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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 10 mai 2016

L’œuvre d’une vie bouleversée Etonnante artiste, proche de l’art brut, Linda Naeff se raconte, en terre et en couleurs

L’exposition Linda Naeff, au Musée de Carouge, touche immédiatement. Pas étonnant, si l’on s’en réfère à son titre, «les couleurs habillent la souffrance». Il est donc question de souffrance, et surtout il est question de souffrance d’une manière très directe. Car même habillée de couleurs, elle reste nue et entière. Elle est le thème de l’œuvre, et le sujet du discours de son auteur, voire le moteur de sa vie. Mais la souffrance, ici, ne rime pas avec la tristesse, ou pas seulement; elle rime aussi avec la fantaisie, une expressivité débordante, une indéniable vitalité. Si bien que l’on ressort des salles d’une certaine manière ragaillardi. Par le courage de l’artiste et cette vitalité qui transparaît dans son œuvre.

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Les mots d'un humaniste

10/05/2016

Jean Oury parle librement à Martine Deyres. - Jean Oury parle librement à Martine Deyres.
Jean Oury parle librement à Martine Deyres.
Fondateur de la clinique de la Borde à Cour-Cheverny, Jean Oury a porté un autre regard sur la maladie mentale : récit de ses dernières réflexions.
ille malades dans la nature ! Après guerre, il n'y avait plus rien. Alors je suis resté. Et un jour j'ai pris tous les malades que j'avais et on est partis sur la route. Et j'ai trouvé le château, ici, au mois d'avril 1953. Ça va faire soixante ans que je suis là… Voilà, une vieille histoire. Alors moi qui n'aimais pas la campagne, j'étais servi. 
Il est vrai que pendant la guerre, et même après, la priorité n'était pas de « reconstruire »… les « fous », qui avaient été jetés sur les routes, quand ils n'étaient pas morts de faim…

Jean Oury raconte comment il a participé à une vision et une mise en expérience plus humaine de la prise en compte de ces « fous », par le biais de la psychiatrie institutionnelle.
Ciné'fil et l'association culturelle de la Borde proposent le film de Martine Deyres « Le sous-bois des insensés », la cinéaste ayant su gagner la confiance du psychanalyste qui s'exprime librement.

Accès aux soins des étrangers malades : le Défenseur des droits dénonce des pratiques illégales

Coline Garré  09.05.2016

Que ce soit en termes d'entrée et de séjour, ou d'accès aux droits fondamentaux, le Défenseur des droits (DDD) s'inquiète du sort consacré aux étrangers malades en France, dans son dernier rapport thématique mis en ligne ce 9 mai.

Refus d'admission pour soins en augmentation

Les services de Jacques Toubon épinglent d'abord des pratiques illégales dans l'accès aux titres de séjour pour soins (ouvert en 1998, restreint en 2011, et revu dans la loi du 7 mars 2016 qui introduit la notion d'accès effectif à un traitement approprié).
Ces pratiques illégales interviennent à plusieurs instants de la procédure : dès l'accueil (matériel) en préfecture, puis dans les documents demandés. Au stade de l'instruction du dossier, les malades étrangers se heurtent à des refus de délivrance de récépissés, tandis qu'au terme de l'instruction, le DDD constate des refus d'admission au séjour en augmentation depuis 2012, en dépit de l'avis favorable rendu par le médecin de l'agence régional de santé (MARS) ou à Paris, du service médical de la préfecture de police.

lundi 9 mai 2016

Grignotage de la psychothérapie institutionnelle

09/05/2016


La Gazette est en vente à la librairie Labbé à Blois. - La Gazette est en vente à la librairie Labbé à Blois.
La Gazette est en vente à la librairie Labbé à Blois.
Patients et soignants des cliniques psychiatriques, auteurs de La Gazette, parlent cette semaine de la psychothérapie institutionnelle.
Un comité de rédaction exceptionnel de " La Gazette " a réfléchi sur le sens et les conséquences de la mise en place des " visites " d'évaluation et d'accréditation mises en place par le ministère dans les cliniques psychiatriques. La parole a circulé librement, pendant près d'une heure. Nous retranscrivons ici une petite partie de ce qui a été dit.
« Avant que les accréditeurs n'arrivent il y a toujours un peu de tension avec les moniteurs qui sont stressés. Pendant la visite il y a des choses qu'on ne fait pas comme d'habitude…

Soixante-six suicides assistés pour maladie mentale aux Pays-Bas

 03/05/2016

Du fait de législations “libérales” ou “irresponsables” (selon les opinions), on observe dans certaines contrées comme les Pays-Bas, une augmentation du nombre d’euthanasies (légales) et/ou de “suicides médicalement assistés” (SMA) concernant des patients souffrant de troubles psychiatriques.

Plus souvent des femmes avec des antécédents psychosociaux complexes

JAMA Psychiatry publie une étude effectuée par des chercheurs exerçant aux Pays-Bas et aux États-Unis, et recensant un total de 66 cas de tels SMA survenus entre 2011 et 2014 aux Pays-Bas. Quarante-six personnes concernées par ces SMA (environ 70 % des cas) étaient des femmes (et donc 30 %, soit 20 cas, des hommes). À leur décès, 32 % de ces sujets (21 personnes) étaient âgés d’au moins 70 ans, 44 % (29 personnes) avaient entre 50 et 70 ans, et 24 % (16 personnes) de 30 à 50 ans.

Troubles psychiques : des témoignages face à l’isolement

Recueilli par Christine Legrand, le 03/05/2016

Philippe et Michèle, tous deux atteints de troubles psychiques, témoignent de la difficulté du regard des autres et des stigmatisations.

► « La schizophrénie isole beaucoup »

Philippe Cado, 50 ans, écrivain, membre de l’association « Schizo… Oui ! »
« Il m’est difficile de parler objectivement du regard des autres. Ma principale difficulté est en effet de me croire parfois l’objet de propos dans la rue, et d’être ainsi considéré comme le fou du quartier. Jusqu’à quel point cela est-il vrai ? Lors de périodes de crise, j’ai été agressé physiquement par deux fois par des passants, alors que je ne les menaçais pas. Les plus fous ne sont pas toujours ceux que l’on croit… Dans le monde du travail, on peut reconnaître sa bipolarité, mais surtout pas sa schizophrénie. Le mot fait peur. De fait, je parle rarement de mes troubles. La schizophrénie isole beaucoup.

Infirmier au front - Guerres et conflits (XIXe - XXIe s.)

1914-1918  Lettres d'un fils
Un infirmier de chasseurs à pied à Verdun et dans l'Aisne
Jean Pottecher

Une correspondance de poilu intéressante à plus d'un titre : le nombre de lettres concernées (345, dont 289 écrites au front) d'une part ; la particularité de l'auteur d'autre part : pacifiste, il ne refuse pas d'accomplir son devoir de citoyen mais fait le choix de servir "sans arme", au sein du Service de santé.

Dans sa présentation, André Suarès souligne l'intérêt que Jean Norton Cru portait à ce témoignage et rappelle :"Il n'a pas voulu être officier, lui qui devait l'être naturellement, et qui en fut dix fois sollicité. Il s'est rangé lui-même dans le corps du secours et du dévouement. Ici les grades ne sont rien. Je l'appelais Jean le Secourable"

Dans la première lettre, datée du 3 septembre 1914, il annonce à ses parents sa décision de s'engager ("Au fond, ce qui m'a guidé, ce n'est pas un patriotisme instinctif : c'est la recherche seule d'idéal social et d'humanité. Il m'a semblé que pour le but que je poursuis, il y avait avantage à ce que la France soit victorieuse et que je combatte"). 

Passé à sa demande dans une unité d'active, le 19e bataillon de chasseurs, il fait preuve d'un souci permanent de ses camarades et d'une grande curiosité pour tout ce qui l'entoure, mais, bien malgré lui, passe l'année 1915 au dépôt de l'unité, à l'intérieur, tout en lisant beaucoup. Il se lance même dans la cuisine pour les malades, quitte à acheter les produits nécessaires avec son propre prêt du soldat. 

Quelques constats aussi, comme lorsqu'il assiste à une instruction sur le tir avec mitrailleuses : "Deux mitrailleuses qui marchent bien peuvent arrêter un bataillon de 1.500 hommes : mais très souvent des pièces cessent de tirer, l'incident est normal". Puis, c'est l'installation dans l'arrière-front et les exercices d'entraînement, souvent peu convaincants, surtout des marches avec, selon les secteurs, une amélioration progressive des conditions d'installation : "Nous sommes à peu près au même endroit que nos prédécesseurs, mais dans un bivouac au milieu d'un bois ; bivouac moderne, sous terre, et bien installé, à demeure ; et derrière chaque gourbi, un abri de bombardement"


Les élèves francophones s'expriment sur la santé mentale

CANADA  3 MAI 2016

Espo'Art : une célébration de l’art et de l’espoir pour souligner la semaine de la sensibilisation à la santé mentale, qui se déroule du  2 au 8 mai 2016
Espo'Art : une célébration de l’art et de l’espoir pour souligner la semaine de la sensibilisation à la santé mentale, qui se déroule du 2 au 8 mai 2016   Photo : Marie-Ève DuSablon
Dans le cadre de l'exposition Espo'Art, qui se déroule jeudi 5 mai à 18h30, plusieurs jeunes du Conseil scolaire Centre-Nord ont mis leur chapeau d'artiste pour dessiner ce qui les rendaient heureux: leur famille, leurs amis ou même leur animal de compagnie.
Un événement qui a pour but de souligner la 65e Semaine nationale de la santé mentale, qui se déroule du 2 au 8 mai 2016. 
Lors de l'Espo'Art, la communauté francophone est invitée à venir admirer et acheter, durant un encan silencieux, des œuvres créées par ces jeunes dans le but d'aider des familles dans le besoin du conseil scolaire.
Espo'Art : une célébration de l’art et de l’espoir pour souligner la Semaine nationalede la santé mentale, qui se déroule du 2 au 8 mai 2016
Espo'Art : une célébration de l’art et de l’espoir pour souligner la Semaine nationalede la santé mentale, qui se déroule du 2 au 8 mai 2016   Photo : Marie-Ève DuSablon

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Plus de psychiatres demandés

Audrey Leblanc Publié le 08 mai 2016    

On compte 35 psychiatres en Mauricie et au Centre-du-Québec, soit 1 psychiatre pour 13 000 personnes. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) a fait la demande pour ouvrir d'autres postes dans la région.  

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 QUEBEC

Pour l’utilisation rationnelle et efficiente des antipsychotiques

08.05.16

L’actualité sur les antipsychotiques est le thème que le collectif des psychiatres hospitalo-universitaires ont choisi pour baptiser leur premier congrès international de psychiatrie universitaire.

Une journée d’information et de formation animée par des spécialistes étrangers et les  principaux chefs de service des centres hospitaliers de l’Est, de l’ouest et du Centre du pays. Le thème a été traité dans toute sa complexité et sous différents aspects. Cette journée se veut un état des lieux  dans le recours aux antipsychotiques, explique le Pr Boualem Semaoune, chef de service à l’hôpital de Aïn Naâdja, membre du collectif organisateur de ce 1er congrès. Ce dernier s’inscrit, a-t-il souligné, dans le cadre de l’enseignement sachant que de nombreuses nouveautés viennent enrichir l’arsenal thérapeutique dans la prise en charge des troubles du comportement. «Aujourd’hui, il est important de renforcer la formation des praticiens, notamment les généralistes d’autant plus que lors du cursus universitaire peu de temps est consacré à la spécialité. Les traitements se sont multipliés et il est important de connaître et maîtriser leur usage.

Patients âgés : des prescriptions inappropriées en psychiatrie

09.05.16

Les prescriptions potentiellement inappropriées sont importantes chez les personnes âgées hospitalisées en psychiatrie et sont associées à une réduction de leurs capacités fonctionnelles à leur sortie de l'hôpital, montre une étude française publiée dans Psychopharmacology.

Le Conseil d’Etat annule le blâme contre Caroline Eliacheff

09.05.2016


eliacheef
Plusieurs années après, l’affaire n’en finit pas de rebondir. En janvier 2011 lors de sa chronique sur France Culture la célèbre psychanalyste Caroline Eliacheff avait eu des propos sur les généralistes qui avait provoqué la colère de ces derniers. Les comparant aux pédiatres, elle les décrivait comme moins disponibles, plus dépensiers en prescriptions, moins performants en termes de prévention et de soins aux enfants, et de conclure : « Bref ! Ils soignent mieux et moins cher ». Après plusieurs plaintes elle avait été condamnée à plusieurs reprises. Elle a reçu un premier blâme par la chambre disciplinaire régionale de l’Ordre d’Ile-de-France en mars 2012, confirmé par un deuxième donné par la section disciplinaire de l’Ordre national. Mais la semaine dernière le Conseil d’État a annulé cette décision du CNOM.

Cannabis : les Français contre la légalisation, l'Académie de pharmacie contre la dépénalisation

09.05.2016

cannabis

VOISIN/PHANIE Zoom
Le débat autour de la légalisation du cannabis devrait prendre un nouveau tour. Alors que Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, a récemment suggéré de discuter de la dépénalisation, les Français apparaissent, eux, réticents à une telle option. Selon une étude réalisée par Odoxa pour la MNH auprès de 1 016 personnes, près de 6 Français sur 10 (59 %) sont opposés à la légalisation de la substance. Et ils sont à peine moins nombreux (56 %) à contester le principe d’une dépénalisation qui, tout en maintenant la consommation de cannabis illégale, permet aux consommateurs de ne plus être passibles de poursuites. Assez logiquement, ces proportions sont différentes lorsqu’on considère les réponses des consommateurs de cannabis, favorables à 64 % à sa légalisation et à 69 % à sa dépénalisation.

samedi 7 mai 2016

La ville encore trop mâle famée

Par Noémie Rousseau — 6 mai 2016 à 20:11

Une marche exploratoire à Champigny-sur-Marne, le 20 avril.
Une marche exploratoire à Champigny-sur-Marne, le 20 avril. Photo Laurent Troude

Pensé par et pour les hommes, l’espace public urbain génère chez les femmes un sentiment d’insécurité. Pour reconquérir la ville, sociologues, politiques et habitantes arpentent elles-mêmes le pavé.

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A Aubervilliers, les femmes se font de la place au comptoir

Par Richard Poirot — 6 mai 2016 
Des membres du collectif «La place des Femmes» à Aubervilliers le 8 mars.Des membres du collectif «La place des Femmes» à Aubervilliers le 8 mars. Photo Denis Allard pour Libération.

Pour lutter contre l’hégémonie masculine dans les bistrots, un joyeux collectif d’habitantes fait sa tournée.


Inventaire à la pervers des insultes de rue

Par Virginie Ballet — 6 mai 2016 
Un mur des insultes entendues, à l’initiative du collectif «Stop harcèlement de rue», à Montpellier le 17 avril. Un mur des insultes entendues, à l’initiative du collectif «Stop harcèlement de rue», à Montpellier le 17 avril.  Photo David Richard. Transit pour Libération

Une étude de l’Ined montre comment l’invective sexiste dans l’espace public varie selon l’âge et le sexe.