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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 9 mai 2018

De l’utopie au désenchantement, les vingt-cinq ans contrariés du Web

A l’occasion de la Web Conf, les pionniers de la Toile sont revenus avec émotion sur la genèse et l’essor d’Internet, cette révolution qui a fini par leur échapper.

LE MONDE  | Par 
Ils l’ont vu babiller, apprendre à marcher, devenir cette bibliothèque de Babel qui a révolutionné la manière de s’informer et de communiquer. Mais aussi prendre un virage mercantiliste, impersonnel et manipulateur, ces dernières années.
« L’idée, c’était de laisser mille graines fleurir. Il y a eu des fleurs magnifiques, comme Wikipédia. Mais il y a aussi eu des fleurs empoisonnées. Nous avons fait notre possible, ce sera à la génération suivante de s’en occuper. »
[


Xanadu, concurrent oublié du Web

Le CD-Rom et les systèmes en réseau se disputent alors l’avenir du partage de fichier. « Vous savez quel est le défaut du CD-Rom ? Il est comme la Terre plate : une fois que vous arrivez au bord, vous tombez dans le vide », argue à l’époque le charismatique Ted Nielson, inventeur de l’hypertexte et de Xanadu, un système précurseur du Web.


Wittgenstein et Lacan. D’une thérapie l’autre, de Guy-Félix Duportail par Elisabeth Roudinesco



Philosophie. Le divan de Wittgenstein


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Wittgenstein et Lacan. D’une thérapie l’autre, de Guy-Félix Duportail, Hermann, « Tuchè », 146 p.

Le philosophe Guy-Félix Duportail (1952-2018) a achevé cet ouvrage juste avant sa mort. Il y étudie la manière dont Jacques Lacan se réfère, en 1969, à l’œuvre de Ludwig Wittgenstein (1889-1951) dans le séminaire intitulé L’Envers de la psychanalyse (Seuil, 1991). Lacan compare la démarche wittgensteinienne, selon laquelle il s’agirait de « guérir » de la philosophie par une nouvelle pratique d’elle-même, à ce qu’il appelle le « pas tout » ou le « reste » impossible à formaliser.

La galerie Christian Berst bouscule une nouvelle fois les lignes de l’art brut !

LA DIAGONALE DE L’ART
 
Nul n’est censé ignorer la grammaticalité dominante, sinon il relève d’institutions aménagées pour les « sous-hommes » - enfants, autistes, fous, inadaptés, migrants… La galerie Christian Berst bouscule une nouvelle fois les lignes de l’art brut !
L’exposition do the write thing : read between the lines 2 présente à la galerie Christian Berst une trentaine d’artistes dont les œuvres brouillent les frontières tracées entre l’écrit et le dessin. En repoussant, une nouvelle fois, les lignes de l’art brut, Christian Berst nous rappelle combien les normes dominant la partition entre l’écriture et le figural restent aux fondements de notre culture, et que seuls les artistes parviennent à les traverser dans l’effroi du délire ou la joie de l’écrire !
Ne faut-il pas voir dans ces oeuvres d’art brut, la persistance d’une impulsion profonde à jouer avec les lettres comme avec des matières magiques, à contrario du travail de désincarnation de l’écriture, particulièrement intense au sein de notre culture, et renforcé avec l’épuration numérique en cours ?
« Que se trame t-il donc « dans l’intervalle du lisible et du visible » - comme le désigne Michel Thévoz – ou dans ce que Dubuffet appelait les « langages implicites » ?
Que se passe t-il quand le sens se dérobe sous la profusion des signes ? Quand, écrivant du dessin ou dessinant de l’écrit, il n’est plus question que de dire, par tous les moyens à sa disposition. Au risque, sans doute, que ce métalangage ne traverse le ciel sans toucher aucune cible. Rendant plus manifeste encore que nul autre que son auteur n’était sans doute visé. À moins, à moins que l’un de nous ne passe par là, prêt à s’émouvoir de ce soliloque, prêt à comprendre, littéralement à prendre en soi ce déferlement sémantique qui s’apparente à la « pulsion babélienne » dont parle Eric Dussert dans notre catalogue d’exposition. Et celui-là deviendrait de facto le destinataire providentiel de ce sibyllin déferlement, non pas comme un cryptographe hors pair, mais comme quelqu’un qui retrouverait en lui toutes les potentialités de l’expression. Capable aussi bien de ressentir le pouvoir évocateur de l’idéogramme, image et texte indissociés, comme aux temps immémoriaux, ou de se délecter des divagations durant lesquelles la science et la poésie vont l’amble. Voire d’éprouver la petite musique des graphorrhées qui se déploient comme des mantras.

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mardi 8 mai 2018

Comment le cerveau apprend en observant

Des travaux récents ont montré chez la souris qu’un circuit cérébral spécifique assure un apprentissage fondé sur l’observation de congénères.

LE MONDE Par 

« Il faut être rameur avant de ­tenir le gouvernail, avoir gardé la proue et observé les vents avant de gouverner soi-même le navire. » L’aphorisme d’Aristophane (Les Cavaliers, 424 avant notre ère) n’a pas pris une ride. Il résume deux des principaux piliers de l’apprentissage : l’expérience et l’observation.


L’observation d’autrui, en particulier, est un des socles du développement de l’enfant. « L’enfant apprend non seulement par ses ­actions propres, comme l’avait ­démontré Jean Piaget, mais aussi par l’observation d’autrui : il imite notamment ce qu’il faut faire et ne pas faire, relève Olivier Houdé, professeur de psychologie à l’université Paris-Descartes, directeur du laboratoire CNRS de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant, à la Sorbonne. C’est la théorie de l’apprentissage social, émise par Albert Bandura, de l’université Stanford. » Cette ­capacité d’apprentissage par imitation existe chez le bébé dès la naissance, a montré le psychologue américain Andrew Meltzoff, en 1997. Mais aussi chez l’animal, de la mouche à l’oiseau en passant par le singe ou le chat.

L’hôpital Pinel condamné après un suicide

Par Gautier Lecardonnel | 
L
es erreurs médicales peuvent aussi concerner les services de psychiatrie. Les juges du tribunal administratif d’Amiens ont jugé que l’hôpital Pinel, à Dury, près d’Amiens, a commis des fautes après le suicide d’un patient.


Les faits remontent au 25 novembre 2011. Julien, 37 ans, se présente à 10 h 45 aux urgences de l’hôpital. L’homme est en souffrance. L’équipe médicale juge que son état ne nécessite pas d’hospitalisation. Le trentenaire sort de l’établissement dans l’après-midi. Il met fin à ses jours aussitôt après.

Exposition Micheline Jacques au Musée Art et déchirure près de Rouen

Pascale BERTRAND 
 09/05/2018
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Une des œuvres de Micheline Jacques présentée en 2017 lors d’une rétrospective proposée à Dijon (photo CH La Chartreuse de Dijon)

L’insolite musée Art et Déchirure d’art singulier annonce une nouvelle exposition à partir du samedi 26 mai, 15 h, au cœur du centre hospitalier du Rouvray.
Le public pourra découvrir les installations de Micheline Jacques et Fanny Ferré, Jean-François Rioult et Douce Mirabaud. Art et déchirure viendra enrichir l’exposition d’œuvres piochées dans les collections du festival d’art singulier qui se tient tous les deux ans à Rouen (prochaine édition en 2019). Soit un ensemble d’œuvres d’art brut, naïf, nées sous les doigts d’artistes autodidactes, réunies au cours des seize éditions du festival.

Violence et troubles mentaux: gare aux préjugés

8 mai 2018    Valérie Trottier-Hébert    Médecin psychiatre

QUEBEC

L'actualité des dernières semaines a été marquée par la couverture médiatique d’événements sordides, alors que certains troubles mentaux, avérés ou présumés, ont été au coeur de bien des discussions. Nous avons eu vent de débats d’experts, psychologues et psychiatres, en plus d’être submergés par l’opinion personnelle de tout un chacun, diffusée sur les différentes tribunes rendues possibles par les médias traditionnels de même que sur les réseaux sociaux.
Étant donné ce contexte particulier, il apparaît nécessaire de prendre un certain recul et d’illustrer, à l’aide de données probantes, la nature complexe du lien entre violence et troubles mentaux. De plus, il y a lieu de s’inquiéter des effets délétères découlant de l’ensemble de ces débats publics sur les individus souffrant véritablement d’une problématique psychiatrique.

Le CH Henri-Laborit intégrera le GHT de la Vienne dans le courant de l'été 2018

Après deux dérogations d'un an, le CH de psychiatrie et santé mentale Henri-Laborit de Poitiers (Vienne) intégrera le groupement hospitalier de territoire (GHT) du département dans le courant de l'été. "La ministre des Solidarités et de la Santé, depuis septembre, a indiqué à plusieurs reprises que les dérogations de la psychiatrie ne seraient pas prolongées, ce qui nous concerne compte tenu du fait que la dérogation arrivait à son terme. Il s'agissait de prendre acte de cette politique et d'intégrer le GHT à la fin de la dérogation", explique à Hospimedia le directeur de l'établissement, Christophe Verduzier.

lundi 7 mai 2018

9ème colloque Voix & Psychanalyse VOIX EN TROMPE L’ŒIL

Le Mag Cepravoi

JOURNÉES MONDIALES DE LA VOIX

Auvers-sur-Oise : art et psychiatrie s’entremêlent dans la maison du Dr Gachet

Marie Persidat|07 mai 2018



Auvers-sur-Oise. L’exposition « Melancholia, art et psychiatrie au XIXe siècle » rappelle que le Dr Gachet était spécialiste de la dépression mélancolique. Il a notamment suivi le caricaturiste André Gill. LP/Marie Persidat

La nouvelle exposition « Melancholia » évoque l’intérêt du célèbre médecin pour la psychiatrie et l’art. S’il n’avait pas été spécialiste de la mélancolie à son époque, Vincent Van Gogh ne serait peut-être jamais venu dans la commune.


On connaît le Paul Gachet médecin généraliste et amateur d’art… On connaît moins la passion qu’avait l’Auversois pour la psychiatrie. C’est cet aspect méconnu et pourtant fondamental de sa personnalité qui est développé avec « Melancholia ». La nouvelle exposition de la maison du Dr Gachet tisse un lien indélébile entre art et psychiatrie. Un parti pris qui prend tout son sens, particulièrement à Auvers-sur-Oise. « Si le Dr Gachet n’avait pas été spécialiste de la mélancolie à son époque, Vincent Van Gogh ne serait jamais venu à Auvers », rappelle Delphine Travers, commissaire de l’exposition.

Schizophrénie. Une campagne pour lutter contre l’image « caricaturale et violente » de la maladie

02/05/2018

Un spot est diffusé depuis ce mercredi à la télévision et sur internet pour sensibiliser la population à la schizophrénie.
Un spot est diffusé depuis ce mercredi à la télévision et sur internet pour sensibiliser la population à la schizophrénie. | CAPTURE ECRAN / YOUTUBE / PIERRE DENIKER FONDATION

Un spot diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux sur la schizophrénie veut démonter les idées reçues sur cette maladie mentale qui touche 1 % de la population française.
« Être victime de schizophrénie, c’est être prisonnier d’une autre réalité », rappelle la Fondation spécialisée Pierre Deniker dans une campagne lancée ce mercredi, afin de démonter « l’image caricaturale et violente » de cette maladie mentale.
Le spot, diffusé à la télévision et sur internet, met en scène un jeune homme dans sa vie quotidienne : une partie de foot, un repas au restaurant avec sa copine ou une fête de famille pour son 20e anniversaire.

À Mayenne. La Grande Guerre, source de maladie mentale

04/05/2018

De nombreux poilus ont été accueillis à la Roche-Gandon, pour des causes très diverses.
De nombreux poilus ont été accueillis à la Roche-Gandon, pour des causes très diverses. | DR Par Ouest-France
Entre 1914 et 1919, l’asile de la Roche-Gandon, ancêtre du pôle santé mentale de l’hôpital de Mayenne, a accueilli de nombreux poilus, victimes de traumatismes liés à la violence des combats, mais aussi d’autres maladies en lien avec la guerre. Les historiens Stéphane Tison et Hervé Guillemain se sont penchés sur le sort de ces patients dans un ouvrage publié en 2013.
« En 1918, on ne considère pas qu’un événement ponctuel comme une guerre puisse entraîner une maladie mentale, analyse l’historien Stéphane Tison. Pour la société de l’époque, ces troubles sont soit héréditaires, soit dus à une intoxication. »
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La télémédecine appliquée à la psychiatrie destinée aux sourds à Poitiers

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Par Baudouin CalengeFrance Bleu Poitou    Lundi 7 mai 2018 

Le centre hospitalier Laborit de Poitiers est l'un des rares à disposer d'un service composé d'une équipe pratiquant la langue des signes. Un psychiatre, une infirmière, une secrétaire et une médiatrice (elle même sourde) permettent aux malentendants d’être pris en charge comme un valide.

Le docteur Laurence Lebault, dans son cabinet dédié aux téléconsultations.
Le docteur Laurence Lebault, dans son cabinet dédié aux téléconsultations. © Radio France - Baudouin Calenge
 
Poitiers, France
Ils ne sont que six en France, six psychiatres a maitriser la langue des signes. Parmi eux, le docteur Laurence Perault du centre hospitalier Laborit de Poitiers. Depuis deux ans, avec toute son équipe, elle gère un centre médico psychiatrique dédié aux sourds. Un changement de taille pour ce public qui avait un accès limité à la psychiatrie. Cette compétence nouvelle est depuis quelques semaines mise à la disposition d'autres structures via la télémédecine.

CHU de Nantes : un casque à électrodes pour limiter les addictions

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Par Simon Auffret    Publié le 09/05/2018
Deux électrodes fixées sur le crâne communiquent des impulsions électriques au cortex préfrontal. / © France 2 / F. Faure
Deux électrodes fixées sur le crâne communiquent des impulsions électriques au cortex préfrontal. / © France 2 / F. Faure

"Les médicaments qu'ont m'a proposé jusqu'à présent n'ont pas été très performants. Il y a des médicaments qui ont des effets secondaires qui sont conséquents et qui empêchent la poursuite normale du traitement", explique au CHU de Nantes ce patient, qui souhaite diminuer sa consommation d'alcool, estimée entre 5 et 6 verres de whisky par jour.

Il va expérimenter, avec le centre ambulatoire pluridisciplinaire de psychiatrie et d’addictologie (CAPPA), un nouveau traitement des pratiques addictives, coordonné par le CHU de Dijon. Il consiste en des séances de micro-impulsions électriques, envoyées au cerveau via des électrodes fixées sous un bonnet.



Polygamie : les souffrances secrètes des premières épouses

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09/05/2018

SENEGAL   
Polygamie : les souffrances secrètes des premières épouses

Contrairement à ce qui semble être une évidence, dans un foyer polygame, quand vient  la nouvelle épouse, la première n’est pas forcément en phase avec  la nouvelle configuration de la famille. Mais dans le silence de la première épouse sont souvent enfouis  les troubles (les souffrances mentales) que les psychothérapeutes  décryptent aisément après examen. C’est à c’est exercice que  le Pr Aida Sylla, agrégée de médecine, en psychiatrie d’adultes et psychothérapeutes, s’est attelée et dont elle a présenté les résultats  à l’Ucad II dans le cadre des Journées Portes ouvertes de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan).



Électrochocs en psychiatrie Des disparités inquiétantes entre les régions et les établissements

QUEBEC  9 mai 2018



(Montréal, le 9 mai 2018) « Le royaume des électrochocs » se trouve toujours dans la région du Centre du Québec atteignant un nouveau sommet avec un ratio de 5.8 électrochocs par 1000 de population, la moyenne nationale étant à 1.4. L’Hôpital Ste-Croix de Drummondville, avec 857 électrochocs donnés en 2017, se situe au centre de cette activité.