficultés réelles de l’organisation des soins aujourd’hui. Face à ces réticences mais fort du soutien renouvelé du ministre de la Santé, Olivier Véran a maintenu son amendement en indiquant qu’une expérimentation serait d’abord lancée dans les hôpitaux volontaires.

Pour le professeur André Grimaldi (CHU Pitié-Salpêtrière) cette nuance n’enlève rien au caractère scandaleux et ubuesque de ce projet. Le praticien en rappelle non seulement la logique absurde, mais signale également les erreurs de raisonnement (voire de diagnostic) sur lesquels il repose. Il considère enfin que cette affaire est une illustration de la prépondérance de la logique de l’économie de marché dans l’ensemble des sphères de la société, y compris l’organisation des soins. Le tout est un réquisitoire sans appel contre la cécité des décideurs politiques.

Par André Grimaldi, professeur émérite (CHU Salpêtrière)

A l’ère du numérique, sommes-nous tous dépassés ?

La technologie avance plus vite que notre cerveau. Et nous sommes tous le nul de quelqu’un, empêtrés dans d’insondables problèmes d’e-tuyauterie.
LE MONDE  | . Par 

l y a au moins quelqu’un en ce bas monde qui me prend pour un génie de l’informatique. Depuis que j’ai réussi à le dépanner après avoir simplement éteint et rallumé sa box ­Internet, mon voisin octogénaire est persuadé que je suis une sorte de hackeur capable de résoudre à peu près n’importe quel type de problème en lien avec l’alchimie complexe des réseaux numériques. En conséquence, cet ancien volailler à la retraite vient régulièrement sonner chez moi avec une moue embarrassée. La dernière fois, c’est parce qu’il n’arrivait plus à passer d’appels avec sa tablette…

Protection de l'enfance : mouvement d'inquiétude dans le Nord

A Lille, mardi, un «cortège funèbre» composé de travailleurs médico-sociaux s'est rendu devant les fenêtres de l'hôtel du département.
A Lille, mardi, un «cortège funèbre» composé de travailleurs médico-sociaux s'est rendu devant les fenêtres de l'hôtel du département. Photo Antoine Bruy. Tendance Floue pour Libération

Mardi après-midi, quelque 650 agents de l'Aide sociale à l’enfance ont manifesté devant l'hôtel du département, à Lille. Ils s'alarment d'un manque de moyens qui aboutit à la mise en danger de ceux qu'ils sont censés protéger.

Congrès Français de Psychiatrie

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Nantes - La Cité des Congrès
28 novembre au 1 décembre 2018

Le Congrès français de psychiatrie fête en 2018 ses 10 ans ! 10 ans depuis la première édition qui a eu lieu à Nice en 2009, 10 ans de pérégrinations (Lyon, Lille, Montpellier, Nantes et même Paris !), de rencontres et d’échanges entre divers corps de professionnels impliqués dans le soin, l’accompagnement, la prévention et la recherche auprès des personnes atteintes de troubles psychiatriques.



Roms : l'intégration entravée

A La Courneuve, en 2016, dans le «platz», un campement qui habite quelque 300 Roms.
A La Courneuve, en 2016, dans le «platz», un campement qui habite quelque 300 Roms. Photo Denis Allard. Réa pour Libération

Selon un discours politique récurrent, les Roms n'auraient pas la volonté de s'intégrer dans la société française. Mais que se passe-t-il lorsqu'ils entreprennent toutes les démarches pour y arriver ?

En France, les agences sanitaires ont peur de leur ombre

Par Eric Favereau — 
Manifestion de l'Association française des malades de la Thyroide, contre une nouvelle version du Levothyrox, à Bourgoin-Jallieu (Isère) en novembre 2017
Manifestion de l'Association française des malades de la Thyroide, contre une nouvelle version du Levothyrox, à Bourgoin-Jallieu (Isère) en novembre 2017 Photo Romain Lafabregue. AFP

L'affaire du Levothyrox comme celle des bébés nés sans bras ont été l'occasion de réactions bien maladroites de la part d'instances supposément vigilantes et réactives. Comme si elles oubliaient l'essentiel : se démener pour comprendre ce qui se passe.

Secteur de la santé : Un infirmier et un aide-soignant grévistes arrêtés, la grève se durcit




COTE D'IVOIRE
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La grève dans le secteur de la santé lancée le 5 novembre 2018 a atteint sa vitesse de croisière. Un infirmier et un aide-soignant grévistes ont été arrêtés par la police, le jeudi 8 novembre.

« Deux de nos camarades ont été interpellés et sont détenus à la préfecture de police. Ainsi en a décidé le gouvernement comme réponse à nos revendications légitimes. Nous tenons à rappeler que cela ne fait que durcir le mouvement », a dénoncé , un responsable du mouvement syndical. Il s’agit d’un infirmier et d’un aide-soignant grévistes, dont l’identité n’a pas été dévoilée.


Cerveau et immunité : un monde nouveau s'ouvre pour la Recherche !

RTFLASH   08/11/2018 

Les scientifiques ont longtemps pensé que les différentes fonctions du cerveau n’étaient pas affectées par le système immunitaire. Ce système, on le sait, exerce des fonctions essentielles, telles que la défense contre les bactéries et les cellules cancéreuses. Cependant, le cerveau humain est physiquement séparé des cellules immunitaires présentes dans le flux sanguin par la barrière hémato-encéphalique qui protège de manière très efficace le cerveau contre les agents pathogènes et les toxines circulant dans le sang.
Mais depuis une dizaine d’années plusieurs découvertes majeures sont venues remettre en cause ce dogme et ouvrir de nouvelles perspectives dans la compréhension globale du système immunitaire et du dialogue subtil et complexe qu’il entretient en permanence avec notre cerveau.

A Guantanamo, les gardiens se succèdent, les prisonniers restent

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A Guantanamo, les gardiens se succèdent, les prisonniers restent
La prison de Guantanamo sur la base militaire américaine située sur l'île de Cuba, photographiée le 16 octobre 2018
AFP - Sylvie LANTEAUME

Les 40 détenus de Guantanamo n'ont aucun espoir d'en sortir, mais les 1.800 militaires qui les gardent et entretiennent le centre de détention défilent, eux, à un rythme soutenu au risque de méconnaître les besoins des prisonniers et d'amplifier leur isolement.
Les plus anciens prisonniers ont déjà passé 16 ans sur la base militaire américaine de Guantanamo Bay, à la pointe sud-est de l'île de Cuba, mais le personnel militaire y effectue des rotations de 6 à 9 mois selon les fonctions, un an maximum pour certains postes, comme l'ont indiqué plusieurs responsables du centre au cours d'une récente visite de presse.
Depuis 2002, 18 amiraux et généraux se sont succédé pour gérer le centre de détention. Aujourd'hui, c'est l'amiral John Ring, ancien commandant du porte-avions Nimitz, qui le dirige.
Lorsqu'on lui demande quand ont cessé les mauvais traitement imposés aux prisonniers dont il a la charge (officiellement, c'est en 2004), il répond: "Je n'étais pas là. Je ne connais pas tous les détails".
Si on le questionne sur les grèves de la faim que les prisonniers mènent régulièrement, il refuse de les dénombrer. "Je ne suis là que depuis un an", note-t-il.
Or la prison de Guantanamo doit rester ouverte pendant 25 ans au moins, comme le Pentagone l'a décidé récemment et cette situation ne peut pas durer, admet l'amiral Ring.
"Un des problèmes que nous avons, c'est le manque de continuité", reconnaît-il. "Je viens donc de recruter un adjoint civil", qui est censé rester plus longtemps sur place.

Hôpital de Niort : une nuit sous les tentes avec les grévistes et syndicalistes

07/11/2018

Sous le QG des grévistes et syndicalistes, l'heure est la discussion et aux échanges.
Sous le QG des grévistes et syndicalistes, l'heure est la discussion et aux échanges. 
© Photo NR, Jean-Michel Laurent

Le mouvement de grève et d'occupation de l'hôpital de Niort se poursuit. Ambiance dans le campement avant l'assemblée générale de ce mercredi 7 novembre 2018. La grève et l'occupation du site ont été reconduites.


Prison de Lantin: la commission de surveillance réclame la fermeture de l'annexe psychiatrique


 07 novembre 2018 

BELGIQUE

La prison de Lantin.
La prison de Lantin. - © RTBF

Une équipe en sous-effectif chronique et un manque d’encadrement... "Au lieu d’avoir la présence quotidienne requise de psychiatre, il n’y a pour l’instant que deux passages par semaine, et le seul psychiatre effectivement affecté à l’annexe a annoncé sa démission pour début 2019", décrit la commission de surveillance pénitentiaire dans un courrier adressé aux ministres de la Justice et de la Santé ainsi qu’à différents parlementaires et au bourgmestre de Juprelle.


jeudi 8 novembre 2018

De "l'obusite" au stress post-traumatique : comment les malades de la Grande Guerre ont fait avancer la psychiatrie

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Carole Bélingard   07/11/2018

Des soldats français posent avec un assistant médical à Saint-Jean-D\'Ormont (Vosges), le 1er janvier 1915.
Des soldats français posent avec un assistant médical à Saint-Jean-D'Ormont (Vosges), le 1er janvier 1915. (FRANTZ ADAM / AFP)

Le 14 juillet 1919, sur les Champs-Elysées, les maréchaux Joffre et Foch ouvrent la voie à leurs troupes. La France célèbre avec faste sa victoire sur l'Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale, mais pleure aussi ses morts. En tête du cortège, 1 000 soldats mutilés sont applaudis par la foule. Les gueules cassées rappellent aux Français le sacrifice de ces soldats.
Certains d'entre eux n'ont pas le droit aux honneurs. Victimes d'hallucinations, de cauchemars, de terreurs, les blessés "psychiques" de la Grande Guerre tombent dans l'oubli. Après 1918, certains sont internés dans des asiles, d'autres ne parviennent pas à reprendre leur vie d'avant. Aujourd'hui, on poserait un mot sur ces maux : le syndrome du stress post-traumatique. Mais quand ces signes apparaissent durant la Première Guerre mondiale, ils sont pour la plupart inédits.

"Alors la peur sauta sur moi"

"Toute la journée, un feu d’enfer passe au-dessus de nos têtes ; c’est terrifiant, écrit le médecin Paul Voivenel dans ses carnets personnels. On se demande comment on ne devient pas fou. Toujours la même angoisse qui étreint au passage de ces formidables engins dont les explosions vous abrutissent et vous écroulent dans les fossés, les jambes fondues, l’énergie évaporée." Si la violence a toujours existé durant les précédents conflits, elle change d'échelle en 1914. Les soldats sont confrontés à une "guerre industrielle", où pleuvent les obus. 

Fethi Benslama : «La radicalisation tend à broyer de la haine brute»

Par Cécile Daumas — 
Image extraite de la série «Jihad» (mai 2015) dans laquelle Caroline Delmotte juxtapose des images de propagande sur des photos prises en France pour évoquer la vision fantasmée du jihad que se construisent certains jeunes Français à travers Internet.
Image extraite de la série «Jihad» (mai 2015) dans laquelle Caroline Delmotte juxtapose des images de propagande sur des photos prises en France pour évoquer la vision fantasmée du jihad que se construisent certains jeunes Français à travers Internet. Photo Caroline Delmotte


Les premiers états généraux psy sur le phénomène jihadiste sont organisés cette semaine à Paris. Pour le psychanalyste, organisateur de l’événement, il faut accentuer l’effort de prévention primaire car le danger des radicalités ne réside pas seulement dans les passages à l’acte terroriste.

L’excision des jeunes filles a fortement diminué en Afrique

Grâce aux actions menées contre les mutilations génitales féminines, cette pratique a régressé parfois de façon spectaculaire. Mais elle persiste dans de nombreux pays.
LE MONDE  |  Par 

Campagne contre l’excision dans le collège pour jeunes filles d’Imbirikani, au Kenya, en avril 2016.
Campagne contre l’excision dans le collège pour jeunes filles d’Imbirikani, au Kenya, en avril 2016. SIEGFRIED MODOLA / REUTERS
« Il existe des preuves d’une baisse énorme et significative de la prévalence des mutilations génitales féminines et de l’excision chez les enfants », estiment des chercheurs britanniques et sud-africains, dans une étude publiée en ligne par le British Medical Journal Global Health mardi 6 novembre. Sur une ou plusieurs décennies, selon les données disponibles, apparaît une baisse parfois spectaculaire de la prévalence dans plusieurs régions africaines, notamment en Afrique de l’Est où, de 71,4 % en 1995, elle a chuté à 8 % en 2016.