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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 5 mars 2015

Familles monoparentales : les femmes séparées sont les plus concernées

VIRGINIE BALLET


La famille monoparentale gagne du terrain. Alors qu’il y a quinze ans, elle ne représentait que 17% des ménages avec enfants, ce taux s’élève désormais à 22%, en 2014. Pas étonnant, dès lors, que l’Insee s’intéresse à cette composante inévitable de la société. Ce mardi, l’institut publie une radioscopie de la famille monoparentale, basée sur 360 000 questionnaires collectés en 2011. Il en ressort que cette année-là, 1,5 million de personnes vivaient sans conjoint avec au moins un enfant mineur. L’Insee s’est également penché sur l'«ancienneté» de ces familles : en moyenne, elles étaient constituées depuis cinq ans et demi. Cette moyenne recouvre toutefois des réalités bien différentes : une sur cinq l’était depuis moins d’un an, et presque autant depuis dix ans ou plus.

Le différentiel public-privé dans les choix budgétaires 2015 en psychiatrie et SSR consterne la FHF

03/03/15

Publiée le 28 février au Journal officiel, l'évolution pour l'exercice budgétaire 2015 des différents objectifs de dépenses d'assurance maladie (Odam) et objectifs quantifiés nationaux (OQN) en psychiatrie et SSR n'est pas du goût de la FHF, laquelle ne cache pas dans un communiqué sa "consternation". L'Odam psychiatrie, qui concerne les structures publiques et privées non lucratives, ne progresse ainsi que de 0,3% à 8,99 milliards d'euros (Md€) là où l'OQN psychiatrie, réservé au privé lucratif, s'accroît de 4,2% à 0,7 Md€. De même, si l'OQN SSR augmente de 3,2% à 2,21 Md€, l'Odam SSR affiche en revanche un repli de 0,4% à 6,17 Md€ (lire ci-contre). En faisant ainsi le choix de "privilégier" les cliniques, le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes confirme que "les acteurs de santé ne sont pas tous logés à la même enseigne quant aux efforts à produire pour sauvegarder nos comptes sociaux et permettre à l'Assurance maladie de contenir son déficit".

Si « Le Généraliste » était paru en mars 1834 Comment on évoquait les maladies de femmes à la Fac en 1834

04.03.2015

« Permettez-moi, pour commencer de vous indiquer les caractères physiques et moraux qui distinguent la femme de l’homme.
Jean-Jacques Rousseau, que l’on trouve partout, a avancé, selon moi, un paradoxe en disant que “la femme est un homme en tout ce qui ne tient pas au sexe », je pense pouvoir aisément démontrer l’erreur dans laquelle est tombé le citoyen de Genève et prouver qu’elle diffère de l’homme, non seulement par sa constitution physique mais encore par ses facultés morales, par ses goûts et même par ses défauts.

En effet, l’observateur distingue promptement la petite fille du petit garçon, par l’allure, par le son de la voix, par la disposition du squelette, par celle des systèmes musculaire, circulatoire, nerveux, glandulaire, cellulaire et même par la nature des sécrétions.

La femme, en se développant, tout en conservant beaucoup de sa constitution primitive, de la délicatesse de ses formes, de la flexibilité de ses organes, acquiert de nouveaux attributs et se trouve enlacée dans une chaîne de besoins aussi inattendus qu’impérieux.

Je vais, Messieurs, vous donner une idée à peu près exacte des différences que la nature a apportées dans la formation des deux sexes, différences que ne peut apprécier l’homme vulgaire.

Le système osseux de la femme diffère notablement de celui de l’homme. Ses os sont moins gros, moins durs. Leurs éminences, leurs apophyses, leurs courbures sont moins prononcées, mais les différences les plus remarquables se trouvent dans les os du thorax et ceux du bassin. La clavicule est plus droite, le sternum est plus court, mais plus large et plus relevé en enfant. La poitrine est donc moins étendue chez la femme que chez l’homme, mais plus évasée. Les cuisses sont moins arquées chez l’homme et les genoux se portent plus en dedans. Cette disposition rend la progression plus pénible chez la femme et lui donne une démarche toute particulière , surtout à cause du déplacement plus prononcé du tronc.

Chez les femmes, on trouve partout une très grande quantité de tissu cellulaire ; il donne à leurs membres une surface uniforme et polie, cette rondeur et ces contours gracieux.

Santé numérique : des inquiétudes sur la protection des données

04.03.2015

Le smartphone va-t-il remplacer le carnet de santé ? La question se pose, à l’heure où les applications et objets connectés dans le domaine de la santé se multiplient. « D’ici quelques années, les nouvelles technologies permettront en soufflant dans son téléphone de surveiller une quinzaine de paramètres physiologiques de première importance », affirme Vincent Genet, de la société de conseil Alcimed. Mais d’après lui, cette « lame de fond inexorable » que constitue la e-santé « entraîne des inquiétudes à partir du moment où des individus saisissent eux-mêmes des données dans un système, sans nécessairement lire toutes les conditions générales ».

mercredi 4 mars 2015

Pour Claude DILAIN par PAUL MACHTO


Le blog de Paul Machto 03 MARS 2015



Je viens d'apprendre aux infos de 19h que Claude Dilain, sénateur de Seine st Denis et ex Maire de Clichy sous bois. Je l'ai très bien connu car il s'est bcp intéressé à nos initiatives d'une psychiatrie humaine ds la cité, soutenant notre équipe, surtout du centre de jour de Montfermeil et l'association Champ libre. Il était chaque année attentif à notre présence lors de la fête de la ville.
Il avait  aussi soutenu l'initiative du Collectif des 39 du 9-3 d'une projection débat à l'Espace 93 à Clichy  du film de Philippe Borrel "Un monde sans fou ?" Qu'il avait honoré de sa présence. 

La France condamnée pour ne pas avoir interdit gifles et fessées

Le Monde.fr Par 




La sanction est tombée. Le Conseil de l’Europe – l’organisme européen de défense des droits de l’homme – estime, dans une décision qui doit être rendue publique mercredi 4 mars, que le droit français « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels ». De ce fait, elle viole l’article 17 de la Charte européenne des droits sociaux dont elle est signataire, qui précise que les Etats parties doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ».

En France, le déni face aux agressions sexuelles

02/03/2015


En France, 1 femme sur 5 subit des violences sexuelles, mais aussi 1 homme sur 14. Malgré ce bilan glaçant, « le déni et la loi du silence règnent en maîtres ». Ce sont les conclusions d’une enquête ayant évalué l’impact au long terme des violences subies dans l’enfance. Première investigation nationale à donner la parole aux victimes, l’étude réalisée par l’association Mémoire traumatique et victimologie avec le soutien de l’UNICEF France, a interrogé (auto-questionnaire) 1 214 personnes dont 95 % de femmes.

Documentaire "LA VIE DES GENS" en salle le 4 MARS

Saisons après saisons, la pétillante Françoise, infirmière libérale, illumine la vie des gens. Avec beaucoup d’humour et de tendresse, elle fait bien plus que soigner nos ainés… elle préserve le lien social.





Un musée dédié à la maladie mentale, dans le plus ancien hôpital psychiatrique au monde (vidéo)

23/02/15


La plus ancienne institution psychiatrique au monde, l'hôpital Royal Bethlem, près de Londres, a ouvert cette semaine un musée et une galerie d'art retraçant l'évolution historique des traitements des troubles mentaux.

Un musée dédié à la maladie mentale, dans le plus ancien hôpital psychiatrique au monde (vidéo)

Vue du Royal Bethlem Hospital de Londres représenté dans une gravure de W. Hogarth, 176
"Le musée vise à contrecarrer les préjugés autour de la santé mentale", a expliqué à l'AFP Victoria Northwood, la directrice du musée. "L'un des principaux moyens d'y arriver est de faire visiter le site aux gens, afin qu'ils réalisent que ce n'est pas un endroit effrayant, menaçant et sombre".

Découvrez le bar à vin du centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand

AUVERGNE 
  • Céline Pauilhac, Evelyne Rimbert 26/02/2015

    © France 3 Auvergne

  •  

    Le mari de Nicole de Rochegonde est décédé à l'automne dernier. Au centre de soins palliatifs du CHU de Clermont-Ferrand. Il a été l'un des tout premiers patients à bénéficier d'une initiative pionnière en France : un bar à vin. Alors qu'il ne souffrait plus et avait retrouvé le goût des aliments, il a eu droit à un demi-verre de vin aux repas de midi et du soir durant ses 2 dernières semaines de vie. Un petit plaisir de bouche aux vertus immenses, pour lui, comme pour ses proches. 

Avec Jean Oury





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Numéro 84 - Revue semestrielle



Ont participé à ce numéro :Pierre BABIN - Mathieu BELLAHSEN - Agnes BERTOMEU - Paul BRETECHERBrivette BUCHANAN - Rene CAUSSANEL - Patrick CHEMLAPatrick COUPECHOUX -Damien CRU - Joris DE BISSCHOP - Amaro DE VILLANOVA - Linda DE ZITTERPierre DELION - Philippe DOCKES - Zorka DOMIC - Marc DOU - Christophe DU FONTBARE - Jean DUBUQUOITPatrick FAUGERAS - Alexis FORESTIER - Flora FRIDJA BENLOUZ - Emmanuelle GUATTARI - Ariane HOFMANSAnik KOUBA - Pierre johan LAFFITTE - Aulde LERAY -Valerie MARANGE - Lucien MARTIN Ginette MICHAUD -Laure MURAT - Clara NOVAESYannick OURY - Jean OURY -Francois PAIN - Nicolas PHILIBERT - Anne QUERRIENClaude RABANT - Alejandra RIERA - Danielle ROULOT -Benjamin ROYER - Danielle SIVADON - Shigeru TAGA -Naoko TAMURA - Catherine VALLON - Mayette VILTARD - 

Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ».


Freud, Lacan : anatomie d'un passage Le concept de réseau en psychanalyse




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Frederic FOREST
©2015
Hypothèses - collection dirigée par Jean-Richard Freymann


Préface de Alain Vanier

Subversion, travestissement, retour à l’origine ? Quelle est réellement l’articulation opérée par Lacan avec l’œuvre de Freud ?

Cet ouvrage revient sur les concepts majeurs qui expliquent tout à la fois la rupture et les éléments de continuité entre ces théories de la psychanalyse. Leschibboleth lacanien du « retour à Freud » se traduit par un retour aux textes de Freud, mais également par la subversion des termes de sa découverte.







La Parole et l'aliénation




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Lucien ISRAEL
Deux séminaires : 1988-1989 et 1990. Révision impertinente de quelques concepts psychanalytiques et l'aliénation
©2015 (1ère édition 2007)
érès poche - psychanalyse - I

Préface de Charlotte Herfray
La réédition de deux séminaires de Lucien Israël invite à une révision impertinente de quelques concepts psychanalytiques. Loin des discours psys qui véhiculent sans vergogne des notions ignorant le sujet en le réduisant à des fonctions ou des comportements observables, Lucien Israël maintient haut et fort la rigueur du discours de Freud et Lacan, et affirme que le sujet se constitue dans et par la parole.


mardi 3 mars 2015

Les habitants d'Ettelbruck sont inquiets

L'essentiel Logo 03 mars 2015

ETTELBRUCK – L'attaque mortelle de la place de l’Hôtel-de-Ville, lundi soir, a plongé la ville dans une minipsychose.

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L'attaque mortelle a eu lieu sous les fenêtres du bourgmestre. (editpress)
Un homme est décédé lundi soir, tué à coups de couteau, place de l’Hôtel-de-Ville. C’est la deuxième fois en quelques jours qu’un homme est attaqué à l’arme blanche. Un suspect a été arrêté mais les 7 500 habitants de la ville du nord sont anxieux. Ettelbruck est-elle devenue Ettelbrooklyn, comme l’indique un commentaire sur la page Facebook de L’essentiel? «C’est vraiment exagéré», indique Jean-Paul Schaaf, bourgmestre de la commune, contacté par L’essentiel. «Si vous regardez les statistiques officielles de la criminalité, Ettelbruck est dans la moyenne nationale». Mais l’élu sait que ses administrés sont inquiets: «Ce matin, dans le train, pas moins de trois personnes sont venues me parler de ça, il y a une grande préoccupation. Ils sont très secoués et moi aussi». Le crime s’est en effet déroulé sous ses fenêtres, place de l’Hôtel-de-Ville. Il a tout vu, «la victime était couchée sur le sol; les ambulances, les secours étaient là. Vous êtes transporté dans un autre monde».

Facebook teste un kit anti-suicide pour ses utilisateurs

NICOLAS SANTUCCI

Facebook, nouvel assistant social d'Internet ? A l’aide d’un nouvel outil, le réseau social souhaite protéger les utilisateurs aux tendances suicidaires, comme le rapporte le San Francisco Chronicle. Encore en période de test aux Etats-Unis, il devrait être mis en ligne pour tous les utilisateurs du réseau social dans les prochains mois. Ce nouveau mécanisme permettra de signaler un message de détresse émis par un «ami» Facebook, qui laisserait penser que l’auteur pourrait se donner la mort.
Le dispositif se décompose en plusieurs phases. Dès l’apparition d’un nouveau message sur Facebook, un onglet permet de signaler ceux considérés comme alarmant aux employés du réseau social, comme c’est déjà le cas pour les posts liés à la nudité ou à la violence. Un message est alors envoyé à l’utilisateur qui a signalé le post. Une note informative sur le suicide lui est transmise, et il est invité à contacter son «ami» en détresse.

Le gaz hilarant : un nouvel antidépresseur ?

Publié le 28/02/2015


Depuis la découverte de l’iproniazide en 1957, de nombreux médicaments antidépresseurs ont étés développés. Cependant près d’un patient déprimé sur trois n’est pas soulagé avec les médicaments antidépresseurs actuels. De nouvelles voies thérapeutiques sont indispensables. 
Les recherches se tournent aujourd’hui vers le récepteur au glutamate N-méthyl-D-aspartate (NMDA). Parmi les traitements candidats agissant sur cette voie, la kétamine, un antagoniste du récepteur NMDA, a déjà montré son efficacité dans la dépression résistante. Mais d’autres traitements sont également des antagonistes de ce récepteur et pourraient donc avoir un effet antidépresseur. L’un en particulier est facile d’accès et bien connu des praticiens : le protoxyde d’azote, massivement utilisé comme anesthésiant. Utilisé en pédiatrie, ou encore en chirurgie dentaire, le protoxyde d’azote est également connu pour ses propriétés euphorisantes.

Kétamine : un coup dans le nez, c’est bon pour le moral !

26/02/2015




Environ un patient déprimé sur trois souffre d’une dépression résistant aux traitements médicamenteux disponibles actuellement. La plupart de ces traitements agissent sur le système mono-aminergique. Une nouvelle voie thérapeutique émerge : le récepteur au glutamate N-méthyl-D-aspartate (NMDA). La kétamine intraveineuse, un antagoniste du récepteur NMDA, a déjà démontré une efficacité rapide dans la dépression résistante. Cependant, son administration intraveineuse limite son accessibilité.
Kyle Lapidus et coll. ont présenté dans Biological Psychiatry une étude pilote évaluant l’effet antidépresseur de la kétamine en administration intranasale chez 20 patients souffrant d’une dépression résistante à au moins un traitement antidépresseur. Tous les patients recevaient soient 50 mg de  kétamine soit du sérum physiologique en administration intra-nasale (en 5 pulvérisations). Ils recevaient l’autre traitement une semaine plus tard après une période de « crossover ». L’évaluation de l’efficacité du traitement sur les symptômes dépressifs se faisait à l’aide de la Montgomery-Asberg Depression Rating Scale (MADRS) évaluée à 24 h. Dix-huit patients sur les 20 inclus ont reçu les deux traitements.

La psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent en Algérie : Une naissance contrariée

le 03.03.15

Pr Idriss Terranti

Médecin chef du service de pédopsychiatrie, Constantine
Pr Nassima Metahri

Médecin chef du service de pédopsychiatrie, Blida

La santé mentale de l’enfant et de l’adolescent est une des grandes préoccupations actuelles des Etats et des populations à travers le monde. Les parents, les associations professionnelles ou sociales, qui s’occupent des enfants, les organismes internationaux (OMS, Unicef..) ne cessent d’adresser des recommandations aux Etats dans ce sens. Cela implique des actions dans des champs aussi différents que la famille, les structures éducatives (crèches, écoles), la protection sociale, le travail, le sport, la justice, la sécurité, la santé.

lundi 2 mars 2015

Internet, ou l’inversion du capitalisme

LE MONDE ECONOMIE 

Un entrepôt d Amazon aux Etats-Unis.

Gratuit ! Tel est le mot-clé qui inspire tous ceux et celles qui, par milliards, naviguent sur le Web. Selon de nombreux experts, cette manne d’informations représente la plus grande révolution de ce siècle, et elle ne fait que commencer. Un capitalisme mieux adapté et plus « cool » se mettrait en place.

« Big Brother » a perdu son air d’autorité. Il a pris l’allure d’un copain sympathique et convivial sur qui nous pouvons compter pour tout savoir. Certains voient même dans ce partage d’informations l’avènement d’une nouvelle forme de socialisme planétaire. Les « hippies » de la Silicon Valley auraient-ils donc réussi à travers la naissance d’Internet à mettre en place un nouvel ordre social ? Beaucoup en sont persuadés !

Mais ne soyons pas dupes : le nouveau « deal » qu’offre Internet est une forme sophistiquée de capitalisme avancé, un renforcement du capitalisme par l’inversion en douceur de ses normes traditionnelles. Dans cette inversion, nous sommes transformés en simples produits que se vendent et se partagent les entreprises. Celles-ci nous consomment en nous achetant auprès des gros serveurs d’Internet, de la même façon qu’autrefois nous consommions leurs produits.

Rappelons que, dans le capitalisme traditionnel selon Adam Smith, la tension créée entre l’offre et la demande activait et régulait le marché. Or, avec Internet, ces deux éléments se confondent pour ne former qu’une seule et même chose. Avant même que nous ayons demandé quoi que ce soit, grâce aux portraits-robots que les entreprises ont obtenus de nous par l’entremise des serveurs d’Internet, nous sommes déjà comblés de ce qu’elles nous offrent.



Emploi, conditions de travail : climat social tendu à l’AP-HP

 02/03/2015

Le comité technique d’établissement (CTE) central de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s’est réuni ce lundi matin pour évoquer le sort des contractuels. Selonl’USAP-CGTl’AP-HP tourne avec 10 000 CDD, soit 10 % de l’effectif total.
Le directeur général, MartinHirsch, aurait proposé la titularisation de 175 CDD. Un objectif largement insuffisant aux yeux des syndicats de personnel non médical : « On a besoin de ces professionnels pour soigner les patients. La donne n’y est pas, il faut ouvrir une négociation sur le nombre de personnes à titulariser. Les conditions de travail en dépendent », commente Rose-May Rousseau, secrétaire générale de l’USAP-CGT.

L'ÉCOLE DU RIRE AUX LARMES : SOIGNER LES SOUFFRANCES SCOLAIRES

Sous la direction du Dr Jean Chambry, pédopsychiatre, chef de pôle, CHI Fondation Vallée, Gentilly, CHU Le Kremlin-Bicêtre, du Dr Bertrand Lauth, pédopsychiatre, CHU de Reykjavik et Université d’Islande, et du Dr Ioana Atger, pédopsychiatre, directrice médicale du CMPP de Massy.

Les plaintes concernant la scolarité d'un enfant ou d'un adolescent représentent désormais un motif fréquent de consultation en pédopsychiatrie. Une véritable clinique autour des apprentissages se développe qui nécessite l'articulation du pédagogique, de l'éducatif et du thérapeutique. L'institution scolaire doit accueillir tous les enfants quels que soient leurs problèmes de santé mais elle peut aussi être source d'angoisse et de symptômes. Comment les professionnels du sanitaire peuvent-ils répondre à ces demandes de soins et développer des approches thérapeutiques en s'articulant avec les professionnels de l'école ?


L’assistance sociale et psychiatrique à Genève : retard ou déclin?

SUISSE Miguel D. Norambuena 02 mars 2015

Miguel D. Norambuena, directeur du Centre Racard à Genève, s’inquiète de la dégradation des conditions d’aide psychiatrique et sociale. L’obsession d’efficacité et de rentabilité entraîne une surmédicalisation au détriment de la relation humaine, indispensable pour guérir

Depuis l’émergence des neuroleptiques et des antipsychotiques, les personnes souffrant de délires, d’hallucinations ou du sentiment de persécution ont pu progressivement quitter l’hôpital psychiatrique pour bénéficier des structures extra-hospitalières. Les années 1970, lorsqu’à la Clinique Bel-Air, à Genève, les patients trop «agités» étaient enfermés et traités avec des électrochocs, semblent bien loin. Toutefois, au-delà de la grande ouverture d’esprit qui caractérise notre époque, tout n’est pas aussi rose qu’il y paraît.
En effet, dans le contexte de l’économisme actuel, fondé sur un discours managérial ayant promu le néolibéralisme en religion (Valerio Evangelisti), les réponses qui sont apportées à la complexité des mutations technoscientifiques et sociales dont nous sommes les témoins sont simples: réductions budgétaires, compression de postes de professionnels, retraites anticipées, surcharge de travail, réductions des nuitées et des lits d’hospitalisation. A cela il faut ajouter le développement des «techniques de la relation» qui permettent un rapide diagnostic comportemental ou émotionnel, à la différence de la longue, patiente et laborieuse observation clinique d’autrefois, axée sur l’attention et la disponibilité temporelle des professionnels. L’écoute, posée et accueillante, était alors la clé de voûte de la relation réparatrice avec le patient. En tous les cas, c’est ce qu’on voyait et entendait lorsque le professeur Ajuriaguerra, directeur de la Clinique Bel-Air de 1959 à 1975, effectuait sa visite pavillonnaire des patients. Cette relation d’aide aux bénéficiaires de l’assistance psychiatrique était alors axée sur la capacité empathique d’accueillir les patients dans la durée; une relation à construire, «dialogique», rassurante et réflexive.