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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 14 octobre 2014

BIPOLAIRE, VRAIMENT ?



Auteur : Darian Leader | Traducteur : François Cusset

Au début des années 1980, le mot « bipolaire » était rare. On parlait plutôt de maniaco-dépression, un terme qui avait une histoire riche en psychiatrie. C’est dans les années 1990, au moment où sont arrivés à expiration les brevets sur les antidépresseurs qui se vendaient le mieux, que la bipolarité s’est propagée, pour devenir la priorité des stratégies marketing de l’industrie pharmaceutique. Le diagnostic de la bipolarité s’est alors considérablement élargi, et celui de la maniaco-dépression s’est trouvé d’autant plus embrouillé.

Aujourd’hui, parce qu’on ne s’intéresse pas assez aux symptômes spécifiques – pourquoi, par exemple, un puissant besoin de communication ou une tendance à dépenser beaucoup d’argent apparaissent-ils en phase maniaque ? –, les « bipolaires » sont ainsi très souvent soumis, exclusivement, à un lourd régime de médicaments.

Dans ce livre incisif, le psychanalyste anglais Darian Leader sonne l’alarme. Si l’on renonce à faire l’effort d’un diagnostic rigoureux, en pensant contrôler une maladie, on continuera à passer à côté d’une souffrance extrême. Il est temps de comprendre le monde des bipolaires.

Dossier : L’âge d’or du marché de la dépendance

LE MONDE ECONOMIE Par 
Le marché de la dépendance ne fait guère rêver. Pourtant, il connaît une véritable explosion et une profonde transformation.
Ce jeudi 2 octobre, pendant que François Rebsamen, le ministre du travail, se fait brutalement refouler du forum « Paris pour l’emploi » par des intermittents du spectacle, Sarah, 22 ans, dépose son CV aux recruteurs d’Apef Services, une société de services à domicile. La jeune femme, tout sourire et volontaire, a les idées bien arrêtées. C’est décidé, à l’issue d’une formation d’assistante de vie aux familles et d’un stage dans une maison de retraite, elle veut« travailler avec les personnes âgées, parce qu’[elle] aime le fait de les stimuler ».
En préparant ce salon, elle avait repéré ce stand que se partagent des gestionnaires privés de maisons de retraite et des sociétés de services à la personne. Ces entreprises proposent plusieurs milliers d’offres d’emploi, mais la cohue des chercheurs d’emploi semble ignorer ce filon.
Le marché de la dépendance ne fait guère rêver. Pourtant, il connaît une véritable explosion et une profonde transformation. Et c’est un secteur économique où les entrepreneurs français se distinguent. Le premier groupe européen de maisons de retraite, Korian-Medica, 40 000 salariés, qui espère 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, est français. Le deuxième, Orpea (1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires prévu en 2014), également.
Comment de tels groupes ont-ils pu émerger alors que, dans leur propre pays, la gestion d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (ehpad) est très largement réservée au secteur public et aux associations ? Comment un tel marché a-t-il pu prospérer, alors que les gouvernements se succèdent sans apporter de réponse à la question du financement de la dépendance ?

Grève de médecins hospitaliers

Le Monde.fr avec AFP 
A l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, en avril 2014.

Manque d'attractivité du métier, augmentation de l'activité doublée d'une diminution des effectifs... Selon l'intersyndicale Avenir hospitalier, 34 % des 40 000 médecins hospitaliers étaient en grève mardi mais leur mouvement n'avait pas d'incidence pour les patients du fait des réquisitions de praticiens. Le ministère de la santé n'a pas confirmé ces chiffres.

L’avenir de la PMI doit s’inscrire dans la loi de santé, selon le Conseil économique et social

15/10/2014


Dans un avis voté ce mardi, le Conseil économique, social etenvironnemental (CESE) s’inquiète du devenir des services de protection maternelle et infantile (PMI). Unique compétence sanitaire décentralisée, laPMI ne figure pas dans le volet prévention du projet de loi santé qui sera présenté en conseil des ministres ce mercredi. Son existence même pourrait être remise en question par la future réforme territoriale.
Pourtant, la PMIparce qu’elle articule sanitaire, médico-social et social, porte une mission de prévention, et est un service public, gratuit, et de proximité, devrait avoir toute sa place dans la future stratégie de santé, estime la rapporteure de l’avis, Christiane Basset.

Violence psychiatrique et existence

 DANIELLE MOYSE LE 13 OCTOBRE 2014

C’est avec un bel aplomb que nos sociétés rangent Nietzsche, Van Gogh, Antonin Artaud, Janet Frame, dans la catégorie des « fous », suggérant par là même que ces êtres humains d’exception auraient à envier aux citoyens ordinaires leur saine relation à l’existence ! Il est vrai que, suite à un débordement compassionnel qui le poussa à se jeter au cou d’un cheval maltraité, Nietzsche finit sa vie dans un état proche de l’hébétude. Et le comportement de Van Gogh pouvait sans doute témoigner d’une certaine « fragilité mentale ». Antonin Artaud n’en écrit pas moins : « On peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui, dans toute sa vie, ne s’est fait cuire qu’une main et n’a pas fait plus, pour le reste, que de se trancher une fois l’oreille gauche » ! Ce qui, d’après Artaud, comparé à l’état anormal d’un monde bourgeois qui cultive le « mépris crasseux de tout ce qui montre race », ne correspond somme toute qu’à l’état d’exaspération d’un esprit plus sensible que la moyenne aux ravages de ce monde.
Dans cette perspective, la « pathologie » de certains « malades mentaux » renvoie en fait à la conscience aiguë de ce qui les empêche d’exister. En admettant qu’il faille tenir pour acquis que Van Gogh est mort suicidé, ce serait à la société qu’il faut en imputer la responsabilité plutôt qu’à une décision de Vincent. « Ameutant la vie », suivant l’expression employée par ailleurs par Artaud, dans ses profondeurs telluriques, Van Gogh serait, d’après le poète, instigateur d’un monde où elle se remettrait à chanter ! Ce qui, au regard de la psychiatrie, aurait été insupportable !
Ainsi, la juxtaposition, proposée par le Musée d’Orsay au printemps 2014, des tableaux du peintre et des textes du poète, qui lui rendit hommage dansVan Gogh, le suicidé de la société, invitait-elle non seulement à une réflexion sur les rapports entre folie et société, mais plus radicalement, entre folie et existence.

A 5 ans, une fillette s’engage par écrit à ne « pas se tuer ni tuer quelqu’un d’autre »

Le Monde Blogs 
"Je m'engage à ne pas me tuer ni tuer quelqu'un d'autre". Pour avoir pointé un crayon sur un camarade de classe, accompagnant son geste d'un "menaçant" "piou-piou", Elizabeth, 5 ans, scolarisée dans le comté de Mobile (Alabama), a été contrainte de signer un contrat avec son école, le 7 octobre.
Alabama

Décidément prompts à réagir, les enseignants auraient même dans la foulée fait passer à l'enfant un test censé évaluer ses penchants suicidaires. Auquel, sans surprise, elle n'a pas été capable de répondre : "Dis maman, c'est quoi un suicide ? Papa, c'est quoi un suicide ?", s'est-elle renseignée après coup.

lundi 13 octobre 2014

Il risque la radiation pour sa relation avec une patiente schizophrène

MONTREAL 

NICOLAS LACHANCE

PUBLIÉ LE: 
Un infirmier de Québec pourrait être radié pour six mois après avoir vécu une longue relation amoureuse avec une patiente schizophrène.

En décembre 2009, Daniel Bion, 46 ans, était un employé de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec où il participait à un programme de soins pour les gens aux prises avec des problèmes mentaux. Il y œuvrait comme infirmier depuis sa sortie de l’école, en 1984, et y était vu comme un modèle.

Hier, il a plaidé coupable devant le conseil de discipline de son ordre professionnel d’avoir eu une relation amoureuse avec une patiente. À l’époque, il faisaitpartie d’un groupe ayant à sa charge une femme de 23 ans traitée à la suite de propos suicidaire.

La dame ayant reçu un diagnostic de problème de schizophrénie émotive, elle rencontrait individuellement Daniel Bion deux fois par semaine afin qu’il puisse l’aider. De novembre 2009 jusqu’à janvier 2010, il a vu fréquemment la patiente.

Santé mentale : cessons la schizophrénie

TUNISIE

La santé n’est pas seulement l’absence de maladie ou d’infirmité, il s’agit d’un état de bien-être physique et psychique et de ce fait, elle comprend aussi la notion de bonne santé mentale. Afin de rappeler l’importance de la place de la santé mentale dans la vie de chacun, une journée est consacrée à ce thème tous les 10 octobre de chaque année. Quand certaines maladies telles que la dépression, l’anxiété ou l’addiction commencent à peine à être acceptées dans nos sociétés, d’autres troubles mentaux lourds, comme laschizophrénie, plus difficile à gérer par le patient et l’entourage, demeurent jusqu’à présent tabous, suscitant à la fois compassion et rejet de la société.

«Au chevet des hommes, avec la même écoute, rassurante»

13 OCTOBRE 2014

Est-ce l’air du temps ? Le médecin de campagne est à la mode, non pas dans les faits, mais dans les mots ou dans les photos. Un livre, une expo, un récit. Le médecin de campagne a toujours eu une place à part, celle de la bonne médecine, celle où l’écoute est essentielle, où le soin est somme toute secondaire. Il est là, il se déplace, c’est souvent un homme. Il a un grand cartable, n’est pas très bien habillé, rien à voir avec le nœud papillon du chirurgien hospitalier. Il a souvent, allez savoir, le regard triste ou fatigué. Il vient, puis repart. C’est ce que l’on appelle une visite. Cette médecine n’existe presque plus, une médecine isolée, individuelle, où tout se jouait alors dans la relation individuelle. Et au regard de ce passé, le médecin de campagne se raconte aujourd’hui sous le prisme d’une nostalgie.

Enfants nés par GPA : l’appel des grands-parents

12 OCTOBRE 2014
TRIBUNE
Nous, grands-parents, avons transmis à nos enfants ce que nous sommes. A leur tour, nos enfants ont choisi d’être des parents et nous en sommes fiers. Nous aimons nos petits-enfants comme notre propre chair. Nous sommes heureux de voir que nos enfants transmettent à leur tour tout l’amour que nous leur avons nous-mêmes transmis. Nous partageons ces moments de bonheur comme toutes les familles de France.
Nos petits-enfants sont nés par des techniques qui relèvent de la procréation médicalement assistée. Nous affirmons que chaque famille a sa propre histoire. Nos petits-enfants sont là et nous les chérissons. Le gouvernement voudrait remettre en cause l’identité de nos petits-enfants en raison de leur mode de conception. Nous avons peur de cela.

Grande-Bretagne Les salariés du NHS en grève du zèle jusqu’à la fin de la grève

13.10.2014

Infirmiers, sages-femmes, ambulanciers ou secrétaires médicales: des dizaines de milliers d'employés du service public de santé britannique (NHS) ont observé lundi un arrêt de travail de quatre heures pour réclamer une hausse de salaire. A l'origine de ce mouvement social, la décision du ministre de la Santé Jeremy Hunt de faire fi de la recommandation d'un organisme indépendant d'augmenter de 1% les salaires. "Nous devons faire ce qui est le plus raisonnable pour les patients et il serait irresponsable pour un ministre de la Santé d'accepter des hausses de salaire qui provoqueraient des suppressions de postes d'infirmiers", a déclaré lundi matin le ministre sur la BBC 4. "Si nous faisions ça, les directeurs d'hôpitaux devraient congédier 4.000 infirmiers cette année, et environ 10.000 l'année prochaine", a-t-il affirmé. Des arguments jugés peu convaincants par les syndicats face aux performances de l'économie britannique, attendue en croissance de plus de 3% en 2014

Ebola : «Les patients ne voient pas nos visages»

CORDÉLIA BONAL

Carte de situation Kailahun (Sierra Leone)
Le Britannique Will Turner est coordinateur chez Médecins sans frontières. Habitué des missions en Afrique, contre la maladie du sommeil notamment, il est arrivé il y a dix jours au centre de Kailahun, dans l’est de la Sierra Leone. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, l’épidémie d’Ebola a déjà fait près de 1 000 morts dans le pays. Dans ce seul centre médical, installé en juin, 494 cas ont été confirmés jusqu’à présent. Et parmi eux, un peu moins de la moitié (197) a guéri. En ce moment, 34 internationaux et 250 Sierra-Léonais y travaillent. Bébés, femmes enceintes, vieillards… les 72 lits accueillent des malades venus de tout le pays. 

Un syndicat d'infirmiers dénonce « l'omerta sur Ebola » en France

Le Monde.fr avec AFP 
Le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a dénoncé lundi 13 octobre le silence des pouvoirs publics concernant Ebola alors que des personnels soignants ont contracté le virus en Espagne et aux Etats-Unis.
« Omerta sur Ebola ? Alors qu'elles sont en première ligne, en France les infirmières n'ont aucune information des autorités ! », fustige le SNPI-CFE-CGC dans un communiqué.

En France, les infirmiers « manquent cruellement d'informations » de la part du ministère, des agences régionales de santé (ARS), des hôpitaux. « Que faire quand un cas suspect se présente ? Dans les hôpitaux, nous avons du matériel d'isolement simple, mais pas adapté à un cas avéré d'Ebola. Où trouver le matériel, à qui s'adresser ? », s'interroge le syndicat.

Regarder autrement les schizophrènes

l'émission du jeudi 9 octobre 2014





La schizophrénie © MaxPPP/DPA/Klaus Rose - 2014
Dans  les pays anglo-saxons on les appelle les "Mads days", les jours des fous. La France a repris l’expression et vendredi 10 et samedi 11 octobre, c'est  l'occasion de porter un autre regard sur les maladies psychiques.
La psychose la plus répandue c'est la schizophrénie. En France 400 000 personnes souffrent de ce trouble qui apparait la plupart du temps à l'adolescence, avec des manifestations sur le langage, le comportement, un discours confus, des idées délirantes, isolement. Bref, la schizophrénie fait peur et le schizophrène aussi.

C'est pour ça que ces journées "Mad days" sont importantes pour Véronique car le mot, seul, fait fuir. Son fils Jonathan avait 20 ans quand ses premiers symptômes sont apparus, elle ne l'a pas caché mais en a rapidement vu les conséquences.

République de Maurice : Le ministre de la Santé craint une hausse des cas de maladies mentales

Pour Lormus Bundhoo, une stratégie nationale sur le long terme est indispensable pour faire face à l’augmentation inévitable des cas de maladies mentales.
Pour Lormus Bundhoo, une stratégie nationale sur le long terme est indispensable pour faire face à l’augmentation inévitable des cas de maladies mentales.
Développer une stratégie sur le long terme pour combattre les maladies mentales est «une obligation», selon Lormus Bundhoo. Le ministre de la Santé participait au lancement de plusieurs activités en marge de la Journée mondiale des maladies mentales, à l’hôpital Brown-Séquard, le mercredi 8 octobre.
«Dans quinze ans, 30 % de la population aura plus de 60 ans. Aujourd’hui, le taux est de 12 %», a fait valoir le ministre, tout en expliquant que les personnes âgées sont davantage sujettes aux problèmes mentaux. Il est donc indispensable, dit-il, d’armer au mieux et au plus vite le pays à y faire face.


Des «livres humains» pour parler de maladie mentale

QUEBEC Marie-Ève Bourgoing-Alarie  07 octobre 2014




Vanessa Landry, coordonnatrice du projet à la ROBSM, les «livres humains» 
Jack, Louis, Sébastien et Lyne, ainsi que Catherine Belzil, éducatrice spécialisée au Cégep de Trois-Rivières.
MALADIE MENTALE. Ils sont plusieurs à avoir emprunté l'un des six «livres humains» disponibles, aujourd'hui, à la bibliothèque du Cégep de Trois-Rivières, dans le cadre de la bibliothèque vivante.
Le concept: établir un contact avec une personne qui raconte un chapitre de sa vie en lien avec la maladie mentale dans le but de démystifier la santé mentale et de lutter contre les préjugés.
Pour l'occasion, ces personnes sont devenues des «livres» que les participants pouvaient emprunter pour une durée de 15 minutes.

Il vaut mieux être riche pour souffrir d’une maladie mentale

QUEBEC

Le nouveau plan d’action est attendu pour cet automne

11 octobre 2014 | Etienne Plamondon Emond 
La santé mentale ne semble pas être une priorité pour le gouvernement du Québec, alors que les services dans ce domaine présentent de nombreuses lacunes. État de la situation.

La santé mentale est-elle une priorité pour le gouvernement ? La protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, a posé franchement la question dans son dernier rapport annuel, déposé le 18 septembre dernier à l’Assemblée nationale. Un nouveau Plan d’action en santé mentale devrait être déposé cet automne par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Mais le précédent est échu depuis quatre ans. En entrevue téléphonique, Mme Saint-Germain déplore la lenteur de Québec pour pondre une nouvelle mouture.« En dépit des constats de nos rapports annuels sur l’importance de reconduire ce plan, mais aussi de resserrer les orientations et le contrôle du travail des établissements dans ce domaine, le ministère ne l’a pas mis suffisamment haut dans sa liste de priorités », dit-elle.

dimanche 12 octobre 2014

Les psychologues plaident pour un meilleur remboursement des psychothérapies

BELGIQUE 02 octobre 2014
«Il est crucial que le prochain gouvernement fédéral permette l’accès aux interventions psychologiques», a réagi jeudi la Fédération belge des Psychologues (FBP) à la suite de la publication d’une étude menée par le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE).
L’étude préconise de combiner médicaments et psychothérapie pour mieux traiter la dépression.
«C’est la première fois que nous avons pu participer activement à ces études et que les résultats des interventions psychologiques sont pris en considération. Et cela s’avère plus efficace qu’un traitement pharmacologique uniquement», confirme Koen Lowet, administrateur délégué de la FBP.
Le problème, selon la fédération, est que les interventions psychologiques ne sont pas accessibles à la majorité de la population. Elle demande dès lors que le nouveau gouvernement fédéral mette rapidement en œuvre le remboursement des interventions psychologiques.

Jean Oury, un homme libre avant tout

Loir-et-Cher 12/10/2014

Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde. - Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.
Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.
Pour rendre hommage à Jean Oury, figure de la psychiatrie internationale, mais aussi de la clinique de La Borde, à Cheverny, disparu en mai dernier, quatre spécialistes ont pris place, hier, autour de Lucien Martin, animateur de la Gazette à Blois. Et proposé quatre lectures de ce personnage. Chacun avec ses anecdotes, ses souvenirs, mais se retrouvant tous au moment de définir les grandes caractéristiques de Jean Oury.
Un humaniste avant tout, qui a toujours placé l'humain au cœur du travail de la psychiatrie. « La folie est une création comme la vie, rien n'est donc figé », a-t-il déclaré. « Cela paraît banal, mais ça ne l'est pas », explique un psychiatre. « La psychiatrie institutionnelle est à l'opposé du discours actuel basé sur la seule voie biologique ou neurologique, qui renvoie à un gène défectueux. »