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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 3 février 2012


Quand la psychanalyse explique notre quotidien

. Élève de Jacques Lacan, Colette Soler est l’auteur de nombreux livres qui font autorité en matière de psychanalyse.</br>Credit : Centre France
. Élève de Jacques Lacan, Colette Soler est l’auteur de nombreux livres qui font autorité en matière de psychanalyse.
Credit : Centre France
Colette Soler a passé au crible de la psychanalyse ces symptômes qui génèrent une réelle souffrance dont l’angoisse et la culpabilité représentent les principales affections.
Invitée par le Pôle Auvergne de l'École de psychanalyse des forums du champ lacanien, Colette Soler a livré une conférence qui, sous le titre « Symptôme, sinthome », abordait l'approche psychanalytique du symptôme, les symptômes traités par la psychanalyse et les pistes d'amélioration qu'elle poursuit.
Le mot symptôme est emprunté à la psychiatrie. Bien que de moins en moins employé aujourd'hui, il continue de désigner des désordres subis par un sujet et qui se traduisent par un malaise, un mal de vivre, des inhibitions, des impossibilités, et génèrent une réelle souffrance dont l'angoisse et la culpabilité représentent les principales affections.
Donner du sens
à ses symptômes

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RTT à l’hôpital : les médecins ont un accord, mais les infirmières attendent toujours.

Syndicats de médecins et ministère de la Santé se sont mis d’accord la semaine dernière sur la délicate question des RTT accumulées depuis 10 ans. Un accord qui fait grincer quelques dents côté infirmier, pour lesquelles rien n’est toujours acté.

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Fonction publique hospitalièreLe contrôle des arrêts maladie par les CPAM expérimenté

30.01.12 - 12:44 - HOSPIMEDIA 
L'expérimentation du contrôle des arrêts maladie des fonctionnaires hospitaliers par les Caisse primaires d'assurance maladie (CPAM) peut débuter, une circulaire publiée ce 27 janvier en précise en effet les modalités de mise en œuvre pour les établissements et les agences régionales de santé.
L'objectif vise à harmoniser la politique de contrôle entres les assurés du régime général et les fonctionnaires, rappellent la DGOS et la Direction de la sécurité sociale dans la circulaire. L'expérimentation, inscrite à l'article 91 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010, durera deux ans. Elle sera conduite dans 16 établissements publics de santé volontaires répartis dans quatre départements (Ille-et-Vilaine, Bas-Rhin, Alpes-Maritimes et Puy-de-Dôme). Elle concerne uniquement le contrôle médical des congés de maladie de plus de 45 jours consécutifs et les arrêts itératifs (contrôle du quatrième congé de maladie au cours des douze derniers mois dès lors que le quatrième est supérieur à quinze jours).
Outre le contexte, le périmètre et le lien entre les acteurs de l'expérimentation, des exemples de lettres (mise en demeure de justification de l'absence, mise en demeure de l'agent de reprendre ses fonctions, information des fonctionnaires après un troisième arrêt) sont fournis dans cette circulaire. Et les pouvoirs publics de rappeler l'importance de la protection des données et de l'information des fonctionnaires.
P.H.

Résilience contre l'Ordre infirmierLa bataille juridique prend des airs de guerre des tranchées

30.01.12 - 14:28 - HOSPIMEDIA 
Résilience, le syndicat anti-ordre infirmier créé il y a deux ans, multiplie les actions judiciaires contre l'institution ordinale. La bataille juridique engagée entre le syndicat et l'ordre s'annonce longue, chacun prônant la légalité de leurs actions. Hugues Dechilly, secrétaire général du syndicat, s'est montré vendredi dernier à l'occasion d'un point presse, déterminé à aller jusqu'au bout dans la contestation de l'ordre des infirmiers déclarant 498 adhérents. Il dénonce notamment l'absence d'élection des conseillers départementaux et régionaux de l'ordre. Élus il y a trois ans, ceux-ci auraient dû être renouvelés respectivement avant avril et juillet 2011. Pour lui, les conseillers actuellement en poste exercent donc en toute illégalité. Undécret datant du 23 novembre 2011 a prorogé de deux ans le mandat des membres du conseil national de l'ordre.
S'engouffrant dans cette brèche juridique, Résilience a déposé le 13 décembre dernier une requête au tribunal administratif de Strasbourg demandant au juge des référés de désigner un administrateur qui exercera les missions dévolues par la loi au Conseil départemental de l'ordre des infirmiers du Bas-Rhin. Dans sa décision prononcée le 19 janvier 2011, le TA rejette la requête au motif qu'elle ne relève pas de sa compétence considérant l'ordre comme une institution de droit privé. Le syndicat ne pense pas en rester là.
L.W.

Plan psychiatrie et santé mentaleDes syndicats de psychiatres restent sur leur faim

30.01.12 - 16:52 - HOSPIMEDIA 
Alors que le projet de plan Psychiatrie et santé mentale 2011-2015 se finalise avec la semaine dernière l'ultime réunion en formation plénière de son comité d'orientation, le Syndicat des psychiatres d'exercice public (SPEP) réaffirme dans un communiqué son opposition au futur dispositif (lire aussi notre brève du 18/01/2012). Pour lui, le plan se "contente de constituer un assemblage d'orientations stratégiques et d'objectifs plus incitatifs qu'opposables". Il suggère la rédaction d'une loi-cadre qui pourrait insérer cinq propositions soit l'inscription dans le code de Santé publique d'une mission de service public de secteur mais aussi la coordination de cette mission avec les autres acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux, une participation des usagers dans les instances des établissements et de protection juridique, la création d'une agence nationale de santé mentale et aussi la révision de la loi du 5 juillet 2011avec la simplification des procédures.
Le SPEP n'est pas le seul syndicat à se montrer extrêmement critique vis-à-vis du futur plan. Ainsi le Syndicat national des psychiatres privés (SNPP) considère dans un communiqué que le projet de plan a été élaboré "à l'issue d'un simulacre de concertation". Il regrette entre autres que le comité de pilotage du plan se soit mis en place avant le compte rendu du bilan du plan précédent. "Les spécificités radicales de notre discipline ne sauraient se réduire à des considérations hygiénistes sur la santé mentale pasteurisant la dimension du soin et évacuant les enjeux réels", écrit-il.
Le Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) témoigne de son côté sa déception et s'interroge dans un communiqué. "Comment croire que de simples orientations stratégiques adressées aux ARS, dont l'absence de caractère incitatif leur confère au mieux la qualité d'une liste de vœux pieux, au pire celle d'un simple exercice de style adapté à une campagne électorale, puissent bâtir une politique de santé mentale, alors que la multiplicité des missions et la diversité des champs concernés obligeraient à des dispositions et des mesures législatives de portée nationale ?"
Côté patients, en amont de la dernière réunion du comité d'orientation, l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (UNAFAM) a demandé une refonte du projet de plan, estimant que le document de travail proposé au comité n'apporte pas de réponses suffisantes en matière de responsabilisation et de coordination des secteurs psychiatriques, d'organisation du dispositif de réponses aux urgences psychiatriques ou de reconnaissance du rôle des aidants de proximité dans leur mission d'alerte et d'accompagnement médical et social.
L.W.

jeudi 2 février 2012


Une petite fille de 3 ans se voit refuser une greffe... parce qu'elle est "arriérée mentale"


Parce qu'elle avait des problèmes de santé mentale, une fillette américaine souffrant d'une maladie grave, s'est heurtée au refus catégorique d'un hôpital pour une transplantation de greffe de rein. Les parents de l'enfant ne décolèrent pas.


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Pétition Nous voulons pouvoir nous rendre aux urgences du CHU de Nantes sans être filmé pour TF1

Pour:CHU de Nantes

Une équipe de production télévisuelle a l’intention de s’installer, pendant plusieurs semaines, dans le service des urgences du CHU de Nantes afin de tourner des images qui seront utilisées pour réaliser un « documentaire » diffusé sur TF1.

Si ce projet aboutissait, toute personne entrant dans le service d'urgences et d'urgences pédiatriques pendant le mois de mars 2012 serait filmée par des dizaines de caméras fixes et mobiles, dans les véhicules d'urgence, dans le hall d’accueil et jusqu’à l’intérieur de certains boxes d’examen et blocs opératoires ! Diffusées ou non, ces images seraient tournées et regardées par une équipe de télévision, en contradiction avec le secret médical et le respect de l'intimité et de la dignité de la personne. 
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Fonction publiqueLe Sénat adopte le projet de loi visant à améliorer les conditions d'emploi des agents contractuels

27.01.12 
Les sénateurs ont adopté ce 26 janvier en procédure accélérée le projet de loi relatif à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique (lire aussi nos brèves du 07/12/2011 et du 07/09/2011). Dans un communiqué, François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, a tenu à saluer ce vote, rappelant que ce texte permettra aux agents contractuels embauchés depuis plus de six ans sur des postes répondant à des besoins pérennes de voir leur Contrats à durée déterminée (CDD) requalifier automatiquement en Contrat à durée indéterminée (CDI). Le projet de loi entend également proposer un dispositif particulier d'accès à l'emploi titulaire pendant quatre ans, ainsi que de nombreuses mesures visent à mieux définir et encadrer les cas de recours aux agents contractuels et moderniser leur gestion, précise le ministre. "La cédéisation concernera 100 000 fonctionnaires, la valorisation des acquis 50 000", s'est félicité François Sauvadet en clôture des débats, indiquant par ailleurs que le nouveau conseil commun aux trois fonctions publiques serait installée le 31 janvier (lire aussi notre brève du 13/12/2011 et notre dossier du 20/06/2011).
T.Q.

L'hôpital psychiatrique bordelais Charles Perrens amorce sa réhabilitation

27.01.12 
À Bordeaux, le CH psychiatrique Charles Perrens a posé le 12 janvier dernier la première pierre du pôle Bordeaux santé mentale (BSM). Lancés en août dernier, les travaux doivent durer 24 mois avec en première tranche, un Centre de gestion médicale (CGM), une unité d'hébergement ouverte (25 lits) et l'autre fermée (23 lits), précise l'établissement dans un communiqué. Dans un deuxième temps, suivront deux autres unités ouvertes (2 x 25 lits), l'une entièrement neuve, la seconde s'avérant une restructuration du bâtiment Charcot. À terme, fin 2013, le pôle BSM comprendra 98 lits pour un investissement évalué à 11 millions d'euros Hors taxe (HT) et piloté par le cabinet Architectes ingénieurs associés (AIA) de Lorient (Morbihan).
La conception de chacune des quatre unités est basée sur le même principe, à savoir notamment : un secteur de 12 chambres "fermables" en rez-de-chaussée autour d'un patio clos; une chambre d'isolement près des locaux de soins, eux-mêmes installés au cœur du rez-de-chaussée afin de visualiser toutes les circulations intérieures, le patio et le jardin intérieur; des bureaux polyvalents et une salle de détente à proximité; 12 chambres situées au premier étage et complétées de locaux de service.
T.Q.

Lacan, Roudinesco, et les révolutions arabes

Antonin Grégoire | Journaliste internet


Elle a été condamnée. Elisabeth Roudinesco est historienne de la psychanalyse. Elle a été attaquée en diffamation par Judith Miller, la fille de Lacan qui s'estime diffamée dans le dernier livre de Roudinesco. Derrière ce procès, il y a d'autres enjeux. Le contrôle de l'histoire, la censure, les « ayant-droits » et même la récupération des révolutions arabes par Bernard Henri Levy.
Dans « Lacan, envers et contre tout » (Seuil), Roudinesco écrit p.175 :
« Lacan mourut sous un faux nom, le 9 septembre 1981, la clinique Hartmann des suites d'un cancer du côlon qu'il n »avait jamais voulu soigner. Bien qu'il eût émis le vœux de finir ses jours en Italie, à Rome ou à Venise, et qu'il eût souhaité des funérailles catholiques, il fut enterré sans cérémonie et dans l'intimité au cimetière de Guitrancourt. »

Sans lire le livre...

Judith Miller s'estime diffamée et « fondée à agir puisque c'est notamment et principalement contre elle qu'est dirigée l'accusation d'avoir trahi les volontés d'un mort, » lit l'assignation en justice.
Une lecture libre et assez subjective de la phrase de Roudinesco où « eût souhaité » devient « trahison des volontés d'un mort ». Judith Miller admet d'ailleurs n'avoir pas lu une ligne du livre de Roudinesco, on lui a lu l'extrait au téléphone.
Roudinesco a beaucoup d'ennemis car elle n'hésite pas à monter au front lorsqu'une dérive sectaire ou idéologie totalitaire vient s'infiltrer dans le débat.
Lorsque Michel Onfray onanisant sur des fantasmes de Freud baisant ses patientes se met à vomir sur toute l'œuvre du maitre, c'est elle qui monte seule au front avec un très sérieux « Mais pourquoi tant de haine » (Seuil) où elle profite de l'occasion pour faire une belle leçon d'historiographie à l'auteur du crépuscule d'une idole.
C'est Roudinesco aussi l'une des très rares personnalités à appeler au soutien inconditionnel des révolutions arabes alors que les différents experts, analystes ou politiques continuent d'agiter le spectre islamiste.
C'est Roudinesco encore que les défenseurs des libertés sur l'internet vont retrouver bientôt en première ligne. En lisant « Mais pourquoi tant de haine », on apprend ainsi que des lobbies comportementaliste américains tentent en ce moment de faire classer internet comme Internet Addiction Disorder, une addiction à soigner aux coté de l'alcool ou de la cocaïne. Ça valait le coup de répondre à Onfray.

Peu de voix en défense

Face à Judith Miller par contre, Roudinesco est très peu défendue. Un peu parPascale Robert Diard ou Michel Rotfus sur leurs blogs ainsi que, exception notable des psychanalystes du CIFPR qui prennent position.

1er journée annuelle " Actualités et enjeux de la psychiatrie et de la santé mentale"

Le 02 Février 2012
La Fédération hospitalière de France (FHF) et sa filiale SPH Conseil souhaitent lancer une nouvelle manifestation dédiée au secteur de la psychiatrie et de la santé mentale qui a pour ambition de devenir le rendez-vous annuel du secteur en France. L’objectif cette journée est de réunir un public large autour des principales problématiques du secteur (juridiques, politiques, financières, stratégiques, organisationnelles…) afin de réaliser régulièrement une photographie du secteur, communiquer sur les points d’actualité majeurs, partager les bonnes pratiques, réaliser un bilan des réformes et appréhender les évolutions régulières.
Cette manifestation doit permettre un développement de nombreux échanges entre les différents profils d’établissements, entre les différentes professions mais aussi avec les nombreux partenaires extérieurs qui font la richesse du secteur en France. En conséquence, ce colloque est ouvert à tous les professionnels des établissements publics, privés et ESPIC y compris des établissements MCO gérant des secteurs psychiatriques.
La matinée débutera par un point d’actualité sur le plan de santé mentale et sur la Valorisation de l'activité en psychiatrie (VAP) suivie d’une table ronde sur les modalités et les impacts de la mise en œuvre de la loi du 5 juillet 2011.
L’après-midi sera consacrée en premier lieu au thème des coopérations en psychiatrie et santé mentale puis ensuite à la stratégie des ARS dans la prise en compte de la psychiatrie dans l’élaboration des SROS/PRS pour finir en clôture par la vision de usagers.

mercredi 1 février 2012


Les Livres de Philosophie



Philosophie des sciences humaines

Charles Girard, Florence Hulak (dir.)


Janvier 2011 - Vrin - Bibliothèque d’histoire de la philosophie
Les sciences humaines ont en partage des concepts. L’histoire et la géographie, la sociologie et l’anthropologie, l’économie et la linguistique, la psychologie et la psychanalyse trouvent leur unité dans l’usage divers qu’elles en font, plutôt que dans un objet commun aux contours incertains. Pour s’établir comme sciences, elles ont dû affronter les problèmes épistémologiques, ontologiques et pratiques qu’ils suscitent ou révèlent

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Des chercheurs français affûtent une nouvelle arme contre la maladie d'Alzheimer

LEMONDE.FR | 25.01.12
L'équipe du professeur Baulieu a étudié des coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, qui confirment une forte diminution de la protéine FKBP52 chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
L'équipe du professeur Baulieu a étudié des coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, qui confirment une forte diminution de la protéine FKBP52 chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.Inserm
Le Monde.fr : Qu'avez-vous découvert ?
Etienne-Emile Baulieu : Nous avons découvert ce que je considère comme une arme. C'est une protéine, appelée FKBP52, qui pourra nous servir à contrôler le fonctionnement pernicieux d'une autre protéine, dite TAU, dont les pathologies sont décisives dans les processus qui causent la démence sénile et sa forme la plus courante : la maladie d'Alzheimer.
Il y a deux ans, nous avions publié, avec ma collègue Béatrice Chambraud, des résultats d'études réalisées in vitro, sur des cellules cérébrales isolées dans un tube à essai. Aujourd'hui, avec Julien Giustiniania, nous avons obtenu des résultats chez l'homme en accord avec les précédents : nous montrons que chez des personnes décédées de la maladie d'Alzheimer ou d'autres maladies neurodégénératives liées à la protéine TAU, il y a un effondrement de 75 % de la protéine FKBP52.
Nous avions cloné FKBP52 il y a vingt ans déjà, dans le cadre d'autres recherches. En l'observant plus à fond, on voit désormais qu'elle agit, selon les circonstances, comme un modulateur, un contrôleur du fonctionnement de TAU. C'est donc celle-ci qu'il nous faut "booster" à nouveau, dans le cerveau des malades, pour traiter la maladie.
Quelle est la prochaine étape ?
Nous sommes à la recherche de molécules qui nous permettront de stimuler la relation entre les protéines TAU et FKBP52. Cette dernière peut en effet être"droguée", c'est-à-dire que nous pouvons agir avec de petites molécules capables de se fixer sur des sites d'interaction présents sur FKBP52. Nous testons, nous "tripotons" une multiplicité de molécules, pour voir si l'une d'elles peut renforcer l'activité favorable de FKBP52.
Pour cela, nous travaillons avec des physiciens (l'équipe du docteur Lippens, au CNRS de Lille), qui observent les interactions entre les deux protéines, et qui mesurent, par résonance magnétique nucléaire, les modifications que nous tentons de causer.
Nous travaillons également sur des organismes vivants : des souris transgéniques et, depuis peu, des poissons-zèbres avec le docteur Marcel Tauk. Ceux-ci ont l'avantage de se développer très vite : ils passent en trois jours seulement du stade de l'œuf à l'âge quasi-adulte. Nous entravons le développement de leur système nerveux, en empêchant le FKBP52 de seformer. Ainsi, nous tentons de faire un tri parmi les molécules qui pourraient nouspermettre d'agir comme nous le souhaitons sur FKBP52.
Des poissons-zèbres dans un laboratoire scientifique à Taïwan, en 2005.
Des poissons-zèbres dans un laboratoire scientifique à Taïwan, en 2005.AP Photo/Taiwan Academia Sinica, HO
Pensez-vous pouvoir en tirer un traitement ?
Notre but, c'est d'obtenir un médicament pour guérir la maladie d'Alzheimer et les autres pathologies liées à la protéine TAU. Cela peut aller vite : j'espère que nous pourrons proposer une, deux ou trois structures de médicaments acceptables d'ici trois à cinq ans. Il faudra ensuite évaluer leurs effets sur l'homme, ce qui peut prendre un an. C'est aussi une question de chance : nous testons quantité de molécules, mais nous ne savons pas quand nous trouverons la bonne.
Nous voulons également mettre au point un test, qui permettra de mesurer le taux de protéine FKBP52 dans la période qui précède, de vingt ou trente ans, l'apparition des signes cliniques de la maladie d'Alzheimer. C'est une hypothèse : il s'agira de savoir si un taux abaissé peut indiquer un risque accru de développerla maladie.
Louis Imbert

Les Livres de Philosophie



HUMAIN - Une enquête philosophique sur ces révolutions qui changent nos vies

Monique Atlan et Roger-Paul Droit
Janvier 2012 - Flammarion
L'impossible d'hier est-il devenu le possible d'aujourd’hui? Produire des cellules artificielles, recomposer l'ADN, transformer nos cerveaux en machines artificielles, voir directement nos pensées sur un écran, réparer notre corps à l’infini grâce aux nanotechnologies jusqu’à repousser la maladie, la vieillesse, puis la mort... s’agit-il de science ou de fiction? Comment penser ces mutations scientifiques associées ò la révolution numérique, à la mondialisation, à l’écologie triomphante, à notre responsabilité planétaire? Sommes-nous face à une prospective caricaturale ou à une étape nouvelle dans l’histoire de l'humanité?

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Évolution des dépenses de santé liées à la dépression aux USA
Publié le 11/01/2012

Analysant les données du système d’assurance-maladie américain Medicaid de Floride [1] entre 1996 et 2005, une étude américaine examine l’évolution de la qualité des soins et du coût des dépenses de santé en matière de dépression. Durant cette décennie, les dépenses de santé ont grandi de 29 %, passant en moyenne de 2 802 $ par assuré à 3 610 $. Cette augmentation s’est produite malgré une diminution moyenne des dépenses d’hospitalisation de 42 %, passant en moyenne de 641 $ par participant à 373 $. Elle s’explique principalement par une amplification des dépenses liées à la pharmacothérapie (de l’ordre de 110 %) portant surtout sur l’emploi croissant des neuroleptiques (+949 %).
Les auteurs observent que cette « augmentation considérable » des dépenses de santé imputables à la dépression s’est accompagnée en parallèle d’« améliorations minimes » dans la qualité des soins et que le recours aux neuroleptiques dans une indication antidépressive a contribué de façon significative à l’augmentation des dépenses, mais en apportant seulement une « contribution modeste » à la qualité des soins. On constate une diminution importante de la proportion des patients hospitalisés pour troubles dépressifs (passant de 9,1 % à 5,1 %) et une diminution également remarquable de la part des psychothérapies dans les traitements dispensés (56,6 % à 37,5 %). Celle des neuroleptiques augmente par contre (passant de 25,9 % à 41,9 %), de même que celle des antidépresseurs (passant de 80,6 % à 86,8 %), tandis que celle des anxiolytiques reste stable (62,7 % à 64,4 %).
Les conclusions de cette enquête sont donc « mitigées » : part des psychothérapies et fréquence des suivis en baisse, dépenses de médicaments (surtout neuroleptiques) en hausse mais, en définitive, des changements modestes dans le rapport qualité/coût.
[1] Une mise en garde liminaire du site de Florida Medicaid donne le ton de l’austérité ambiante : « Nous déplorons que des mesures de restriction budgétaires nous empêchent d’actualiser ce site et de garantir l’exactitude des informations fournies. » http://healthinsuranceinfo.net/getinsured/florida/financial-assistance/medicaid/
Dr Alain Cohen
Fullerton CA et coll. : Ten-year trends in quality of care and spending for depression ; 1996 through 2005. Arch Gen Psychiatry 2011; 68(12):1218-1226.











La fécondité des Français ne connaît pas la crise

17/01/2012

Avec 2,01 enfants par femme, le taux de fécondité est resté élevé en France en 2011. Selon le dernier bilan démographique de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la population française a continué de croître l’année dernière, atteignant les 65,35 millions d’habitants.
EnlarAvec 2,01 enfants par femme, le taux de fécondité est resté élevé en France en 2011. Selon le dernier bilan démographique de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la population française a continué de croître l’année dernière, atteignant les 65,35 millions d’habitants.
Avec 349 000 personnes supplémentaires, la population française a poursuivi sa croissance en 2011 au même rythme que les années précédentes (+ 0,5 % contre + 0,3 % dans l’Europe des 27). Contrairement à la majorité de ses voisins européens, c’est davantage grâce à l’excédent des naissances (827 000) sur les décès (555 000) qu’au solde migratoire (77 000) que l’Hexagone et ses départements d’outre-mer réalisent cette « performance ». Avec 65,35 millions d’habitants (63,46 en métropole et 1,89 en outre-mer), la France reste la deuxième puissance démographique d’Europe derrière l’Allemagne et ses 81,8 millions d’habitants. Malgré un léger recul, la France conserve une fécondité élevée avec 2,01 enfants par femme contre 2,03 en 2010. Dans l’Europe des 27, seule l’Irlande affiche un taux de fécondité plus important (2,07 enfants par femme depuis 2008). Hors Union européenne, la France se situe notamment derrière l’Islande (2,2 enfants par femme en 2009 et 2010). Bien qu’encore très dynamique par rapport à des pays comme l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie (autour de 1,4 enfant par femme), le taux de fécondité français reste toutefois en deçà du seuil de renouvellement des générations (2,10 enfants). Entre 2010 et 2011, la diminution du nombre de naissances en France (- 0,7 %) résulte pour un quart d’un moindre nombre de femmes en âge de procréer et pour le reste, d’un niveau de fécondité inférieur.

L’accouchement toujours plus tard.

Après avoir franchi la barre des 30 ans, l’âge moyen de l’accouchement continue de progresser. « La part des mères qui accouchent entre 30 et 34 ans est passée de 26 % en 1991 à 33 % en 2011 et celle des mères âgées de 35 ans ou plus de 13 à 22 % », précise l’INSEE. Près de 5 % des femmes qui ont accouché en 2011 avaient 40 ans et plus (contre 2,2 % en 1991). À la naissance, les Françaises peuvent espérer vivre en moyenne jusqu’à 84,8 ans (+ 1 mois en 2011) et les Français 78,2 ans (+ 2 mois). « L’écart hommes-femmes, relativement important en France par rapport à d’autres pays européens a (...) tendance à se réduire », souligne l’INSEE. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient en 2011 17,1 % de la population totale (11,2 millions) contre 16,7 % en 2010 et 16 % il y a 10 ans. Avec 16 millions d’individus, la part des moins de 20 ans reste stable (24,5 %). Du fait du vieillissement de la population, le nombre de décès continue d’augmenter mais à un niveau limité au regard de la population totale.« Mais tout cela va changer car les générations du baby-boom vont vieillir dans les années à venir, ce qui va mécaniquement augmenter le nombre de décès », explique Pascale Breuil, chef de l’unité des études démographiques de l’INSEE. Après plusieurs années de stagnation entre 2005 et 2009, le taux de mortalité infantile poursuit la baisse engagée depuis 2010, atteignant en 2011 son point le plus bas à 3,5 pour 1000 (contre 4 décès pour 1 000 naissances dans l’Europe des 27).« Cette baisse concerne aussi bien la mortalité la plus précoce (enfants décédés à moins de 7 jours) que la mortalité la plus tardive », précise l’INSEE.
› DAVID BILHAUT