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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 9 décembre 2016

Vols, violences, fraudes… Ce qu’il faut retenir des nouveaux chiffres sur la délinquance en France

L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a publié mercredi son enquête annuelle auprès des victimes. Un regard réputé plus indépendant que les statistiques policières.
LE MONDE  | Par Laura Motet
Une policière municipale devant les écrans de surveillance de la police municipale de Nice, le 08 août 2011.
Une policière municipale devant les écrans de surveillance de la police municipale de Nice, le 08 août 2011. SEBASTIEN NOGIER / AFP
Mesurer la délinquance n’est pas chose aisée. Les chiffres de l’insécurité publiés par la police et la gendarmerie ne suffisent pas pour en évaluer tous les aspects, car ils ne mesurent pas réellement la délinquance, mais plutôt l’activité policière, notamment via les plaintes déposées. Or, tous les actes de délinquance ne donnent pas lieu à un dépôt de plainte.
En 1982, le Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales du CNRS a commencé à mener des enquêtes nationales directement auprès des Français, pour les interroger sur les actes de violence ou les vols subis pendant l’année. En 1992, l’Insee prend le relais de ces « enquêtes de victimation », rejointe par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales en 2007. La méthode comptabilise avec davantage de précision les actes de délinquance, qu’ils aient donné lieu à une plainte ou non. Etat des lieux des principaux types de délinquance en France.
Atteintes aux personnes : les femmes de plus en plus touchées par la violence
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales note une légère baisse des atteintes aux personnes en 2015. Mais cette légère baisse cache en réalité deux tendances opposées. Si les violences physiques faites aux hommes diminuent bien, celles faites aux femmes augmentent.

La France doit mieux lutter contre la stigmatisation de la maladie mentale

10 décembre 2016 – Alors que le Président de la République doit rendre hommage aujourd’hui aux 45 000 hommes et femmes qui, abandonnés dans des hôpitaux psychiatriques, sont morts pendant la seconde guerre mondiale victimes de dénutrition et d’isolement, beaucoup espèrent que ce message forcera notre société à se pencher sur le sort de ceux qui souffrent aujourd’hui de maladie mentale.
Loin de l’exclusion qui prévalait encore au moment de la dernière guerre, la France d’aujourd’hui n’offre cependant toujours pas une réelle place en son sein à ces patients. La stigmatisation, le rejet, l’ignorance demeurent les principaux réflexes comme le rappellent les enquêtes successives menées par les associations de malades. Pourtant, les pays anglo-saxons nous révèlent la possibilité d’une évolution de cette perception. Ils proposent des messages efficaces pour faire évoluer les mentalités sur la souffrance psychique. La France se doit de rattraper son retard en la matière en prenant conscience de l’importance de la question et en se dotant des outils adéquats. La Fondation Falret espère initier ce mouvement attendu.
Par Annick Hennion, Directrice de la Fondation Falret
Aujourd’hui, 1 Français sur 5 est ou sera concerné au cours de sa vie entière par un trouble de santé mentale, un chiffre amené à croître avec le temps. Pourtant, la connaissance du public sur ce sujet reste aujourd’hui extrêmement limitée. Le regard des citoyens à l’égard des personnes handicapées psychiques n’a pas assez évolué et reste stigmatisant, les excluant de la société qui les entoure.

Schizophrénie : un algorithme pour personnaliser les traitements

par Anne-Laure Lebrun  09.12.2016

[...] Aujourd’hui, près de deux-tiers des patients atteints de cette maladie complexe ne répondent pas aux traitements ou souffrent d'effets secondaires. Dès lors, favoriser le développement d’innovations diagnostiques et thérapeutiques est une voie majeure de la recherche en psychiatrie. Un domaine qui vient d’être mis à l’honneur par le Prix Marcel Dassault. Pour sa 5ème édition, le jury international a récompensé les travaux de Nicolas Glaichenhaus, professeur d’immunologie à l’université Sophia Antipolis de Nice. Avec son équipe, il développe un algorithme mathématique qui permettra de choisir le meilleur traitement pour les patients schizophrènes à partir d’une simple prise de sang. Un premier pas vers la médecine personnalisée en psychiatrie. Rencontre.


Schizophrénie, prise de sang pour choisir le bon traitement ?

Résumé : Une simple prise de sang pour choisir le traitement le plus efficace pour soigner un patient atteint de schizophrénie ? Le Prix Marcel Dassault 2016 récompense Nicolas Glaichenhaus pour ses travaux qui visent une réponse personnalisée en psychiatrie. 


Par , le  
Peut-on imaginer que, d'ici quelques années, un psychiatre pourra, sur la base d'une simple prise de sang, prescrire le traitement le plus approprié à ses patients atteints de troubles psychiques ? Un espoir colossal lorsqu'on sait que ces derniers touchent en France une personne sur cinq, et deviendront d'ici 2020 la première cause de handicap dans le monde. Soutenir la recherche en psychiatrie est plus que jamais une priorité pour mieux comprendre les causes et les mécanismes de ces maladies, mieux connaître les facteurs de risque environnementaux et favoriser le développement d'innovations diagnostiques et thérapeutiques. Pour la 5e année, la Fondation FondaMental et le Groupe Dassault s'unissent donc pour soutenir les travaux de recherche les plus prometteurs au travers du Prix Marcel Dassault pour la recherche sur les maladies mentales.

Les droits des malades

Anne Laude     Didier Tabuteau  




Résumé

Droits des malades, des patients, des personnes, des usagers du système de santé, des assurés sociaux… Ces expressions multiples sont le signe que le droit et la science politique ont longtemps eu du mal à circonscrire les enjeux liés aux droits de la personne en matière de santé.
Or, depuis le 4 mars 2002, la loi a consacré des droits aux malades ; elle a renforcé leurs responsabilités pour garantir non seulement leur protection, mais aussi celle de la collectivité.


« Bref, je suis interne d’ortho », la parodie d’un étudiant visionnée près de 400 000 fois

Stéphane Long    09.12.2016



En bref Interne en ortho

Crédit Photo : DR Zoom
Rémi di Francia n’en revient pas. Sa vidéo parodique sur l'internat diffusée le 16 novembre dernier rencontre un énorme succès sur les réseaux sociaux. L’étudiant en cinquième année d’internat à l’hôpital de La cavale blanche, à Brest, a confié sa surprise au journal « Ouest France ».
Le film de près de 5 minutes raconte avec beaucoup d’autodérision les péripéties d’un interne en orthopédie, sur le principe de la série « Bref », diffusée sur Canal Plus en 2011 et 2012. En trois semaines, il a été visionné près de 400 000 fois sur la page Facebook « Et ça se dit médecin », à laquelle « le Quotidien » avait consacré un article au mois d’octobre dernier.

Prix de Genève pour les Droits de l’Homme en Psychiatrie

Logo AMGE   SUISSE        08.12.16

Association des Médecins du canton de Genève




Créé à Genève à l’occasion du 50e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le Prix de Genève pour les Droits de l’Homme en Psychiatrie vient honorer toute personne ou association qui a contribué de façon exceptionnelle à défendre les Droits de l’Homme dans les domaines de la psychiatrie et de la santé mentale.

A notre connaissance, il s’agit du seul prix existant dans ce domaine encore peu reconnu.

Au cours des dernières années, un jury international présidé par Madame Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération, a attribué le Prix en 2014 au Dr Ka Sunbaunat, un psychiatre cambodgien considéré comme «le Père» de la psychiatrie dans son pays après le génocide des Khmers rouges en 2011 au Dr Naasson Munyandamutsa, un psychiatre rwandais formé en Suisse qui avait choisi de rentrer dans son pays après le génocide pour y développer les services de santé mentale et, en 2008, au Dr Semyon Gluzman, un psychiatre ukrainien qui a passé des années en prison pour avoir dénoncé l’utilisation de la psychiatrie à des fins politiques dans l’ex-URSS.



Atelier slam pour les patients : « Poésie-thérapie » en psychiatrie

logo de réseau chu : l'actu de tous les CHU   06 décembre 2016

Intervenant pour l’association Lapins à plumes, Thomas Charles (au centre) conseille, encourage et stimule les jeunes patients qui participent à l’atelier - CHU Nantes
Intervenant pour l’association Lapins à plumes, Thomas Charles (au centre) conseille, encourage et stimule les jeunes patients qui participent à l’atelier - CHU Nantes

Depuis la rentrée 2015, un atelier slam est proposé aux patients des unités Espace, Barbara et Salomé du CHU de Nantes. Sans jugement ni pression, il invite et incite les jeunes en souffrance à s’exprimer.

Roulement de tambour : les mains des participants battent la tablette devant eux. Applaudissements d’encouragement par les mêmes. Chacune à leur tour, Océane, Sylvie, Elsa, Christine se lèvent et lisent le texte qu’elles ont rédigé en un quart d’heure à partir d’un thème de leur choix : un mot au départ, puis d’autres, par association d’idées, constituent l’armature d’une poésie.
Quelques minutes pour dire leurs difficultés, leur désespoir, leurs espoirs, avec humour ou gravité…


Figures libres. Maladies familières, traitements étranges

La chronique de Roger-Pol Droit, à propos de « La Médecine antique », de Vivian Nutton.
LE MONDE DES LIVRES  | Par Roger-Pol Droit
La Médecine antique (Ancient Medicine), de Vivian Nutton, traduit de l’anglais par Alexandre Hasnaoui, Les Belles Lettres, « Histoire », 618 p.
Hommage à Hippocrate, groupe sculpté moderne, à Kos (Grèce).
Hommage à Hippocrate, groupe sculpté moderne, à Kos (Grèce). Tedmek/CC BY-SA 3.0
Au premier abord, rien ne surprend. Depuis la nuit des temps, il existe des malades, des corps enfiévrés, infectés ou blessés. Abcès, fractures, épidémies accompagnent le fil des siècles. Pour les soigner, toujours des remèdes, des gestes à observer, des pratiques transmises. Et des « trucs » de toutes sortes pour reconnaître les symptômes, discerner les évolutions, appliquer les bonnes recettes. Ce qui suppose des gens qui savent, thérapeutes, guérisseurs ou médecins.
La médecine antique

mercredi 7 décembre 2016

We're The Superhumans | Rio Paralympics 2016 Trailer

Résultat de recherche d'images pour "We're The Superhumans | Rio Paralympics 2016 Trailer"Merci à François

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Voir le clip ici ...

100 députés veulent faire interdire l'approche psychanalytique dans l'autisme

06.12.2016
Une centaine de députés principalement LR (droite), dont Daniel Fasquelle, Laurent Wauquiez, Bernard Debré, Bernard Accoyer et Nathalie Kosciusko-Morizet, de concert avec Thomas Thevenoud (ex-PS), s'adressent au gouvernement pour l'encourager à une meilleure prise en charge des autistes. Cette proposition de "résolution" l'invite notamment à "condamner et à interdire les pratiques psychanalytiques sous toutes leurs formes". Seuls les thérapies et les programmes éducatifs pour autistes conformes aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) devraient être "autorisés et remboursés", souligne ce texte.

Le repérage de l'autisme chez l'adulte s'organise en Paca faute de recommandations officielles

Alors que les établissements naviguent à vue pour assurer la prise en charge des adultes autistes, certains tentent sur le terrain d'assurer le repérage et la compréhension des résidents souffrants de troubles du spectre autistique. C'est le cas de l'unité mobile Les Makaras, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), lancée en novembre 2014.
Alors que les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS) et de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) tardent à indiquer la direction à prendre autour de l'autisme chez l'adulte, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), l'unité mobile d'évaluation Les Makaras de l'hôpital Valvert de Marseille (Bouches-du-Rhône) dresse un premier bilan de son action à deux ans d'existence. À l'instar des dispositifs de Niort (Deux-Sèvres) et de la Salpétrière (Paris), celle-ci entend assurer le repérage des troubles autistiques pour faciliter la prise en charge des résidents sur les établissements médico-sociaux.

L'Observatoire national de la fin de vie souligne l'inadéquation tarifaire de l'HAD en pédiatrie

Les soins palliatifs pédiatriques font l'objet de plusieurs freins pour une prise en charge dans le cadre d'une hospitalisation à domicile. C'est ce que souligne l'Observatoire national de la fin de vie (ONFV) qui a mené plusieurs études sur la fin de vie en pédiatrie, notamment en HAD (lire ci-dessous). Sur la base d'une enquête menée en 2015 et d'un focus groupe, l'observatoire met en exergue la problématique de l'inadéquation entre la tarification et la spécificité de cette prise en charge. Le modèle tarifaire de l'HAD ne contient pas de spécificité pédiatrique alors que le temps d'accompagnement est plus long. En outre, les séjours sont plus courts mais la durée de prise en charge totale est plus longue pour cette catégorie de la population.

mardi 6 décembre 2016

The Reverend Peyton's Big Damn Band "Clap Your Hands"


Résultat de recherche d'images pour "Clap Your Hands » du Big Damn Band."

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Autisme, des députés LR relancent la guerre contre les psys

Par Eric Favereau — 5 décembre 2016

93 députés des Républicains veulent interdire la psychanalyse dans la prise en charge de l'autisme.

Du bruit et beaucoup de tintamarre. La planète psy est de nouveau en pleine ébullition. Et c’est sûrement ce que souhaitait le député des Républicains, Daniel Fasquelle en déposant une proposition de loi qui interdirait toute pratique psychanalytique dans la prise en charge de l’autisme, projet qui sera débattu le 8 décembre à l’Assemblée. «Non à la science d’Etat», «halte à la dictature», «attaque inadmissible contre la liberté du médecin», ont aussitôt répondu les proches du milieu psy. «Cette colère est justifiée car ce serait la première fois que les pouvoirs publics s’immiscent dans l’intimité des choix cliniques des thérapeutes», analyse un professeur de santé publique.
De fait, en matière de prise en charge de l’autisme, on aurait pu rêver d’un peu de calme, tant les difficultés sont nombreuses, les douleurs fortes et les malentendus fréquents. Voilà une maladie (1) compliquée, mal définie, confuse, une maladie qui déstabilise profondément les uns et les autres. Hier les parents ont pu se sentir agressés, aujourd’hui certains psychiatres sont dénoncés. Or, on sait que toutes les prises en charge sont fragiles. Que cherche donc Daniel Fasquelle, en relançant le conflit ?
Pour ce faire il s’appuie, voire détourne les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) publiées en mars 2012 qui avaient noté que les pratiques psychothérapeutiques n’avaient pas montré «un niveau de preuve suffisant dans la prise en charge de l’autisme». La HAS recommandait plutôt les thérapies comportementales. A l’époque, ce fut un tollé, et une nouvelle guerre de tranchée entre pro et anti psychanalyse. Le temps passant, les choses se sont un peu tassées, et vu la complexité pour traiter ces enfants, la plupart des experts se sont montrés plus tolérants, insistant sur la nécessité de prises en charge multiples. Et au passage beaucoup se plaignaient de la pauvreté des plans gouvernementaux sur l’autisme.
Daniel Fasquelle a choisi de relancer la guerre. Il est vrai que, depuis des années, il a fait de la lutte contre la psychanalyse, son cheval de bataille. Dans ses explications, le député du Pas-de-Calais avance des données dont nul ne connaît les sources. Ainsi, dit-il, «à ce jour, on recense 600 000 autistes en France. En 2014, 44 % des personnes autistes étaient victimes de maltraitance, soit 250 000 personnes autistes sur les 600 000 que compte notre pays. En outre, 80 % des enfants atteints sont exclus de l’école en milieu ordinaire. Et seuls 20 % d’entre eux sont pris en charge conformément au cadre défini par le gouvernement». 
Dans ces conditions, à ses yeux, le salut ne peut venir que de l’application ferme et définitive des recommandations de la HAS. Il «invite le gouvernement français à réallouer en totalité les financements des prises en charge n’étant pas explicitement recommandées aux approches validées scientifiquement et ayant fait preuve de leur efficacité». En clair, supprimer toute subvention à la psychothérapie. Il exige que «le gouvernement français fasse cesser immédiatement la violence institutionnelle que subissent les personnes autistes», et demande que le gouvernement «interdise, sur le plan légal, la pratique du packing (1) sur les personnes autistes et toute autre pratique assimilable à de la maltraitance». Et si cela ne suffit pas, il «invite le gouvernement français à faire systématiquement engager la responsabilité pénale des professionnels de santé qui s’opposent aux avancées scientifiques». En clair, obéir ou bien la prison. Au final, il exige «que le gouvernement fasse interdire les pratiques psychanalytiques sous toutes leurs formes, dans la prise en charge de l’autisme».