Le concept des races humaines est dépassé, tout le monde en convient. Pourtant, même la science traîne encore ce concept comme un boulet, notamment la recherche médicale, lorsqu’elle est obligée de distinguer différents groupes pour tester un médicament ou établir un diagnostic.
Les quatre auteurs d’une analyse parue le 5 février dans Science donnent comme exemple la fibrose kystique: sous-diagnostiquée chez les Afro-Américains, parce qu’encore considérée comme une maladie «de Blancs».
Entre autres choses, les auteurs recommandent de prendre davantage en considération la géographie pour définir une «population» dans une perspective génétique. Rien que l’usage des mots «population» ou «ancestral» serait déjà un net progrès par rapport aux grandes catégories toujours en usage (Caucasien, Afro-Américain, Asiatique) disent ces quatre chercheurs, tous quatre Américains :
Nous croyons que l’usage des concepts biologiques de race dans la recherche en génétique humaine —si contestés et si riches en confusion— est au mieux problématique et au pire dommageable. Il est temps pour les biologistes de trouver une meilleure méthode.
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