blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 11 août 2014

Amour canon

BERNADETTE SAUVAGET


Après tout, ce ne fut qu’une histoire de coup de foudre. Banale, en somme. Sauf que la scène eut lieu dans une abbaye bénédictine, à la Pierre-qui-Vire, plantée au milieu des forêts de l’âpre Morvan, un lieu réputé, intellectuellement et spirituellement. «Marie-Pierre est entrée dans mon bureau et je suis immédiatement tombé amoureux d’elle ; c’était comme si Dieu me l’avait envoyée», raconte le «foudroyé».

Non, on n'est pas schizophrène partout de la même façon

La Libre.be A.W. Publié le

La schizophrénie, cette maladie mentale qui se caractérise notamment par des hallucinations auditives, toucherait 50 millions de personnes à travers le monde. Mais, note un intéressant article de Slate, tous les schizophrènes ne se ressemblent pas! Ainsi, d'un continent à l'autre, d'une culture à l'autre, les troubles rencontrés par les personnes touchées diffèrent énormément.
Citant une récente étude de l'université de Stanford publiée dans le "British Journal of Psychiatry", Slate rapporte que les hallucinations auditives des sujets américains n'ont rien à voir avec celles des sujets Ghanéens ou Indiens. Pour arriver à cette conclusion, l'anthropologue Tanya Luhrmann et ses collègues chercheurs à Stanford ont interrogé soixante schizophrènes. 

Le risque de schizophrénie doublé en cas de carence en vitamine D

Vincent Richeux avec Deborah Brauser
05 août 2014

Ispahan, Iran – Une carence en vitamine D, avec un taux sérique <20 a="" analyse="" d.="" d="" de="" des="" deux="" en="" galement="" insuffisance="" iranienne="" le="" les="" ml="" montrent="" multiplie="" nes="" ng="" nie="" p="" par="" pass="" patients="" pr="" que="" qui="" r="" revue="" risque="" s="" schizophr="" selon="" sentent="" sultats="" tiers="" tudes="" une="" velopper="" vingtaine="" vitamine="">
La vitamine D a connu un regain d’intérêt ces dernières années, plusieurs études ayant établi un lien de cause à effet entre un déficit et certaines pathologies, tels que des infections respiratoires, un diabète, une fragilité osseuse ou encore des troubles digestifs. Des corrélations qui ont conduit à une importante hausse des dosages en routine,
Il n’y a pas de consensus sur la valeur normale de 25-hydroxyvitamine D sérique (25(OH)D). L'insuffisance en vitamine D est fréquemment associée à une concentration moyenne en 25(OH)D <30 concentration="" d="" devient="" ficit="" le="" ml.="" ng="" p="" pour="" re="" s="" une="" v="">

La schizophrénie de mieux en mieux décrite

Par Stéphany Gardier - le 05/08/2014
L'analyse du génome de 150.000 personnes a permis de mettre en évidence 108 régions de l'ADN dont les variations contribuent à la maladie.
Une étude, d'une ampleur inégalée, apporte un éclairage nouveau sur les bases génétiques de la schizophrénie. L'analyse du génome de 150.000 personnes a permis de mettre en évidence 108 régions de l'ADN dont les variations contribuent à la maladie.
La schizophrénie touche environ 1% de la population générale et compte parmi les maladies psychiatriques les plus fréquentes. Cependant, les traitements utilisés reposent sur des molécules développées il y a plus de cinquante ans. L'étude publiée par un consortium de recherche international dans la revue Nature du 22 juillet pourrait donner un important coup d'accélérateur à la compréhension des bases génétiques de la maladie et ainsi ouvrir de nouveaux horizons thérapeutiques. Issus de plus de 80 institutions de recherche, les scientifiques ont identifié 108 régions du génome humain impliquées dans la maladie.
«Le fait que la schizophrénie soit en partie d'origine génétique est connu depuis longtemps», rappelle Stéphane Jamain, chercheur dans l'unité Inserm de psychiatrie génétique du groupe hospitalier Chenevier-Mondor. «Mais les mécanismes moléculaires sont encore peu connus, notamment parce que la maladie est très hétérogène.» Le tableau clinique est aujourd'hui bien décrit (hallucinations, tendance au repli sur soi, troubles cognitifs, etc.), mais il s'avère très variable d'un patient à l'autre. «Un peu comme dans l'autisme, il serait plus juste de parler de spectre de schizophrénie, plutôt que de “la” schizophrénie», précise Stéphane Jam

Santé mentale: il manque 500 places en résidences

 08 août 2014

Même si environ 1200 personnes atteintes de problèmes de santé mentale vivent dans des appartements supervisés, l’Institut Douglas estime que 500 places manquent dans son réseau résidentiel de l’ouest de l’île.
Les appartements supervisés qu'offre Nancy Auger sont grands et bien éclairés. 




«Il n'y a pas assez de gens comme Nancy Auger qui se dévoue dans des projets de type résidentiels, exprime Mme Racine. En tout et partout, à Montréal, il y a une centaine de places disponibles en appartements supervisés, ce qui n'est clairement pas assez pour la demande.

Un hôpital de Vancouver travaille avec les patients à l'élaboration d'un site Web interactif sur la santé mentale

Des patients en santé mentale aident à « changer les étiquettes » à la 6e Conférence internationale sur les soins axés sur le patient et la famille, tenue à Vancouver (C.-B.), du 6 au 8 août 2014
VANCOUVER, le 7 août 2014 /CNW Telbec/ - En collaboration avec les patients et leurs familles, un hôpital de Vancouver a créé une ressource en ligne, innovante et interactive, sur la santé mentale. Le site Web de l'hôpital St. Paul, intitulé « Changeons les étiquettes », veut modifier les perceptions de la santé mentale tout en aidant les patients et les familles à obtenir les services dont ils ont besoin.

« Nous avons participé très activement à toutes les étapes de l'élaboration du site, même aux décisions sur les liens et les ressources à inclure. En tant que parent d'un enfant adulte atteint d'une maladie mentale grave, j'ai appris que les membres de la famille ont un rôle crucial à jouer au sein d'une équipe de soutien en santé mentale », déclare Gain Windsor, dont la fille est traitée à l'hôpital St. Paul. « Je voulais que le site Web de l'hôpital sur la santé mentale traduise l'importance que revêt l'implication des membres de la famille dans le rétablissement de leurs proches. »

Le site Web (http://mentalhealth.providencehealthcare.org) comprend une visite virtuelle guidée qui aide les patients à comprendre leur passage à l'hôpital ainsi que l'information détaillée sur les programmes de santé mentale, la recherche à l'hôpital St. Paul et les récits sur les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Parallèlement à la mise en ligne du site Web, le programme de santé mentale de l'hôpital a lancé une campagne intitulée « Changeons les étiquettes » pour s'attaquer à la stigmatisation associée à la maladie mentale et aider les patients et leurs familles à accéder aux ressources dont ils ont besoin.

Les gènes jouent un rôle essentiel dans le développement d'une maladie mentale (étude)

6 Août 2014

Vivre dans un quartier défavorisé n'augmente pas le risque de développer une maladie mentale, souligne une nouvelle étude suédoise, qui met l'accent sur le rôle essentiel que jouent les gènes dans le développement de ce genre de maladie


Plusieurs études antérieures avaient conclu que les personnes vivant dans des zones socialement défavorisées, qui connaissent un taux de criminalité élevé, courent un risque plus élevé de développer une maladie mentale par rapport à ceux qui vivent dans des régions plus aisées. 

Prévention sida : une appli pour tout savoir sur le préservatif

04/06/2014





Crédit : DR
« TUP : Trouver Un Préservatif », tel est le nom de la nouvelle application d’aide à la géolocalisation de préservatifs et de dépistageVIH, développée grâce à un partenariat entre l’association HF Prévention et le laboratoire MSDFrance. En France, 150 000 personnes environ vivent avec le virus du Sida et 30 000 ignorent leur séropositivité*. Cette épidémie « cachée » participe à la progression du nombre de personnes porteuses de ce virus.
L’hexagone se situe, en effet, au deuxième rang des pays européens pour le nombre de nouveaux cas par an** : plus de 6 000 nouvelles contaminations sont comptabilisées chaque année, en France. Le nombre de découvertes de séropositivité reste stable depuis 2008, alors qu’il avait significativement diminué entre 2004 et 2007. Par ailleurs, 30 % des étudiants ne se protègent pas lors des rapports sexuels***.

dimanche 10 août 2014

Nicole Delépine, un médecin qui dérange

LE MONDE Par 
La cancérologue Nicole Delépine devrait savoir, mercredi 13 août, si le tribunal administratif de Cergy-Pontoise lui permettra de bénéficier du cumul emploi-retraite pour continuer son activité en oncologie pédiatrique. Son ancien employeur, l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), lui avait refusé « à l'unanimité des voix exprimées » cette option, le 4 juin, soit un peu plus d'un mois avant son départ.
L'AP-HP avait annoncé que cette retraite signerait la fermeture de l'unité de cancérologie pédiatrique qu'elle dirigeait à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). Celle-ci a été effective le 8 août. Les familles des patients avaient fortement protesté contre cette décision, certaines allant jusqu'à entamer une grève de la faim. Si le combat farouche des familles a permis d'alerter les médias et de conférer au service les faveurs d'une opinion sensible à la détresse d'enfants cancéreux, il a aussi permis aux détracteurs du Dr Delépine de railler l'emprise du médecin charismatique sur ses malades et leurs familles.
Comparée à plusieurs reprises à un gourou, Nicole Delépine balaie ces accusations d'un petit rire gouailleur : « Oui, j'appelle mes patients mes enfants. Comme bien des pédiatres, j'ai un rapport presque maternel avec eux. Beaucoup me considèrent comme leur seconde maman. Et alors ? »

A Zurich, le premier refuge européen pour électrosensibles

Le Monde.fr | 
Par 

Le premier immeuble anti-allergène d’Europe a été achevé en décembre 2013, à Zürich.

A première vue, rien ne distingue cet immeuble d'habitation de la banlieue de Zurich de ceux qui l'entourent. Situé sur les hauteurs du tranquille quartier de Leimbach, ses murs couleur sable sont entourés d'un vaste jardin aux herbes folles. Les grands arbres de la forêt d'Entlisberg, perchés sur la montagne avoisinante, étendent leur ombre rafraîchissante sur les environs.
C'est en raison de ce cadre privilégié que le bâtiment, destiné à accueillir des personnes souffrant d'hypersensibilité chimique multiple (MCS) et d'électrosensibilité, a été construit là. « Cinq lieux étaient à l'étude au départ, confie Christian Schifferle, à l'initiative du projet. Des mesures ont permis de savoir que ce site était très peu irradié grâce à la montagne toute proche, qui offre un cadre protecteur. » L'absence d'antennes était aussi un préalable à la construction, ainsi que la qualité de l'air.
Migraines, fatigue chronique, difficultés à se concentrer, problèmes respiratoires, dépression, intolérances alimentaires… l'énoncé des troubles des quatorze habitants donne le tournis.« Nous ne supportons pas les émanations de produits chimiques et l'émission d'ondes électromagnétiques provenant des réseaux sans fil », résume M. Schifferle.
A 59 ans, il se dit hyperallergique et électrosensible depuis l'enfance. Ses douleurs l'ont contraint à vivre de longues périodes en forêt, reclus dans une roulotte aux parois recouvertes de papier d'aluminium. A l'époque, toutes les odeurs l'agressent : parfums, produits de nettoyage, peintures, fumée de cigarette… A l'âge de 35 ans, il découvre dans la presse que d'autres personnes souffrent des mêmes symptômes, qui, lorsqu'ils atteignent un niveau critique, contraignent les malades à interrompre toute vie professionnelle et sociale. Avec pour seule ressource sa pension d'invalidité, Christian décide de faire de la reconnaissance de sa pathologie son combat.

Courez peu, courez lentement… mais courez !

07/08/2014

Alors qu’il est bien démontré qu’une activité physique régulière est bénéfique pour la santé, 40 % à 80 % de la population reste généralement sédentaire.
Quant aux sujets qui ont une activité physique, des enquêtes effectuées aux Etats Unis et en Grande Bretagne ont montré que 50 % d’entre eux la pratiquent sans atteindre le niveau préconisé par les recommandations internationales à savoir, 30 minutes/jour d’un exercice d’intensité moyenne ou 75 minutes/semaine d’un exercice intense.
Il est possible que cette faible compliance aux recommandations soit liée au fait que le standard fixé soit trop élevé et que cela décourage beaucoup de personnes ne fut ce que d’essayer de l’affronter.
C’est ce qui a conduit DC. Lee et coll. à évaluer les relations dose-réponse entre le jogging et la mortalité, ainsi que l’évolution des comportements vis-à-vis du jogging au cours du temps.
L’étude a porté sur 55 137 sujets (femmes : 26 % ; âge moyen : 44 ans) inclus dans l’Aerobics Center Longitudinal Study, une étude prospective, observationnelle, destinée à examiner les effets de l’activité physique sur la santé et le devenir à long terme. Les participants faisaient l’objet d’un examen médical régulier et devaient répondre à un questionnaire centré sur leur activité physique. Environ 24 % des participants à cette étude faisaient du jogging.

vendredi 8 août 2014

Inayah*, 26 ans : journal de détention 1/5

Recueilli par Laélia Véron
Mardi, 29 Juillet, 2014
photo d'illustration
Les mots "bruts" de la jeune femme, alliés à son analyse fine des situations donnent à lire la réalité de la détention et de l’atteinte à la dignité des personne qu’induit ses conditions. Dans cette première partie, Inayah* revient sur les premiers "chocs" liés au statut de "prisonnière" et décrit avec précision le quotidien des détenues. Rédigé à sa sortie, avec Laélia Véron, du GENEPI, à partir des notes de ses carnets, ce témoignage est précieux.

Préambule :

Pourquoi ce texte ?

J’ai choisi de témoigner après avoir vu à la télévision, un reportage sur une maison d’arrêt, dans lequel je ne me reconnaissais pas du tout. La prison y était présentée comme un espace calme et tranquille, une sorte d’hôtel « 4 étoiles » où les détenus étaient confortablement installés et pouvaient faire ce qu’ils voulaient… D’autre part, lorsque les médias parlent de la prison, ce sont le plus souvent des hommes qui s’expriment. J’ai l’impression que l’on n’entend jamais la voix des femmes détenues.  Or, l’enfermement carcéral des femmes comporte des spécificités. Mon objectif est de les faire connaitre et de donner une vision réaliste de la vie d’une détenue dans une maison d’arrêt pour femmes.

La prise de conscience du statut de « prisonnier »

Le moment où j’ai réalisé que j’ai désormais un statut « à part » c’est au moment d’un transfert. J’étais assis dans un véhicule, menottée mais sans ceinture de sécurité. La conduite heurtée me ballotait sans que je puisse me retenir à quoi que ce soit (les freinages sec de la police sont bien connus !), si un accident s’était produit, je n’aurais pas du tout pu me protéger. C’est à ce « détail » que j’ai compris que,  désormais,  j’étais passée dans une catégorie de personnes qui n’ont pas  les mêmes droits que les autres…  dont la vie vaut moins que celle des  autres. .. J’étais « une prisonnière.»
Lire la suite ...

La télémédecine, ce miroir aux alouettes !

 9 août 2014 
Objets connectés, plateformes de télésurveillance, e-prescription, la médecine de demain se fera en ligne ou ne se fera pas. C’est tout au moins ce que martèlent décideurs et promoteurs de ces nombreux dispositifs (gadgets ?) espérant de nombreuses retombées économiques de leur développement. Pourtant, à l’exception de quelques applications (par exemple pour le transfert de résultats d’examens dans les régions manquant de certains spécialistes), l’étincelle de la télémédecine semble loin de s’enflammer ?

ndr (à ne pas confondre avec une note de la rédaction)

Ce manque d’engouement est d’autant plus étonnant qu’à longueur de site, la télémédecine est présentée sous des jours toujours plus charmeurs. Le sarcastique cardiologue Jean-Marie Vailloux auteur de l’incontournable blog « Grange Blanche » s’est ainsi récemment rendu sur le site « Wellfundr », plateforme de financement participatif dédiée à la télémédecine. Après avoir constaté que ce portail est résolument tendance puisqu’il arbore la terminaison « ndr » qui est « aux années 10-15 ce qu’est le oo aux années 95-00 », le praticien a vu son œil attiré par « de jolies photos montrant des jeunes gens épanouis, les bras levés, sur fond de ciel bleu ou de nature préservée ».

jeudi 7 août 2014

Des jeux vidéo contre la dépression du sujet âgé

07.08.2014

Le jeux sur ordinateur efficace là où les antidépresseurs ont échoué ? C’est ce que suggère une étude menée par le Weill Cornell Medical College de New York et publiée dans la revue Nature Communications. Dirigée par le Dr Sarah Morimoto, l’étude a porté sur onze individus, âgés de 60 à 89 ans atteints de dépression lourde. Tous présentaient une résistance aux traitements anti-dépressifs.

Infirmières : en première ligne lors de la fin de vie

 |  

Bientôt dix ans après l'adoption de la loi Leonetti, quelles questions se posent concrètement les infirmiers face à la question de la fin de vie? Enquête (parue dans le magazine ActuSoins) auprès de ceux à qui revient cet accompagnement, jusqu'au dernier souffle.
©Jean-Louis Courtinat  Une exposition présentant se photographies consacrées aux soins palliatifs aura lieu pendant les journées de la Sorbonne du 6 au 11 octobre 2014.
©Jean-Louis Courtinat Une exposition présentant ses photographies consacrées aux soins palliatifs aura lieu pendant les journées de la Sorbonne du 6 au 11 octobre 2014.
Henri, ancien infirmier général aux Hôpitaux de Paris, se souvient. « Dans les années 70, on ne parlait pas d'euthanasie, on était un peu seul devant un malade qui allait mourir. Quand on sentait qu'un malade souffrait, on demandait aux médecins de soulager la douleur, on savait que c'était accélérer la fin de vie. »
L'ancien infirmier estime que le contact avec le patient était plus proche. « On ne portait pas de gant pour la toilette. Et on sentait quand la peau se délitait, qu'elle ne remplissait plus son rôle de protection, qu'elle pouvait laisser passer les infections. On sentait bien que la mort était imminente », lâche-t-il.
Ce rôle d'accompagnement justement était principalement rempli par les infirmiers, « les médecins nous laissaient seuls. Une mission très- trop- lourde nous était confiée ». D'ailleurs, face à la question de la mort, Henri préfère de loin le terme d' « accompagnement ». « Le terme euthanasie est tellement employé qu'il est dévoyé », estime-t-il.
De son côté, Evelyne, infirmière à la retraite qui préfère garder l'anonymat, se souvient elle aussi :« J'ai connu une époque où l'on faisait des injections létales ». Ces « cocktails » de morphine à haute dose, qui étaient injectés aux patients très malades, ceux dont les soignants étaient sûrs qu'ils étaient arrivés en bout de course, sans amélioration possible de leur état, et sur prescription médicale.

Sept idées reçues sur l'immigration et les immigrés

Le Monde.fr | Par 
Des migrants sur le navire militaire italien "Chimera", dans le port de Pozzallo, en Sicile, le 30 juin.
L'été, période propice à relancer de vieux débats ? D'Eric Ciotti à Hervé Mariton en passant par Christian Estrosi, les ténors de la droite se bousculent sur les plateaux télévisés pour parler... d'immigration.
Aides sociales, afflux de migrants, « laxisme », tout est bon pour dénoncer une fois encore l'arrivée ou la présence d'immigrés sur le sol français. Cette thématique, souvent épidermique en France, où les enquêtes d'opinion montrent une montée du sentiment xénophobe, est riche en clichés. Des clichés qui sont le plus souvent relativisés, voire démentis par les faits.

mercredi 6 août 2014

Voliences sexuelles et santé mentale

En Suède, une femme sur cinq et un homme sur vingt ont subi de graves violences sexuelles au cours de leur vie. Telles sont les conclusions d'une étude du Centre national pour la paix des femmes - Nationellt centrum för kvinnofrid (NCK) - de l'Université d'Uppsala.


Présentée le 26 février dernier au Parlement - Riksdag - suédois, l'étude révèle le lien entre la violence physique subie par un individu et la propension de celui-ci à développer une maladie mentale a posteriori. Le rapport "Violence et santé" présenté est le premier d'une série s'inscrivant dans une logique de recherche pluriannuelle mené par le NCK en collaboration avec le Département de travail social - Institutionen för socialt arbete - de l'Université d'Umea. Afin de garantir la scientificité du projet, une première enquête statistique a été réalisée en 2012 sur un échantillon national de 10.000 femmes et 10.000 hommes âgés de 18 à 74 ans, dont 52% ont accepté de répondre.


Cette étude s'inscrit dans une logique de renforcement de la lutte contre les violences sexuelles et de soutien aux victimes, que le professeur Gun Heimer, directeur du NCK, qualifie de grave problème de santé publique. Les réponses collectées montrent que les femmes sont significativement plus vulnérables que les hommes face aux violences tant sexuelles que psychologiques, les hommes quant à eux déclarant une plus grande vulnérabilité face à la violence physique. Plus précisément, les femmes peuvent être victimes de différents types de violence, notamment de la part d'un partenaire, tandis que les hommes sont majoritairement victimes de violences physiques ou de menaces émanant d'inconnus.


Naguère expert en psychiatrie et en milieu pénitentiaire, revoilà Evry Archer invité à l’Élysée

07/06/2014
ÉRIC DUSSART


Suite de notre rubrique consacrée aux personnalités de la région qui ont marqué l’actualité, avec le Dr Évry Archer. Évidemment, il n’est pas chti de naissance. Sa terre natale est bien loin d’ici, au cœur des Caraïbes, baignée de soleil mais tourmentée au fil des siècles. L’esclavage, la misère, le malheur, rien n’a épargné Haïti, qui s’est pourtant dressé, le premier, contre l’asservissement. Il l’a payé si cher…
Le D r  Evry Archer, François Hollande et la médaille dont le plus nordiste des Haïtiens est si fier.


Haïti est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres au monde. LE plus pauvre, selon certains critères. Et c’est bien pour cela que les catastrophes naturelles prennent là-bas des proportions inhumaines. Les cyclones, les épidémies, les séismes… Celui de 2010 est encore dans toutes les mémoires et cicatrise tellement mal, encore aujourd’hui.
C’est de ce pays qu’est parti, il y a plus de quarante-cinq ans, le jeune Évry Archer, fuyant la dictature de François Duvalier. C’est ici que l’a mené un voyage aléatoire. Ici qu’il a mené de brillantes études de médecine et qu’il est devenu psychiatre. Chef de service au CHRU de Lille, il s’est parallèlement investi dans l’aide aux détenus, jusqu’à devenir président des Psychiatres intervenant en prison.
« À ce titre, j’étais allé plusieurs fois à l’Élysée, dit-il. Il est arrivé qu’on me consulte. » Il est surtout arrivé qu’on le considère comme une référence nationale. Aujourd’hui qu’il est en retraite, Évry Archer est le président et l’âme de la Communauté haïtienne du nord de la France et vice-président du Collectif haïtien de France, qui regroupe quatre-vingts associations.

« Il se peut très bien qu’un prochain matin, je ne me lève pas » : le témoignage poignant d’un chirurgien épuisé

18/06/2014


Le Dr X, médecin gynécologue et chirurgien de 54 ans, qui consulte en cabinet et opère en clinique en région parisienne, a livré un témoignage édifiant lors d’une conférence organisée en début de semaine à Paris par un cabinet spécialisé dans la régulation de troubles et la prévention de risques psychosociaux en milieu professionnel.
Exigences croissantes des patients « consommateurs », charges, honoraires, rivalités, ras-le-bol... : ce médecin « proche de l’épuisement » a expliqué sans fard les ressorts de sa détresse.

Manque de reconnaissance

« J’éprouve une certaine frustration à ne pas faire exactement les choses pour lesquelles j’ai une certaine compétence. Les femmes me demandent comme gynéco, mais le jour où elles doivent se faire opérer, elles vont à l’hôpital d’en face. Je n’ai pas fait 15 ans d’études pour ça. J’aimerais avoir des patientes qui ne passent pas leur temps à annuler leurs rendez-vous, ni à me demander avant tout combien je prends en honoraires. La relation avec les patients devient difficile, le lien s’est beaucoup dégradé en dix ans. Ils nous consomment, ils nous"chosifient". J’éprouve un sentiment de manque de reconnaissance, c’est une souffrance. J’ai 8 000 euros de charges fixes mensuelles, et j’ai parfois des problèmes économiques : en juin, je vais faire 8 000 eurostout juste d’honoraires, c’est-à-dire que je ne vais rien gagner. J’ai un sentiment de précarité.