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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 27 octobre 2016

« Moi, Daniel Blake » : les humbles contre l’humiliation

La deuxième Palme d’or de Ken Loach est un réquisitoire rigoureux contre la dégradation de l’Etat-providence.
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LE MONDE  | Par Thomas Sotinel
Pour un cinéaste aussi respectueux de la primauté du collectif que Ken Loach, cette première personne du singulier détonne. Moi, Daniel Blake/I Daniel Blake : l’homme au prénom de prophète, au nom de visionnaire, crie seul, dans un désert jadis inimaginable. Là où s’élevaient des usines, des cités, peuplées de masses ouvrières qui agissaient de concert, il reste des coquilles qui abritent des individus à peine connectés par les liens ténus du voisinage, de la consommation, de la soumission à des institutions devenues incompréhensibles. Puisqu’il n’est plus possible de parler d’une seule voix, une voix seule se fera entendre.
Vingt-cinquième long-métrage de fiction réalisé pour le cinéma par Ken Loach (et sa deuxième Palme d’or), Moi, Daniel Blake n’est pas un titre de plus qu’on ajoutera à la filmographie d’un cinéaste désormais octogénaire. Comme le répète sans relâche son auteur, le film est né de l’urgente nécessité de faire entendre des cris dont seuls parvenaient des échos déformés. Ce qui donne une œuvre d’une rectitude singulière, qui évite la raideur par la vertu de sa profonde humanité, qui garde la violence d’un sermon vengeur ou d’un pamphlet tout en offrant le secours de l’empathie – l’un des plus beaux films de Ken Loach.
Lire la critique parue lors du Festival de Cannes :   L’Angleterre néo-victorienne selon Ken Loach
Daniel Blake (Dave Johns) passerait inaperçu dans une foule si Loach n’en avait pas fait le héros de ce film. Presque sexagénaire, le crâne dégarni, un sourire enfantin aux lèvres quand le monde qui l’entoure lui laisse un peu de répit, il déambule (bien sûr, il n’a pas de voiture) dans les rues de Newcastle, où se côtoient les vestiges de la splendeur industrielle britannique et les cicatrices des crises successives.

mercredi 26 octobre 2016

Brut Now – L’art brut au temps des technologies

Commissaire d'exposition : Christian Berst - Commissaire associé : BrutPop

Du 29 octobre 2016 au 16 janvier 2017
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L’exposition Brut Now, présentée par l’Espace multimédia gantner et les Musées de Belfort, réinscrit pour la première fois en France, l’art brut dans sa contemporanéité.Avec près de 60 oeuvres issues de collections particulières, de fondations privées ou de structures publiques françaises et étrangères, elle place ces nouvelles pratiques, ces nouveaux médias, sur le devant de la scène artistique. Les oeuvres présentées témoignent ainsi de « cosmogonies complexes, systèmes parascientifiques, mythologies individuelles, etc. » d’artistes dont le travail nourrit et enrichit le dialogue entre art brut et art contemporain.

Deux-Sèvres - Niort - La psychiatrie toujours en crise

23/10/2016 



Environ 70 personnes ont participé au rassemblement hier midi. - Environ 70 personnes ont participé au rassemblement hier midi.
Environ 70 personnes ont participé au rassemblement hier midi.
A l'appel du collectif de la psychiatrie du centre hospitalier de Niort (qui couvre les secteurs de Niort, Chef-Boutonne, Melle, Saint-Maixent-l'Ecole, Parthenay), environ 70 personnes (issues de toutes les catégories) se sont rassemblées samedi midi sur le site de l'hôpital.
" Au bord de l'exaspération "
Avec le soutien de l'intersyndicale CGT-FO-CFDT-Unsa, et l'appui de l'Unafam (1), les participants ont poussé un nouveau cri d'alarme pour sauver la psychiatrie à Niort, dont ils estiment qu'elle est la victime d'un manque cruel de moyens, notamment humains. Les participants ont ainsi fait le constat, révélateur, que « près de 200 demandes de consultations ne peuvent pas être honorées actuellement. Nous ne sommes plus en mesure de remplir notre mission de service public ».

Saint-Jean-de-Monts Envie d’un bol d’art : l’art brut

rennes premiers dimanches

28 octobre 2016
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Saint-Jean-de-Monts Envie d’un bol d’art : l’art brut vendredi 28 octobre 2016, organisé par Communauté de communes Océan Marais de Monts, communication. Le terme, inventé en 1945 par Jean Dubuffet, désigne les productions d’artistes réalisant des oeuvres en dehors des circuits de création habituelle et vivant généralement en situation de claustration, comme les asiles psychiatriques ou les prisons… 
Vendredi 28 octobre, 19h, Médiathèque, Saint-Jean-de-Monts. Contact : 02 51 58 91 12, info@omdm.fr, www.omdm.fr   



Burn-out : les infirmiers s'expriment à l'Assemblée nationale

 par Aurélie TRENTESSE.


À l'occasion de la mission d'information relative au syndrome d'épuisement professionnel, l'Assemblée nationale a notamment questionné, lors d'une table ronde consacrée à l'hôpital public qui s'est déroulée le 20 octobre 2016, plusieurs représentants infirmiers. Explications.

Didier Borniche, président du Conseil national de l'Ordre des infirmiers, Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI), Thierry Amouroux, secrétaire général du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) et Florence Ambrosino (Association Nationale Française des Infirmières et Infirmiers Diplômés et Étudiants) ont abordé, lors d'une table ronde consacrée au syndrome de l'épuisement professionnel à l'hôpital qui s'est tenue le 20 octobre 2016 à l'Assemblée nationale, le mal-être infirmier. Comme le souligne le président de séance, Yves Censi, les infirmiers sont souvent présentés comme les premiers touchés par l'épuisement professionnel à l'hôpital. Les représentants infirmiers ont donc exprimé durant plus d'une heure leur point de vue sur la question L'organisation de l'hôpital est-elle devenue une source d'épuisement professionnel ?.
Didier Borniche estime ainsi que la profession infirmière ressent un malaise profond. La Fonction publique hospitalière est soumise à des contraintes extrêmement importantes (restructurations, retour à l'équilibre) et les infirmiers subissent un lourd tribu. La charge de travail ne cesse d'augmenter aujourd'hui. Le président de l'ONI a par ailleurs annoncé qu'il lancera prochainement une enquête sur la qualité de vie au travail.
Il faut abolir la polyvalence imposée. On peut avoir un exercice polyvalent mais il faut accompagner le professionnel

Deux mouvements de grève à l’hôpital le 8 novembre

24/10/2016





Comme nous l’avions annoncé, un vaste mouvement de grève des infirmier(e)s se prépare pour le 8 novembre après un appel commun à la mobilisation des principales organisations d’infirmier(e)s salarié(e)s. Un préavis de grève pour la même date a été déposé par la CGT, FO et SUD couvrant l’ensemble des personnels de la Fonction Publique Hospitalière du secteur sanitaire, social et médico-social.

17 organisations infirmières

Conditions déplorables de travail, d’études et de rémunérations, vague de suicides, agressions : ce sont maintenant 17 organisations représentatives de la profession infirmière et des étudiants en soins infirmiers* qui appellent à une mobilisation générale le 8 novembre pour crier leur malaise, les syndicats de libéraux et les étudiants s’étant joints au mouvement.
Les infirmier(e)s se donnent rendez-vous avec des revendications communes. « Pénibilité non reconnue, discrimination salariale, manque de personnel, manque de concertation et non-prise en compte de l’ensemble des compétences des infirmiers libéraux, défaut d’encadrement des étudiant.e.s, etc. : les raisons de la grogne sont nombreuses, et l'injustice sociale s’ajoute à un manque de considération criant de la part du gouvernement », soulignent les organisations dans un communiqué commun. Elles attendent encore le respect des engagements pris par le Premier ministre lors de la Grande Conférence de la Santé du 11 février 2016. Il s’était prononcé en faveur de plusieurs mesures visant à l’amélioration des conditions d’études, au développement des compétences des infirmier(e)s ainsi qu’à leur reconnaissance.


Cancer : « Nous avons une connaissance considérable de certains facteurs de risque »

Christopher Wild, directeur du Centre international de recherche sur le cancer, décrypte pour « Le Monde » les grandes tendances du cancer dans le monde.
LE MONDE | Propos recueillis par Gary DagornSandrine Cabut et Stéphane Foucart
A l'Institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT), en juin 2015.
A l'Institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT), en juin 2015. REMY GABALDA / AFP
A l’occasion de l’enquête que publie Le Monde, mardi 25 octobre, sur les chiffres du cancer en France, Christopher Wild, directeur du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) décrypte les grandes tendances d’évolution des tumeurs malignes dans le monde. Il revient notamment sur l’évolution de certains cancers majeurs (poumon, sein, côlon-rectum) dans les pays pauvres ou émergents.
Quelles sont les grandes tendances mondiales dans l’évolution d’incidence des cancers ?
Aujourd’hui, nous n’avons pas de données solides sur l’évolution à long terme de l’incidence des cancers pour tous les pays ; ces informations, obtenues grâce à des registres, demeurent rares dans de nombreux pays en développement. A partir de la base de données du CIRC, nous observons des transitions liées au développement : les taux d’incidence de certains cancers majeurs (poumon, sein, côlon-rectum) sont en augmentation dans beaucoup de pays pauvres ou émergents, alors que plusieurs autres, plutôt associés à la pauvreté ou à des maladies infectieuses (utérus, estomac, foie), semblent plutôt sur le déclin.
A grands traits, l’explication des incidences en augmentation tient au changement de la répartition des risques dans les pays en transition, qui s’approchent de ceux des pays riches : consommation de tabac, surpoids, sédentarité, recul de l’âge de la maternité et allaitement… Pour plusieurs cancers, on peut observer des tendances globales divergentes : chez les hommes, le cancer du poumon tend à décliner dans les pays à haut revenu, mais il est stable ou toujours en hausse chez les femmes.
Ces tendances reflètent la « maturité » de l’épidémie de tabagisme, et le fait que les femmes ont adopté la cigarette plus récemment que les hommes. Dans les pays à faibles revenus, l’habitude de fumer est venue globalement plus tard et nous pourrions observer, dans les décennies à venir, des incidences de cancers en augmentation rapide dans certains pays, notamment sur les hommes. D’autres cancers sont en augmentation : un sous-type de cancer de l’œsophage très lié à l’obésité est en augmentation dans plusieurs pays occidentaux.

Non, monsieur Sarkozy, les femmes n’ont pas toujours été libres…

Par Helena Noguerra, Actrice, grande tige dadaïste et féministe — 

… et la liste des droits et des libertés à conquérir est encore longue : égalité de salaire entre les femmes et les hommes, réglementation du porno, et pourquoi pas un duo présidentiel Chabadabada.


Cher monsieur Sarkozy,
Quand vous dites, le 9 octobre, au Zénith de Paris : «La femme n’est soumise à aucune pression vestimentaire parce que chez nous, en France, la femme est libre depuis toujours.»De quelle liberté parlez-vous ?
Non, parce que, juste pour faire un point :
- Jusqu’en 1800, nous n’avions pas le droit de porter le pantalon.
- Jusqu’en 1907, nous n’avions pas le droit de disposer de nos salaires.
- C’est seulement en 1924 que nous avons enfin eu le droit de passer le bac.
- En 1938, l’incapacité juridique des femmes est levée. Et nous pouvons enfin aller à l’université, avoir une carte d’identité ou un passeport sans l’autorisation de notre mari, mais il peut toujours nous interdire de travailler.
- Jusqu’en 1944, nous n’avions pas le droit de vote.
- Jusqu’en 1965, nous n’avions pas le droit d’avoir un compte en banque sans l’autorisation du mari.
- En 1972, la loi sur l’égalité des salaires dit à travail égal salaire égal (heu… ça s’applique combien de temps après, une loi ?).
- En 1975, les maris n’ont plus le droit de lire le courrier de leur femme et nous avons enfin le droit d’avorter…
Ce ne sont là que quelques échantillons de nos libertés gagnées au fil du temps.
Vous avez dû confondre, c’est sûr. Si préoccupé de nous voir aller dans les rues, cheveux au vent, que vous avez pris vos désirs pour des réalités. Comme c’est gentil de penser à nous, les femmes, et comme cela nous touche. Par contre, pour ce qui est de nous protéger d’une tenue qui nous mettrait en état d’infériorité, une loi anti-burqa a déjà été validée, en 2010, par le Conseil constitutionnel et devant la Cour européenne des droits de l’homme (1).

Val-d’Oise : « Des alertes de risques graves de suicide » des hospitaliers

Île-de-France & OiseVal-d'Oise Alexandre Boucher 23 octobre 2016

Gonesse, le 21 octobre 2016. La réunion publique organisée à la salle Jacques-Brel de Gonesse par le collectif de défense des établissements publics de santé de l’est du Val-d’Oise. LP/A.B.
L’émotion était vive et la colère immense lors de la nouvelle réunion publique organisée ce vendredi soir à Gonesse par le collectif de défense des établissements publics de santé de l’est du Val-d’Oise. Ce dernier a encore tiré la sonnette d’alarme « sur l’aggravation de la situation depuis l’annonce de la fermeture de l’hôpital Adelaïde-Hautval (ex-Charles Richet) de VIlliers-le-Bel en mai 2015 et l’arrivée du nouvel hôpital de Gonesse en mai dernier ». « Ce sont les conditions de fonctionnement et l’insuffisance de personnel qui sont en cause », précise Henri Cukierman, le chef de file du collectif.
Avec le passage de 946 à 640 lits entre l’ancien et le nouvel hôpital de Gonesse, la fermeture programmée des 472 lits de l’hôpital gériatrique Adelaïde-Hautval, celle déjà effective des 180 lits de l’Ehpad Le Cèdre Bleu à Sarcelles et la possible transmission à un opérateur privé de l’Ehpad Jacques Achard à Marly-la-Ville, ce sont « 800 à 1 000 lits publics » qui vont être supprimés à terme estime le collectif.
« Les transferts des activités d’Adélaïde-Hautval se déroulent depuis février 2016 conformément au calendrier annoncé. En novembre, la totalité des 145 lits de soins de suite et rééducation de l’hôpital de jour d’Adélaïde-Hautval seront réouverts sur les nouveaux sites », indique de son côté l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP).

mardi 25 octobre 2016

Langon Hôpital : PASS : un accès aux soins pour les plus précaires

par Bernard PEYRÉ 24/10/2016

Des permanences d'accès aux soins de santé - PASS - pour toutes les personnes ayant besoin de soins mais qui ont du mal à y accéder, ont lieu le mardi à l'hôpital de Langon.


L'équipe de la permamence PASS du centre hospitalier Sud-Gironde : Léah Concaud, assistante sociale ; Valérie Hetzel, infirmière, et Lydia Chadufau, secrétaire.
L'équipe de la permamence PASS du centre hospitalier Sud-Gironde : Léah Concaud, assistante sociale ; Valérie Hetzel, infirmière, et Lydia Chadufau, secrétaire.
Les Permanences d’accès aux soins de santé – PASS – permettent une prise en charge médicale et sociale pour des personnes ayant besoin de soins mais ayant du mal à y accéder, du fait de l’absence de protection sociale, de leurs conditions de vie, ou de leurs difficultés financières. Au centre hospitalier Sud-Gironde de Langon, le mardi de 10h à 16h, ces permanences donnent accès à des consultations de médecine générale.
 Nous essayons de lever les freins pour les patients
La PASS est un service encore méconnu du grand public. Il existe depuis 2000 à l’hôpital mais sous la forme de PASS mobile et pluridisciplinaire seulement depuis janvier 2016. « C’est un dispositif social au départ pour pallier les défauts de soins pour les personnes dans la précarité », expliquent Léah Concaud, assistante sociale et Valérie Hetzel, infirmière.