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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 19 février 2015

IVG : nouveau pas en avant en France, nouveau pas en arrière en Espagne ?

18.02.2015

2013 a consacré la prise en charge à 100% de l’IVG, 2014 a vu la notion de détresse pour le recours à l’IVG supprimée, 2015 et la loi de santé pourraient apporter son lot de mesures pour améliorer l’accès à l’avortement. C’est du moins ce que souhaite un rapport de la délégation aux Droits des femmes de l’Assemblée nationale, présenté aujourd’hui par les députées PS Catherine Coutelle (Vienne) et Catherine Quéré (Charente-Maritime). Parmi les vingt-une propositions du document, cinq visent à « améliorer l’accès à l’avortement ». Concrètement, les auteurs du rapport plaident en faveur de la suppression « du délai de réflexion entre la première et la deuxième consultation ». Interrogée sur ce point par la Délégation, Marisol Touraine s’était montrée plutôt réceptive. « Peut-être aurons-nous des discussions là-dessus » avait indiqué la Ministre de la Santé avant d’indiquer qu’ « à titre personnel, j’entends assez bien cette observation »

Fin de vie: le médecin traitant devra informer sur les "directives anticipées"

18.02.2015

La proposition de loi d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) sur la fin de vie a été adoptée dans la nuit de mardi et mercredi en commission à l'Assemblée sans changement majeur, notamment sur sa principale disposition : l’instauration d’un droit à une "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort. Un amendement signé par 83 députés socialistes a néanmoins tenté de légaliser une "aide médicalisée active" pour une fin de vie "dans la dignité". Mais il a été retiré pour être retravaillé en vue de la séance publique dans l’hémicycle qui doit avoir lieu les 10 et 11 mars.

Les Centres hospitaliers Ibn Sina et Esquirol de Limoges-France satisfaits de leur coopération

MAROC 

- Les Centres hospitaliers (CH) Ibn Sina et Esquirol de Limoges-France ont exprimé leur "entière satisfaction" de leur coopération qui "perdure depuis une dizaine d'années", durant lesquelles plusieurs cadres marocains ont bénéficié de stages de perfectionnement sur plusieurs volets liés à la psychiatrie de l'enfant et de l'adulte, a indiqué un communiqué du CH Ibn Sina.


mercredi 18 février 2015

Plaidoyer pour la fraternité

18.02.2015 - Les Matins



Pourquoi l’islam devrait-il se réformer ?


 L’émission d’aujourd’hui pourrait reprendre le titre de la dernière livraison du numéro d’Esprit : « Après l’union sacrée ». Revue à laquelle il faut rendre hommage puisque c’est là que nous vous avons lu pour la toute première fois il y a maintenant dix ans, Abdennour Bidar. Voici ce qu’écrit dix ans plus tard dans son éditorial la revue Esprit : « Après le 11 janvier, nos contradictions restent béantes. Bien que fermes sur nos principes, nous voyons mal comment sauver notre modèle d’intégration. L’ironie voltairienne ne constitue pas un projet collectif et la laïcité qui impose la neutralité de l’Etat et protège la liberté de conscience en même temps qu’elle garantit la liberté d’expression à propos de toutes les religions ne peut pas être invoquée pour reléguer la religion aux marges de la société. Reléguer, réformer, les mots sont aujourd’hui sur toutes les bouches.  Réformer l’islam, c’est en tous cas une volonté politique qui émerge en ce moment en France, puisque jeudi dernier au Sénat Manuel Valls a demandé à Bernard Cazeneuve, qui est aussi ministre des cultes, de lancer des consultations sur l’organisation du culte musulman, sans plus de précisions pour l’instant sur les objectifs ou les personnes qui seraient consultées. Et lundi, après les fusillades de Copenhague, le Premier ministre a parlé d’ « islamo fascisme » et il a appelé l’Islam de France à « prendre ses responsabilités ».

mardi 17 février 2015

La « Skunk », une variété de cannabis associée à un risque triplé de troubles psychotiques

17/02/2015

Toutes les variétés de cannabis ne sont pas égales dans leurs capacités à nuire. Dans une étude cas-contrôle menée dans le sud de Londres et publiée dans le « Lancet Psychiatry », les chercheurs de l’équipe duPr Robin Murray, du King’s College, viennent de montrer qu’une variété surnommée « Skunk », « Amnesia » ou encore « Sinsemilia », selon les pays, est associée à un triplement du risque de troubles psychotiques.
Contrairement à la résine de cannabis, qui provient d’Afrique du Nord ou du Pakistan, la Skunk (signifiant « putois » et surnommée ainsi à cause de son odeur très forte) est cultivée directement à Londres, Amsterdamou Paris, souvent par ceux qui la consomment. « La particularité de laSkunk est qu’il s’agit de plantes femelles non pollinisées, avec une très forte teneur en THC et une teneur en canabinol (CBD) proche du néant », explique le Dr Marta Di Forti, premier auteur de l’étude.

Psychanalyse d’Harry Potter

12/02/2015




Au propre comme au figuré, l’alchimie sent encore tellement le soufre que l’ouvrage qui révéla JK Rowling, Harry Potter and the Philosopher’s Stone (Harry Potter et la Pierre philosophale, 1997) fut rebaptisé Harry Potter à l’école des sorciers (pour l’édition française) et Harry Potter and the Sorcerer’s Stone (pour l’édition américaine), car les éditeurs « craignaient que les parents refusent d’acheter à leurs enfants un livre comportant le mot ‘‘philosophie’’ dans son titre ! » Le Carnet Psy publie précisément une « réflexion psychopathologique » consacrée au « succès magique » de l’œuvre de JK Rowling.
Dû à deux pédopsychiatres (de formation analytique), cet article au thème insolite est déjà paru dans la Revue Belge de Psychanalyse.

SOS Amitié, j’écoute

13/02/2015

Les personnes passant des appels fréquents (frequent callers) auprès des services d’écoute téléphonique (helplines) représentent un défi pour les bénévoles et les professionnels qui s’efforcent de les aider au mieux, avec des moyens humains et financiers limités. Le concept de plate-forme d’appel téléphonique (d’aide aux personnes en détresse, « suicidaires, désespérées ou isolées ») remonte au début des années 1950, quand son promoteur (le révérend britannique Chad Varah ) fit paraître (en novembre 1953) dans The Times l’annonce « Avant de vous suicider, téléphonez-nous », après l’émotion suscitée au Royaume-Uni par le suicide d’une adolescente de 14 ans qui pensait avoir contracté une maladie sexuellement transmissible, alors qu’elle avait simplement ses règles ! Sur le modèle des Samaritans britanniques (la structure créée par Chad Varah) sont apparues ensuite dans plusieurs pays des associations d’assistance téléphonique comme SOS Amitié en France (depuis 1960) et Lifeline en Australie (depuis 1963).
The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry publie une étude consacrée à cesfrequent callers en Australie, définis comme les sujets passant aux helplines un nombre d’appels mensuels ≥ 20 (soit 0,667 appel/jour). Cette étude porte sur plus de 400 000 appels passés par près de 100 000 personnes entre décembre 2011 et mai 2013.

Un traitement de la dépendance aux effets hallucinants !

 06/02/2015

Similia similibus curantur : les semblables se guérissent par les semblables, autrement dit le mal fait passer le mal. Cette devise de l’homéopathie sous-tend une méthode oubliée que certains s’efforcent de remettre en vogue. Dans la lignée de Freud (jouant ainsi la peste contre le choléra quand il suggérait de traiter les addictions aux opiacés ou à l’alcool… en recourant à la cocaïne !) ou des Amérindiens qui préconisaient l’usage du peyotl (un cactus contenant des substances psychotropes et enthéogènes[1] comme la mescaline) contre la dépendance à l’alcool, certains psychiatres ont proposé de rétablir la sobriété en déclenchant une « expérience psychotique contrôlée » induite par un produit plutôt inattendu dans un rôle présumé thérapeutique, le diéthylamide de l’acide lysergique, plus connu sous le nom de LSD !

Il y aurait une composante culturelle dans les hallucinations auditives

04/02/2015

Nous avons encore peu d’informations sur les hallucinations auditives, souvent observées dans les troubles psychotiques, comme sur les variations de ces hallucinations selon les diverses cultures. Afin de comparer ces hallucinations auditives à travers trois cultures différentes (aux États-Unis, en Inde et au Ghana), une étude internationale (à laquelle ont collaboré des chercheurs de ces trois pays) a interrogé trois groupes de 20 personnes ayant « entendu des voix », et pour lesquelles un diagnostic de « schizophrénie » avait été posé en fonction notamment de ces expériences hallucinatoires qui se révèlent «complexes, et variant d’un individu à l’autre. »

Fin de vie : après 12 000 contributions "citoyennes", l’Assemblée ouvre le dossier

17.02.2015

Pour une première, c’est un succès ! La "consultation citoyenne" initiée par Claude Bartolone, le président de l’Assemblée sur la proposition de loi d'Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP) sur la fin de vie a suscité pas moins de 11.932 contributions sur le site de l'Assemblée nationale en moins de 15 jours.

Certaines personnes âgées de plus de 80 ans échapperaient au déclin cognitif

16/02/15

Le mystère de la bonne mémoire de certains octogénaires serait en partie résolu. "On peut être âgé de plus de 80 ans et posséder une mémoire dont la vivacité est aussi bonne que celle d'individus de 20 à 30 ans de moins",écrit le magazine Sciences et Avenir. L'explication de ce phénomène aurait été donnée par des scientifiques du Centre de neurologie cognitive et de la maladie d'Alzheimer de la Northwestern university (Illinois, États-Unis). Ils ont ainsi révélé que le cerveau de ces âgés à la bonne mémoire présente des caractéristiques spécifiques. La "région de leur cortex cingulaire antérieur" est plus épais comparativement aux cerveaux des 50 à 65 ans en bonne santé, révèlent-ils dans un article publié récemment dansThe Journal of Neuroscience.

lundi 16 février 2015

L’extension du domaine de l’individu

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 

Page d'accueil du site Meetic (capture d'écran).

Avant d’être la fête des amoureux, la Saint-Valentin, qui se célèbre le 14 février, fut celle des célibataires. Depuis l’antiquité, la formation des couples, arrangée ou non, a toujours été un sujet d’attention extrême des sociétés et des familles. L’avènement du romantisme au XIXè siècle a ajouté un parfum supplémentaire de passion à cette quête, celui des mots et des roses que s’échangent les tourtereaux.

Mais avec toujours les deux mêmes ingrédients : le hasard de la rencontre et la nécessité d’une certaine proximité sociale et culturelle. Deux millénaires plus tard, la recette n’a pas beaucoup changé. Tout de même, deux modifications substantielles sont venues modifier la donne : l’individualisation et la technologie.

M. Hollande veut rendre hommage aux handicapés mentaux morts pendant la guerre

Le Monde.fr |  | Par 

François Hollande lors d'un hommage aux victimes civiles de la seconde guerre mondiale, à Caen, le 6 juin 2014.

Une page peu connue de la France de Vichy pourrait être bientôt remise en lumière par le truchement de François Hollande. Dans une lettre datée du 11 février, que Le Monde s’est procurée, le président de la République donne une réponse positive aux signataires d’une pétition lui demandant la « création d’un mémorial en hommage aux personnes handicapées victimes du régime nazi et de Vichy ». Rappelant que « plusieurs dizaines de milliers de personnes vulnérables » sont alors « mortes de faim, d’épuisement et de solitude », le chef de l’Etat fait sienne la cause des pétitionnaires : « Je partage votre volonté (…) qu’à ce délaissement la République n’ajoute pas le silence de l’oubli. Il est important que, dans les principaux lieux où cette tragédie s’est déroulée, des gestes puissent être effectués afin d’en rappeler le souvenir et d’en honorer les victimes. »


Le groupe d’entraide mutuelle, «un lieu où on nous fout la paix»

 Éric Favereau 16 FÉVRIER 2015
C’était le 15 novembre 2007, un groupe de malades mentaux d’Armentières, près de Lille, se retrouvait. Aujourd’hui, ils racontent :«15 personnes usagères [de psychiatrie] s’étaient réunies pour monter l’assemblée de notre association. La semaine précédente, trois personnes avaient proposé une quarantaine de noms de baptême. Nous avons voté à main levée et c’est "Juste ensemble" qui est sorti. Ce qui plaisait beaucoup aux adhérents, c’est le mot "ensemble", qui est très représentatif de l’entraide et de la solidarité d’un groupe d’entraide mutuelle (GEM)». Les GEM, au début, cela sentait bon la gentille solidarité entre paumés. Créés juridiquement par la loi du 11 février 2005 «pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées»,on en compte désormais près de 380, répartis dans toute la France, avec un budget global de plus de 27 millions d’euros. La semaine dernière s’est tenu, au ministère de la Santé, le colloque «Dix ans de GEM, le temps d’un bilan».

EPSM à Caen. Soutien à l'infirmier psychiatrique lyonnais et motion

Par Nathalie Lecornu-Baert 

Une minute de silence a été respectée ce lundi à l'EPSM à Caen, à la mémoire de l'infirmier qui s'est suicidé à Lyon. L'occasion de dénoncer les récentes restructurations.

La CGT a appelé ce lundi tous les personnels des hôpitaux psychiatriques à apporter leur soutien aux collègues de l'infirmier du Vinatier, centre hospitalier spécialisé à Lyon, qui vient de se suicider. Un drame survenu alors que l’établissement venait de connaître une agression d’un autre infirmier par un patient à l'arme blanche, et deux décès de patients.

Marseille : «Monsieur D», le patient en psychiatrie ingérable

16.02.2015

C'est un patient particulier. Baptisé «Monsieur D» pour ne pas le nommer, cet homme fait parler de lui depuis plus d'une dizaine d'années. Et pour cause. Il est connu des services psychiatriques pour être particulièrement violent.
Actuellement hospitalisé à l'unité psychiatrique Sainte Marguerite (9e), l'homme de 2 m pour 140 kilos a agressé vendredi soir une aide soignante, transférée en urgence à la Timone (10e).  «C'est un patient qui venait des Baumettes. Il a d'abord cassé des installations, puis s'en est pris au personnel, indique-t-on à l'AP-HM. Des renforts d'autres services, les vigiles et la police sont intervenus.» Trois semaines avant, un infirmier a déjà eu des côtes cassées. Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail doit se dérouler mardi matin sur le cas de «Monsieur D».

«Il a de grandes capacités physiques»

«L'émotion est grande, nous avons deux accidents du travail et quatre arrêts maladies de personnels choqués, indique Gérard Avena, infirmier psychiatrique et membre du syndicat Sud Santé. Il a de grandes capacités physiques auxquelles nous n'avons pas les moyens de nous opposer. Il faut qu'il parte.»

Guide d’autodéfense contre le fanatisme


Voltaire écrit qu’une fois que « le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable ». L’important, ici, c’est le mot « presque ».Un exercice d’autodéfense...

Combustion-Allumettes

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Les enfants hyperactifs sont-ils des malades mentaux ?

 12-02-2015



Les psychiatres multiplient les diagnostics de "trouble déficitaire de l'attention". Que cache le "TDAH" ? Entretien avec le psychiatre et psychanalyste Patrick Landman.

 
Ce 13 février, la Haute Autorité de Santé (HAS) rend public un rapport qui incite  les médecins à reconnaître et utiliser le diagnostic d’hyperactivité infantile. Les experts de tous bords, comportementalistes comme psychanalystes, se sont mis d’accord sur une définition: un déficit attentionnel et une grande impulsivité mal contrôlée, accompagnés ou non d’une activité désordonnée et inefficace. D’où le terme: «Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité» (TDAH).
Patrick Landman est pédopsychiatre et psychanalyste. Il est le fondateur de Stop-DSM, association qui dénonce le péril d'une psychiatrie soumise aux neurosciences. Depuis des mois, il met en garde contre les dangers d’une dérive à l’américaine: abus de diagnostics et Ritaline prescrite à la légère. Il s’en explique dans un essai «Tous hyperactifs ? L’incroyable épidémie des troubles de l’attention» (Albin Michel). Rencontre avec un sceptique, porte-parole des «anti-TDAH».

Un tiers des épilepsies sont pharmacorésistantes

12/02/2015


À l’occasion de la Journée internationale de l’épilepsie* de ce lundi 9 février et à l’invitation de Epilepsie-France*, le Dr Mihaela Vlaicu, chercheuse, neurologue et épileptologue à l’Hôpital Pitié-Salpétrière (Paris) a dessé un état des lieux de l’épilepsie en France.
En dehors des épilepsies symptomatiques, pour lesquelles une cause curable peut être identifiée, la majorité des épilepsies est contrôlée par des médicaments. Toutefois près du tiers sont pharmacorésistantes. Alors que les antiépileptiques, un, voire deux, sont pris à bonnes doses, les crises restent fréquentes, depuis un an au moins, ce qui obère considérablement la qualité de vie des patients.

dimanche 15 février 2015

Prison avec sursis pour absentéisme scolaire : une sanction rare mais pas inédite

Le Monde.fr |  | Par 

La sanction a été prononcée le 5 février : quatre mois de prison avec sursis contre une mère de famille pour l’absentéisme scolaire de son fils, un collégien d’Escaudain (Nord). Depuis, l’information a été reprise en boucle par les médias. Et pourtant, la raison invoquée par la justice dépasse la simple question de la présence - ou non - à l’école. « La condamnation est intervenue sur la base de la soustraction d’un parent à ses obligations légales au point de compromettre gravement la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de l’enfant », explique l’avocate Valérie Piau. En droit, elle aurait donc pu être plus sévère : l’article 227-17 du Code pénal prévoit jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Il n’empêche, ces quatre mois de sursis à l’encontre d’une mère dont l’enfant n’a pratiquement pas mis les pieds dans son collège en 2012-2013, récidivant en 2013-2014 alors qu’il redoublait sa 6e, ont troublé l’opinion.

Cancer de l’enfant : la recherche de nouveaux médicaments patine

Le Monde.fr |  | Par 

Dans un laboratoire scientifique de recherche contre le cancer, en juillet 2013 à Sutton, en Angleterre.

Selon ce médecin, c’est « la boîte noire de l’industrie pharmaceutique ». « Jamais aucun anticancéreux n’a été spécifiquement développé pour les enfants », constate, amer, le Dr Jean Michon, président de la Société française de lutte contre les cancers et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent. « Les molécules que nous utilisons aujourd'hui sont presque toutes tombées dans le domaine public, et les laboratoires ne voient donc pas l’intérêt de 
réaliser des essais cliniques en bonne et dûe forme. »


Chaque année, 2 500 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chez les enfants (1 700) et les adolescents (800). La plupart sont traités avec des molécules développées pour les adultes et dont la posologie a été adaptée au poids et à la taille des enfants. Cela permet aujourd’hui de soigner 80% des cancers (c’est le taux de survie 5 ans après le diagnostic), mais beaucoup de progrès restent à faire : la toxicité de ces chimiothérapies a des conséquences à long terme sur la santé des enfants.

L’HAD pas assez impliquée dans la fin de vie des personnes précaires

11.02.2015


Les services d’hospitalisation à domicile (HAD) ont "un rôle crucial" à jouer dans la promotion de l'égalité d'accès aux soins palliatifs en fin de vie mais manquent d'outils pour repérer les situations de précarité, selon l'Observatoire national de fin de vie (ONFV). L'HAD, l'une des rares ressources en terme d'accompagnement de fin de vie qui se déplace en dehors des murs de l'hôpital, devraient "intervenir davantage dans les établissements sociaux et médico-sociaux, notamment dans les établissements accueillant des personnes précaires", selon ce rapport "HAD, fin de vie et précarité". Il pointe plus généralement un recours à l'HAD "trop tardif" : si en moyenne 77 décès sont recensés par HAD et par an, une part importante des demandes ne peut aboutir du fait du décès du patient ou de l'aggravation de son état à l'hôpital.

Expliquez-nous...les expertises psychiatriques

par Baptiste Schweitzer lundi 16 février 2015





Les expertises psychiatriques se sont multipliées en France © MAXPPP

Le procès Bettencourt entame sa dernière ligne droite avec dès ce lundi l'examen de l'expertise psychiatrique de l'héritière l'Oreal. Une expertise psychiatrique au cœur de la polémique. En 2011 les experts avaient établis que Liliane Bettencourt souffrait de sénilité depuis 2006. Des conclusions très critiquées. Expliquez-nous les expertises psychiatriques judiciaires
Les expertises psychiatriques sont réalisées à la demande des juges. Il s'agit pour les magistrats d'avoir des précisions dans un domaine qu'ils ne maitrisent pas. Cela peut, par exemple, leur permettre de connaître le degré de responsabilité d'une personne. Etait-elle consciente de son acte ou pas ? Dans le cas de Liliane Bettencourt, cette expertise est l'une des pièces centrales du dossier de l'accusation pour établir l'abus de faiblesse...
Les experts ne sont pas des spécialistes de la justice. Ce sont des médecins qui ont fait une spécialisation en psychiatrie et qui ont candidaté auprès du procureur de la République. C'est donc une démarche volontaire. Un collège de magistrat examine la demande et décide, ou pas, de l'inscription sur la liste des experts de la cour d'appel. En France, il y a moins de 500 psychiatres inscrits auprès des tribunaux...
Une expertise se passe comme n'importe quel examen clinique. L'expert – qui a connaissance du dossier – interroge la personne et tente de répondre à plusieurs questions posées par les juges. Monsieur X présente-il des anomalies psychiques ou mentales ? Madame Y est-elle susceptible de récidiver. Ses conclusions sont ensuite remises aux juges qui en font ce qu'ils veulent. Et si vous n'êtes pas d'accord – vous avez d'ailleurs le droit de refuser d'être examiné – vous pouvez également demander une contre-expertise.
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