Après les clichés ectoplasmiques du couple d’excentriques Anna et Bernhard Blume affichés l’été dernier au centre Pompidou, à Paris, les forces de l’esprit conspirent cette fois du côté de l’annexe lorraine du musée. L’expo «Cosa mentale» invite à relire l’histoire de l’art moderne à l’aune de la télépathie, une proposition aussi technique que farfelue. Il y est question de la manière dont les découvertes scientifiques et la fascination pour l’occulte ont nourri les imaginaires artistiques du XXe siècle. Son titre est tiré de l’adage de Léonard de Vinci : «La peinture est chose mentale.» A ce sujet, pour qui se souvient des œuvres de Miró envisagées comme miroir de ses rêves, l’exemple que l’on connaît le mieux est sans doute celui des surréalistes, fascinés par les champs magnétiques et l’hypnose.