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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 19 juin 2017

Se tuer à la tâche ou s’en libérer : penser le travail

Le philosophe Bertrand Ogilvie examine le rapport au travail à l’heure du « capitalisme absolu » et invite au désœuvrement. 

LE MONDE | 19.06.2017 | Par Marianne Dautrey 

Peinture murale réalisée par Bilal Berreni (alias Zoo Project) à Montreuil (Seine-Saint-Denis), 2012.
Peinture murale réalisée par Bilal Berreni (alias Zoo Project) 
à Montreuil (Seine-Saint-Denis), 2012. SERGE ATTAL/CIT’IMAGES

On meurt au travail, annonce le titre du nouvel ouvrage de Bertrand Ogilvie, Le Travail à mort. Au temps du capitalisme absolu. Réplique ironique, tragique aussi sans doute, de celui forgé jadis par Walter Benjamin (Baudelaire. Un poète lyrique à l’apogée du capitalisme, Payot, 1982) et repris plus récemment par Martin Rueff (Différence et identité. Michel Deguy, situation d’un poète lyrique à l’apogée du capitalisme culturel, Hermann, 2009). Quand Benjamin et Rueff s’attachent à décrire ce que le capitalisme puis le « capitalisme culturel » font au poète et au langage poétique, Ogilvie, lui, dans la suite de son ouvrage sur L’Homme jetable (Amsterdam, 2012), interroge ce que le « capitalisme absolu » fait au travail et ce que ce travail fait à la vie.

Des jardins pour aider les schizophrènes en Pologne



POLOGNE

Rédaction Paris Match Belgique D'après un article Paris Match France de Léa Bitton | Publié le 

Le Palais de Ruskie Piaski. | 
© BELGA/AFP PHOTO/ALINA ANASIEWICZ


Au palais de Ruskie Piaski dans l’est de la Pologne, l’hortithérapie –thérapie où ce sont les jardins qui soignent– est un véritable succès.
Dans le grand parc de 13 hectares entourant le palais de Ruskie Piaski, une vieille dame malade se penche sur une touffe de fleurs. Lentement, son visage s’illumine d’un sourire. Cela n’aurait rien d’extraordinaire, si la promeneuse n’était pas atteinte d’une maladie psychique, la schizophrénie paranoïdale, qui la rend pratiquement autiste, et son visage, immobile comme celui d’une statue en pierre.
Une femme au Ruskie Piaski, juillet 2015. – 
© ALINA ANASIEWICZ/AFP

Santé mentale et addictions : et si on en parlait ?

15/06/2017






Des structures réunies autour de la santé mentale et des addictions. - Des structures réunies autour de la santé mentale et des addictions.Des structures réunies autour de la santé mentale et des addictions.











Des structures réunies autour de la santé mentale et des addictions.









Le groupe de travail constitué autour des addictions et de la santé mentale en Loudunais poursuit sa démarche .
Je rappelle que nous sommes réunis pour impulser une dynamique sur le Loudunais afin de travailler en interdisciplinarité, autour des addictions et de la santé mentale, pour essayer de monter une action concrète d'ici 2018 et d'y impliquer les habitants, souligne Cécile Marcheix, de l'Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine, lors de la deuxième réunion du groupe de travail animée par Céline Cottineau, de l'Instance régionale d'éducation et promotion de la santé Nouvelle-Aquitaine (IREPS).

Si « Le Généraliste » était paru en 1904 D'étranges et rares formes de suicide

Alain Létot
| 18.06.2017
La mort par auto-asphyxie, c'est-à-dire par simple suspension volontaire de la respiration, n'est théoriquement pas impossible à condition de déployer une singulière dose d'énergie et bien que je ne connaisse aucun fait de ce genre dans la littérature médicale, même psychiatrique ; mais, pratiquement, je crois le nœud vital doué d'une énergie trop considérable pour ne pas résister aux inhibitions volontaires, même les plus impérieuses. J'en juge par le fait suivant que j'ai observé dans mon service de Ville-Evrard ; il s'agit d'un de ces cas de mélancolie anxieuse où le suicide s'accomplit en vertu d'une volonté parfois stupéfiante.

«L'aide au suicide est plus acceptable s'il y a une souffrance visible»



SUISSE

Exit entame un débat sur les critères éthiques, légaux et politiques d'une libéralisation de l'aide au suicide. Entretien avec la bioéthicienne Samia Hurst

Plusieurs membres de l'organisation d'aide au suicide Exit appellent de leurs voeux un élargissement des critères pour accéder au natrium-pentobarbital. Ils espèrent qu'à l'avenir, les personnes âgées ne souffrant d'aucune maladie puissent aussi bénéficier d'un accompagnement vers la mort si elles le souhaitent, sans forcément devoir obtenir une ordonnance médicale pour la substance létale. Le débat ne fait que commencer: l'organisation a mis sur pied samedi, lors de son assemblée générale, une commission dotée de 50'000 francs pour plancher sur les critères éthiques, juridiques et politiques d'une libéralisation de l'aide au suicide. Pour la bioéthicienne et médecin de l'Université de Genève, Samia Hurst, la question, très controversée, touche à l'évaluation de la souffrance d'autrui. 


Suivez les consignes de sécurité

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Les consignes de sécurité sont partout. Sur les portes du métro : ne mettez pas vos doigts, elles pincent ; sur les échelles - à utiliser que sur un sol plat ; sur les gobelets de café en carton : attention contient un liquide pouvant être bouillant. Sommes-nous à ce point imbéciles ? Il paraît bien que oui. Aux Etats-Unis, le nombre de morts accidentelles, qui a diminué tout au long du XXe siècle, est reparti à la hausse depuis le début des années 2000. Psychologue spécialiste de la sécurité à la NASA, Steve Casner explique ce paradoxe. 


« Dans Careful, il traite le quotidien comme une mission dans l’espace » souligne Joshua Rothman dans le New Yorker. Casner vérifie chaque paramètre et ils sont accablants.




dimanche 18 juin 2017

Un esprit d'entraide jeune de quarante ans

15/06/2017



Autour de Luis et Déborah, moment de partage autour du café. - Autour de Luis et Déborah, moment de partage autour du café.
Autour de Luis et Déborah, moment de partage 
autour du café.
Le club thérapeutique de la clinique de Saumery fêtera ses 40 ans le 17 juin. L’occasion de découvrir une psychiatrie ouverte et respectueuse.
Au château, sur le mur de la salle à manger de la clinique psychiatrique de Saumery à Huisseau-sur-Cosson, une grande affiche sur laquelle est indiqué le programme de la journée du samedi 17 juin. Ce jour-là, le club thérapeutique de Saumery fêtera ses quarante ans, au programme : repas, mais aussi ateliers, jeux, musique. « Essentiellement un moment convivial et d'échanges » souligne Luis, l'un des moniteurs. Autour de la table du « repas d'accueil » les échanges, justement, vont bon train. Chacun se fait connaître, soigné ou animateur, on souhaite la bienvenue aux nouveaux arrivants.

Encore une place pour la psychanalyse ?




The Canadian Journal of Psychiatry ouvre à nouveau un débat qui avait déjà animé les colonnes du British Journal of Psychiatry[1] en 2009 sur la légitimité ou l’incongruité de maintenir la psychanalyse au sein des disciplines gravitant autour de la psychiatrie.
Pour parler sans langue de bois, à notre époque vouée aux neurosciences, aux thérapies brèves et à la médecine fondée sur des preuves (evidence-based medicine), la « psychologie analytique » (psychoanalysis) héritée de Freud et de ses épigones (ou/et dissidents) mérite-t-elle encore sa place, longtemps prioritaire, parmi les méthodes psychothérapeutiques ? Suscitant toujours des polémiques « du pour et du contre », ce débat remonte au moins au philosophe Karl Popper assimilant la psychanalyse à une « pseudo-science », dans la mesure où elle « a produit maintes hypothèses impossibles à réfuter expérimentalement. »

Evoluer vers plus de neurosciences, un défi pour la psychanalyse

S’il est vrai qu’« aucune théorie née voilà une centaine d’années ne saurait se maintenir sans des changements majeurs », l’une des principales raisons du « déclin de la psychanalyse » tient à son « faible enracinement dans l’épreuve des faits » (little empirical support).

Débat public sur la psychiatrie : l'Académie de médecine veut lever les ambiguïtés

Coline Garré
| 16.06.2017

Cannabis, prise en charge du TDAH, consommation de psychotropes, rôle des usagers et aidants : à travers quatre thèmes soumis à discussion publique, l'Académie nationale de médecine s'est attelée ce 15 juin à lever (ou du moins mettre en lumière) les ambiguïtés et confusions qui existent en psychiatrie.
Qui pour soigner quoi ?
La question du rôle de chacun, généraliste, psychiatre, ou encore association de pairs et de proches, n'a pas manqué de surgir au cours d'une conférence de presse en amont. Selon un sondage de l'Académie, mis en ligne sur le site du « Quotidien », 79 % des quelque 180 lecteurs interrogés estiment que le médecin traitant est en position de diagnostiquer un trouble psy. Et face à un patient qui sollicite une prescription de tranquillisants, seulement 7,7 % lui proposent de prendre l'avis d'un spécialiste, tandis que près de la moitié dit évaluer la réalité du besoin et près d'un quart, mettre en garde contre un risque d'accoutumance.

Le « patient expert » en question

17/06/2017

Beaucoup a été dit sur l’évolution de la relation médecin/malade ces dernières décennies et sur la volonté des patients d’être davantage impliqués dans les décisions les concernant. Ce phénomène s’est accompagné d’une remise en cause de l’attitude parfois infantilisante de certains praticiens rejetée par un nombre croissant de malades. Par ailleurs, la progression de la fréquence des maladies chroniques et la nécessité d’obtenir de la part des patients une observance soutenue de leurs traitements et de leur suivi imposent une plus grande responsabilisation de ces derniers.
Dans ce cadre, les associations de patients offrent souvent un soutien important, en termes d’accompagnement des malades, voire même d’éducation thérapeutique. Cependant, cette évolution n’est pas sans dérive quand certains se réclament du "titre" de "patient expert" qui recouvre des champs et des missions diverses.
Pour nous, le professeur André Grimaldi (Pitié-Salpêtrière) revient sur les enjeux qui se profilent  derrière l’émergence des "patients experts", sur les avancées positives permises par l’implication des malades mais également sur les limites d’une revendication d’expertise.
Il signale notamment comment cette évolution remet en cause certains des principes censés aujourd’hui sous tendre la relation médecin/malade qui insistent sur l’importance de ne pas réduire le patient à sa pathologie. Il rappelle en outre que la démocratie sanitaire, pour essentielle qu’elle soit, se doit de répondre aux prescriptions de transparence si souvent rappelées par ailleurs. Analyse qui évite toutes les caricatures mais qui invite à la réflexion sur des avancées pas nécessairement toujours mises à distance.
Par André Grimaldi, Professeur émérite CHU Pitié Salpêtrière*

« Réparer les méchants », le récit saisissant d’un infirmier qui soigne les détenus

16.06.17

Soigner les détenus. Telle est la mission des infirmiers qui exercent en milieu carcéral. C’est à leur métier qu’Arte Radio a consacré un reportage sonore passionnant. Un infirmier, que nous appellerons Jean, y témoigne anonymement. Il nous permet de passer une dizaine de minutes de l’autre côté des barreaux. Âgé de 27 ans, il travaille "depuis six ans en tant qu’infirmier dans différents services de médecine" et depuis un an avec des patients qui "proviennent de centres de détention".

samedi 17 juin 2017

NEXTRICABILIA ENCHEVÊTREMENTS MAGIQUES

la maison rouge

présentation

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Rien ne semble relier a priori une sculpture d’Art Brut de Judith Scott, une statuette de divination Nkisi du Congo, un reliquaire français du XVIIe et des photographies votives captives dans un filet d’Annette Messager. Émanant de contrées, de cultures, d’expressions et d’époques différentes, ces créations entretiennent néanmoins de surprenantes parentés quant aux matériaux et aux techniques utilisées et au processus de création mis en œuvre. Les analogies sont frappantes dans la manière de lier, de ligoter, d’enchevêtrer ficelles de chanvre, cheveux, cordons de cuir, fils d’or, brins d’herbe, raphia, cordes ou bandelettes de tissu. Qu’elles soient végétales, organiques ou métalliques, ces fibres assemblées – ingénieusement cousues ou entrelacées, nouées avec force, prises dans des enchevêtrements inextricables – composent des objets hautement symboliques. En effet, les ressemblances entre ces productions ne sont pas que formelles et stylistiques : chacune de ces pièces est dotée de valeurs réparatrices, purificatrices ou protectrices afin de conjurer le mal. Elles jouent dès lors un rôle spirituel, religieux ou magique. Leurs auteurs pensent-ils établir grâce à elles une relation entre l’ici-bas et l’au-delà ?


Sabine Darrigan, Ody Saban, Geneviève Seillé - Outsider Art






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En rassemblant dans un même accrochage Ody Saban, Geneviève Seillé et Sabine Darrigan, Claire Corcia frappe un grand coup : celui qui marque le grand retour des femmes puissantes, celles qui « courent avec les loups ». Peintre, dessinatrice ou sculptrice, toutes trois œuvrent à l'insoumission, à la joie et à la vie, comme à la diversité des cultures. Avec force, couleur et impertinence. Révérence particulière à Sabine Darrigan, qui, à 90 ans passés, a pensé sa spectaculaire installation de personnages-bâtons comme un pied de nez à Donald Trump ! Les aînées font trembler le sol avec colère et majesté, on prend la cape et on les suit ! 


Un surcroît de mortalité dans l’année qui suit une première hospitalisation en psychiatrie

15/06/2017


On sait que les sujets souffrant d’une affection psychiatrique présentent un « risque de mort prématurée » plus élevé que la population générale. Cette surmortalité est confirmée par une étude de cohorte, réalisée au Danemark sur une population née entre le 01-01-1967 et le 31-12-1996 (soit un effectif approchant 1,7. 106 de personnes).
Les auteurs ont examiné l’évolution des sujets hospitalisés en psychiatrie après l’âge de 15 ans (485 99 personnes dont 51,4 % de femmes). Dans 70 % des cas, la durée de cette première hospitalisation en psychiatrie est inférieure ou égale à un mois. La question principale concerne le risque significatif de mort prématurée survenant à court terme (moins d’un an) après la sortie du service de soins psychiatriques : comparativement à des sujets sans antécédent d’hospitalisation en psychiatrie, est-il plus important ?