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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 10 août 2015

Joseph Beuys panse les plaies de la nature

LE MONDE |  | Par 


ANNE-GAËLLE AMIOT

Joseph Beuys ou la mythologie de la médecine : peu d’œuvres sont, au XXe siècle, à tel point saturées de références aux blessures et aux manières de les guérir, que ces blessures soient infligées au corps de l’artiste, à la société ou à la nature. Et peu de vies sont à tel point marquées par des histoires de plaies et de guérisons répétées par l’artiste – histoires emblématiques et incertaines, qui apparaissent de façon elliptique ou explicite dans sa création.


A commencer par celle-ci : Beuys aurait entrepris des études de médecine. Or, s’il est certain que son intérêt pour les sciences naturelles s’est manifesté dès son enfance, les circonstances n’étaient pas favorables à de telles études. Né en 1921 à Krefeld, il obtient l’Abitur – le baccalauréat – au printemps 1941. A cette date, dans le IIIe Reich, le destin d’un homme de 20 ans ne fait aucun doute. Si Beuys, comme on le lit souvent, aspirait alors en effet à de telles études, il ne s’en enrôle pas moins dans la Luftwaffe l’année suivante, peut-être pour éviter pire affectation.

William Shakespeare fumait-il du cannabis ?

Le Monde Blogs 
Le dramaturge William Shakespeare (gravure de Martin Droeshout)
Le dramaturge William Shakespeare (gravure de Martin Droeshout)
« Cette époque est désaxée », écrivait William Shakespeare dans Hamlet (Acte I, scène 5), et ça pourrait bien être sous l'empire du cannabis. Une étude sud-africaine du South Africain Journal of Science indique que des traces de cannabis ont été détectées dans quatre pipes de terre cuite retrouvées dans le jardin du dramaturge, à Stratford-upon-Avon, en Angleterre.

Si les échantillons ont été fournis par la « Shakespeare Birthplace Trust » et qu'ils proviennent du jardin du dramaturge, rien ne dit qu'elles lui ont appartenu, ni qu'il fut le seul à pouvoir les utiliser. Mais il n'en fallait pas plus pour relancer une vieille théorie selon laquelle l'auteur de Beaucoup de bruit pour rien aimait trouver son inspiration dans certaines substances.

Clubhouse : troubles psychiques, leur nouvelle "maison"





Résumé : Le Clubhouse a pendu sa crémaillère. Un tout nouvel espace, à Paris, qui accueille 150 membres avec des troubles psychiques et leur propose des ateliers qui visent l'insertion professionnelle et restaurent la confiance en soi. Unique en France ! 

Par , le  

Réagissez à cet article !
Au 7 rue de Lunéville, une ruelle pavée du 19ème arrondissement de Paris. Une cuisine, des odeurs de fumet, des rires, des conversations sur la terrasse... Une "maison" pleine de vie. Une maison où l'on accueille, on accompagne, on valorise des personnes qui, d'ordinaire, se heurtent aux préjugés, de manière parfois violente. C'est un "Clubhouse", comme il en existe partout dans le monde et si peu en France. Un seul en réalité, à Paris.

350 clubhouses dans 30 pays

Né à New York en 1948, ce modèle offre un lieu d'activités de jour non médicalisé, créé pour et avec des personnes fragilisées par des troubles psychiques tels que la bipolarité, la schizophrénie et la dépression sévère. Ce sont des "membres" et non des patients ! La philosophie d'un clubhouse s'appuie sur les besoins et souhaits et non sur les faiblesses. Elle est fondée sur la conviction que le potentiel inexploité de chacun peut être développé collectivement dans une ambiance de compréhension, de participation et de partage amical. On dénombre près de 350 clubhouses dans 30 pays (de l'Italie au Népal en passant par l'Ouganda et les Etats-Unis) avec partout des résultats probants en termes de qualité de vie et d'insertion.

dimanche 9 août 2015

Dépression : échec de la stimulation profonde dans la plus grande étude à ce jour

29 juillet 2015

Les traitements de stimulation cérébrale profondepour la dépression ont été développés au cours des 15 dernières années.

Ces traitements nécessitent une intervention chirurgicale pour percer un petit trou dans le crâne à travers lequel une électrode est acheminée dans une région spécifique du cerveau. Une fois l'électrode positionnée, est lancée une procédure de stimulation électrique, modelée sur les traitements de stimulation qui se sont avérés efficaces pour la maladie de Parkinson, le tremblement essentiel et d'autres troubles neurologiques. Ces stimulations visent à « bloquer » des signaux neuronaux d'une zone impliquée dans les symptômes.

[...] Ces résultats « soulèvent de sérieuses questions quant à la pertinence de continuer à stimuler ces régions de la récompense de la manière utilisée dans cette étude », a déclaré John Krystal, rédacteur en chef de la revue médicale. « Il se pourrait que stimuler d'autres régions ou stimuler ces régions de façons différentes puissent apporter des avantages », ajoute-t-il.


50 termes à éviter en psychologie et en psychiatrie

8 août 2015

Des chercheurs ont publié, dans la revueFrontiers in Psychology, une « liste provisoire » de 50 termes communément dans les articles de recherche et les manuels pédagogiques en psychologie, en psychiatrie et dans des domaines connexes et qui sont « à éviter ou à utiliser avec parcimonie et avec des mises en garde explicites ».

Scott O. Lilienfeld de l'Université Emory et ses collègues (1) ont organisé ces termes en cinq catégories : les termes inexacts ou trompeurs, les termes fréquemment mal utilisés, les termes ambigus, les oxymores, et les pléonasmes.

Cette recension ne concerne pas les termes souvent confondus (tels qu’asocial et antisocial), car ils feront l'objet d'une prochaine publication. Se limitant à la littérature académique, elle ne concerne pas également les « termes problématiques » dans la psychologie populaire ( tels que codépendance, dysfonctionnel, toxique, enfant intérieur…, mentionnent les auteurs).

Une partie de ces termes est d'intérêt général (notamment pour les journalistes) alors qu'une partie, très spécialisée, intéressera plutôt les professionnels du domaine.

Pour chaque terme, les auteurs précisent pourquoi il est problématique et recommandent des termes préférables. Nous mentionnons quelques-unes de ces précisions. Pour plus d'informations, nous vous invitons à consulter l'article original (en anglais).


samedi 8 août 2015

Le Collectif des 39 à Jazz In Marciac

 |  PAR PAUL MACHTO

Le collectif des 39 s’est créé en décembre 2008, en réaction au discours ultra sécuritaire de Nicolas Sarkozy alors Président de la République, désignant les malades mentaux comme « tous potentiellement dangereux voire criminels ». En 2010, ses membres ont rencontré Jean Louis Guilhaumon, président du festival Jazz in Marciac, pour lui proposer une sorte de « master classe psychiatrie, folie et culture » dans le cadre de cet événement. Bilan de la 5e édition.
Marciac, été 2015


Gaëtan Gatian de Clérambault, le maître du regard

LE MONDE |  | Par 




Il fut un temps pas si lointain – un siècle et demi à peine – où les aliénés de la région parisienne étaient conduits au « Dépôt », avant d’être entassés, pêle-mêle, avec les criminels, vagabonds et autres prostituées. La situation s’améliora un tout petit peu au début des années 1870 lorsque fut créée l’Infirmerie spéciale de la préfecture de police, près de la Conciergerie, à Paris. C’est là, dans cette institution où, a priori, n’étaient acheminés que les seuls suspects d’aliénation mentale, qu’exerça, à partir de 1905, l’un des plus grands psychiatres de son temps, Gaëtan Gatian de Clérambault.


Ce théoricien de l’érotomanie, dont Jacques Lacan dira plus tard qu’il fut son « seul maître », était également photographe. Sans équivalent, son œuvre photographique et ethnographique, réalisée au Maroc à partir de 1915, n’eut qu’un seul thème, obsessionnel : l’amour fétiche pour le corps habillé de la femme, arabe de préférence.

Fallait-il assister au suicide une femme de 75 ans en « bonne santé » : lifecircle se défend et la polémique rebondit

07/08/2015




Le suicide assisté d’une britannique de 75 ans, en bonne santé, a suscité l’émoi et la polémique en suisse et en Grande Bretagne.
Le débat s’est emparé des helvètes avec un article du quotidien Basler Zeitung, expliquant qu’Exit et Dignitas, les principales associations suisses d’aide au suicide, n’auraient sans doute pas accepté ce cas. En effet, ne seraient tolérées pour un suicide assisté que les personnes au pronostic vital engagé, subissant des douleurs importantes ou un handicap sévère.

Vers la légalisation de l'avortement thérapeutique au Chili

07.08.2015

Le Congrès chilien vient d’approuver un premier texte visant à dépénaliser l'avortement en cas de risque pour la vie de la mère, de malformations ou de grossesse issue d'un viol. L'interruption de grossesse a été totalement interdite en 1989 par le général Augusto Pinochet juste avant qu’il ne quitte le pouvoir. Et malgré le retour de la démocratie en 1990, cette décision n’a pas été modifiée depuis sous la pression de l’église catholique.

Les mesures de soins sous contrainte contrôlées connaissent une hausse de 9,4% en 2014


Selon des statistiques du ministère de la Justice, le nombre de contrôles par l'autorité judiciaire des mesures de soins sous contrainte est en hausse de 9,4% entre 2013 et 2014. Une augmentation qui s'explique en partie par des évolutions législatives et un accroissement des saisines de patients. La proportion de mainlevées est en légère baisse.

Handicap - Le Creai Champagne-Ardenne livre six actions pour la prise en charge adaptée des troubles psychiques


 - HOSPIMEDIA

"Mal identifiés", "flous", "diffus"... Les besoins des personnes en situation de handicap psychique se heurtent à la complexité de leur prise en charge. En cause, la diversité des formes cliniques de tels troubles qui met à mal l'organisation catégorielle et cloisonnée entre social et médico-social d'une part, et psychiatrie de l'autre. Fort de ce constat, le centre régional d'études, d'actions et d'informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (Creai) Champagne-Ardenne s'est lancé dans un diagnostic territorial*. Mené sur le département de l'Aube, le travail a donné lieu à une série de préconisations déclinées en six fiches actions, sur la base d'une analyse des profils, de l'offre et de la réalité de la coordination.

[Société] La pauvreté extrême concerne chez les âgés tout particulièrement les femmes seules de 75 ans et plus

04/08/15

La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) dans son enquête 2015 sur les minima sociaux et prestations sociales propose un focus sur l’extrême pauvreté. Les personnes âgées les plus pauvres se révèlent être majoritairement des femmes seules. Celles d’au moins 75 ans sont surreprésentées. Elles sont aussi le plus souvent propriétaires de leur logement. "Il est possible qu’une partie d’entre elles ne recourent pas au minimum vieillesse, par manque d’information sur le dispositif ou par souhait de ne pas être recouvrables sur succession", note la Drees.
La rédaction 

Tous droits réservés 2001/2015 — HOSPIMEDIA

vendredi 7 août 2015

Si « Le Généraliste » était paru en août 1913 L’alimentation n’influe pas sur le caractère

07.08.2015

« Il est assez coutumier d’admettre que le végétarisme rend les hommes doux, trop doux même, au dire de certains, puisqu’on n’hésite pas à attribuer à ce régime la mollesse et la soumission des Orientaux végétariens.

Le Dr Vigneaud ne partage pas cet avis et il cite, à l’appui de son dire, les horribles massacres d’hommes, de femmes et d’enfants qu’ont fait les Japonais lors de l’occupation de Port-Arthur. Quand ils occupèrent Formose, ajoute-t-il, ils publiaient des édits pour inviter les habitants à rentrer dans leurs villages où ils les égorgeaient en masse. En Corée, il en a été de même et ces faits prouvent qu’ils sont restés barbares comme ils l’étaient avant d’avoir pris tous les ridicules de la civilisation occidentale.

Les genres heureux

CAMILLE GÉVAUDAN 

Sauf chez quelques couples un peu old school préférant garder la surprise, c’est à l’échographie du deuxième trimestre que ça se passe. Une inspection ciblée du fœtus permet de trancher la question cruciale. Alors, alors ? «C’est un garçon !» Les heureux parents sourient bêtement, et peuvent enfin lancer la commande de 45 faire-part bleu ciel, 5 rouleaux de papier peint avec des astronautes et un intense brainstorming pour départager «Lucas» de «Corentin». C’est réglé comme du papier à musique… Enfin, jusqu’au jour où Lucas, du haut de ses trois pommes, annoncera à ses vieux qu’il y a erreur sur le diagnostic : il est une fille. Depuis toujours.

jeudi 6 août 2015

Comment choisir et déployer les systèmes anti-fugue en Ehpad ?

le 08/07/15

LE PROBLÈME

Le vieillissement de la population, l’augmentation du nombre de résidents atteints de la maladie d’Alzheimer et de troubles de la désorientation majorent le risque de fugues en Ehpad. Quels dispositifs anti-fugue existe-t-il ? Quelles sont les modalités de leur mise en place dans le respect du droit des personnes ?

Troubles cognitifs, les Américains sur la piste sanguine

06.07.2015


A-t-on le déclin cognitif dans le sang ? Alors que les processus physiopathologiques des troubles cognitifs sont généralement appréhendés au niveau neuronal, un travail américain suggère que l’origine du mal pourrait en fait être une protéine sanguine circulante. Baptisée B2M (pour bêta2-microglobuline), cette protéine intervient en temps normal dans la réponse immunitaire. Son accumulation au fil de l’âge pourrait «influencer négativement les fonctions cognitives et leurs régénérations» chez l'adulte, selon un travail de Saul Villeda et al. (Université de Californie, San Francico) publié dans la revue "Nature medicine".

Plus de 100 associations dénoncent le placement abusif d'enfants autistes

AFP 


Une centaine d’associations dénoncent «des placements abusifs» de jeunes autistes par décision de justice, suite à une procédure de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Elles citent en exemple le cas d’une mère à qui ses trois enfants doivent être retirés.

mercredi 5 août 2015

France culture - Sommes-nous tous interchangeables ?

Du Grain à moudre | 13-14

Syndiquer le contenupar Hervé GardetteLe site de l'émission
Emission Du Grain à moudre
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
Ecoutez l'émission40 minutes

Sommes-nous tous interchangeables ? 2

03.07.2014 - 18:20
Être un autre. Se prendre pour un autre. C’est l’un des jeux préférés de l’enfance, et c’est aussi l’expérience que propose France Culture à ses auditeurs demain : la grille habituelle de programmes soumise à un grand chamboule-tout, qui verra par exemple Marc Voinchet devenir Laure Adler, ou encore Adèle Van Reeth se couler dans la peau de Brice Couturier. La journée promet d’être riche en surprises, voire en expérimentation. Car si le jeu de rôles amuse, il peut notamment contribuer à lever des blocages quand il est pratiqué dans le cadre de la psychothérapie.
Mais le changement de places soulève au moins autant d’inquiétudes et d’inconfort qu’il séduit. Si je joue à remplacer mon confrère, mon supérieur, mon voisin, ma femme, un vertige me saisit : mais alors, suis-je donc remplaçable ? Et si je signais du même coup l’effacement de ma singularité ?
Jean-Michel Besnier, Sabine Prokhoris et Serge Paugam JCF © RADIO FRANCE
Pour cette dernière émission de la saison, cette question nous a semblé pouvoir rassembler trois des grandes thématiques qui nous ont occupées tout au long de l’année : la famille, le travail et le corps.
Les violentes polémiques nées de la loi autorisant le mariage pour tous, comme celles plus récentes autour des ABCD de l’égalité, ont montré à quel point la question des places et des rôles au sein de la famille et du couple étaient sensibles.
Dans nos vies au travail, combien de salariés, qu’ils soient cadre ou ouvrier, témoignent d’une dépersonnalisation des responsabilités ? Le recours à l’intérim, l’enchaînement de contrats courts, le travail en open-space ou sur un bureau qui appartient à tout le monde…: les salariés sont de plus en plus nombreux à être soumis à un régime de polyvalence et de flexibilité qui leur donne souvent le sentiment de n’être qu’« un pion interchangeable ».

2009 : l’hôpital contre le « H » de HPST

Adrien Renaud
| 04.08.2015


2015 fut une année de mobilisation pour les médecins. Mais ce conflit s’inscrit dans une longue histoire de grèves, de protestations et de négociations avec l’Etat, l’Assurance-maladie, les mutuelles. Cet été, « le Quotidien » remonte le temps, et se remémore certains des épisodes les plus marquants de la contestation médicale qui font écho aux préoccupations actuelles.


Rétro : sur le sentier de la guerre - 2009 : l’hôpital contre le « H » de HPST-1

« C’est un échec total ». Le Pr André Grimaldi n’y va pas par quatre chemins pour dresser le bilan de la mobilisation de 2009 contre la loi « Hôpital-Patients-Santé-Territoire » (HPST). Le diabétologue est pourtant fier d’avoir, au moins le temps d’une manifestation, réussi à fédérer l’ensemble du monde hospitalier contre la réforme (voir les témoignages de l'époque). Le 28 avril 2009, « on n’a pas défilé par syndicat ou par corporation, mais par service, les médecins avec les infirmières et les agents hospitaliers », se souvient-il.

La motivation du Pr Grimaldi était alors simple : pour lui, la loi Bachelot consistait à supprimer le service public hospitalier et à avancer vers une régulation de la santé par le marché. « HPST, c’est une loi de mise en pratique de l’hôpital-entreprise », résume-t-il.

La lutte continue

Face à cette menace, la contestation était multiforme. « Il y avait ceux qui étaient attachés au travail d’équipe, mais il y avait aussi ceux qui étaient attachés au vieux pouvoir mandarinal et qui étaient furieux de perdre leur pouvoir au profit de l’administration », se rappelle le Pr Grimaldi, qui se situe clairement dans la première catégorie.

Résultat : la manifestation mémorable d’avril 2009, et la naissance du « Mouvement de Défense de l’Hôpital Public » (MDHP) qui ne cesse, depuis, de proposer une alternative à la politique hospitalière des gouvernements, de droite comme de gauche. Car pour le Pr Grimaldi, la lutte continue contre la privatisation de l’hôpital : « L’étape d’après, c’est la transformation de l’hôpital en établissement privé à but non lucratif. Pour l’instant, on est au milieu du gué. »