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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 25 mai 2016

Néandertal s’aventurait au fond des grottes, 140 000 ans avant « Homo sapiens »

LE MONDE  | Par Hervé Morin
Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), étude archéomagnétique d’une structure circulaire de stalagmites construite par des néandertaliens il y a 176 000 ans.
Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), étude archéomagnétique d’une structure circulaire de stalagmites construite par des néandertaliens il y a 176 000 ans. Etienne FABRE - SSAC
S’aventurer dans les profondeurs d’une grotte, y faire reculer l’obscurité, une torche à la main. Trouver une vaste salle hérissée de stalagmites. Les briser par centaines. Les assembler pour ériger de petits enclos circulaires, tout en gardant vivante la lueur vacillante du feu — pour retrouver le chemin du retour à l’air libre. « Il y a quelques années, dit Jacques Jaubert, professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux, je n’aurais jamais cru que l’homme de Néandertal, que j’étudie depuis trente ans, en soit capable. » C’est pourtant bien ce qu’il décrit dans un article signé par une équipe internationale, et publié dans la revue Nature jeudi 26 mai : il y a 176 500 ans, l’homme de Néandertal a construit d’énigmatiques structures à plus de 300 mètres de l’entrée de la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne). Il s’agit de la plus ancienne construction jamais découverte aussi loin de la lumière du jour.
La surprise de ce spécialiste témoigne de l’extrême rareté des vestiges laissés par Homo neanderthalensis sur le continent européen, qu’il a pourtant occupé entre - 400 000 ans et - 40 000 ans, jusqu’à l’arrivée d’Homo sapiens, qui le supplante rapidement. Cette stupéfaction rétrospective traduit aussi peut-être des préjugés, conscients ou non, dont ce cousin à la réputation de brute épaisse a longtemps fait l’objet. « La découverte de Bruniquel apporte une perception différente de Néandertal : 140 000 ans avant Homo sapiens à Chauvet, il s’était déjà approprié le monde souterrain, souligne Jacques Jaubert. Je suis impressionné et respectueux devant cette exploration primitive. »
« Les mondes souterrains sont parfois tabous »
Est-il si surprenant que cet homininérobuste n’ait pas eu peur du noir ? Ce gaillard, qui maîtrisait le feu, inhumait ses morts et se parait d’ocre, taillait aussi la pierre et affrontait les bêtes (ours, rennes, bisons, mammouths, etc.) et le climat féroces de son époque. Ce n’était pas un poltron. « Encore aujourd’hui, tous les peuples ne vont pas dans les mondes souterrains : ils sont parfois tabous, ignorés, ou effraient », rappelle Jacques Jaubert.
Salle de la grotte de Bruniquel, Tarn-et-Garonne en 1992/93.
Salle de la grotte de Bruniquel, Tarn-et-Garonne en 1992/93. SOULIER Michel/SSAC
« Mais quand il y a une ressource à exploiter, les gens sont moins réticents », témoigne Sophie Verheyden (Institut royal des sciences naturelles de Belgique), qui l’a observé dans des cavernes au Mexique et au Yémen. La spéléologue et spécialiste de l’étude des spéléothèmes (stalactite et stalagmite), à qui l’on doit la redécouverte de Bruniquel, se demande si les beaux reflets des roches calcaires (calcites) n’ont pas fait partie de l’attrait exercé sur Néandertal par cette caverne, qui en est tapissée. Mais ce serait entrer sur le terrain de l’interprétation, ce à quoi Jacques Jaubert se refuse, tant que son étude n’aura pas été poussée plus à fond.

mardi 24 mai 2016

« Il n'y a pas eu de suppressions de postes à l'hôpital », souligne Touraine

Christophe Gattuso    24.05.2016

touraine hop expo
Marisol Touraine a une nouvelle fois défendu son bilan au ministère de la Santé, ce mardi matin, lors de l'inauguration de la Paris Healthcare week. Après avoir visité pendant une heure les stands du grand salon hospitalier qui se tient jusqu'à jeudi à Paris, Portes de Versailles, en compagnie du président de la FHF Frédéric Valletoux, la ministre de la Santé a affirmé « aimer profondément travailler avec cette belle famille qu'est l'hôpital public », qui « incarne la République sociale », et se montre « ouvert et conquérant ».

Transformer des bureaux en abris temporaires pour les sans-logis

LE MONDE | Propos recueillis par Angèle Guicharnaud

Valero Doval

Tant de bureaux à louer restent longtemps vides alors que manquent cruellement les solutions d’urgence pour héberger les migrants et les sans domicile fixe. Ce constat a ému sept jeunes étudiants. Ils ont imaginé une solution modulaire et démontable pour procurer un toit provisoire et décent à ceux qui n’en ont pas, dans les espaces ouverts de bureaux inoccupés.
Ils ont conçu ces modules dans le cadre de leurs études, à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) et à l’Ecole nationale supérieure d’architecture (ENSA) de Toulouse. L’initiative pourrait mener à la création d’une entreprise. « Il s’agit d’une sorte de seconde peau, montable et démontable en quelques jours », insiste Jaufret Barrot, 24 ans, étudiant à l’INSA, à l’origine de l’idée, baptisée Instant Modular Home. A Toulouse, en présence de ses comparses, Cinthia Carrasco, Baptiste Debort, Vincent Le Gal, Mathilde Miqueu, Théo Guérini et Valentin Massol, il explique la genèse et l’ambition de leur projet.
Comment est né Instant Modular Home ?
Je passe tous les jours devant des immeubles de bureaux vides, à proximité de Toulouse sud. Depuis cinq ans, la pancarte « A louer » n’a pas bougé. Dans le cadre de notre projet de fin d‘études, nous avons décidé, avec une camarade de l’ENSA, de nous intéresser à cet espace urbain, de réfléchir à la façon dont il pourrait être utilisé.
La transformation des bureaux en logements coûte cher. Pour convaincre les propriétaires des bâtiments, il fallait une solution simple. D’où l’idée des modules habitables mais temporaires, pour que les biens puissent être récupérés facilement, à la fin d’un contrat de six mois par exemple, le temps du plan de logement hivernal.

L'architecture hospitalière est appelée en renfort de l'amélioration de la qualité en psychiatrie

Un colloque "Architecture et psychiatrie" a permis à de nombreux directeurs d'hôpitaux, de psychiatres et soignants, ainsi qu'à des architectes et urbanistes d'échanger sur les enjeux qualitatifs des prises en charge dans les structures spécialisées. Ceci afin de répondre au mieux au défi du meilleur accueil possible dans un contexte contraint.

La télévision rend-elle chauve ?

A propos d’un cas d’alopécie localisée à la nuque chez un garçon de 12 ans, A. Thiem et coll. évoquent la possibilité d’alopécies liées à la pression et dont le mécanisme déclenchant n’est pas toujours évident à prouver.
Dans cette observation, il s’agissait d’un pré-adolescent qui, passionné de télévision comme beaucoup de ses contemporains, passait de longues heures à la regarder. Sa posture était particulière puisqu’il était vautré sur un fauteuil, les jambes surélevées et la nuque en appui sur un accoudoir.
Il s’en suivait régulièrement des chutes localisées des cheveux correspondant aux zones d’appui au niveau de la région occipitale.

Todd Meyers : Maladie chronique





Invité.e par : 

Programme "La personne en médecine"
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lundi 23 mai 2016 de 14h à 17h

Maladie chronique: pourquoi le monde du patient échappe-t-il à l’idéalisme ?
La conférence d’ouverture du Séminaire Humanités médicales du Programme interdisciplinaire USPC La Personne en médecine par le Pr Todd MEYERS *, invité de l’Institut des Humanités et Sciences de Paris.
Lieu: l’Université Paris Diderot — Faculté de médecine, Site Villemin - Salle des Conférences - 1er étage (10 avenue de Verdun, 75010 Paris - M° Gare de l’Est)
Discutants : Claude-Olivier Doron, Céline Lefève (Centre G. Canguilhem, Département HPS, univ. Paris Diderot) & Alexis Zimmer (Programme USPC "La Personne en médecine", Institut Humanités et Sciences de Paris)
Le monde du patient est truffé de pressions et d’enjeux divers et inextricables — expérientiels, corporels, éthiques, familiaux, sociaux. Pourtant, ce monde est fréquemment neutralisé par des préoccupations d’ordre strictement médical. Cette conférence exposera une série de réflexions tirées d’un projet de recherches ethnographiques portant sur les maladies chroniques aux États-Unis. Elle se concentrera sur la nature complexe de l’expérience de la maladie, et surtout sur la manière dont cette expérience trouve sa place dans l’apprentissage et la pratique de la médecine.

Financement de la recherche : Les Nobels français se rebiffent dans « Le Monde »

23.05.2016
Sept récipiendaires français de Prix Nobel, et un gagnant de la médaille Fields, se sont émus dans une tribune publiée dans « Le Monde » d'un projet de décret visant à annuler 256 millions d’euros de crédits sur la mission « recherche et enseignement supérieur » (Mires).
Pour Françoise Barré-Sinoussi et Jules Hoffmann (tous deux prix Nobel de médecine), Claude Cohen-Tannoudji, Albert Fert et Serge Haroche (tous les trois prix Nobel de physique), Jean Jouzel (prix Nobel de la paix), Jean-Marie Lehn (Prix Nobel de chimie) et Cédric Villani (médaille Fields), ce « coup de massue » s'apparente à « un suicide scientifique et industriel ».

lundi 23 mai 2016

À Moûtiers, les défenseurs des petits établissements éreintent la T2A et « l'hôpital entreprise »

Anne Bayle-Iniguez  23.05.2016


Photo Moutiers
C'est au cœur de la vallée de la Tarentaise, à Moûtiers (Savoie), que la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a tenu ce samedi ses 25es Rencontres annuelles sous un soleil de plomb.
Le choix du lieu ne relève pas du hasard. Moûtiers est l'un des derniers exemples de la lutte menée par ces usagers militants en faveur du maintien des petites structures de soins publiques dans les zones rurales. Les cas de huit autres hôpitaux et maternités déjà condamnés ou en sursis ont été portés à la connaissance du Défenseur des droits la semaine dernière.
À Moûtiers, l'hôpital a vu au fil des années son activité réduite à peau de chagrin. En octobre, les services d'urgences et de chirurgie (traumatologie) ont fermé leurs portes au profit d'un centre de consultations d'actes programmés. Une partie de l'activité a été transférée à l'hôpital proche d'Albertville, avec lequel Moutiers a fusionné en 2005, quelques années après avoir perdu sa maternité.

Les présidents de CME de CHS proposent des mesures pour encadrer strictement isolement et contention

La Conférence des présidents de commission médicale d'établissement de CH spécialisés en psychiatrie émet une série de propositions pour encadrer strictement le recours à l'isolement et à la contention de patients, des mesures qu'ils estiment devoir être "limitées au strict nécessaire".
Le recours à l'isolement et la contention des patients en psychiatrie sont actuellement au cœur de nombreux travaux qui mettent au jour la complexité éthique et déontologique de ces sujets sensibles, voire encore récemment largement tabous. Ces pratiques font en effet l'objet de recommandations et de démarches qualité dans le cadre de la certification des établissements de santé menée par la Haute Autorité de Santé (HAS), qui a récemment mis en place un groupe de travail dédié. Elles font également l'objet d'un rapport thématique annoncé pour la fin mai par le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). La Conférence nationale des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH spécialisés (CHS) en psychiatrie a finalisé pour sa part ce 18 mai une série de propositions. 

Un quart de la population marocaine souffre de dépression

Libération 

La santé mentale au centre d’une journée scientifique à Marrakech

L’Association nationale des administrateurs du secteur de la santé (ANASS) a organisé, samedi à Marrakech, une journée scientifique sous le thème "Santé mentale, regard de l’administrateur de santé dans la lutte contre la stigmatisation et l’exclusion". 
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le président de l’ANASS, Moulay El Hachemi El Miri, a souligné l’importance de la thématique, mettant en avant les initiatives louables du ministère de la Santé dans ce cadre, en dépit des conditions de travail et des structures défavorables. 
Il a, à cet effet, appelé à consacrer le contenu des conventions et accords internationaux ratifiés par le Maroc, ainsi que les dispositions de la Constitution de 2011 selon une approche participative qui garantit une interaction avec les différentes parties prenantes. 
M. El Miri a, de même, plaidé pour le renforcement des mécanismes de communication et d’information avec les organismes et les associations chargés de la santé mentale et l’institutionnalisation des mécanismes de coordination avec les conseils régionaux et les communes locales afin de réhabiliter l'offre hospitalière à travers la création de centres intégrés de soins médicaux et sociaux. 
Le président de l’ANASS a également appelé à allouer les ressources humaines et financières nécessaires pour améliorer la situation et les conditions de travail des cadres de santé mentale, recommandant la prise en compte des spécificités et particularités des maladies mentales dans la réalisation des hôpitaux et des unités de santé psychiatriques.


Qu’est ce qui nous habite?

QUEBEC 

Francine Proulx-Kenzle      19 mai 2016
Qu’est-ce qui nous habite ? Une question banale, bizarre et non-pertinente vous me direz.  J’ai choisi ce titre pour attirer votre attention sur ce qu’on néglige souvent dans nos interventions personnelles ou professionnelles, à savoir dans quel état de santé mentale on se trouve à un certain moment pour mieux « être » avec nos proches, nos collègues, nos voisins et même les étrangers que l'on croise dans notre quotidien. 

L’Organisation mondiale de la Santé définit ainsi la santé mentale: « un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté. »
Cette définition nous invite à penser deux fois à l’importance de la santé mentale dans notre vie de tous les jours.  Il est reconnu que la santé mentale est de nature changeante et est affectée par les déterminants sociaux de la santé qui expliquent les statistiques suivantes : « 1 Canadien sur 3 aura un problème de santé mentale au cours de sa vie et au moins 1 Canadien sur 5 aura un problème de santé mentale sur une période d’un an. »

Solitude et mobilité réduite accroissent le risque de mortalité selon une étude



"Ce nouveau modèle identifie d'autres facteurs qui sont complètement occultés dans le modèle médical actuel", explique la bio-psychologue Martha McClintock, de l'Université de Chicago (AFP/FREDERICK FLORIN)
Le risque de mortalité des personnes qui vieillissent peut être accru par la solitude ou une mobilité réduite tandis que le fait d'être plus âgé ou en surpoids ne sont pas des risques aussi prégnants qu'on ne le pensait, ont conclu des chercheurs dans une étude publiée lundi.

Cette étude propose ainsi de modifier les critères actuels basés sur un modèle biomédical qui s'appuie exclusivement sur les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et l'hypertension artérielle ou les niveaux de mauvais cholestérol pour évaluer l'état de santé et le risque de décéder.

Ces chercheurs de l'Université de Chicago (Illinois, nord) ont déterminé que la solitude, la dépression et le fait d'avoir eu récemment une fracture osseuse qui affecte la mobilité, pouvaient être de meilleurs indicateurs du risque qu'une personne ne meure dans les cinq ans.

Cette étude qui paraît dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) a été menée à partir des résultats d'une enquête effectuée sur un échantillon de 3.000 personnes âgées de 57 à 85 ans.



Breaking Through, une pièce qui propose de voir la maladie mentale autrement

QUEBEC
22-05-16
Une scène de la pièce « Breaking Through », lors de la dernière répétition.
Une scène de la pièce « Breaking Through », lors de la dernière répétition.   Photo : Rémi Authier
La compagnie de théâtre Sarasvati présente à compter de dimanche la pièce Breaking Through au Centre Aspen, à Winnipeg. Cette œuvre se veut résolument différente, puisqu'elle porte sur la maladie mentale et qu'elle est le fruit d'un grand nombre de consultations.
La troupe de théâtre engagé Sarasvati a décidé d'aborder ce sujet en se basant sur l'expérience de ceux qui sont atteints de troubles mentaux.
L'intrigue est bâtie autour de cinq personnages, qui sont aux prises par exemple avec la schizophrénie ou le trouble bipolaire.
Leurs histoires s'entremêlent et se recoupent, tout en soulignant les thèmes qui concernent directement la vie des personnes touchées.

Tohu-Bohu d’après Lewis Carroll, Daniil Harms, François Marie Luzel, mise en scène de Madeleine Louarn

Par Véronique Hotte pour son blog hottello
¨Tohu-Bohu d’après Lewis Carroll, Daniil Harms, François Marie Luzel, mise en scène de Madeleine Louarn L’état de la terre dans le chaos primitif, le désordre, la confusion des choses mêlées, le chaos, ainsi apparaît le tohu-bohu que définit Roger Caillois dans l’Homme et le Sacré : « De toute façon, avec la mort comme un ver dans le fruit, le cosmos est sorti du chaos. L’ère du tohu-bohu est close, l’histoire naturelle commence… »Pour Madeleine Louarn qui, contre vents et marées depuis Morlaix et sa Bretagne, conduit depuis trente ans l’atelier Catalyse – une compagnie d’adultes handicapés mentaux versés dans le métier d’acteur -, ces compagnons de travail insolites, décalés au regard des comportement sociaux, ne semblent finalement pas tant désarmés qu’on pourrait le croire pour assumer le jeu d’acteur.À partir du tohu-bohu subi, ils construisent une autre histoire – privée et sociale.

De récentes études montrent des liens entre le mode de vie urbain et la psychose.

Actualité Houssenia Writing Un peu de toute l'actualité 20 mai 2016

REPUBLIQUE DE MADAGASKAR 

La vie dans les grandes villes peut être éprouvante. Les habitants des villes font face à des taux élevés de crime, de pollution, d’isolement social et d’autres facteurs stressants par rapport aux habitants dans les zones rurales. Depuis des années, des études ont systématiquement associé le risque de la schizophrénie dans les environnements urbains, mais les chercheurs commencent seulement à comprendre pourquoi ce lien existe. Et on doit comprendre ce lien, car la proportion des gens vivant dans les grandes villes va passer de 54 % en 2014 à 66 % en 2050.
Dès les années 1930, les chercheurs ont suggéré le lien entre le mode de vie urbain et la schizophrénie. Par la suite, de nombreuses études épidémiologiques ont rapporté des associations entre les deux, notamment en Europe avec la Suède et le Danemark. D’autres preuves ont montré que le fait de grandir dans une ville double le risque de développer des psychoses plus tard. Les études commencent aussi à démontrer que les environnements urbains peuvent augmenter le risque d’autres troubles mentaux tels que la dépression ou l’anxiété.

Les neurosciences peuvent-elles sauver l’école ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par Sandrine Cabut (avec Luc Cédelle)
VALERO DOVAL
Les recherches en neurosciences et la psychologie expérimentale peuvent-elles venir au secours de l’enseignement ? Reconnue officiellement par un rapport de l’OCDE de 2007, la neuroéducation (mariage des sciences cognitives et éducatives) suscite des réticences, mais commence à faire école en France. De quoi sauver un système éducatif à bout de souffle ? Rendus publics fin 2013, les résultats de la dernière enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), qui analyse les compétences des jeunes de 15 ans dans 65 pays, ont frappé les esprits. Entre 2003 et 2012, le pourcentage d’élèves en difficulté s’est envolé dans notre pays, passant de 16,6 % à 22,4 % ; et le système éducatif est devenu plus inégalitaire. Un rapport de l’Unicef, publié en avril, situe la France à la 35e place sur 37 dans le classement des écarts scolaires.

Communiqué appelant à refuser de participer à la Mad Pride du 11 juin 2016

Nous déplorons que les organisateurs de cette mascarade parisienne, aient mis un étouffoir sur les protestations et les revendications des personnes aux prises avec les institutions psychiatriques, en ne gardant de tout cela qu’une vague revendication pour une dignité des personnes atteintes de pathologie mentale.

Pas de tabou mais du plaisir avec la troupe Vis'art

23/05/2016






Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages. - Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages.Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages.
Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages.
Les comédiens patients en psychiatrie donnent une représentation de leur spectacle de l’année cet après-midi au cloître de l’hôpital. Avec sincérité.
Sur le devant de la scène, Marcelle lance sa première tirade ce jeudi soir. Avec une belle assurance dans la voix. Une manière d'entrer dans la peau des différents personnages qu'elle va jouer sur les planches du Patronage laïque.
Marcelle est l'une des comédiennes de Vis'Art, la troupe des patients des trois secteurs de psychiatrie de l'hôpital de Niort. Avec elle, Corinne, Sébastien, Luc et Jean-Luc, jouent les premiers rôles. Tandis que dans l'ombre, Isabelle, Laurence, Dulce-Hélène, Marie et Evelyne, infirmières spécialisées, assurent en coulisses : pour le changement de costumes, tout le petit travail d'accompagnement et d'encouragement des acteurs participant aux ateliers qu'elles ont initiés et qu'elles encadrent. « On est là pour des paroles rassurantes, des mains qui se serrent. » Pour un geste de soutien, un regard discrètement, adressés derrière le rideau.

Lyon, 2 et 3 septembre 2016 Comment faire les bons choix pour améliorer ensemble la santé de nos territoires ?

Tout un programme !

« Faire les bons choix » suppose de disposer d’informations pertinentes, d’outils et de méthodes appropriés et ce, qu’il s’agisse de prendre des décisions à l’échelle individuelle dans son propre parcours de santé, à l’échelle locale si l’on doit agir en tant qu’opérateur de l’organisation de la prise en charge et de l’accompagnement sur un territoire donné ou encore à l’échelle nationale pour les autorités qui sont chargées d’assurer la régulation du système de santé.
« Pour améliorer ensemble » parce qu’il est évident que la participation de l’ensemble des acteurs concernés, y compris celle des usagers eux-mêmes, est indispensable au succès des politiques d’amélioration du système de santé.
« La santé de nos territoires » car cette notion territoriale est de plus en plus présente dans la déclinaison des politiques publiques, et en particulier dans le domaine de la santé, sans pour autant que son acception ne soit véritablement claire et partagée par tous.

Château-Gontier. La famille vient de Nice pour soigner sa fille

06/05/2016 


La schizophrénie est difficilement diagnostiquée par les médecins, surtout chez les enfants. La famille Attal connaît le problème. Elle a été aidée par Schizo’jeunes.

Ce sont des mois et des mois de galère qui commencent juste à s’effacer, pour la famille Attal.« Un nouveau combat démarre », affirme Carla, la mère de famille.


Après 14 h de route, depuis Nice, elle, son époux Mickaël et Jenny, leur fillette de dix ans sont arrivés à Nantes, entre les mains du Professeur Bonnot, travaillant au Centre hospitalier. Cela grâce à Jennifer Bunnens et à son association castrogontérienne, Schizo’jeunes. L’objet de ce rendez-vous était de poser un diagnostic sur l’état de Jenny, certainement schizophrène.



« À Nice, c’est d’abord le psychologue scolaire qui nous a alertés, puis le médecin traitant, le psychiatre, puis le psychologue. Mais à l’hôpital, nous n’avons jamais pu avoir de diagnostic fiable au point d’avoir des problèmes avec », déplore Carla.

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