Il y a cinq ans, le soir du 8 juillet 2009, à Montreuil, la police nous a tiré dessus au flash-ball. Nous avons été touchés à l’épaule, à la clavicule, à la nuque, au front. Joachim, lui, a perdu un œil. La procureure avait requis le renvoi devant la cour d’assises d’un des trois policiers mis en examen et un non-lieu pour les deux autres. La juge d’instruction a finalement renvoyé les trois policiers devant le tribunal correctionnel.
 Si ces derniers vont comparaître devant les tribunaux, ce n’est pas la règle.
Combien de familles endeuillées, de personnes mutilées attendent que la justice reconnaisse le tort qui leur a été fait, pour finalement se voir signifier un non-lieu ou une relaxe ?