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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 août 2018

Le Dr Gilles Lazimi, pionnier dans la lutte contre les violences faites aux femmes

Bénédicte Gatin
| 14.08.2018



Lazimi
DR

« Un homme violent avec sa femme, ce n’est pas un bon père » ; « Un monsieur qui frappe sa femme et les enfants qui regardent derrière c’est de la maltraitance », etc. Dans le petit bureau du département de médecine générale de paris 6 où nous nous rencontrons, les affiches au mur donnent le ton : enseignant, médecin depuis plus de 31 ans, le Dr Gilles Lazimi est aussi un fervent militant de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Pour autant, « je ne suis pas un spécialiste des violences, je suis généraliste », revendique-t-il fermement.
Par Zahra Chenaoui     Publié le 13 Août 2018

S’aimer au Maghreb (2/6). Groupes Facebook, discussions entre amis, films pornos, livres, tout est bon pour tenter de s’informer sur la sexualité au cœur de la société algérienne, un sujet toujours tabou dans les familles.

DELPHINE LEBOURGEOIS
« Je suis une femme de 24 ans, fiancée à un homme que j’aime (…) Je commence à le sentir distant. (…). Un soir, on discutait au téléphone, et il me dit : je veux que tu m’envoies une photo de toi en pyjama et je veux voir tes seins ! (…) Vos conseils, svp. » Sur cette page Facebook, les messages se succèdent, avec de faux airs de petites annonces. Le groupe, réservé aux femmes, n’est accessible que sur invitation et après avoir répondu à un questionnaire.

Celles qui administrent la page se chargent de transmettre les questions et les réponses. « Je n’ai pas envie de faire l’amour, ça énerve mon mari. Que dois-je faire ? », demande l’une, quand l’autre s’interroge : « Je suis amoureuse d’un garçon, il m’a demandée en mariage, mais je veux finir mes études d’abord. Vos conseils ? »

Dans l’anonymat, des centaines de discussions virtuelles se tiennent chaque jour. « Etre en couple, ça ne s’apprend pas au sein de la famille. Ça se transmet sur Internet », tranche Nedjma [les prénoms ont été modifiés], 24 ans, utilisatrice régulière.

« Conservateurs et “incels” partagent une vision du sexe archaïque, préféministe et conflictuelle »



Publié le 14 Août 2018

C’était mieux avant ? (4/6) Pour Michael Kimmel, sociologue américain, les « incels », ou « célibataires involontaires », entretiennent une vision de l’Histoire qui occulte l’émancipation des femmes.

Tribune. Il y a encore quelques mois, aucun des lecteurs de ces lignes n’avait entendu parler des « incels ». Ce n’est plus le cas aujourd’hui, depuis l’effroyable attaque à la voiture-bélier qui eut lieu fin avril à Toronto (Canada).

Au volant d’une camionnette de location, le conducteur, Alek Minassian, un jeune homme âgé de 25 ans, a foncé dans la foule d’une rue animée de la capitale de l’Ontario, tuant dix personnes. Peu avant l’attaque, il avait publié sur sa page Facebook un message annonçant le début de la « rébellion incel » – c’est-à-dire une communauté en ligne d’hommes se définissant comme des « célibataires involontaires » [involuntary celibates en anglais], c’est-à-dire qui n’avaient pas de relations sexuelles mais dont l’abstinence ne dépendait pas d’un choix moral ou religieux. Ils voulaient du sexe, ils le « méritaient ». Simplement, les femmes ne leur donnaient pas satisfaction.

« Je ne sais pas pourquoi vous, les filles, vous n’avez jamais été attirées par moi, mais je vais toutes vous punir pour ça »

mercredi 15 août 2018

Des greffes de neurones pour lutter contre la maladie de Parkinson

Une équipe japonaise espère générer de la dopamine dans le cerveau de sept patients volontaires pour cet essai clinique inédit.
LE MONDE  |  Par 

Le professeur Jun Takahashi annonce, le 30 juillet à Kyoto, une nouvelle technique de soin destinée aux patients atteints de Parkinson.
Le professeur Jun Takahashi annonce, le 30 juillet à Kyoto, une nouvelle technique de soin destinée aux patients atteints de Parkinson. KYODO / REUTERS
Au Japon, une stratégie inédite de lutte contre la maladie de Parkinson vient d’être lancée. Le recrutement de sept volontaires pour un essai clinique a été annoncé le 30 juillet par l’université de Kyoto. Cette première consiste à générer des neurones à partir de cellules-souches, pour les injecter dans le cerveau des patients, qui seront suivis jusqu’en 2022.
L’initiative suit les tests précliniques prometteurs effectués sur des singes dont le mouvement avait été altéré par l’administration d’une toxine. Les résultats, détaillés en août 2017 dans la revue Nature, montraient une amélioration de la motricité des primates.

mardi 14 août 2018

« Les sites médicaux sur Internet, de véritables pièges »

13/08/2018

Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie à l’hôpital Albert-Chenevier à Créteil, revient sur le recours aux sites internet médicaux pour faire de l’autodiagnostic. Un "véritable piège" selon ce professionnel.


«Amok», quand la rage tue

 13 août 2018

Accès de rage meurtrier dû à une humiliation, le terme tiré du malais «amuk» est un trouble exclusivement masculin introduit dans le monde francophone au début du XXe siècle. Il navigue aux carrefours entre anthropologie, psychiatrie et littérature.

Loin de se limiter à la joie, la tristesse, la surprise et la colère, la palette des émotions humaines comporte un nombre quasi infini de nuances, qui varient selon les cultures et se transforment au cours du temps. «Le Temps» vous fait découvrir cinq émotions en apparence méconnues, mais qui vous paraîtront sans doute familières
Amok. Son simple susurrement fleure la chaleur moite, la douleur d’une fièvre lancinante. Tiré du malais amuk, le terme désigne, dans l’ensemble du «monde malais» (Indonésie, Malaisie, Philippines), une rage meurtrière incontrôlable. Selon la tradition, c’est la réaction d’un homme humilié en public qui, pour prouver sa virilité et soigner son orgueil meurtri, se lance dans une tuerie de masse sans discrimination qui prend parfois la forme de meurtre-suicide. A mi-chemin entre culture et médecine, l’amok peut être utilisé pour qualifier à la fois l’auteur d’un acte meurtrier que l’acte lui-même.

lundi 13 août 2018

POINT DE VUE. Faut-il faire entrer le soin en prison ou faire sortir les malades de prison ?

par Cécile Marcel   09/08/2018

Centre pénitentiaire de Lorient Ploemeur. Photo d'illustration.
Centre pénitentiaire de Lorient Ploemeur. Photo d'illustration. | THIERRY CREUX - OUEST FRANCE

Cécile Marcel, Directrice de la section française de l’Observatoire international des prisons, souligne les enjeux de la prise en charge des pathologies mentales dans les établissements pénitentiaires. Mais l’incarcération a-t-elle vocation à compenser la faillite du système de santé mentale, interroge-t-elle aussi.
Janvier 2018. Coup sur coup, en moins d’une semaine, deux personnes sont retrouvées mortes au centre pénitentiaire de Nantes. Leur point commun ? Toutes deux étaient suivies pour de graves troubles psychiques.
Deux tragédies qui illustrent une double réalité : la prévalence, en prison, de personnes souffrant de maladies mentales, et l’aggravation, en détention, de leur état de santé. Dans un environnement particulièrement anxiogène, où la prise en charge est souvent défaillante, la pathologie trouve un terreau favorable pour se déployer. Une personne détenue sur quatre souffrirait de troubles psychotiques. C’est huit fois plus que dans la population générale.

Pour en finir avec la peur de la maladie mentale

09/08/2018 


La ministre de la Santé a présenté 37 actions sur la santé mentale visant notamment la « déstigmatisation ». Sur le terrain, associations et fondations œuvrent dans ce sens avec l’arrivée des premiers secours en santé mentale.

Manifestation de rue à Paris lors de la « Mad pride » regroupant les utilisateurs des services de santé mentale et les familles des malades en juin 2018.   Photo Bertrand GUAY/AFP
Manifestation de rue à Paris lors de la « Mad pride » regroupant les utilisateurs des services de santé mentale et les familles des malades en juin 2018. Photo Bertrand GUAY/AFP

Comment réagir face à un collègue qui s’isole peu à peu, un ami dont on craint qu’il se suicide, un inconnu qui “pète un plomb” en pleine rue ? « La tendance naturelle, quand une personne manifeste des signes de mal-être, c’est de détourner le regard », note Roselyne Touroude, vice-présidente de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques). Pourtant, comme il existe des premiers gestes physiques à réaliser sur une personne blessée avant l’arrivée des secours professionnels, il existe des « premiers secours en santé mentale » (PSSM) à prodiguer en attendant que la crise soit passée ou qu’une prise en charge adaptée ne soit trouvée.

Deux jours pour apprendre à réagir

Né en Australie en 2001, le programme PSSM vise à apprendre aux citoyens comment se comporter face aux premières manifestations de troubles psychiques et à bien connaître le système de soins et d’accompagnement afin d’être en mesure d’aider les malades à s’orienter « vers un dispositif susceptible d’apporter l’écoute et les soins requis par leur état de santé », explique l’association PSSM France. Créé fin juin, cette structure – regroupant l’Unafam, Santé mentale France et l’organisme de formation INFIPP – dispensera, à partir de 2019, des formations à ce programme enseigné dans une vingtaine de pays dans le monde.

Maniac : la nouvelle série Netflix se dévoile dans un trailer

Par



La plateforme américaine a dévoilé une nouvelle série, Maniac, avec Emma Stone et Jonah Hill dans les rôles principaux. Voici le premier trailer.

[...] Maniac est une “série à l’humour noir aux allures de Black Mirror” selon Cosmopolitan. La série raconte l’histoire d’Annie Landsberg (Emma Stone) et d’Owen Milgrim (Jonah Hill), deux personnes sélectionnées pour réaliser un essai de trois jours. Bien sûr, il semble y avoir peu d’informations sur cet essai, à part que le médicament proposé est censé “guérir tous les tourments de l’esprit”. Maniac se plonge dans ce qui se passe pendant sa participation.
Dans la série, Annie et Owen sont des étrangers avant de se lancer dans l’essai. Annie décide de participer, en partie, grâce à de mauvaises relations familiales. Owen, par contre, a souffert toute sa vie de ce qui semble être la schizophrénie, bien que le diagnostic soit contesté.

LES DIRECTIVES ANTICIPÉES



La SFAP met à votre disposition tous les outils nécessaires pour comprendre ce que sont les directives anticipées et la personne de confiance et les formulaires pour rédiger vos directives anticipées et désigner votre personne de confiance.

AIDE À LA PRISE EN CHARGE DES VIOLENCES CONJUGALES ENVERS LES FEMMES EN MÉDECINE GÉNÉRALE



3 à 4 patientes sur 10 dans nos salles d'attente 
de médecine générale peuvent être victimes de violences conjugales. Les conséquences sur la santé des femmes 
et de leurs enfants sont multiples et durables. Pourtant,
ce problème de santé est peu abordé en consultation 
par les patientes et leurs médecins.

Le médecin généraliste a un rôle à jouer pour repérer et aider ses patientes qui subissent des violences conjugales.

Ce site propose des fiches pratiques pour mieux comprendre ce problème de santé sensible et complexe, et mieux intervenir en tant qu'acteur de soins de premier recours. Ces fiches ont été élaborées par des médecins généralistes et des professionnels travaillant auprès 
de ces femmes. 


Les sites à suivre pour vous aider en consultation

13.08.2018

Le médecin a régulièrement recours à une pratique numérique en consultation pour une aide au diagnostic ou à la prescription. Il consulte des sites Internet dédiés ou spécialisés, utilisent certaines applications ou fait appel à ses confrères sur Twitter ou d'autres réseaux sociaux. Quand il n'a pas recours aux sites d'information en santé « grand public » !

Le praticien en exercice et a fortiori le jeune médecin qui s'installe ne rechigne pas à avoir une aide extérieure pour affiner un diagnostic ou trouver la juste prescription.
A titre informatif, Le Vidal vient en tête des sites les plus utilisés par les médecins généralistes soient 25,7 % des pages consultées. En seconde position viennent les sites grand public avec 8,6 % des pages vues. Les revues médicales et l’assurance maladie arrivent réciproquement en 3e et 4e positions avec 7,3 % et 7 % des sources d'information*.

La météo du cerveau, ou comment nos émotions fluctuent au gré des saisons

 

L’Équipe de France est championne du monde et Brigitte Macron se prélasse au bord de la piscine en attendant que la ratatouille libérale millésime 2018 finisse de mijoter au Parlement. Bref, nous sommes au milieu du mois d’août et le soleil brille au dessus de nos têtes.
Pour la plupart d’entre nous et malgré les contrariétés politiques qui affligent certains, l’été est synonyme de bonne humeur. Cette tendance se répercute directement sur les plateformes web comme Twitter où les mots à connotation positive deviennent plus fréquents (Golder & Maci, 2011) tandis que les mots à connotation négative régressent pendant la période estivale. L’analyse des changements d’humeur sur le web (“sentiment analysis” en anglais) suggère que même nos anxiétés s’apaisent puisque les recherches Wikipedia associées à différents types de maladies chutent en été.
Que se passe-t-il donc dans notre cerveau qui permettrait d’expliquer que notre vocabulaire et nos humeurs se réchauffent à mesure que nos peaux caramélisent? Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur un domaine scientifique aussi vaste que passionnant: la chronobiologie qui, comme son étymologie l’indique, s’intéresse à la manière dont les organismes s’adaptent aux cycles temporels de Dame Nature.

L’analyse du comportement des internautes sur Twitter et Wikipedia permet d’illustrer les modifications d’humeur au cours de l’année. Par exemple, les recherches correspondant à divers troubles psychiatriques augmentent en hiver et au début du printemps, tout comme les tweets contenant les mot-clés “colère”, “tristesse” ou “anxiété” augmentent en automne (Dzogang et al., 2016, voir aussi).


Les histoires d'étoiles finissent mal, en général

Par Camille Gévaudan — 
Photo composite de l'étoile double Eta de la Carène et de sa nébuleuse à deux lobes, restes d'une explosion observée en 1843.
Photo composite de l'étoile double Eta de la Carène et de sa nébuleuse à deux lobes, restes d'une explosion observée en 1843. Photo Hubble. Nasa. Nathan Smith (University of California, Berkeley)

L'étoile géante Êta de la Carène fut au centre d'une explosion observée en 1843, comme une supernova... sauf qu'elle a survécu. Des astronomes américains pensent avoir percé le mystère, dans un scénario impliquant une danse à trois astres et une violente fusion.

Eta de la Carène est l’une des plus chouettes étoiles de notre galaxie. De ce qu’on en sait aujourd’hui, elle est cinq millions de fois plus brillante que le Soleil, mais suffisamment loin de nous (entre 7 000 et 10 000 années-lumière de la Terre) pour qu’on ne la voie pas à l’œil nu. A l’article de la mort, Eta est gonflée comme une baudruche et pourrait exploser en supernova d’un jour à l’autre, nous offrant le spectacle d’un point aussi brillant dans le ciel que Vénus. D’ailleurs, ça ne serait pas la première fois : Eta de la Carène a déjà explosé… en 1843. Mais elle a survécu. Une fois dissipé le flash de l’éruption, on voyait encore une étoile ! Elle s’est faite très discrète durant quelque temps dans le ciel de l’hémisphère sud, puis s’est rallumée progressivement depuis 1940. Mais qu’est-ce qu’il se passe, à la fin ?

«Bonjour Docteur, je voudrais ressembler à mon filtre Snapchat»

Par Pablo Maillé — 
Au musée pop-up Sugar Republic de Melbourne, le 24 juillet.
Au musée pop-up Sugar Republic de Melbourne, le 24 juillet. Photo William West. AFP

Aux Etats-Unis, les professionnels de la chirurgie esthétique constatent qu’un nombre croissant de patients cherchent à se rapprocher d'une version lissée et idéalisée d'eux-mêmes. Souvent problématiques, les filtres du réseau social ne sont pas seuls responsables pour autant.

«En une seconde, effacez vos rides, vos boutons et toutes vos petites imperfections.» Ça pourrait être le slogan d’une marque de cosmétiques du futur mais pour l’instant, c’est surtout la philosophie tacite de Snapchat. Depuis 2016, le réseau social d’échanges de photos et de vidéos éphémères permet en effet à ses utilisateurs d’appliquer des «filtres» sur leur visage, de sorte que celui-ci apparaisse à l’écran plus clair, plus mince ou plus souriant qu’au naturel.

dimanche 12 août 2018

Camille Froidevaux-Metterie : «Le consentement est un langage de désir, une rhétorique du plaisir»

Par Noémie Rousseau, dessin Laurence Kiberlain — 

Dessin Laurence Kiberlain

La question de la jouissance, notamment féminine, est trop peu discutée estime la chercheuse. L’égalité ne met pas en péril l’érotisme comme le craignent certains, mais permet de le réinventer.

Parce que la femme n’est pas une abstraction, Camille Froidevaux-Metterie veut remettre la corporéité au cœur de la pensée féministe. Comme si l’émancipation avait fait une impasse, comme si les conquêtes dans le champ social avaient occulté tout ce pan de l’existence féminine. Professeure de science politique et chargée de mission égalité-diversité à l’université de Reims-Champagne-Ardenne, elle développe une approche phénoménologique qui pense le sujet féminin comme incarné : le corps est une expérience, un vécu. Auteure de la Révolution du féminin(Gallimard, 2015) ainsi que d’un documentaire sur les femmes en politique Dans la jungle, elle est sur le point de publier le Corps des femmes : la bataille de l’intime (Philosophie magazine éditions, 18 octobre), dans lequel elle explore les thématiques corporelles qui désormais sont au centre des luttes féministes.

Toulouse : la scientologie était derrière la manifestation contre les « abus psychiatriques »



10 Août 18 

L'association à l'origine de la manifestation du mercredi 8 août 2018 devant l'hôpital Marchant, a été créée par l'Église de scientologie, considérée comme une secte en France.

La Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH) a manifesté mercredi 8 août 2018 pour dénoncer des « violations des droits de l’homme » au centre hospitalier Gérard Marchant à Toulouse. Il s’avère que la CCDH a été créée… par l’Église de scientologie, considérée comme une secte en France


Prisons françaises : un système à bout de souffle

10/08/2018
18 MIN

Confrontée à une vague de suicides à Fleury-Mérogis, l’administration pénitentiaire française pourrait bien devoir reconsidérer les faiblesses de son système. Pour en parler, Julie Gacon reçoit François Bès, coordinateur du pôle enquête de l’Observatoire international des prisons (OIP).
21/12/2014
21/12/2014  Crédits : By jolienvandegriendt (Prison 15H, France) [CC BY-SA 2.0 (creativecommons
Mercredi 8 août 2018. Un homme de 48 ans se pend dans la prison de Fleury-Mérogis. Le signal d’alerte est lancé, c’est le onzième suicide en huit mois. Si le parquet du tribunal d’Evry affirme ne pas encore pouvoir apporter d’explication claire à ce phénomène, d’autres y voient la conséquence de tensions et de dysfonctionnements du système pénitentiaire, entre surpopulation, grèves, évasions ou manque de moyens.

Françoise Combes, imaginer l'univers

05/08/2018
59 MIN

La Voie Lactée
La Voie Lactée Crédits : Somphop Viwattanarom - Getty
L'imagination pour les astronomes, c'est leur travail quotidien en quelque sorte. Je pense que depuis la nuit des temps, les hommes se demandent d'où nous venons, quelle est l'origine de l'univers, d'ailleurs de quoi est-il fait ? Et puis où allons-nous ? Si on remonte un peu dans l'histoire, c'est amusant, les gens se sont fait une représentation de l'univers très naïve et simple. 
Françoise Combes est professeur au Collège de France où elle détient la chaire de Galaxies et cosmologie. Elle est aussi enseignante et chercheuse à l'ENS, membre de l'Académie des sciences et présidente du Comité français des unions scientifiques internationales.
C'est donc sur l'univers que porte le cinquième entretien sur l'imagination avec Alain Prochiantz.

Procréation : la FIV à l’éprouvette du temps

Par Catherine Mallaval et Anaïs Moran — 

Depuis la naissance de Louise Brown, premier «bébé-éprouvette», six millions d’enfants sont nés de fécondations in vitro.
Depuis la naissance de Louise Brown, premier «bébé-éprouvette», six millions d’enfants sont nés de fécondations in vitro.Photo Brian Bould. Associate. Rex. Sipa


Louise Brown, le premier bébé né d’une fécondation in vitro, vient de fêter ses 40 ans. Depuis sa naissance, les techniques ont beaucoup évolué, les débats aussi.

Elle a commencé sa vie dans une éprouvette en verre où fut organisée la féconde rencontre d’un ovule de sa mère, Lesley Brown, et des spermatozoïdes de son père, John Brown, avant de se développer dans le ventre de sa mère. Elle a poussé son premier cri le 25 juillet 1978 à 23 h 30 au Oldham District and General Hospital, près de Manchester en Angleterre. Son nom, Louise Brown, ou plus précisément Louise Joy (comme joie) Brown, restera inscrit dans l’histoire de la médecine à la rubrique «pionnière». Elle est en effet le premier bébé-éprouvette à avoir vu le jour dans le monde ; une promesse (tenue) pour tous les couples souffrant d’infertilité dont on avait jusqu’alors fait peu de cas. Sa mère, dont les trompes étaient bouchées, avait été décrétée «stérile». Enfant de la science, cette Anglaise est née des travaux de Patrick Steptoe, chef du service gynécologique du Oldham Hospital et du biologiste Robert Edwards (prix Nobel en 2010) grands gagnants de la course aux recherches sur la fécondation in vitro (FIV) engagée dans le monde entier depuis 1959 et une tentative réussie aux Etats-Unis avec les gamètes d’un lapin et d’une lapine.

Aux Etats-Unis, de plus en plus de femmes enceintes accros aux opiacés

Le nombre de femmes enceintes accros aux opiacés a été multiplié par quatre en l’espace de quinze ans, confirmant l’ampleur de la crise de santé publique que connaît actuellement le pays.
LE MONDE 
Les statistiques sont inquiétantes. Le nombre de femmes enceintes accros aux opiacés a été multiplié par quatre aux Etats-Unis en l’espace de quinze ans, selon des chiffres officiels rendus publics jeudi 9 août, confirmant l’ampleur de la crise de santé publique que connaît actuellement le pays.
Un rapport des centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), inédit à l’échelle nationale, révèle « des hausses importantes » entre 1999 et 2014 « dans les 28 Etats disposant de données ».
« Ces chiffres mettent en avant l’impact dévastateur de la crise des opiacés sur les familles à travers les Etats-Unis, y compris chez les plus jeunes », a commenté le directeur des CDC, Robert Redfield. « Une addiction non traitée aux opiacés durant la grossesse peut avoir des conséquences terribles », a-t-il ajouté.

Le « moi » dans tous ses états

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Delphine Lebourgeois est une artiste et illustratrice française installée à Londres. Elle travaille pour la presse et expose ses travaux à travers le monde. Ses collages puisent dans des références stylistiques variées, de Botticelli aux comics, où les symboles et la poésie se répondent.
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Delphine Lebourgeois est une artiste et illustratrice française installée à Londres. Elle travaille pour la presse et expose ses travaux à travers le monde. Ses collages puisent dans des références stylistiques variées, de Botticelli aux comics, où les symboles et la poésie se répondent. / Delphine Lebourgeois pour La Croix
Exercice pratique de psychothérapie en ce jour de juillet ensoleillé. Alors que la capitale est assommée par la chaleur, un petit groupe d’une dizaine de stagiaires est réuni à la fraîche, derrière des volets mi-clos, au sein de l’École d’analyse transactionnelle (Paris 2e) pour une séance de cinéma pas comme les autres.

Au programme, le film Un air de famille, réalisé par Cédric Klapisch en 1996, qui met en scène Jean-Pierre Bacri (Henri) et Agnès Jaoui (Betty), frère et sœur « chien et chat » d’une famille qui va régler ses comptes en huis clos dans le bar d’Henri, Au père tranquille. Visionnant plusieurs scènes de ce long métrage, les stagiaires vont pouvoir mettre à l’essai les concepts de l’analyse transactionnelle à laquelle ils se forment.