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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 27 décembre 2014

Cybercultures

Le développement extensif des pratiques numériques induit des changements profonds dans nos modes de vie et nos relations sociales. L'émergence de la cyberculture modifie également les environnements de vie de nos enfants et entraîne des remaniements, parfois importants, de la parentalisation et de l'éducation. Les effets de cette mutation sociétale sont observables dans nos pratiques cliniques. Il devient nécessaire de mieux comprendre ses différentes dimensions, sans préjugés passéistes, ni engouements irréfléchis, mais avec discernement et raison. C'est l'objectif de ce numéro qui en offre une présentation critique à destination des cliniciens et des praticiens de l'enfance.


vendredi 26 décembre 2014

Bruno Decharme Art brut / Collection abcd

Bruno Decharme
Art brut / Collection abcd

Encore 25 jours : 18 octobre 2014 → 18 janvier 2015
Pour sa douzième exposition de collection privée, la maison rouge invite le Français Bruno Decharme à présenter son exceptionnelle collection d’art brut.
Devenu un phénomène de mode ces dernières années, en France et dans le monde, avec un marché qui s’emballe, des foires et des galeries spécialisées plus nombreuses, des expositions d’art contemporain qui intègrent des œuvres d’art brut comme notamment la dernière Biennale de Venise (commissaire Massimiliano Gioni), l’art brut questionne. La maison rouge présente régulièrement au public des œuvres de ce corpus de l’art; Antoine de Galbert, son président le collectionne. Depuis sa création en 2004, nous cherchons à établir des ponts entre les différents champs de la création, proposant des expositions, qui mêlent art brut et art contemporain : La collection d’art brut d’Arnulf Rainer, Les inspirés, Elmar Trenkwalder et Augustin Lesage ou, qui revisitent des œuvres majeures comme celles de Louis Soutter ou Henry Darger. Il nous a semblé que le moment était venu dans le cycle dédié aux collections privées de porter notre attention sur la plus importante collection privée d’art brut au monde.
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Lubos Plny, Sans titre, 2011
© Collection abcd/Bruno Decharme
Depuis plus de trente ans, Bruno Decharme assemble sa collection. Celle-ci compte aujourd’hui 3 500 pièces, recense 300 artistes du milieu du XIXème siècle à nos jours. Elle réunit des œuvres de nombreux pays, produites dans un cadre asilaire ou dans la solitude des villes et des campagnes, des productions dites médiumniques et des objets populaires qui échappent à la norme des traditions.


  


«L’accumulation est un pouvoir, un signe de réussite sociale»

CATHERINE MALLAVAL


On s’est empiffrés comme des empaffés. On s’est rués sur les cadeaux (huit en moyenne par Français) dont on a délacé les rubans avec un soupir d’aise. Hum, encore un objet. Encore de quoi assouvir notre inextinguible soif d’accumulation. Car oui, nous avons beau patauger dans la crise économique, rien ne semble limiter notre appétit d’amonceler, quitte à en passer par le marché en pleine expansion de l’occasion. Et qu’importent les discours ambiants qui louent à l’envi le développement durable, le tri, le recyclage, le partage (covoiturage, partage d’outils, couchsurfing…) on s’échine encore à acquérir jusqu’à plus soif. Même à l’heure du numérique et de la dématérialisation, on en redemande. Mais pourquoi ce besoin de jouer les petits cochons stockeurs ? C’est ce que tente d’analyser un ouvrage collectif qui convie la sociologie, l’anthropologie, l’histoire… Intitulée Boulimie d’objets : l’être et l’avoir dans nos sociétés, cette somme tombe à pic en cette période encore plus orgiaque que d’ordinaire.
Entretien avec Valérie Guillard, 40 ans, maître de conférences à l’université Paris-Dauphine, spécialiste en marketing et déjà auteure en 2013 deGarder à tout prix : décryptage d’une tendance très tendance, qui a dirigé cet ouvrage.
Sommes-nous à ce point devenus des accumulateurs ?
Observez votre lieu de vie, vos placards, vos caves… Ils sont remplis d’objets. On les oublie car chacun a sa place, mais il suffit d’un déménagement ou d’un emménagement avec une autre personne pour mesurer à quel point nous accumulons. Même ceux qui affirment tout jeter gardent certaines pièces «parce que, elle, c’est pas pareil, elle est spéciale». Difficile d’avoir une idée quantitative du phénomène, mais il y a des indices qui ne trompent pas. On assiste à une multiplication des espaces de stockage, du plus banal comme les sacs (à main ou en plastique que l’on distribue à 100 milliards d’unités par an) aux espaces physiques comme les box de stockage et les garde-meubles qui affichent de forts taux de remplissage. Sans compter la prolifération des conseils en management de l’espace.

L’Acédie, le vice de forme du christianisme De Saint Paul à Lacan





Paru en : Septembre 2009
L'acédie ? Tout d'abord, que veut dire ce mot quasiment inconnu du grand public et absent de la langue courante comme de ses dictionnaires ? Eh bien absolument tout et n'importe quoi dans son opiniâtre confusion avec la tristesse, la paresse, la mélancolie et même... la dépression, chevauchant des domaines aussi distincts que la théologie, la philosophie, la littérature et la psychologie. 

jeudi 25 décembre 2014

Samah Jabr : les « traumatismes cachés » de la vie sous occupation


Emmanuela Eposti 4 décembre 2014


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Samah Jabr est née et a grandi à Jérusalem. Après avoir suivi ses études de médecine en Palestine et en France, elle s’est ensuite spécialisée en psychothérapie à l’Institut israélien de psychothérapie psychanalytique
Samah Jabr, l’une des premières femmes psychiatres de Palestine et une psychothérapeute qualifiée en psychanalyse, a passé sa vie à témoigner et à traiter les effets psychologiques de l’occupation israélienne sur la population palestinienne.

Non contente de s’en tenir simplement à la pratique de la médecine, Jabr est aussi une militante déclarée, une femme écrivain et une universitaire faisant campagne pour une plus grande reconnaissance de la situation désespérée des Palestiniens. Elle se bat aussi pour une approche plus holistique [considérant la personnalité comme formant un tout - NdT] des soins de santé mentale dans les territoires occupés.

Nous nous nous sommes rencontrées au Child Health Institute à Bloomsbury, qui fait partie de l’University College London (UCL), où elle participait à un atelier de quatre jours dans le cadre du Harvard Global Clinical Scholars Research Training Programme. Bien que seulement à Londres pour un court moment, Jabr a cependant trouvé le temps non seulement de parler à Middle-East Monitor, mais aussi de donner deux conférences sur le bien-être psychosocial des Palestiniens, une à la SOAS et une au Tavistock and Portman Trust - un signe certain de sa passion et de son engagement pour la cause de la santé mentale.

« L’un des reproches que j’ai reçus [du public], c’est que je parle seulement de la perspective palestinienne . Bien sûr, c’est ce que je veux. Je ne suis pas là pour représenter le point de vue israélien, » me dit-elle alors qu’elle boit lentement un thé chaud pendant une pause durant la conférence.

Née et ayant grandi à Jérusalem, Samah a suivi ses études de médecine en Palestine et en France, et elle s’est ensuite spécialisée en psychothérapie à l’Institut israélien de psychothérapie psychanalytique. Elle déplore le sous-développement du champ de la santé mentale en Palestine, surtout depuis qu’elle en est arrivée à considérer que le bien-être psychologique est lié à d’autres facteurs sociaux et politiques.

« J’ai une vision affirmée de la santé mentale. La santé mentale ne peut pas être garantie à quiconque sans justice et sans droits. Donc cela fait aussi partie de mon engagement. J’essaie de mettre en lumière les violations en matière de droits et l’absence de justice pour les Palestiniens, parce que je les considère comme des éléments importants pour que la nation palestinienne accède au bien-être », affirme-t-elle.

En particulier, son propre statut en tant que Palestinienne de Cisjordanie qui vit maintenant et travaille à Jérusalem-Est, lui donne un aperçu de la souffrance et des traumatismes psychologiques infligées par l’occupation à la population. Des questions telles que l’absence de liberté de mouvement, l’emprisonnement systématique et la négation de l’identité nationale font toutes partie de la réalité quotidienne des Palestiniens vivant sous le regard constant des forces de sécurité israéliennes.


Les handicaps de l’enfant en hausse continue

22/12/2014


La prévalence des handicaps de l’enfant est un élément de décision et d’évaluation de la politique de santé publique. Pour suivre son évolution dans le temps, il faut disposer d’outils de surveillance tels que les registres de handicaps RHEOP et RHE31 en France, ou l’enquête sanitaire continueNational Health Interview Survey [NHIS] aux USA.


Depuis 1957, la NHIS recueille année par année des informations sur la santé d’un échantillon de la population américaine, au moyen de questionnaires assez stables. Une analyse secondaire des données de la décennie 2001-2011 sur les foyers avec enfants et sur un de leurs enfants, a permis de dégager quelques tendances fortes sur les handicaps avant l’âge de 18 ans. Dans cette analyse, les handicaps sont définis par des limitations d’activité au cours d’affections chroniques, des troubles de la mémoire, ou une éducation/des soins spécialisés, et les résultats sont « poolés » par deux années consécutives.



La prévalence globale des handicaps déclarés par les parents est en hausse. De 2001-2002 à 2010-2011, elle a crû de 6,87 % à 7,94 % de la population. Cet accroissement représente un sixième (15,6 %) des enfants handicapés ne vivant pas en institution en 2010-2011.

Un trouble de la personnalité ne pousse pas «au meurtre», dit un psychiatre

QUEBEC  LOUISE LEDUC 24 décembre 2014 
Ce ne sera pas une nouvelle affaire Turcotte. Les troubles de la personnalité manifestes de Luka Rocco Magnotta n'auront pas suffi à le faire innocenter, ce qui n'étonne pas le psychiatre Paul-André Lafleur, de l'Institut Philippe-Pinel.




Ce qui a été étonnant, y compris pour les psychiatres, selon lui, c'est au contraire que le cardiologue Guy Turcotte ait réussi à être acquitté sur la foi de son trouble de l'adaptation, en démontrant que ce trouble de la personnalité avait atteint un tel degré qu'il avait perdu totalement la maîtrise de ses actes, indique le Dr Lafleur.
Mais en psychiatrie, ajoute-t-il, le trouble de la personnalité - qui fait en sorte qu'une personne a du mal à fonctionner et qu'elle entre souvent en conflit avec les autres - n'est pas considéré sur le même plan qu'une réelle maladie mentale. «C'est comme un ongle incarné, illustre-t-il. Un trouble anxieux, par exemple, c'est douloureux, mais ça n'amène pas quelqu'un à commettre un meurtre», illustre le Dr Lafleur.
Et non, il ne faut pas penser que la psychiatrie offre sur un plateau d'argent une échappatoire à quantité de meurtriers. «À ma connaissance, une très petite minorité plaide l'aliénation mentale, cette défense est peu utilisée», dit-il.
 

Qui mange le plus gras et pourquoi ?

01.10.2014


Les hommes sont plutôt attirés par le "gras-salé", alors que les femmes sont un peu plus "gras-sucré", selon des résultats de l’étude NutriNet. Selon cette nouvelle étude, "les fumeurs et les buveurs réguliers d'alcool sont plus attirés par le gras-salé".

Les auteurs observent aussi chez les femmes enceintes une attirance pour le gras, qui pourrait être lié à la physiologie pour protéger le foetus, en prenant des kilos. Autre constat de cette étude faite sur plus de 37.000 d'adultes français : les jeunes sont plus attirés par le gras que les plus âgés. Enfin, l'étude confirme que l'attirance pour le gras (salé et sucré) est plus répandue dans la population à faibles revenus.

Les chercheurs vont suivre maintenant l'effet de ces attirances sur les fluctuations de poids et, à terme, l'état de santé des volontaires pour voir si ceux qui se rangent dans le plutôt "sucré" développent un diabète de type 2 (le plus courant) ou davantage d'hypertension pour ceux aimant le "salé

Lammily, l’anti-Barbie, une poupée à la silhouette de femme «normale»

Libération Next AFP





Plus petite, brune, avec des formes anatomiques réalistes et même de la cellulite en option: la poupée Lammily, qui se veut l’anti-Barbie en reflétant la silhouette d’une jeune femme «normale», est bientôt disponible à la vente aux Etats-Unis.
Un jeune graphiste de Pittsburgh (est), Nickolay Lamm, 26 ans, a créé la poupée qu’il commencera à expédier à ses acheteurs la semaine prochaine, pour montrer qu'«être une femme normale, c’est beau», comme l’affirme le slogan de son produit.
«Je me souviens avoir cherché à acheter une poupée pour faire un cadeau», dit le jeune homme à l’AFP, «elles ressemblaient toutes à des top models»«Je n’ai rien contre les top models mais ça donne l’impression que quelque chose cloche chez vous. J’ai voulu montrer que c’était très bien de ressembler à une personne normale», ajoute-t-il.
Le jeune graphiste avait au départ réalisé par ordinateur une simulation de poupée reflétant les mensurations moyennes d’une jeune femme de 19 ans -163,3 cm, 68 kg et 85 cm de tour de poitrine- constatées par les statistiques de l’agence fédérale des CDC (Centre de Prévention des maladies). Les Françaises mesurent, elles, 1m63 et 63 kg, selon l'Insee.
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