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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 5 janvier 2016

PARUTION DU N°34 DE LA REVUE PSYCHANALYSE






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PSYCHANALYSE
N° 34 – septembre 2015
Le saint et le capitalisme, le sexe, le rêve
LE SAVOIR DU PSYCHANALYSTE
La possibilité d’un troisième sexe
Nicolas Guérin
La lice du rêve
Pierre Bruno
LE CAS
Sexe et langes
Sylvianne Cordonnier

Sabotage à l’hôpital de Millau : "Un acte criminel qui aurait pu être dangereux"

JÉRÉMY BEAUBET 02-01-16

Des actes de dégradation ont été constatés lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, nécessitant la fermeture.

Des patients sur des brancards, à transférer, un à un, vers d'autres hôpitaux. Des proches au bord des larmes, à rassurer. Et des riverains et des journalistes qui s'interrogent devant un tel déploiement de policiers et de secouristes. Jeudi matin, les autorités préfectorales de l'Aveyron et le personnel médical du centre hospitalier du Puits-de-Calès à Millau, épaulés sur les lieux par les sapeurs-pompiers et des ambulances privées, ont été confrontés à une situation de crise exceptionnelle nécessitant, en accord avec l'Agence régionale de santé (ARS), l'évacuation, durant la nuit de la Saint-Sylvestre, des 43 patients hospitalisés.


Les oméga-3 préservent nos neurones de l’inflammation

 30/12/2015

Les travaux sur les oméga-3 se sont multipliés ces dernières années. Si l’on connait bien leur intérêt dans le domaine de la prévention cardiovasculaire, on parle moins de leur rôle fondamental dans le cerveau. Corinne Joffre, chercheuse dans l’équipe de la neurobiologiste Sophie Layé (qui vient de recevoir le prix du défi scientifique 2015 pour son travail sur les oméga-3) fait le point sur leurs dernières découvertes dans le domaine de la neurologie et livre en avant-première leurs résultats à l’occasion des Journées Francophones de Nutrition.

TDAH : les recommandations de bonne pratique

31/12/2015





S. IANNUZZI*, S. DE BOURNONVILLE**
*Docteur en psychologie, hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, **Psychologue, Paris
La Haute Autorité de santé a publié en décembre 2014 des recommandations (Conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Recommandation de bonne pratique (RBP) émise par la Haute Autorité de santé (HAS), 2014.) de bonne pratique sur la conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Aucune donnée de la littérature identifiée n’ayant permis de fonder des recommandations sur des preuves, celles-ci reposent sur un accord d’experts au sein du groupe de travail, validé par un groupe de lecture.

La revue Psy Cause prend des couleurs

21 décembre 2015




01-Couv69Le N°69 de la revue Psy Cause est réceptionné à notre siège avignonnais le 24 décembre 2015 … Il est tout en couleur. Désormais, il en sera ainsi, et sans augmentation du prix de l’abonnement annuel qui était déjà inférieur au prix de revient afin de permettre au plus grand nombre, en particulier dans les pays francophones à faibles revenus, de s’abonner. Ce N°69 est entièrement consacré à des articles d’auteurs sénégalais. Ce n’est pas la première fois que notre revue publie un numéro thématique national, dans son intégralité : citons le Numéro Spécial Cambodge en 2013 (N°64). Mais c’est la première fois qu’un pays participe à son financement. En l’occurrence, à l’initiative du Pr Mamadou Habib Thiam, c’est « l’Ecole de Dakar » qui contribue à hauteur de plus d’un tiers aux frais de fabrication du numéro et qui construit le dossier en nous en communiquant les textes et de belles illustrations.


lundi 4 janvier 2016

LA CONDITION DU FÉMININ



Responsables :
Gérard Amiel, Maryvonne Febvin, Marisa Fiumano, Sylvie Lanfray, Jean-Paul Hiltenbrand, Françoise Rey.
Avons-nous des références bien établies pour parler du féminin aujourd’hui ?
Nous sommes dans une période où les «progrès» qui ont transformé la condition féminine se payent d’un prix dont les cures nous donnent un certain éclairage.
Du coup le féminin comme abri pour une femme, comment en rendre compte ?
Par exemple qu’est devenue la place des femmes, face à la déconstruction de l’Œdipe et de la famille ?

Chronologie de la psychanalyse du temps de Freud

.Par Olivier Douville, Psychanalyste

SOMMAIRE:

Une histoire de la psychanalyse, du temps de la vie de Freud, sous forme chronologique. L'accent est mis sur les principaux développements de la psychanalyse et les grands débats qui l'animèrent de 1874 à 1939.


Conférence gesticulée : De l’idéologie médicale aux normes sociales

De l’idéologie médicale aux normes sociales, ou Comment la santé m’a rendu malade
Une conférence gesticulée thérapeutique de Benjamin Cohadon.
Résultat de recherche d'images pour "les conférences gesticulées sur l'idéologie médicale"
La santé nous concerne tous et pourtant est très personnelle. Elle est en même temps sociale et individuelle. Il en est de même pour la maladie, comme pour la folie, comme pour la souffrance, comme pour l’inacceptable. Définir et contrôler la santé, c’est donc définir et contrôler les Humains ainsi que la société dans laquelle ils vivent. À l’inverse, rendre aux Humains le pouvoir d’être réellement acteurs? de leur santé et de celle de leur entourage, c’est leur redonner le pouvoir d’agir, de vivre, et de décider de la vie qu’ils souhaitent mener.
Alors pourquoi court-on dans la direction opposée ?


« Faire la différence entre tuerie de masse et terrorisme est absurde »

LE MONDE |  • Mis à jour le 

Un officier de police étudiant des preuves situées à côté de la carcasse d'un véhicule impliqué dans les attaques de San Bernardino en Californie, le 3 Décembre 2015.
Un officier de police étudiant des preuves situées à côté de la carcasse d'un véhicule impliqué dans les attaques de San Bernardino en Californie, le 3 Décembre 2015. MARIO ANZUONI / REUTERS

Voilà un mois, les Etats-Unis se sont posé une question aberrante  : fallait-il voir la tuerie de San Bernardino seulement comme une tuerie de plus ou comme un attentat djihadiste  ? Les deux tueurs étaient-ils des déséquilibrés ou des terroristes, c’est-à-dire, au sens d’aujourd’hui, des islamistes radicalisés ayant prêté allégeance à l’organisation Etat islamique, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre en France ?
La qualification d’acte terroriste a quelque chose d’absurde : suffit-il, pour y échapper, de se tenir à carreau sur Facebook ? De ne pas, au contraire d’un Amedy Coulibaly, d’un Fabien Clain, revendiquer des représailles au nom du « califat  » agressé par les « croisés  » ?
Poser cette question sous-entend que l’hypothèse du « coup de folie  » aurait quelque chose de rassurant – on se trouverait face à un massacre normal, familier, dont les tenants et les aboutissants seraient exclusivement domestiques. Un massacre acceptable ? De Columbine à Sandy Hook, d’Aurora à Virginia Tech, de Fort Hood à Chattanooga, le pays où je vis depuis dix ans est habitué à regarder les carnages en direct. Des gens meurent, hommes, femmes, jeunes, vieux, riches, pauvres, noirs, civils, policiers, soldats, blancs, hispaniques, asiatiques. On allume des chandelles, on pleure les morts en priant. On se demande si la légalité des armes à feu est le problème ou la réponse.
On oublie, jusqu’à ce que la même horreur recommence. Il y a un an, au lendemain des attentats de janvier 2015, j’avais demandé à mes élèves américains pourquoi l’organisation Etat islamique ne s’était pas encore attaquée à l’Amérique. Après le 13 novembre, l’un d’entre eux a réitéré sa réponse : « Parce qu’ils savent que nous nous entre-tuons très bien tout seuls. »
Je suis français et américain, et parce que j’aime la France et les Etats-Unis, je refuse cette différence entre terrorisme et tuerie de masse. Elle me paraît plus arbitraire aujourd’hui que jamais, pour trois raisons. D’abord, les attentats terroristes et les tueries de masse sont vécus par leurs auteurs comme des suicides. Le kamikaze, par définition, n’entend pas survivre à son acte ; le tueur « fou » non plus, qui se barricade dans une école, un campus universitaire, un centre commercial, en attendant l’assaut de la police.
Rares sont ceux qui prennent la fuite, et beaucoup plus nombreux ceux qui mettent fin eux-mêmes à leurs jours. Se supprimer, non pas seul dans son coin, sans faire de mal à autrui, mais en semant la mort et la désolation autour de soi : l’habillage politico-religieux a beau saturer le champ de notre interprétation dans le cas du terrorisme islamiste, son mode opératoire et son objectif sont les mêmes que ceux des assassins qui n’ont rien à revendiquer que leur folie.

Des spermatozoïdes sous influence

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par Florence Rosier
Comment un traumatisme psychique ou un déséquilibre alimentaire d’un futur parent, avant même la conception, peut-il engendrer des effets sur plusieurs générations ? Fin décembre, une série d’avancées a été accomplie sur cette voie explorant un mode d’hérédité « buissonnier » : l’épigénétique.




Spermatozoïdes vus au microscope électronique.
Spermatozoïdes vus au microscope électronique. MEULLEMIESTRE / BSIP

L’épigénétique, ou comment chahuter les lois de l’hérédité classique : ce mode de transmission, en effet, n’est plus exclusivement fondé sur la sacro-sainte séquence de l’ADN. Avec l’épigénétique, c’est un héritage plus subtil – plus fragile aussi – qui est transmis au fil des générations : ce sont des « marques » qui jalonnent le génome, en des sites précis. Sensibles à des facteurs de l’environnement, ces marques « allument » ou « éteignent » nos gènes dans nos cellules. C’est ainsi qu’une cellule de notre cerveau est très différente d’une cellule de notre foie, de nos muscles, de nos os…
Publiées le 31 décembre dans Science, deux études ont examiné l’impact d’une alimentation perturbée chez la souris. Dans la première, l’équipe de Qi Zhou (Institut de zoologie, Pékin) a soumis des souris mâles à un régime très gras. Avec le sperme de ces rongeurs, les chercheurs ont fécondé des femelles nourries normalement. Les souris issues de cette manipulation ont développé une intolérance au glucose et une résistance à l’insuline, deux signes de prédiabète. Elles présentaient aussi une moindre expression de gènes impliqués dans le métabolisme des sucres.

Folie(s) en Méditerranée à l’ère de la colonisation : Regards croisés sur la psychiatrie en Afrique du Nord




Journée d’étude
Folie(s) en Méditerranée à l’ère de la colonisation
Regards croisés sur la psychiatrie en Afrique du Nord

12 janvier 2016, 10h-17h
Centre Alexandre Koyré
Folie(s) en Méditerranée à l’ère de la colonisation : Regards croisés sur la psychiatrie en Afrique du Nord
27 rue Damesme, Paris 13e
A partir des années quatre-vingt-dix du siècle dernier de plus en plus d’historiens se sont interrogés sur la mise en place d’une assistance pour les malades mentaux dans les pays colonisés ainsi que sur la construction théorique d’une branche spécifique de la discipline psychiatrique, qui naissait en concomitance avec l’entreprise coloniale. Après avoir été la cible des dénonciations de Frantz Fanon qui voyait dans le microcosme psychiatrique français en Algérie le fonctionnement de tout le système colonial, ainsi que le dispositif à dépasser, en récupérant les savoirs et les pratiques indigènes, pour certains professionnels de la santé mentale travaillant en Afrique, la psychiatrie coloniale est devenue depuis quelques décennies un enjeu historiographique complexe que les chercheurs interrogent sous plusieurs angles. 



PMA : les médecins face à « un paradoxe qui confine à l’absurdité »

LE MONDE | Par Julia Pascual
Cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. C’est la peine qu’encourt celui ou celle qui serait tenté « d’assister à des activités d’assistance médicale à la procréation » en dehors du cadre défini par la loi, c’est-à-dire un couple constitué d’un homme et d’une femme. En outre, le code de la santé stipule que « l’insémination artificielle par sperme frais provenant d’un don et le mélange de spermes sont interdits ».
Pourtant, dans le secret de leurs cabinets, il n’est pas rare que des médecins aient connaissance de projets d’homoparentalité qui ne cadre pas avec la législation française. La plupart du temps, des patientes leur demandent d’accompagner des parcours de PMA réalisées à l’étranger, à travers des prescriptions médicales, notamment d’examens ou de stimulation ovarienne. La plupart des professionnels assument ce rôle de coordination.
Une étude publiée dans la Revue d’épidémiologie et de santé publique, en août 2014, montrait aussi que parmi les médecins consultés par des couples homosexuels souhaitant devenir parents, 48,5 % l’avaient été, entre autres, « pour des conseils en vue d’inséminations réalisées par la femme elle-même ». L’échantillon de praticiens ayant répondu à l’étude est trop faible pour qu’il soit considéré comme représentatif, mais il pose une réalité.

Un bémol sur le lien entre marijuana et schizophrénie

QUEBEC MATHIEU PERREAULT 30 décembre 2015

«Je pense que les gens qui ont de... (PHOTO SETH PERLMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)
«Je pense que les gens qui ont de la schizophrénie dans leur famille feraient mieux de s'abstenir de consommer», explique l'auteur principal du commentaire publié dans la revue Nature, Matthew Hill de l'Université de Calgary.
PHOTO SETH PERLMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Il est prématuré d'affirmer que la légalisation de la marijuana va augmenter le risque de schizophrénie, selon une étude parue cet automne. Oui, la marijuana semble précipiter la survenue de la maladie, mais le taux de schizophrénie n'a pas bougé malgré l'augmentation de la popularité de la marijuana.


Du gaz hilarant en cause dans le décès d'un étudiant infirmier dans les Vosges

05.01.2016

De plus en plus couru dans les soirées, où il a pour effet de faire rire et de modifier la voix de celui qui l'inhale, le protoxyde d'azote est probablement à l'origine du décès d'un jeune homme de 26 ans, lors d'une soirée entre amis la semaine dernière dans les Vosges, selon le procureur d'Epinal, Etienne Manteaux.

Si « Le Généraliste » était paru en janvier 1913 Du naphte pour s'enivrer...

05.01.2016

L’Amérique, la terre classique des excentricités de toutes sortes, vient de nous révéler un nouveau genre d’ivresse d’une nature originale. Il existe à Boston et dans les environs un nombre très considérable de manufactures de caoutchouc à la purification duquel le naphte est employé.

Schizophrénie : Le régime des body builders serait efficace

28.12.2015

Illustration d'un body builder.
























Illustration d'un body builder. - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/

Des chercheurs avaient avancé l’hypothèse que l’arrêt du tabac ou encore levenin de serpent corail pouvaient contribuer à la diminution des symptômes chez les personnes atteintes de schizophrénie.
Mais un régime alimentaire très riche en matières grasses et pauvre en glucides -similaire à celui des body builders- pourrait lui aussi s’avérer efficace dans le traitement de cette maladie mentale.

Des tests probants sur les souris

La diète cétogène, qui utilise comme seules sources d’énergies les aliments riches en graisse, a particulièrement intéressé des scientifiques australiens de l’université James Cook.

Haïti : L’épineux problème des malades mentaux abandonnés à leur sort (Multimédia)

31 décembre 2015


















Par Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

Ouanaminthe, 31 déc. 2015 [AlterPresse] --- Une malade mentale (une jeune femme) allongée, nue, au coin de la rue Espagnole à Ouanaminthe, aux côtés d’une marchande de vêtements usagés | photo de Jéthro-Claudel Pierre Jeanty

En circulant dans les rues du centre-ville de Ouanaminthe (commune du département du Nord-Est d’Haiti), il est rare de ne pas remarquer des gens ayant des troubles de santé mentale graves, livrés à eux-mêmes au bord des routes du centre-ville de Ouanaminthe. Une source de distraction pour certains et un fardeau pour les proches. Un phénomène qui s’amplifie depuis quelques années dans la plupart des grandes villes du pays sous les yeux passifs des autorités.

Maladie mentale et extrême pauvreté font bon ménage en Haïti, au point qu’il est parfois difficile de faire la différence entre les malades mentaux et des personnes très pauvres, si l’on tient seulement compte de leurs vêtements sales et déchirés et leur hygiène corporelle négligée, fait remarquer le psychologue Frantzy Génard.

Allongés sur les trottoirs durant de longues heures, ou déambulant, souvent pieds nus sur le macadam chaud, s’arrêtant à des amoncellements d’immondices, les malades mentaux essuient les regards partagés entre insultes, indifférence et pitié des passants.


dimanche 3 janvier 2016

Suicide, burn-out des médecins : l’AP-HP lance un plan d’action pour prévenir les conflits

05.01.2016


Le directoire de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé lundi 4 janvier, lors d’une réunion exceptionnelle, de lancer un plan d’action visant à prévenir et traiter les situations conflictuelles sur l’ensemble des 39 établissements du groupe hospitalier.

Réuni à la suite du suicide du Pr Megnien à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP) le 17 décembre, le directoire de l’AP-HP, présidé par le directeur général Martin Hirsch, compte « traiter les causes du mal » au-delà du cas du médecin cardiologue. « Trop de situations de conflits interpersonnels s’enveniment à l’hôpital et nuisent durablement à la qualité des soins et à la qualité de vie au travail », souligne l’instance dans un communiqué.

Emmanuel, le calligraphe, peintre fou guingampais découvert par Dubuffet

01/12/2015 par fanchlepivert

Dans les 60's, le Guingampais Emmanuel Le Dériennic, dit le calligraphe, devient une figure de l'art brut et du surréalisme. Il est découvert par Jean Dubuffet et André Breton.

Emmanuel Dériennic (à gauche) en compagnie de Pierre Maunoury, au début des années soixante, à l'hôpital de Quimper.
Emmanuel Dériennic (à gauche) en compagnie de Pierre Maunoury, au début des années soixante, à l'hôpital de Quimper.
Emmanuel Dériennic, né à Guingamp en 1908, est l’auteur de 200 oeuvres, aujourd’hui conservées au musée d’art brut de Lausanne, en Suisse. Son talent a été découvert par Jean Dubuffet dans un asile.
Dubuffet, peintre, sculpteur et plasticien de renom. En 1963, le théoricien de l’art brut parle d’Emmanuel Dériennic, alors interné à l’hôpital psychiatrique de Quimper.
En ces termes :
D’esprit supérieur, technicien magistral, un grand artiste
Dériennic un artiste ? Rien ne disposait pourtant ce Guingampais à recevoir cet éloge.
Il est né en 1908 dans une famille modeste. D’un père employé des Chemins de fer et d’une mère cuisinière au buffet de la gare de Guingamp. Ils sont originaires de Tréglamus-Pédernec et de Plouaret. A l’âge de 18 mois, une grave chute va faire d’Emmanuel un infirme.
A moitié paralysé. Jusqu’à ses 10 ans, il marchera à l’aide de béquilles avant de porter des chaussures orthopédiques.

Obsession, alcool et monomanie

Il suit sa scolarité à Brest où la famille a déménagé. Elève jusqu’à ses 17 ans, après avoir obtenu son certificat d’études primaires et suivi des cours commerciaux sans parvenir à une qualification. Sa carrière professionnelle débute dans un établissement bancaire. Rond-de-cuir, il fignole son écriture et bichonne sa signature.
Une de ses oeuvres.