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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 31 mai 2017

Quelle part d’enfance gardons-nous ?



31/05/2017

Parcours de ce dossier.

Les psychologues étudient les différents stades du développement, tandis que les nostalgiques idéalisent l’enfance… Mais comment avoir accès à cet âge de la vie dont le mystère et la richesse restent inépuisables ? En ne plaquant pas nos théories ni nos désirs sur l’enfant que nous fûmes. ☛
Si la philosophie occidentale s’adresse à des adultes et insiste sur la maturité, ce n’est pas le cas du taoïsme chinois. L’enfance est même au bout de la voie du Tao, explique Alexis Lavis. ☛
Mais qu’en disent les principaux intéressés, les enfants eux-mêmes ? Le collectif Les petites Lumières a organisé trois ateliers philo avec des garçons et des filles âgés de 3 à 11 ans pour explorer le thème de notre dossier. Voilà leur substantifique contribution. ☛

Des patients psychiatriques compétiteurs en mer

01/06/2017



Le pôle psychiatrie de Romorantin avait participé à la course il y cinq ans. - Le pôle psychiatrie de Romorantin avait participé à la course il y cinq ans.
Le pôle psychiatrie de Romorantin avait participé à la course il y cinq ans.
Des malades suivis par l’hôpital de Romorantin participeront, fin septembre, à la régate Voile en tête, à Marseille. Un moyen de soigner.
Cela a beau être une compétition officielle, ses concurrents remporteront beaucoup plus qu'un titre. Quatre patients du pôle psychiatrie de l'hôpital de Romorantin participeront à la régate Voile en tête, à Marseille, en septembre prochaine. Parmi la vingtaine de voiliers à naviguer en Méditerranée, l'établissement loir-et-chérien sera le seul engagé de la région. « Ce n'est pas une sortie de loisirs », insiste Willy Gabillet, infirmier détaché au sport au service sociothérapie. « Ils y participent sur prescriptions médicales : on se sert de ça pour soigner

Annecy: Le service psychiatrie de l’hôpital en grève

Radio Mont Blanc


La psychiatrie Lyonnaise en lutte contre la « tyrannie » des économies




Lyon, le mardi 30 mai 2017 - Depuis plusieurs mois, l’ambiance se dégrade fortement entre les institutions psychiatriques lyonnaises et l'Agence régionale de santé (ARS), en raison de coupes sombres dans les budgets, qualifiées de « tyrannie des économies comptables » dans un appel réunissant 166 médecins de l’hôpital Le Vinatier. Il est en effet prévu, dans la ville, la fermeture de 3 centres médico-psychologiques (CMP) et de services de pédopsychiatrie, de plus en plus le parent pauvre de la discipline…
Acmé de ce mouvement, hier, lorsque à l’appel  de la CGT, de la CFDT et de SUD les services de psychiatrie lyonnais se sont mis en grève (pour la seconde fois en deux mois) et ont manifesté devant le siège de l'ARS.

DOCCONSULT : LA PSYCHIATRIE SE MET À LA VISIOPHONIE

Accueil du site
Bruno Martrette-Gomez    30 mai 2017 




Doctoconsult va s’adresser à tous ceux qui ont besoin de consulter un psy et qui se heurtent à des délais d’attente trop longs. La plateforme de visioconsultation permettra un acte médical comme au cabinet. Diagnostic, ordonnance, feuilles de soins… 

La psychiatrie se met à l’heure du numérique ! Doctoconsult, plateforme de visioconsultation qui met en relation un patient et un médecin dans le cadre d’un rendez-vous médical, annonce son lancement en septembre. 

Après 18 mois de négociations, le projet a obtenu l’accréditation de l’ARS, l’accord de la CPAM et des mutuelles (1), ainsi que la validation par le CNOM. What’s up Doc a rencontré sa fondatrice le Dr Fanny Jacq. Pour cette psychiatre libérale depuis 10 ans, son outil va révolutionner la pratique médicale !

What’s up Doc.  Qui est concerné par votre projet ?

Fanny Jacq. Les domaines dans lesquels Doctoconsult intervient sont ceux de la psychiatrie, la pédopsychiatrie, la nutrition et l’addictologie. Nous avons réussi à obtenir des agréments pour ces spécialités car elles ne nécessitent pas d’examen clinique physique. Nous envisageons cette solution comme un dispositif pour mieux accompagner le patient et le recevoir en urgence. Doctoconsult est un outil complémentaire pour les médecins. Il n’a pas vocation à remplacer le lien avec le malade qui se fait lors d’une consult’ classique.

« Moi, présidente des lits ados… »

Au sein d’un groupe thérapeutique d’écriture, des jeunes hospitalisés au service « lits ados » de l’hôpital ­ Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois ont élu leur « président ». Celui qui portera leurs revendications pour un meilleur quotidien... Reportage.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

L’unité « lits ados » de l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois est fermée, mais des jours de sortie peuvent s’aménager. Devant la baie vitrée décorée par leur soin d’un lapin rose et de fleurs jaunes, les jeunes s’interrogent sur leur liberté de mouvement.
L’unité « lits ados » de l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois est fermée, mais des jours de sortie peuvent s’aménager. Devant la baie vitrée décorée par leur soin d’un lapin rose et de fleurs jaunes, les jeunes s’interrogent sur leur liberté de mouvement. Illustration Christelle Enault

Dans la salle d’activités bordée d’une terrasse sur laquelle des plantes se gorgent de soleil, quatre filles et un garçon se concertent pour élire leur président. Il portera leurs revendications pour un meilleur quotidien, la ­semaine suivante, devant les soignants de l’unité d’hospitalisation des adolescents du centre ­hospitalier intercommunal Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Le service, où se relaient 25 professionnels, compte 9 lits et accueille des jeunes de 12 à 18 ans, 24 heures sur 24, pour des séjours de trois semaines à plusieurs mois. Les locaux, de plain-pied, sont situés au milieu d’une étendue d’herbe, non loin du bâtiment principal moderne en ­dégradé d’orangé. L’hôpital couvre les villes ­d’Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte.

En ce jour de mai, comme chaque mardi, à 15 heures, la psychologue clinicienne, Louise ­Battistel, et le cadre de santé, Vincent Chaleil, lancent la réunion du groupe thérapeutique mêlant écriture et parole, intitulé « Je de mots », avec les adolescents hospitalisés. « On va faire de vraies élections avec un vote anonyme sur la base de ­votre programme commun conçu lors des séances précédentes », lance la psychologue, enjouée, à côté d’un baby-foot aux joueurs rouges et bleus.

Psychiatrie des adolescents : les lacunes d’un secteur « sinistré »

Un rapport du Sénat dresse un constat de crise en pédopsychiatrie, au niveau de la recherche, de la prise en charge, du dépistage, aggravée par une saturation des structures

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Au centre hospitalier Guillaume-Régnier, l’hôpital public spécialisé en psychiatrie de Rennes, des salariés manifestent contre la sur-occupation de leur établissement, le 8 février 2012.
Au centre hospitalier Guillaume-Régnier, l’hôpital public spécialisé en psychiatrie de Rennes, des salariés manifestent contre la sur-occupation de leur établissement, le 8 février 2012. DAMIEN MEYER / AFP

Début avril, une mission d’information du Sénat a rendu un rapport sur la psychiatrie des mineurs en France avec 52 propositions pour affronter une « double crise, démographique et universitaire ». Le rapporteur, Michel Amiel, sénateur (Rassemblement démocratique et social européen, RDSE) des Bouches-du-Rhône, médecin généraliste pendant trente-cinq ans, en a rédigé les 547 pages.
« On peut nous reprocher le nombre élevé de préconisations, mais la psychiatrie des jeunes est vraiment sinistrée », précise-t-il.
Exemple avec les Alpes-de-Haute-Provence, qui n’ont aucun lit spécialisé en psychiatrie infanto-juvénile, comme neuf autres départements : la Martinique, Mayotte, l’Eure, la Creuse, les Côtes-d’Armor, la Corrèze, l’Aube, l’Ardèche et la Manche.

Aurillac, ville refuge des Franciliens précaires

M LE MAGAZINE DU MONDE | 
Depuis 2014, le dispositif Un toit un emploi permet à des Franciliens en difficulté de démarrer une nouvelle vie à Aurillac. Même si l’intégration n’est pas toujours livrée clé en main.

Mais qu’est-ce que tu vas aller faire à Aurillac ? » Le jour où Pierre (1) a annoncé sa décision de troquer sa vie urbaine de punk contre une existence rurale dans la préfecture du Cantal, ses potes à chiens ont pensé qu’il délirait. La destination avait de quoi surprendre. Plantée au milieu des montagnes, cette ville de 26 000 habitants est connue pour ses températures négatives qui affolent la carte météo en hiver, moins pour attirer les citadins. D’autant que Pierre n’avait pas vraiment le profil des néoruraux, ces CSP + qui partent retrouver du sens à la campagne, laissant derrière eux un poste à responsabilité et la pression qui va avec.

Pourtant, ce brun à la silhouette athlétique avait rarement été aussi lucide. « C’était ça ou continuer d’errer de squat en squat. À presque 45 ans, je n’en pouvais plus. Il fallait que je m’en sorte », justifie cet ancien agent de sécurité qui a connu l’enfer de la rue, de la came et de l’alcool. Ses années de galère l’ont conduit en 2014 chez Aurore Paris, une association de lutte contre l’exclusion sociale et la précarité.


Sortir de la galère et lutter contre le dépeuplement


Impressionnés par la détermination de Pierre, les travailleurs sociaux finissent par lui parler en 2016 de « Un toit, un emploi », un dispositif inédit en France qui s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets « 10 000 logements HLM accompagnés », lancé en 2014 par le ministère du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité. Objectif : sortir de la rue des personnes en difficulté – ou éviter qu’elles n’y basculent. Dix-sept familles ont déjà bénéficié de cette initiative.

Bande-annonce du documentaire « Des clés dans la poche » consacré au projet Un toit un emploi

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« Nous proposons aux Franciliens précarisés par la saturation des capacités de logement, mais disposant de compétences professionnelles ou décidés à suivre une formation correspondant aux besoins locaux, de démarrer une nouvelle vie à Aurillac », explique Norman Delis, qui assure la coordination du projet mené en partenariat avec le bailleur social Polygone, présent notamment dans le Cantal.

Le modèle social français atténue la paupérisation des ménages modestes

La pauvreté ne cesse de s’étendre, les classes moyennes stagnent, les plus riches prospèrent, décrit l’Observatoire des inégalités dans son rapport du 30 mai.

LE MONDE  | Par 

COLCANOPA

C’est un état des lieux nuancé de la société française que publie, mardi 30 mai, l’Observatoire des inégalités. Selon le bilan dressé par une trentaine d’experts et de chercheurs, la crise de 2008 a, certes, durement frappé les couches populaires, premières victimes du chômage de masse et de longue durée, et fait baisser leur pouvoir d’achat. Mais le modèle social français a joué son rôle et amorti le choc.

Les classes moyennes sont plutôt épargnées par les conséquences de la crise économique. Néanmoins, leurs perspectives, comme celles de leurs enfants, stagnent, tandis que les ménages plus riches prospèrent. Une aggravation des inégalités qui fragilise le contrat social et attise le sentiment de révolte d’une partie de la population. Ce constat diverge de celui de l’Insee, qui estime, en appliquant des méthodes de calcul différentes, que les inégalités restent stables en France.

mardi 30 mai 2017

Entre réalité et fiction : la photographe Mélanie Wenger questionne notre rapport à la vérité

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Le Thursday 18 May 2017


© Mélanie Wenger, Marie-Claude

Co-lauréate du Prix HSBC pour la Photographie 2017, Mélanie Wenger a photographié pendant trois ans une petite mamie aux mille histoires, recluse au fin fond de la Bretagne. En ressort un travail documentaire bouleversant qui soulève de manière insoupçonnée un des grands enjeux de notre époque : la “post-vérité”.

Drames de la dette

Les Nouvelles vagues par Maylis Besserie
du lundi au vendredi de 14h à 15h

Aujourd'hui, la dette se contracte sur scène. A travers deux spectacles qui s'y intéressent, nous discutons de Shakespeare, des travaux de l'anthropologue et militant David Graeber, du contrat entre acteurs et spectateurs... De l'existence à la finance, la dette projette au plateau nos peurs à tous.

"Timon/Titus" du collectif Os'O
"Timon/Titus" du collectif Os'O Crédits : © Pierre Planchenault
Nous tentons de régler des dettes qui s’accumulent, nous hantent et changent même ce que nous sommes… Depuis l’Antiquité, le théâtre soulève la question morale de ce que nous devons à nos ancêtres, à la société à laquelle nous appartenons, mais aussi à son histoire. Une condition d’éternels débiteurs, qui nourrit en nous les sentiments les plus sombres et les plus cruels. C’est de cette dette originelle telle qu’elle est représentée au théâtre dont nous parlons aujourd’hui.

Colère dans la psychiatrie ce lundi à Lyon

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  •  29/05/2017
  • Photo Dominique Menvielle

Une bonne centaine de personnels grévistes manifeste ce lundi midi devant l'Agence régionale de santé (ARS). Rattachés au Vinatier, Saint-Jean de Dieu, Saint-Egrève, Saint-Cyr..., ces professionnels dénoncent "la politique de restrictions budgétaires menée".
Le mécontentement grandit au sein des institutions psychiatriques de la région du fait de projets de fermeture et de restructuration d'unités et de structures intra et extra hospitalières, notamment dans la pédopsychiatrie.

lundi 29 mai 2017

«Malades, nous devons nous imposer comme un contre-pouvoir»

CHRONIQUE «AUX PETITS SOINS»

Par Eric Favereau — 
L'hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, le 14 janvier 2016.
L'hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, 
le 14 janvier 2016. Photo Martin Colombet. 
Hans Lucas pour Libération

Alain-Michel Ceretti vient d'être élu à la tête de la nouvelle structure qui regroupe toutes les associations de malades. Il prône une attitude combative pour renforcer le point de vue des patients et citoyens face aux professionnels de santé et responsables administratifs.

Bien sûr, le succès à Cannes du film retraçant les combats d’Act Up dans les années 90, 120 Battements par minute, est sûrement mérité. Mais le décalage avec le moment présent est saisissant. Act Up et son insolence salutaire, Act Up et ses coups de gueule efficaces, ont nettement disparu des combats actuels. Au point même que lors des dernières luttes autour de la réduction des risques, l’association la plus turbulente de lutte contre le sida est apparue conservatrice. Peut-être est-ce le cycle habituel de ceux qui, un temps, ont innové ?


« J’ai décidé d’héberger maman quand elle avait 86 ans »

Marie-Catherine C., 61 ans, est « aidante ». Elle a hébergé sa mère chez elle de 2011 à 2015, avant de se résoudre à la confier à une maison de retraite où la vieille dame vient de fêter ses 92 ans. Témoignage.

LE MONDE  | Par 
« Mon frère m’a fait prendre conscience que j’étais devenue une aidante qui avait aussi le droit de se faire aider. »
« Mon frère m’a fait prendre conscience que j’étais devenue une aidante qui avait aussi le droit de se faire aider. » JOCHEN GERNER

Avec mes deux frères, nous nous sommes aperçus que ma mère, qui fut veuve très jeune, ne pouvait plus vivre seule dans son ­petit appartement, à Brest. Après le décès de mon père, elle avait vendu la grande maison familiale avec jardin, en périphérie, où elle ne se sentait plus en sécurité, pour être en centre-ville et pouvoir tout faire à pied.

Mais elle ne se nourrissait presque plus, avait fait plusieurs chutes et se déplaçait de moins en moins, ankylosée par l’arthrose que lui ont léguée ses années de travail comme manutentionnaire dans un ­entrepôt de fruits et légumes.

Elle se plaignait beaucoup auprès du médecin dont le cabinet était dans l’immeuble. Ses séjours chez moi, à Bordeaux, se multipliaient et s’allongeaient. Rentrer chez elle lui devenait pénible. Il est vrai que je suis célibataire et que j’habite une jolie petite maison de plain-pied avec une chambre libre et une terrasse sur laquelle maman adore se chauffer au soleil.