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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 13 avril 2017

Excision : encore 200 millions de victimes en 2016





excision
Crédit Photo : AlerteExcision

Les mutilations génitales féminines (MGF), reconnues par la communauté internationale comme une violation des droits humains et une atteinte grave à la santé des femmes, « ont commencé à reculer, mais lentement et de façon variable selon les pays », écrivent Armelle Andro et Marie Lesclingand dans le bulletin d'avril de l'Institution national d'études démographiques (Ined).
Selon l'Unicef, au moins 200 millions de filles et de femmes ont été mutilées en 2016, dans 30 pays, dont 27 en Afrique, plus le Yémen, l'Irak et l'Indonésie – sans compter les cas existants mais non renseignés statistiquement dans plusieurs pays d'Amérique Latine (Pérou, Colombie), en Asie (Inde, Thaïlande) ou encore au Proche- et Moyen-Orient (Iran, Arabie Saoudite, Jordanie, Syrie, Oman). Sans compter non plus les femmes issues de ces pays à risque et vivant dans des pays d'immigration (près de 500 000 aux États-Unis, plus de 500 000 en Europe).

Soumis à l’austérité budgétaire et au management néolibéral, l’hôpital est au bord du burn-out

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20 000 postes ont été supprimés dans les hôpitaux français en quinze ans. Sur le terrain, le travail s’intensifie, les soignants ne cessent de courir après des objectifs intenables, et finissent souvent par s’effondrer. Ils ont l’impression de négliger les patients, et perdent le sens de leur travail. Ils craignent de commettre des erreurs et tirent la sonnette d’alarme : la qualité des soins diminue dangereusement et la mortalité des patients s’accroît. Mais cette sévère cure d’austérité devrait se poursuivre : le dernier plan de financement des hôpitaux présenté par l’actuel gouvernement promet 20 000 suppressions supplémentaires. L’avenir de l’hôpital se jouera aussi lors de ces élections présidentielles.
6h50 du matin dans un hôpital en Bretagne. Anne, aide soignante en gériatrie, commence sa journée. C’est le moment des transmissions : l’équipe de nuit informe celle du matin de l’état des quarante patients du service. « On fait ça au pas de course, explique Anne. En un quart d’heure-vingt minutes maximum. Sinon, on prend du retard pour tout le reste. Quand il n’y a pas d’absente, nous ne sommes que sept. 

L'art brut en Finlande, la collection Korine et Max Ammann au musée de la Création Franche à Bègles



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Affiche-Art-brut-en-Finlande.jpg





















Affiche de l'exposition béglaise avec, au centre, 
un détail d'une œuvre d'Ilmari (ou Imppu) Salminen.
Le musée de la Création Franche, se détachant provisoirement de l'art singulier, qui est tout de même d'habitude son "cœur de cible", revient à l'art  brut stricto sensu, ou plus exactement à l'"I.T.E." (encore une nouvelle étiquette...), du 14 avril au 11 juin. Qués aco? C'est du finnois, Itse Tehty Eläma en toutes lettres, c'est-à-dire en anglais self made life. Et en français? : la vie faite par soi, en somme la vie fait maison? L'art de la vie en autodidacte? Cela dit, dans un livre que je possède, publié en 2011,  l'auteur (Seppo Knuuttila), dans son édition en anglais, parle, comme synonyme pour l'art de l'ITE, d'"art populaire contemporain", ce qui nous rapproche aussi de l'art modeste, terme utilisé par Di Rosa (dans une acception plus large). Un musée existe en Finlande qui défend cette catégorie d'art, The ITE contemporary folk art in Finland.
art brut en finlande,collection ammann,création franche
Le livre de Seppo Knuuttila, éd.Maahenki, Helsinki, 2011, avec des photos de Veli Granö (à noter que je ne sais pas pour l'instant si à Bègles, dans l'exposition Ammann, on retrouve des œuvres de quelques-uns des 23 créateurs recensés dans cet ouvrage, probablement... (puisqu'on en y retrouve au moins un, Ilmari Salminen,dont un détail paraît avoir servi pour l'affiche béglaise) ; la sculpture en couverture du livre est de Martti Hömppi (né en 1935) ; elle fait penser par association aux guitaristes de André Morvan au Bar du Mont Salut dans le Morbihan, qui recoure pour sa part davantage aux formes trouvées dans les arbres.

mercredi 12 avril 2017

Comment le film Corporate traite du rôle du Responsable des Ressources humaines dans le suicide d'un salarié

 Sandrine Vialle-Lenoël Ecrivaine, Psychanalyste, Psychosociologue, 


Le film entraîne notre regard sur l’éthique des pratiques d’une entreprise et de la place des Ressources humaines comme main armée des objectifs opérationnels. 


Dans le film Corporate, la courte distance focale sur la Responsable des Ressources Humaines, Emilie Tesson-Hansen (Céline Sallette), nous ferait oublier le suicide d'un salarié, qui donne pourtant un relief tout particulier au personnage principal. Le film entraîne notre regard sur l'éthique des pratiques d'une entreprise et de la place des Ressources humaines comme main armée des objectifs opérationnels.
Le suicide dans l'ensemble de son processus est traité par le réalisateur, Nicolas Silhol, avec une grande justesse.
Cette RRH n'a aucun questionnement sur les conséquences de ses actes. Ces derniers répondent à un objectif donné par le Directeur des Ressources Humaines et la Direction Générale. Elle ne pense pas à un "au-delà", des effets produits sur les salariés. Stéphane Froncart (Lambert Wilson), le DRH, bien plus cynique qu'Emilie, la mettra en réflexion sur les risques engendrés par leurs pratiques. Ces séquelles humaines, il les a envisagées, mais qu'importe, le résultat attendu justifie les moyens. Il ne se sent pas responsable du "choix" que fera le salarié que l'entreprise pousse dehors. La résilience du salarié ou son effondrement n'est pas du registre de sa responsabilité. D'ailleurs, les fragilités personnelles, les difficultés de la vie privée seront mises en avant, afin de donner une cause à l'acte et tenter de décharger l'entreprise d'une éventuelle responsabilité.

Un projet de décret durcit l'encadrement de l'activité libérale à l'hôpital

Anne Bayle-Iniguez
| 11.04.2017
Prévu dans la loi de santé, l'encadrement de l'activité libérale à l'hôpital se concrétise avec un projet de décret qui réduit la marge de manœuvre des praticiens hospitaliers éligibles à cette pratique.
4 678 praticiens temps plein – souvent des chirurgiens, obstétriciens, cardiologues et radiologues à forte notoriété dans les CHU – ont une activité libérale à l'hôpital public, à laquelle ils consacrent 10 à 20 % de leur temps. Parmi eux, 2102 y pratiquent des dépassements.
Le projet de décret subordonne l'exercice libéral à l'hôpital « à l’adhésion du praticien à la convention nationale ». Faisant écho au rapport Laurent, l'enjeu du texte réglementaire est d'interdire aux praticiens ayant eu une activité libérale en secteur 2 et sanctionnés par leur caisse primaire pour dépassements d'honoraires abusifs de continuer à pratiquer des tarifs très élevés en dehors des règles conventionnelles.

De la scientificité de la psychiatrie francophone. Unité linguistique et continuité historique des représentations de la santé mentale au Québec entre 1948 et 1960

CAIRN.INFO : Chercher, repérer, avancer.

par Alexandre Klein
Faculté des sciences de la santé, Université d’Ottawa

Histoire, économie & société 2017/1

Contre une tradition historiographique qui sépare les psychiatries québécoises anglophone et francophone pour mieux affirmer le retard scientifique et thérapeutique de cette dernière, cet article s’attache à démontrer la scientificité des recherches psychiatriques francophones dans le Québec des années 1950. Pour


“La confession est une liturgie, pas un exercice de psychiatrie“

La Vie

PIERRE VIVARÈS publié le 10/04/2017

 
	© frédéric Michel / iStock
© frédéric Michel / iStock

Alors que la Semaine sainte est l'occasion pour bien des fidèles de retrouver le chemin du confessionnal, le père Pierre Vivarès, curé de la paroisse Saint-Paul (Paris), livre quelques observations et conseils, non pas aux pénitents, mais à leurs confesseurs...

Je lis, ici et là, toutes sortes de conseils adressés aux pénitents sur comment se confesser, pourquoi se confesser, comment rater sa confession, comment se préparer à la confession, etc. Bien, bien. Il est toujours nécessaire de rappeler de temps en temps le bon sens de ce sacrement.
J'aimerais aussi dire un petit mot aux confesseurs que nous sommes. Je rencontre souvent des personnes qui ont été abîmées par la rencontre de confesseurs indélicats. Oh, certes, ils ne l'ont pas dit sur le coup aux confesseurs, ils sont trop respectueux, mais blessés par des questions, des sermons, des doutes ou des étonnements hors de propos, ils se sont dit qu'ils ne se livreraient plus à la torture qu'on leur avait infligée, bien qu'ils fussent, et qu'ils le soient encore, de bonne foi.

LA CHAIRE "VALEURS DU SOIN CENTRÉ-PATIENT"

Chaire Valeurs du soin

Présentation de la Chaire

La question de la valeur est au centre de toutes les tentatives de compréhension du malade dans sa complexité, depuis la théorie des normes vitales de Canguilhem, jusqu’à la narrative-based medicine et à la value-based medecine, en passant par la client-centered therapy et par le modèle biopsychosocial.

L’espace du soin devrait ainsi, d’un point de vue normatif, pouvoir favoriser la formation du jugement, faire primer la coordination fonctionnelle sur la coordination sociale, et laisser de la place à une réflexivité sur les choix techniques. Un système de soins constitue l’interface concrète entre le soin et la politique. Il comporte une dimension éthique, d’autant plus s’il est centré sur le patient. Il ne peut ni se résumer à une somme de relations interpersonnelles, ni se subsumer dans une politique générale.

PSYCHIATRIE Un satisfecit relatif est accordé aux hôpitaux visités par le Conseil de prévention de la torture

Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) a notamment visité en 2015 le CH Gérard-Marchant à Toulouse et une unité pour malades difficiles à Albi. Il juge les conditions de séjour dans les établissements "globalement satisfaisantes", tout en émettant certaines réserves.

Le système national des données de santé est officiellement créé

C'est finalement avec une petite semaine de retard que le système national des données de santé (SNDS) est créé. Dans un communiqué de presse, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine indique que s'ouvre ce 10 avril "l'accès aux données issues de ce système aux organismes exerçant une mission de service public pour toute étude, recherche et évaluation présentant un intérêt public". Elle rappelle que le SNDS "rassemble des informations anonymes sur le parcours de santé des Français (consultations chez le médecin et chez les autres professionnels de santé, prescriptions de médicaments, hospitalisations, causes médicales de décès, etc.)". Il vise à : améliorer les politiques de santé publique, favoriser l'information des patients et faire progresser la recherche médicale.

mardi 11 avril 2017

La prise en charge des maladies mentales n’est pas une priorité à Madagascar. Elle sera bientôt la deuxième cause d’invalidité.

L'Express de Madagascar – Actualités en direct sur Madagascar  MADAGASCAR     06.04.2017

Santé
Chaotique. La statistique des infrastructures de prise en charge des maladies mentales, tout comme celle des  spécialistes du domaine, inquiètent. Madagascar n’est doté que de 0,15 lit pour 10 000 habitants. En Afrique, ce chiffre est de 0,34 lit par habitant et dans les pays développés, on enregistre 7,5 lits pour 10 000 habitants, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le professeur Bertille Rajaonarison, chef du service de la santé mentale au centre hospitalier universitaire des soins et de santé publique à Analakely, révèle, par ailleurs, que « les ressources humaines manquent cruellement ». 

Le passage aux urgences des suicidants peut être une porte d'entrée vers la prévention de récidives

Deux études récemment publiées, l'une par l'AP-HP, l'autre par l'ORS Bretagne, montrent que le passage dans les services d'urgences des personnes ayant tenté de se suicider peut se révéler un épisode privilégié pour entrer dans les soins. Ces passages peuvent permettre des accompagnements à même de prévenir la récidive suicidaire.

Suicide : qui sont les patients à haut risque ?

Roxane Curtet
| 10.04.2017






Chaque année, en France 10 000 personnes se suicident et 200 000 font une tentative. Afin de mieux cerner les profils socio-démographiques et cliniques des personnes à risque suicidaire, des équipes du Groupement Hospitalier du Territoire (GHT) Paris Psychiatrie et Neurosciences et du service des urgences de l’hôpital Bichat ont mené une étude pilote. Ces chercheurs ont analysé les caractéristiques des personnes admises dans leurs établissements suite à une tentative de suicide.
Les résultats, publiés dans Psychiatry Research, ont identifié deux groupes de patients à haut risque. Avec d’un côté, les patients récidivistes (51 %), qui ont été comparés aux primo-suicidants. Et de l'autre, les patients dont le motif principal de passage à l’acte était la volonté de mourir (36 %), comparés à ceux invoquant d'autres raisons comme un appel à l’aide, le besoin de repos, ou le désir d’adresser un message à leur entourage.
Des travaux à poursuivre à plus grande échelle
Les données obtenues sur les 168 personnes questionnées par les équipes d’urgences psychiatriques ne mettent pas en évidence de lien entre ces deux groupes et suggèrent même au contraire qu’ils pourraient présenter des profils cliniques et des parcours de prises en charges distincts. De même, les diagnostics d’épisode dépressif caractérisé ou de symptômes psychotiques ne permettent pas d'identifier ces personnes à haut risque suicidaire. Cependant, si l’on compare les récidivistes aux « primo-suicidants », ils étaient plus nombreux à avoir bénéficié d’une prise en charge psychologique voire psychiatrique au cours des six derniers mois. En outre, les patients voulant vraiment mourir rapportaient davantage d’idée suicidaire dans le mois précédant leur tentative.
Les auteurs précisent que ces travaux devraient être répliqués, et ce, à plus grande échelle. Néanmoins, ces observations démontrent déjà que les personnes qui tentent de mettre fin à leur jour ne représentent pas un groupe homogène. Les scientifiques encouragent également à accorder plus d’attention aux trajectoires de soins de patients.
Ce type de recherche est d’autant plus important qu'on estime qu'en France, près de 3 personnes sur 100 ont déjà essayé au moins une fois de mettre fin à leur jour, une prévalence qui demeure l’une des plus élevée d’Europe !

lundi 10 avril 2017

UN MÉDECIN RAPPELLE LA PART DE LA SANTÉ MENTALE DANS LE DÉVELOPPEMENT

APS

SENEGAL

7 avril 2017

 Le médecin-chef du district sanitaire de Mbour (ouest), Fatma Sarr Fall, a convoqué vendredi la part de la santé mentale dans le développement, en soulignant que les personnes souffrant de maladie mentale ne peuvent être productives.
 
"Un pays qui aspire au développement, aspîre également à la bonne santé de sa population. Une personne qui souffre de maladie mentale ne peut pas être productive, et celui qui n’est pas productif ne peut pas développer son pays", a soutenu docteur Fall lors d’une journée de consultations gratuites sur la santé mentale. 



L'Inde avance dans la reconnaissance des maladies mentales

Par 03-04-2017

media
Selon l'Organisation mondiale de la santé, un Indien sur trois souffrirait de dépression (photo d'illustration)Juan Antonio F. Segal/FlickrLe Parlement indien a adopté une loi qui modernise l'approche envers les personnes atteintes de maladies mentales. Exemple symbolique de ce changement radical : la tentative de suicide n'est plus considérée comme un crime, ce qui était le cas jusqu'à présent. Après un débat parlementaire de plusieurs années, de nombreux autres droits et mesures ont été ajoutés.Lire la suite ...

Un pavé lancé contre la grande régression

Par Sonya Faure — 


Manifestation pour l'avortement en Pologne en octobre 2016.
Manifestation pour l'avortement en Pologne en 
octobre 2016.Photo Kacper Pempel. Reuters

Traduit en quatorze langues pour une publication quasi simultanée dans autant de pays, le livre «l’Age de la régression» réunit quinze des plus grands intellectuels de gauche. Face à la montée des populismes autoritaires, ils souhaitent opposer un débat transnational sur les dégâts du néolibéralisme et les moyens d’en sortir


La CNESST ajoute les psychothérapeutes à sa liste d’intervenant de la santé

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par 12 Avril 2017

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a ajouté les psychothérapeutes détenteurs d’un permis émis par l’Ordre professionnel des psychologues du Québec à sa liste d’intervenant de la santé, assumant par le fait même le remboursement des frais de soins fournis par un psychothérapeute.
Nathalie Fortin, coordonnatrice générale à l’Association des psychothérapeutes du Québec, se réjouit de ce changement tant attendu. « Nous avons fait la demande de modification il y a un an, nous sommes donc très, très contents », indique-t-elle. Depuis trois ans, l’association tente en effet de faire entendre ses arguments auprès des assureurs. Pour ces derniers, c’est encore le cas par cas prédomine.

Santé publique : la dépression, deuxième cause de décès chez les jeunes

Les Dépêches de Brazzaville
Samedi 8 Avril 2017

La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, l’a indiqué lors des réflexions scientifiques ayant ponctué la célébration de la Journée mondiale de la santé à Brazzaville, le 7 avril, sur le thème : « La dépression : parlons-en »« Il s’agit d’une maladie qui dans le pire des cas pousse au suicide », a-t-elle souligné.

La dépression est un trouble mental grave et complexe qui se manifeste, entre autres, par une tristesse persistante, une incapacité d’accomplir les tâches quotidiennes, une perte d’énergie, l’insomnie ou l’hypersomnie...