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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 12 mars 2018

Mai 68 : un pavé dans l’école

Par Philippe Douroux — 

Cours d’espagnol au lycée Montaigne à Paris, en 1960.
Cours d’espagnol au lycée Montaigne à Paris, en 1960.Photo Maurice Zalewski. Adoc

Au colloque d’Amiens, le 15 mars 1968, tout le monde, y compris le ministre de l’Education nationale, s’accorde pour dire qu’il faut tout changer dans l’enseignement. Mais rien ne bougera, et la quasi-faillite du système français reste d’actualité.

Ce fut un étrange moment de concordance des esprits, des mots et des idées qui n’allaient rien donner. Le 15 mars 1968, tout ce que la France compte de spécialistes de l’éducation se retrouve à Amiens pour un colloque préparé depuis plusieurs mois avec au programme une foultitude de débats, de tables plus ou moins rondes.
L’Association d’étude pour l’expansion de la recherche scientifique a invité Pierre Bourdieu, un sociologue en devenir qui a publié deux ans plus tôt les Héritiers : les étudiants et la culture, les théoriciens d’une école «nouvelle», d’une pédagogie alternative, toutes les nuances du paysage syndical, de la droite conservatrice à la gauche de la gauche, quand le terme gauchiste n’existait pas encore. Ainsi qu’Alain Peyrefitte, un ministre de l’Education nationale respectueux de l’ordre gaulliste, mais soucieux de modernité.

«Dès l’école, le mélange entre filles et garçons n’est pas la norme»

Par Margaux Lacroux — 

Photo prise le 31 août 2009 d'enfants arrivant dans la cour de l'école maternelle et primaire Notre Dame à Caen. (image d'illustration)
Photo prise le 31 août 2009 d'enfants arrivant dans la cour de l'école maternelle et primaire Notre Dame à Caen. (image d'illustration) Photo Mychele Daniau - AFP

La relation entre femmes et hommes se construit aussi à l'école. Au sein des établissements scolaires, la géographe du genre Edith Maruéjouls a observé une répartition inégale des filles et des garçons dans l'espace.

Dans vos travaux de recherche, vous constatez un problème de mixité dès l’école…


Au sein d’un établissement scolaire, dans  la cour de récréation, mais aussi dans la mise en rang, à la cantine, les enfants sont très séparés… Quand on s’immerge, on réalise que le mélange entre filles et garçons n’est pas la norme. Il y a presque une absence de la relation. Dans la cour de récréation, les garçons occupent l’espace central, les filles sont en périphérie. Ce sont des mécanismes qui posent à la fois la question de la relation et de l’aménagement, car la cour de récréation est un micro-espace public.
D’où provient ce partage inégal de l’espace entre fille et garçon dans la cour de récréation ?

Je fais dessiner des cours de récréation aux enfants en classe, ce qui permet de comprendre la façon dont ils la perçoivent. Le terrain sportif, qui est souvent un terrain de foot, occupe un espace central dans la tête des enfants. Même si le terrain est à une extrémité de la cour, les enfants représentent cet espace au centre de leur dessin. C’est vraiment le lieu de toute l’attention dans une cour de récréation. Il est l’objet de tous les désirs, de tous les regards, y compris de ceux qui voudraient jouer et qui ne peuvent pas. C’est le lieu où l’on trouve le plus de garçons, de la mise en scène de la masculinité et de la performance, donc le lieu où il faut être. Même quand on ne peut pas y entrer, on le regarde.

Chefs d'établissement et CME en psychiatrie sont circonspects voire fatalistes sur les crédits 2018

Les représentants des directeurs et les commissions médicales d'établissement (CME) de CHS d'une part et la FHP-Psy d'autre part, prennent acte des évolutions budgétaires pour 2018 en psychiatrie. Quasi fatalistes sur une évolution restant insuffisante selon eux, au vu des besoins, ils portent leurs espoirs sur la réforme annoncée du financement.

Tempête autour de la pratique avancée...

12.03.18

Depuis la réunion de concertation qui s'est tenue le 8 mars dernier au ministère des Solidarités et de la Santé autour des décrets et arrêtés concernant le rôle infirmier en pratique avancée, la presse pluri-professionnelle s'enflamme et les communiqués des différentes parties prenantes s'accumulent. Retour sur le déroulé précis de cette journée et sur tout ce qui a été dit, précisé, argumenté... et contre argumenté par les uns et les autres.


LE POPULISME A LA LUMIERE DE LA PSYCHANALYSE



Le cerveau adulte produit-il vraiment des neurones ?

Neurobiologie – Une étude très discutée affirme que dans notre espèce, la neurogenèse est indétectable après l’adolescence, bousculant un dogme qui avait lui-même peiné à s’imposer.

Le Monde  | Par 

Notre cerveau est-il capable de produire de nouveau neurones, au-delà du stock de près de 100 milliards de ces cellules nerveuses constitué dans la prime enfance ? Une étude très discutée, publiée jeudi 8 mars dans la revue Nature, suggère que non, ouvrant un nouveau chapitre dans l’histoire chahutée de la neurogenèse, le mécanisme de formation des cellules nerveuses.

Il y a près d’un siècle, le physiologiste espagnol Santiago Ramon y Cajal (1852-1934) avait posé un dogme : le cerveau adulte, chez les mammifères, ne voyait naître aucun nouveau neurone. Notre encéphale était un mouroir neuronal, notre bagage initial en la matière étant voué à une flétrissure inéluctable. Ces observations ont bien fait l’objet de contestations à partir des années 1960, mais il a fallu attendre 1998 pour que soit démontrée la présence de nouveaux neurones chez l’humain adulte, dans l’hippocampe, cette petite structure cérébrale dévolue notamment à la mémoire.

L’humanité : un truc en plus ? (scènes de la vie d’Ehpad)

Le Monde Blogs , par Mara GOYET

J’ai hésité à publier la photo. Mais non…
Arrivant dans l’Ehpad, il y a quelques semaines, j’ai trouvé mon père allongé par terre. Il y était depuis longtemps, il ne voulait ou n’arrivait pas à se lever. On lui avait fait sa toilette par terre et donné son petit-déjeuner ainsi. On lui avait même mis un oreiller sous la tête. Je suis restée une heure à lui parler. Lui par terre. Moi assise sur son lit. Au bout d’un moment j’ai quand même fait remarquer qu’on n’allait pas pouvoir le laisser ainsi. On m’a redit pour la quinzième fois qu’il était, pour résumer, « difficile » (j’ai encore une fois promis de le priver de jeux vidéos jusqu’aux prochaines vacances). Comme si nous y pouvions quelque chose. Ca a maugréé de toutes parts (la famille chiante).

Avec deux aides-soignantes et une infirmière nous l’avons finalement soulevé et mis sur son lit, assis. Sans problème mais pas sans douleur (nous étions 4 femmes pas spécialement musclées, mais il est tout léger désormais). Je me demande combien de temps il serait resté ainsi si je ne m’étais pas manifestée. C’est un résident difficile : gravement malade (Alzheimer), sans aucune autonomie, seulement âgé de 67 ans, il est encore robuste et en forme, toujours de bonne humeur ( à un point !) mais rétif aux soins. Un sens de la dignité sans doute.

Récemment, je suis arrivée vers 10 heures 30. Tout les résidents dormaient devant la télé allumée. Toutes les portes étaient fermées. Mon père déambulait seul dans le couloir ainsi clôturé. Son jogging était, comment dire…Mais il fallait attendre puisqu’il faut être deux pour s’en occuper.Dans les deux cas, l’ambiance était à chier [sic], l’étage ensommeillé, les résidents prostrés, livrés à eux-mêmes.
Le manque de personnel est criant. Leur travail est de toute évidence très éprouvant, j’imagine décourageant, très difficile, mal payé, pas considéré. La fréquentation quotidienne de fins de vie aussi tristes et parfois esseulées doit ronger. Je n’ai aucun doute là-dessus et je pense toujours en tenir compte quand j’y vais. Ils subissent des conditions de travail terriblement ingrates : il faudrait bien plus de gens. Ils ne peuvent pas faire leur travail comme ils le souhaiteraient. C’est impossible.


Je ne suis donc pas là pour juger. Je ne désigne ni ne cherche de coupable : la pire saloperie, c’est la maladie. Et moi qui travaille avec des enfants pleins d’avenir, je mesure à quel point je serais sans doute incapable de faire ce travail.
Mais il y a cependant une chose, je ne peux pas ne pas le remarquer, qui fait toute la différence, et ce n’est pas une question de salaire ni de rien d’autre, c’est l’humanité.


« Ouvrir la porte à la légalisation de l’euthanasie, n’est-ce pas un encouragement de cette pratique ?

Dans une tribune au « Monde » , 85 parlementaires s’opposent à la récente proposition de 156 députés de modifier la législation concernant la fin de vie et dénoncent les risques d’une « médecine eugénique ».

LE MONDE |  | Par 
[Dans une tribune publiée par Le Monde (daté 1er mars), 156 députés d’horizons différents plaidaient pour « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et de leur destin » ­et annonçaient vouloir légiférer sur ­le sujet cette année. A leurs yeux, il faut aller plus loin que la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui a « surtout transcrit dans la loi ce qui était déjà acquis par voie réglementaire ». Des parlementaires et des soignants leur répondent.]

Tribune. La tribune parue dans Le Monde (du 1er mars) signée par 156 députés, appelant à une modification de la loi en faveur de la légalisation de l’euthanasie, interpelle. Si, bien sûr, tout le monde est d’accord sur le droit de mourir dans la dignité et dans le moins de souffrance possible, la ligne de démarcation sur la nécessité de légiférer sur l’euthanasie et/ou le suicide assisté pose question.
Tout d’abord, alors que la loi Claeys-Leonetti est à peine mise en œuvre, mal connue et a fortiori non encore évaluée, cela soulève le problème de l’insuffisance des soins palliatifs, pour ne pas parler de grande misère.

Bénin : au chevet de la folie

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10/03/2018

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Grégoire Ahongbonon part régulièrement dans les rues de Cotonou (Bénin), à la recherche d'hommes et de femmes à la dérive. En Afrique, quand on finit dans la rue, c'est la plupart du temps qu'on a des problèmes psychiatriques. Grégoire rencontre Marcelin et il parvient à le convaincre de monter avec lui dans sa voiture. Voilà près de deux ans que Marcelin erre, en rupture avec sa famille, manifestement dépressif, tenant des propos pas toujours très cohérents. Il n'existe qu'un seul hôpital psychiatrique sans tout le pays. Grégoire amène donc Marcelin dans un de ses centres d'accueil pour malades mentaux. C'est la mission à laquelle il se consacre depuis 30 ans : rendre leur dignité à ceux que la société considère comme des fous.


Déstigmatiser les maladies mentales auprès du public

CorseMatin.com


Derrière le terme générique de "santé mentale" se reconnaissent de nombreux anonymes qui présentent des troubles pourtant variés. Les semaines d'informations, édition 29, qui débuteront lundi, sont l'occasion de sensibiliser le grand public à cette problématique nationale.
De la dépression passagère comme au cas qui relèvent de la psychiatrie, les troubles seront identifiés, expliqués, avec pour objectif de lutter contre les discriminations des personnes en souffrance physique. Leslie Pellegri, adjointe déléguée à la Santé, au Handicap livre un premier décryptage. Entretien.
Lundi sonne le début de la semaine sur la santé mentale. Quels sont les enjeux ?
Il s'agit d'un dispositif national, piloté par les agences régionales de santé, qui existent depuis plusieurs années. Cette opération cible cinq thèmes qui correspondent à cinq objectifs : sensibiliser, informer, rassembler, aider et faire connaître. Cette année, le thème de la parentalité a été choisi. Il est assez large pour permettre à chaque ville d'y inscrire ses spécificités locales . On a également décidé de travailler avec des classes de lycéens, pour faire connaître le parcours de soins.

Ôboem La ville est ce qu'on fait d'elle

Ôboem transforme les panneaux publicitaires en galerie à ciel ouvert pour que tout le monde puisse être inspiré au quotidien. Nous voulons réduire la pression publicitaire en remplaçant les messages consuméristes par de l’inspiration visuelle. C'est grâce à notre communauté et à la vente de reproductions d’œuvres d'artistes émergents sur oboem.com (cartes postales, affiches, impressions sur toile...) que nous pouvons acheter les panneaux publicitaires et démocratiser l'art en l'affichant au cœur de nos villes et donner un nouveau terrain d'expression à l'art.
Participer à une campagne Ôboem, c'est permettre aux artistes de toucher un public plus large, offrir aux passants des expositions gratuites dans la rue et profiter d'une reproduction d'une oeuvre pour s'inspirer au quotidien. C'est aussi partager notre philosophie et afficher votre volonté de vous réapproprier votre environnement visuel !
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dimanche 11 mars 2018

KREATUR Parce que les combats féministes méritent bien un magazine !

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Web-émission trimestrielle, Kreatur est née de l’envie d’un groupe de femmes de se faire l’écho des combats et des héroïnes du féminisme, mais aussi de la situation des femmes, de toutes les femmes au quotidien. Ce groupe, on le retrouve, le temps de chaque émission, pour développer un dossier principal, mais aussi des reportages, des rencontres, des chroniques récurrentes. Le premier épisode se demande si 20 ans après la première représentation des Monologues du Vagin, la pièce de Eve Ensler, les femmes aujourd’hui connaissent mieux leur sexe et l’aiment mieux surtout !


Kreatur No.1
Cachez ce sexe que je ne saurais voir !

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"Les monologues du Vagin" c’était il y a 20 ans. Cette pièce, de la féministe américaine Eve Ensler est encore jouée partout dans le monde. À l’époque, c’était une révolution : entendre des femmes parler de leur sexe, de son aspect, de la violence, du désir… Aujourd’hui, où en est-on ? Les femmes connaissent-elles mieux leur sexe et surtout, est-ce qu’elles l’aiment mieux ?