blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 31 juillet 2017

Témoignage : “La schizophrénie de mon fils n’est pas une honte”

    19 juillet 2017

“Parce qu’il y a pire dans la vie”, Jennifer a décidé de se battre face à la maladie de son fils. À 14 ans, il est diagnostiqué schizophrène. Entre les hallucinations, les séjours en hôpital psychiatrique et autres traitements, la mère de famille a décidé de se battre. Elle nous raconte son histoire.
Tout commence par des hallucinations alors qu’il n’a que 10 ans. Jason en est certain, on lui veut du mal. Il devient sombre. Il se renferme sur lui-même. Il est surdoué et comme tous les jeunes dans son cas, il se sent incompris. Ses parents, eux, pensent qu’il fait sa crise d’adolescence. “En étant trop conciliante, j’en ai peut-être fait un enfant capricieux ?” s’interroge alors Jennifer, sa mère. Mais le garçon devient de plus en plus violent. Par peur du regard des autres, elle cache les crises de son fils : “on évitait de sortir et on voyait moins de monde”. Mais un jour s’en est trop pour la mère de famille : elle prend rendez-vous au Centre Médico-Psychologie (CMP) pour enfant de sa ville. Face au pédopsychiatre Jason est en confiance. Une question suffit pour changer le cours de sa vie : “entends-tu des voix ?”. Jennifer se souvient du visage de son fils qui s’illumine. Pour la première fois, quelqu’un comprend ce qu’il vit. “Je les entendais me parler depuis que j’étais en CP. Pour moi, ces voix représentaient mon quotidien, un peu comme une présence”. Mais le chemin vers le diagnostic est encore loin. Commence alors une croisade face à ce mal qui guette l’adolescent. “Il faut l'interner d’urgence en hôpital psychiatrique. C’est une question de vie ou de mort”, lui annonce le professionnel. Un coup de massue pour elle, un choc pour lui. La guerre face à la maladie peut enfin commencer.

Nous souhaitons que la psychothérapie dans sa diversité soit accessible au plus grand nombre

 24/07/2017 

La psychothérapie évolue. Elle n'est plus réservée au seul domaine médical pour améliorer, guérir des symptômes, elle se situe maintenant dans un champ médico-psycho-sociale.


Un enjeu de santé publique en France!
Le 8ème congrès mondial de psychothérapie, organisé par la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P) se déroulera pour la première fois en France. Des thérapeutes du monde entier venant de plus de 80 pays avec 850 participants se sont donnés rendez-vous du 24 au 28 juillet 2017 à la Maison de l'Unesco.

Régimes sans viande : une nouvelle guerre des religions

Christian Delahaye
| 28.07.2017


Fortement relayés par les médias et surtout par les réseaux sociaux, les régimes d’exclusion débordent des rayons alimentaires pour investir les modes de vie, avec les « sans-se-laver », « sans-s’habiller »… Le même scénario attire à chaque fois des foules d’adeptes : haro sur un produit, une substance, un comportement, qui empêcherait de bien vivre. Enjeu : se soigner individuellement, en dehors des chemins médicaux scientifiquement balisés. « Le Quotidien » propose un état des lieux de ces « sans-sans », en deux temps : intox/détox.

Le fantastique musée de la Fabuloserie

La Republique de Centre
30/07/2017

Créé par l’architecte Alain Bourbonnais, ce lieu magique abrite les œuvres hétéroclites d’artistes inconnus. Au premier rang desquels figure Pierre Avezard, dont le manège continue d’émerveiller les visiteurs.
Ils n’ont pas fréquenté les Beaux-arts, ignorent tout des règles académiques régissant les perspectives, et s’affranchissent volontiers des jeux d’ombres et de lumières. Ce sont pourtant des artistes à part entière, dont les œuvres sont rassemblées au musée de la Fabuloserie, à Dicy, village de 300 habitants, situé à quelques encablures du Loiret.
Bienvenue dans le monde insolite de « l’art hors-les-normes », auquel le peintre et sculpteur, Jean Dubuffet, avait donné le nom d’« art brut ».


L’histoire de cet étonnant musée est irrémédiablement liée à l’architecte Alain Bourbonnais (1925-1988). Artiste à part entière, l’homme est aussi sculpteur, créateur et collectionneur.

Œuvres hétéroclites

Dans l’atelier Jacob qu’il ouvre en 1973, au cœur du quartier parisien de Saint-Germain-des-Prés, il expose des œuvres incroyables, biscornues, hétéroclites. Un grand nombre d’entre elles ont été réalisées par des personnes internées en hôpital psychiatrique. Leur inspiration est extravagante, leur travail fantastique. À l’image d’André Robillard, l’un des plus célèbres patients du centre hospitalier spécialisé Georges-Daumezon.
La Fabuloserie

L'émergence d'une psychiatrie informatique

L'Atelier BNP Paribas

28 juillet 2017


Data et IA bouleversent l'étude et la compréhension des troubles mentaux, jusqu'à former une nouvelle discipline scientifique.
Depuis des décades, la psychiatrie s'est construite sur l'analyse subjective d'un patient par un thérapeute. Au regard de la complexité du cerveau, le diagnostic se révèle parfois incertain. L'arrivée de l'intelligence artificielle (IA) renouvelle la façon d'appréhender cette discipline pour constituer une nouvelle science médicale appelée par l'université du MIT "la psychiatrie informatique". Cette méthode use de la puissance des données et de leur analyse par l'IA pour détecter les comportements inhabituels et les relier à une pathologie psychiatrique. 

Dave: l'hôpital neuro-psychiatrique Saint-Martin met à la rue un de ses patients, considéré comme "ingérable"


BELGIQUE 31/07/17   
A l'hôpital neuro-psychiatrique de Dave, dans l'agglomération de Namur, un malade profond a été littéralement expulsé de l'hôpital où il était interné. L'homme, âgé de 57 ans, qualifié "d'ingérable", s'est retrouvé à la rue du jour au lendemain. Ses filles sont très inquiètes, et n'a pas encore de solution durable pour replacer leur père, qui a besoin des soins particuliers : Didier souffre de diverses pathologies, et notamment de paranoïa et de démence.

Dépression : «Lire m'a sauvé la vie», témoigne Héloïse, 24 ans

Elsa Mari    29 juillet 2017






dimanche 30 juillet 2017

Clotilde Leguil : « Nous vivons à l’ère d’une hypertrophie du moi »

Le Monde Festival

Basculement du monde 4|6. Alors que le narcissisme de masse s’étend avec les relations numérisées, la psychanalyse représente  un « Autre », en chair et en os, nécessaire en ce qu’il est capable d’entendre sans juger, observe la psychanalyste Clotilde Leguil.





Que devient la psychanalyse à l’époque de la mondialisation ? La question se pose de façon cruciale aujourd’hui, car les nouvelles technologies captent le psychisme de chacun et absorbent la libido de tous. Elles modifient le rapport des êtres à eux-mêmes en médiatisant les relations entre les individus. Elles changent le statut de la parole et du langage, celui de l’intimité et du secret, celui de l’image et du récit de soi. Les multiples applications régissant doré­navant les rapports sociaux, amoureux et amicaux s’introduisent par là même au cœur de l’existence de chacun. Elles réorientent le rapport à soi et à l’Autre en ­accélérant toujours davantage les processus de transmission d’informations et d’exhibition de l’intime.


Les aides-soignantes de la maison de retraite des Opalines, à Foucherans, mettent fin à leur grève

Une partie du personnel de cet Ehpad situé dans le Jura dénonçait, depuis cent dix-sept jours, leurs conditions de travail.

LE MONDE  | Par 


Le 16 juin, à l’Ehpad des Opalines à Foucherans (Jura). Une partie du personnel était en grève depuis le 3 avril.
Le 16 juin, à l’Ehpad des Opalines à Foucherans (Jura). Une partie du personnel était en grève depuis le 3 avril. ARNAUD FINISTRE POUR LE MONDE


« Je vais rentrer chez moi, prendre un repas avec ma famille, sans répondre au téléphone. Ça va être ma première soirée normale depuis quatre mois », annonce Marielle. C’est tout, pas un mot de plus. Quelqu’un pleure un peu, mais au fond, elles sont toutes trop fatiguées pour chanter victoire.
Jeudi 27 juillet, à 17 heures, vient de s’achever une des plus longues grèves de France, à Foucherans, dans le Jura. Une dizaine d’aides-soignantes et de salariées des Opalines, un Ehpad privé (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), avaient débrayé le 3 avril contre leurs conditions de travail, notamment l’insuffisance de personnel.


samedi 29 juillet 2017

Caen. Le jardin Luna Rossa, petit trésor caché

28/07/2017 


Étrange procession des nymphes autour du bassin.
Étrange procession des nymphes autour du bassin. | Ouest-France

Planqué au cœur du quartier Caponnière, le jardin Luna Rossa est un petit bijou d’art brut. Une parenthèse enchantée.
C’est un petit parc, ouvert simplement d’avril à octobre, et simplement le dimanche. Un écrin facétieux et farfelu. On y croise toute sorte de drôles de personnages et objets : des nymphes en maillot de bain, semblant célébrer un rituel autour d’un bassin, une mini-chapelle sous le signe de la Saint-Jacques, un vrai poulailler, un paysan accueillant, un Christ bizarroïde, un potager…

Difficile, pour les psy, de soigner les traumatismes des migrants

, le 
« Madame O »« Monsieur A »« Madame V » : derrière ces initiales, des migrants, pris en charge par des psychothérapeutes du centre Françoise Minkowska. À travers leurs histoires, ils illustrent les difficultés des cliniciens face aux traumatismes des réfugiés.

Les spécialistes qui consultent dans ce centre ont en effet constaté que la prise en charge des migrants était un défi de taille – et d’avenir – pour l’ensemble de la profession. Ils ont partagé leur expertise à l’occasion du huitième congrès mondial de psychothérapie, qui se tient à la Maison de l’Unesco à Paris du 24 au 28 juillet 2017

« Avec l'hypnose, on est pas dans la psychothérapie...»






 

Ce procédé, qui suscite encore une méfiance certaine, peut pourtant s’avérer précieux pour soulager la souffrance. Il est un outil précieux aux mains des infirmiers libéraux, susceptible de leur faciliter la tâche autant que d’apporter un mieux-être à leurs patients. C’est ce qu’a expliqué Laurent Salsac, IDEL à Saint-Pierre-des-Corps (37), lors du récent Salon infirmier, au cours d’un atelier intitulé « prise en charge de la douleur des plaies par l'hypnose ». Merci à la Fédération nationale des infirmiers (FNI) pour le partage de cet article

Hypnose
Un IDEL qui ferait le choix de recourir à l'hypnose doit tout d’abord demander au patient de définir et de verbaliser sa gêne (faire certains gestes…), laquelle est propre à chacun et fonction de ses activités.


A PARIS, MOBILISATION AUTOUR D’UNE LOCATAIRE MISE À LA RUE À 85 ANS

Par Thierno Moussa Bah — 

Résultat de recherche d'images pour "A PARIS, MOBILISATION AUTOUR D’UNE LOCATAIRE MISE À LA RUE À 85 ANS"
Nadine Zuili, ancienne enseignante 
à l’université, a écrit plusieurs ouvrages 
de psychologie. 
(Capture d’écran Fabrice Perrey. YouTube)

Nadine Zuili habitait son appartement parisien depuis trente ans. Elle vient d’être expulsée en raison de loyers impayés. Ses voisins et le DAL interpellent les autorités.

A la rue à 85 ans. Le 12 juillet, Nadine Zuili sort de chez elle pour faire une course. Quand elle revient, elle trouve un cadenas sur sa porte. La vieille dame a été expulsée de l’appartement qu’elle occupait depuis trente ans au 24-28, quai de la Loire, dans le XIXe arrondissement de Paris, pour une «dette de loyer» de 4 000 euros environ.


TU T'ES LU QUAND T'AS BU

Par Jacky Durand   — 

Entre deux apéros sur la plage, savourez à petites gorgées «le Goût de l'ivresse, boire en France depuis le Moyen Age», la cuvée savante de Matthieu Lecoutre.

Résultat de recherche d'images pour "le Goût de l’ivresse, boire en France depuis le Moyen Ag"

Avec l’onanisme, la biture est sans doute l’une des plus vieilles activités du monde. Il fallait bien un épais mais gouleyant pavé pour explorer nos relations avec les gorgeons sur le zinc, les nappes des bistrots et sous les auvents de camping. Avec le Goût de l’ivresse, boire en France depuis le Moyen Age (Ve-XXIesiècle), Matthieu Lecoutre, agrégé d’histoire et chercheur, nous entraîne dans une tournée des grands-ducs érudite qui éclaire les enjeux sociaux, culturels et économiques du lever de coude.


vendredi 28 juillet 2017

« On a les miettes »

 



PHOTO A. B.

Le syndicat CGT des hospitaliers saintais dénonce une « dégradation » des moyens et des conditions de travail du service.

« Est-ce la fin de la psychiatrie ? » Pour le syndicat CGT des hospitaliers saintais, la question, volontiers percutante, est en droit de se poser. La réorganisation dernière du service psychiatrie (lire notre édition du 3 juillet) a du mal à passer pour le syndicat. Il était réuni hier en commission exceptionnelle.


Art-thérapie : une pétition pour un musée

 27/07/2017



Chaque année depuis dix ans, les œuvres de patients du docteur François Granier font l'objet d'expositions insolites dans une salle de l'Hôtel-Dieu à Toulouse. L'idée  est de les réunir dans un musée./ Photo DDM, X. de Fenoyl
Chaque année depuis dix ans, les œuvres de patients du docteur François Granier font l'objet d'expositions insolites dans une salle de l'Hôtel-Dieu à Toulouse. L'idée est de les réunir dans un musée./ Photo DDM, X. de Fenoyl
Le docteur François Granier, psychiatre toulousain et organisateur des expositions d'art-thérapie chaque année à l'Hôtel-Dieu, lance une pétition pour pérenniser ce lieu d'exposition.
L'art pour guérir ? Cette approche thérapeutique permet de comprendre au plus près les personnes atteintes de troubles psychiatriques. Depuis plus d'un siècle, c'est un sujet de recherches pour des médecins psychiatres qui ont ainsi donné naissance à autant d'écoles d'art-thérapie, pas toujours d'accord sur la définition exacte de cette discipline : «une pratique de soin fondée sur l'utilisation thérapeutique du processus de création artistique». Certains grands peintres, à l'image de Jean Dubuffet, et plus particulièrement les surréalistes, André Breton en tête, y voyaient l'expression d'un art brut.

jeudi 27 juillet 2017

Zabou Breitman dans la cage aux fous

La metteuse en scène enchante avec son spectacle « Logiquimperturbabledufou », présenté dans le off à Avignon.

LE MONDE  | Par 

« Logiquimperturbabledufou », par Zabou Breitman au Théâtre des Halles, dans le cadre du festival off à Avignon, jusqu’au 29 juillet.
« Logiquimperturbabledufou », par Zabou Breitman au Théâtre des Halles, dans le cadre du festival off à Avignon, jusqu’au 29 juillet. VINCENT BERENGER

Avec Zabou Breitman, la raison raisonnante fait des pirouettes, et c’est bien. La comédienne, metteuse en scène et cinéaste présente à Avignon Logiquimperturbabledufou, un spectacle qui est un des gros succès d’un festival off qui, par ailleurs, n’a pas offert de véritable révélation, cette année.

Logiquimperturbable… se joue au Théâtre des Halles, une des salles du off qui tient le cap d’une vraie qualité artistique : on peut y voir, jusqu’au 29 juillet, des pièces d’Ahmed Madani, de Flore Lefebvre des Noëttes, de Koltès, d’Aziz Chouaki… et y aller admirer Denis Lavant dans Cap au pire, de Beckett, sous la direction de Jacques Osinski.

Ce n’est pas la première fois que Zabou Breitman s’intéresse à la folie, ou à ce qu’on appelle ainsi. On peut même dire qu’elle rôde toujours un peu autour. En 2008, elle avait signé un excellent spectacle, Des gens, adaptation théâtrale du film de Raymond Depardon, Urgences (1988), tourné aux urgences psychiatriques de l’Hôtel-Dieu, à Paris – une pièce qui, d’ailleurs, avait révélé Laurent Laffite, lequel est depuis entré dans la troupe de la Comédie-Française.


Captagon : un rapport démonte le mythe de la « drogue des djihadistes »

Une étude de l’OFDT déconstruit les fantasmes associés à cette amphétamine, régulièrement qualifiée de « potion magique » de l’Etat islamique.

LE MONDE  | Par 

Les mythes ont parfois la vie dure. Depuis les attentats qui ont frappé la France en 2015, une drogue, le Captagon, est régulièrement associée à l’organisation Etat islamique (EI). De L’Obs à Vanity Fair, en passant par Arte ou encore Marie-Claire, ce produit, surnommé « la drogue de Daech » ou « la potion magique des djihadistes », est rapidement devenu une marotte médiatique, avec la caution de certains universitaires.

Aucune autopsie n’a jamais révélé la moindre trace de drogue chez les terroristes ayant agi en Europe, et plusieurs spécialistes ont rapidement alerté sur l’absence d’éléments attestant d’une consommation de Captagon dans les rangs de l’EI. En vain. Le 30 mai 2017, les douanes annonçaient par communiqué les « premières saisies » en France de Captagon, présenté comme « la drogue du conflit syrien ». Le service a dû reconnaître quelques jours plus tard qu’il s’était quelque peu emballé : il s’agissait en réalité de simples cachets d’amphétamines.