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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 14 janvier 2012


Un infirmier scolaire : « Les ados ont la vie dure »

mercredi 11 janvier 2012

Bientôt des hospitaliers à la place des généralistes ?


Si les jeunes médecins boudent les zones rurales et les banlieues difficiles et préfèrent exercer en ville et là où il fait bon vivre, les hospitaliers pourraient remplacer les médecins libéraux en cas de carence. Voilà en effet la proposition « choc » de la Fédération hospitalière de France (FHF) qui s’est offerte, ce mercredi, de pallier au déficit de médecins dans les déserts médicaux. Une idée qui devrait susciter la polémique...

Mais que faut-il faire pour les convaincre à s’installer ? Les généralistes déplaquent, d’autres partent à la retraite et ne trouvent pas de successeur pour reprendre leur cabinet. Et si le jeune médecin préfère, lui, le salariat et n’aime pas la campagne, les hospitaliers, eux, aiment bien le milieu rural. C’est du moins ce que suggère la Fédération Hospitalière de France. « La FHF entre en campagne » a affirmé ce mercerdi son président Fréderic Valletoux. Pour résoudre l'épineux problème des déserts médicaux en milieu rural, ou dans certaines banlieues difficiles, la Fédération hospitalière de France n’a pas hésité à lever la main en dévoilant, ce mercredi, sa proposition « choc ». Les médecins hospitaliers - ou recrutés pour cette mission par l'hôpital – pourraient, selon la FHF, prendre en charge des cabinets fermés par des confrères libéraux ou se déplacer au domicile de patients.

« Les établissements publics de santé sont autorisés, en cas de carence constatée, à organiser au sein du territoire, le maintien d'une offre de soins ambulatoires », peut-on lire dans une nouvelle plateforme mise en ligne sur le site de la FHF intitulée « Le service public de santé. Une ambition pour la France (2012-2017) », où la Fédération détaille des multiples propositions pour maintenir un service public de santé sur tout le territoire français. Et si son secrétaire général, Gérard Vincent, a déclaré que « l'hôpital n'est pas un attrape-tout », il a ensuite ajouté: « si la médecine de ville ne peut pas, essayons, d'organiser une offre de proximité en gérant éventuellement des cabinets libéraux ». Eh oui, les hospitaliers tendraient volontiers la main aux confrères libéraux dans un grand élan de fraternité...

Le président de la FHF, Frédéric Valletoux, s'est de son côté défendu, devant la presse, de tout « hospitalo-centrisme ». La plateforme indique néanmoins que cet hospitalo-centrisme tant décrié est bel et bien « souhaité, de manière implicite par les usagers du service public », compte-tenu de l'évolution vers une médecine de plus en plus spécialisée et faisant appel à des techniques de plus en plus modernes. Et si le schéma hospitalo-centrique « apparaît aujourd’hui dépassé en raison de l’émergence du concept de territoire de santé porté par les lois récentes (loi HPST, NDLR)», l’hôpital est défini comme étant «la colonne vertébrale» des réseaux et filières sur le territoire, avec les établissements médico-sociaux.

Mais comment financer un tel dispositif ? Surprise, pour financer ce projet de remplacement des médecins libéraux, la FHF propose d’aller chercher les sous avec les dents, c’est-à-dire de prendre des crédits... sur l'enveloppe budgétaire consacrée à la médecine de ville !

Accessoirement, cela pourrait peut-être permettre aux hôpitaux de se renflouer un peu. Le mois dernier, à deux semaines de la fin de l’année, les gels de crédits, imposés par le gouvernement, grevaient encore les comptes des hôpitaux, ce qui aggravait leur déficit public pour 2011. Le déficit prévisionnel de l’AP-HP pour 2011 était alors estimé à 130 millions d’euros. Et, le président de la FHF déplorait que la Caisse des dépôts bloque l’accès des hôpitaux aux crédits bancaires.
Giulia Gandolfi

Les poumons résistent bien jusqu’à un joint par jour

11/01/2012
 
La question n’était pas élucidée. Elle semble l’être maintenant, mais sa réponse n’est pas univoque. Fumer des joints ne nuit pas à la fonction pulmonaire, comme le fait le tabac. Mais à la condition de ne pas dépasser un usage récréatif, c’est-à-dire un joint par jour. Au-delà, la fonction ventilatoire commence à être altérée. Mais la surprise, pour Mark J. Pletcher (San Francisco) et coll., est venue de la légère amélioration de certains items des épreuves fonctionnelles respiratoires apportée par la consommation récréative.
L’enquête a été menée auprès des 5 115 hommes et femmes de la cohorte CARDIA (Coronary Artery Risk Development In young Adults) suivis sur plus de 20 ans de 1985 à 2006, tous fumeurs. Dans ce cadre, une mesure de la capacité vitale (CV) et du VEMS était régulièrement réalisée.
La consommation de tabac était linéairement associée à une baisse de la CV et du VEMS. À l’inverse, la marijuana ne crée pas de changements linéaires. Fumer au plus un joint par jour (soit 1 joint-an) entraîne plutôt une discrète amélioration de ces deux marqueurs : la CV augmente de 20 ml/joint-an et le VEMS de 13 ml/joint-an. Passé ce seuil critique du joint quotidien, la fonction pulmonaire plafonne avant de chuter. La pente du VEMS passe à - 2,2 ml/joint-an pour plus de 10 joints-an et à - 3,2 ml au-delà.
Les auteurs en concluent à l’absence de répercussion ventilatoire d’un usage récréatif ou à visée thérapeutique.

› Dr G. B
.

La corrida serait néfaste pour l’enfant

11/01/2012
 
Hubert Montagner, psychophysiologiste, éthologue et spécialiste de la relation enfant-animal, a rejoint les sympathisants anti-corrida, estimant que ce spectacle « est une forme de violence néfaste pour l’enfant ». L’ancien directeur de recherche à l’INSERM a intégré le comité d’honneur de la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas (FLAC), qui rassemble 27 personnalités dont la philosophe Élisabeth Badinter, l’avocate et écrivain Gisèle Halimi, et l’ancienne ministre Simone Veil. Hubert Montagner « souhaite voir interdire l’accès aux corridas aux enfants de moins de 16 ans ». Il explique à l’AFP :« Les blessures portées au taureau avec les banderilles puis l’épée, le sang qui coule, les conduites désespérées du taureau pour échapper aux souffrances menant à la mort de l’animal perturbent de très nombreux enfants, en particulier ceux qui sont émotifs, anxieux et angoissés. » Selon lui, « la mort d’un animal s’accompagne toujours chez l’enfant d’un trouble du sommeil et les blessures infligées au taureau peuvent être ressenties comme un véritable traumatisme ». Hubert Montagner a par ailleurs écrit au président d’UNICEF France pour demander « de mettre fin à leur présence à la Feria des enfants de Nîmes et de reconsidérer l’attribution du label "Villes amies des enfants" ». Selon lui, le choix de cette ville de soutenir les écoles tauromachiques est incompatible avec les principes éducatifs et humanistes de l’ONU, de l’Unesco et du Conseil de l’Europe.
Dr L. A. (avec AFP)


Exécution des peinesLe projet de loi propose de créer un contrat d'engagement pour les internes en psychiatrie

11.01.12 Actuellement, les députés poursuivent l'examen du projet de loi de programmation relatif à l'exécution des peines, engagé suite à la procédure accélérée. Ce texte, qui vise à "garantir l'effectivité de l'exécution des peines, renforcer les dispositifs de prévention de la récidive et améliorer la prise en charge des mineurs délinquants", prévoit à l'article 7 de créer, pour les internes en psychiatrie et sur la base du volontariat en contrepartie d'une allocation mensuelle spécifique, un contrat d'engagement. Ce contrat devrait inciter ces internes "à assurer la prise en charge psychiatrique des personnes sous main de justice en s’inscrivant sur une liste d’experts judiciaires et une liste de médecins coordonnateurs". Une mesure qui serait mise en place dans les départements où sont observés des insuffisances en la matière.
Parmi les 116 amendements déposés par la commission des Lois, sur l'article 7, le rapporteur a proposé une formation spécifique pour les signataires de contrat d'engagement que ce soit en psychologie ou en psychiatrie, en sciences criminelles, "ou toute autre formation relative à l'expertise judiciaire ou à la prévention de la délinquance".
L'article 5 de ce projet de loi suggère quant à lui de renforcer l'incitation aux soins en milieu fermé "par un contrôle accru de l'effectivité des soins par le Juge d'application des peines (JAP)", via une transmission de l'information par le médecin traitant du suivi ou non par le condamné de soins en détention. Une mesure supprimée par la commission qui propose une remise au condamné d'attestations indiquant le suivi régulier ou non de traitement. Il est aussi précisé que la décision de condamnation ainsi que les expertises médicales réalisées lors de la procédure pénale "seront adressées par le JAP au médecin traitant, lorsque celui-ci en fait la démarche".
G.T.

Repenser l'expertise psychiatrique

Point de vue | LEMONDE.FR | 11.01.12
par Jean-Pierre Olié et Henri Lôo, professeurs et membres de l'Académie nationale de médecine

Le rapport de la Cour des comptes paru en décembre 2011 est critique à l'égard du plan santé mentale lancé par le gouvernement en 2005. L'absence de structures alternatives à l'hospitalisation complète (lieux d'hébergement, structures d'accueil à caractère médicosocial) qui caractérise la situation française est préoccupante si l'on veut bien considérer que les situations à risque de dangerosité des patients psychotiques sont : la désocialisation, la consommation de toxiques licites (alcool) ou illicites, l'arrêt des thérapeutiques.

Le même rapport souligne la situation désastreuse de la population carcérale en matière de santé mentale : "Cette population est un concentré de difficultés rencontrées en psychiatrie." En effet 20 % de la population carcérale française souffre de troubles psychotiques en particulier schizophréniques versus 1 % en population générale. Cette sur-représentation de malades mentaux graves dans les prisons françaises devrait alerter l'autorité judiciaire : l'expertise psychiatrique ne remplit plus sa mission première d'orienter vers les structures sanitaires les personnes souffrant de troubles psychiatriques.
De tout temps dans l'histoire de l'humanité, les malades mentaux même criminels ont été tenus pour irresponsables de leurs actes : pour d'évidentes raisons humanistes et plus encore parce que la folie ne s'amende pas sous l'effet de la punition. C'est à partir du XVIIIe siècle que s'est développée une médecine capable de reconnaître parmi les délinquants et les marginaux ceux qui doiventêtre tenus pour malades. En France, Philippe Pinel fut un initiateur de la clinique psychiatrique : il libéra les malades de leurs chaînes tout en travaillant à l'élaboration de savoir-faire à visée thérapeutique.
Dès le début du XIXe siècle, Esquirol soulignait la nécessité d'organiser l'hôpital psychiatrique en sorte de lui conférer un caractère thérapeutique. C'est un peu plus tard au cours du XXe siècle que furent mises au point les premières modalités thérapeutiques efficaces, prémices des thérapeutiques actuelles : médicamenteuses et tout aussi essentielles, sociales et psychologiques. Ceci a permis qu'au cours des trente dernières années la moitié des lits d'hôpital psychiatrique soient fermés, les malades étant désormais en mesure deretourner vivre dans leur milieu naturel grâce aux soins dispensés, mais souvent avec un niveau de handicap imposant un accompagnement long et attentif.
La récente affaire Moitoiret jugée en décembre 2011 révèle un étrange sort réservé à un évident malade mental. En juillet 2008, Stéphane Moitoiret alors âgé de 29 ans a participé au crime horrible d'un jeune garçon de 11 ans en pleine rue dans un village de l'Ain. Deux rapports d'expertise psychiatrique l'ont considéré punissable (en concluant à une altération du discernement), deux l'ont considéré non punissable (en concluant à une abolition du discernement). Les jurés ont choisi la punition en condamnant Stéphane Moitoiret à 20 ans de prison pour le crime atroce dont il est accusé. On peut penser qu'ainsi les jurés ont voulu prévenir tout risque de nouvelle nuisance ou barbarie de la part de cet homme. Certes Stéphane Moitoiret va ainsi passer quelques années en prison.
On est cependant en droit de se poser quelques questions.
Pourquoi des avis aussi divergents entre experts psychiatres ? Comment est-ce possible ? La qualité des expertises a été inégale. La juge en charge du dossier avait confié la première mission d'expertise à un collège de trois psychiatres. Deux d'entre eux ont remis un rapport que le troisième a refusé de cosigner : ce rapport conclut à "un cas typique de folie à deux" (l'acte aurait été conjointement accompli par S. Moitoiret et sa compagne) tout en affirmant que Stéphane Moitoiret est un sujet "prépsychotique" adhérant à un "vaste et complexe délire mystique". Etonnant langage de la part de psychiatres : un délire évoluant durant plus de six mois (ce qui était ici le cas) est réputé être un signe cardinal de trouble psychotique et il ne saurait être assimilé à un état prépsychotique.
Etonnant de lire dans le même rapport que le sujet serait curable "sous l'effet de la thérapeutique" (dès l'incarcération il fut nécessaire d'administrer un traitement antipsychotique à Stéphane Moitoiret). Il est rassurant qu'un expert ait refusé designer un tel rapport et rédigé un rapport indépendant où il s'explique : il fautappeler schizophrénie ce qui est du domaine d'une pathologie mentale évidente, la schizophrénie. Un troisième collège d'experts a clairement décrit les signes cliniques fondant le diagnostic de schizophrénie et logiquement conclu à l'irresponsabilité.
Ceci étant cohérent avec les observations cliniques durant l'incarcération préalable au procès en Assises période durant laquelle dut être mis en place un traitement à base de médicaments antipsychotiques (Haldol puis Solian puis Zyprexa). La seule indication de tels traitements étant : troubles psychotiques, en particulier de type schizophrénique. Une quatrième expertise a rejoint les conclusions du premier collège expertal affirmant Stéphane Moitoiret accessible à une sanction pénale tout en retenant le diagnostic d'état délirant chronique ! Dans les mêmes conclusions ces experts ont écrit que bien que délirant chronique il ne relève pas d'une hospitalisation en milieu psychiatrique. Ils indiquent pourtant la nécessité d'"un traitement neuroleptique au long cours".
Les jurés ont mieux entendu les rapports au contenu approximatif et peut-être bâclés. Pour preuve le fait que deux rapports (le premier et le troisième…) affirment l'absence d'antécédent psychiatrique bien que Stéphane Moitoiret ait été hospitalisé au centre psychiatrique de Clermont d'Oise près de Paris en 1986 ! On doit observer qu'à l'exception du premier rapport la notion de maladie mentale grave est dument mentionnée. De même que la nécessité de thérapeutiques antipsychotiques…
Que conclure en réalité ? Nous devons nous interroger sur la mission première de l'expertise psychiatrique. Reste-t-elle de dire l'existence ou non d'une maladie psychiatrique en se référant à la classification actuelle des maladies mentales telle que l'Organisation mondiale de la santé l'a établie (et non plus en avançant un diagnostic tout personnel…) ? Ainsi les jurés pourraient être informés des données de la science en particulier sur le cours évolutif spontané ou sous traitement de la maladie énoncée. Et ils pourraient prendre leur décision informés de données médicales établies.
Le sort réservé aux malades mentaux ne peut être une simple privation de liberté ou quelque autre punition. Les thérapeutiques ayant fait la preuve de leur efficacité doivent être mises en œuvre dans un environnement adéquat pour la protection de la société et pour éradiquer la maladie. Plus on soigne tôt un malade plus on se donne de chances de l'améliorer sinon le guérir : que deviendra Stéphane Moitoiret après quelques années de prison ?


300 employés menacent de se suicider


Une nouvelle crise a frappé une usine de Foxconn à Wuhan en Chine. Près de 300 employés ont menacé de se jeter du haut del’immeuble.
Foxconn est connue pour la fabrication de produits Microsoft, Nintendo et Sony et l’usine en question est spécialisée dans le montage de Xbox 360. L’histoire est confirmée par les autorités Chinoises, les employés ont menacé d’un suicide collectif.
A l’origine de cette histoire, une promesse que la firme n’a pas tenue. Foxconn a garanti à ses ouvriers qu’ils pouvaient soit conserver leur emploi sans augmentation soit démissionner et le cas échéant obtenir une indemnisation.
Les conditions de travail étaient telles que la plupart ont choisi de quitter l’entreprise et donc de recevoir une prime. Seulement l’accord a été résilié et aucun des travailleurs n’a reçu de paiement. Indignés, ils ont choisi la voie la plus insoutenable pour se faire entendre. L’incident a créé un tumulte monstre, à tel point que la production de Xbox 360 a momentanément été stoppée et on a envie de rajouter : heureusement.
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16e journées nationales d'études des cadres de santé

Du 12 au 13  Janvier 2012
La problématique de la qualité du travail sera au centre des 16e journées nationales d'études des cadres de santé à Montpellier . "Il n'y a pas de bien-être sans bien faire", lit-on en introduction du programme. Les organisateurs proposent ainsi pendant deux jours de "mettre en perspective l'analyse que nous faisons de la réalité du travail aujourd'hui, pour aller au-delà de la souffrance et de l'inquiétude provoquées, sans les nier, et interroger notre pouvoir d'agir là où nous exerçons".
Plusieurs questionnements seront évoqués : Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Qui doit-on soigner : le travail ou les individus ? En qualité de cadre, comment détecter ou repérer les signes et évènements liés au travail qui mettraient les professionnels en danger ou en souffrance ? Comment devenir des sentinelles au quotidien, en ayant le souci de l'autre ? Comment rester en santé au travail afin que ce dernier nous permette, comme à ceux que nous encadrons, de s'accomplir en le réalisant ?
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Grève des infirmières et infirmiers : communiqué de presse de l'intersyndicale

Écrit par CNI Coordination Nationale Infirmiere   
10-01-2012
Les syndicats, SNICS-FSU, le SNETAP-FSU, FO Fonction Publique, CGT Fonction Publique, SUD Santé Sociaux, SNPI CFE-CGC et la CNI contestent la nouvelle grille des Infirmières Diplômées d’Etat. Ils revendiquent une réelle reconnaissance de leur pénibilité, une véritable revalorisation salariale et un meilleur déroulement de carrière.
Les professionnels de la Fonction Publique d’Etat seront mobilisés le 10 janvier pour défendre ces revendications lors des négociations en cours au Ministère de la Fonction Publique sur l’intégration des infirmier(e)s de la Fonction Publique Etat et de la Fonction Publique Territoriale en catégorie A.
Les organisations syndicales SNICS-FSU, SNETAP-FSU, FO Fonction Publique, CGT Fonction Publique, SUD Santé Sociaux, SNPI CFE-CGC et  CNI réaffirment ensemble leurs revendications de grilles et de carrières identiques pour les infirmières des trois versants de la fonction publique  dont la formation initiale est désormais reconnue par un grade de licence.

 

Nora Berra confie au Pr Bruno Vellas une mission sur la notion de fragilité

09/01/2012
    
 
À l’occasion d’une visite au gérontopôle de Toulouse, le 6 janvier, la secrétaire d’État chargée de la santé a confié à son directeur, le Pr Bruno Vellas, une mission sur la notion de fragilité. « La prévention se doit d’être au cœur de l’accompagnement et de la prise en charge des personnes âgées », a-t-elle déclaré. Plus précisément, Nora Berra souhaite recentrer les actions de prévention sur les personnes âgées fragiles, susceptibles de tomber plus rapidement dans la dépendance. Dans cette perspective, Le Pr Bruno Vellas est chargé de s’inspirer de l’expérience du gérontopôle, pionnier en matière de traitement de la fragilité, pour proposer des modalités nationales de prise en charge ainsi que des outils de dépistage, de diagnostic, et de traitement, qui intègrent tous les acteurs de la dépendance (médecine de ville, hôpitaux, professionnels des soins et de l’aide à domicile, associations et aidants familiaux ...).
› C. G.




Ce village français présenté comme le refuge contre l'apocalypse fin 2012

Une rumeur sur le Web fait de Burgarach, petit bourg de l'Aude, le dernier rempart du cataclysme prévu le 21 décembre 2012 par certains prophètes, qui se basent sur une interprétation erronée des calendriers mayas.

 Ce petit bourg de l'Aude accueille de nombreux tenants de l'ésotérisme (capture d'écran du site de la ville)

Ce petit bourg de l'Aude accueille de nombreux tenants de l'ésotérisme (capture d'écran du site de la ville)


Burgarach, un village de 200 habitants, dans l'Aude. Un village qui attire de plus en plus de touristes des quatre coins du monde depuis qu'une rumeur sur Internet fait du pic de Burgarach (1231 mètres), le refuge contre l'apocalypse annoncée le 21 décembre 2012.

"Se basant sur une interprétation erronée des calendriers mayas qui s'arrêtaient à cette date (tout simplement parce qu'il fallait bien s'arrêter quelque part), une myriade d'illuminés et d'escrocs vendeurs de livres, de prophéties farfelues, ou de bunkers pour survivre à la fin des temps, inondent le Net", précise Le Parisien.
Et voilà, ce petit bourg de l'Aude présenté comme dernier rempart au cataclysme. Au point d'attirer la télévision japonaise, le New York TimesThe Telegraph, entre autres.
"Ça commence à bien faire, regrette Jean-Pierre Delord, le maire de Bugarach au FigaroJe n'ai rien contre les croyances ésotériques, mais il est grand temps de calmer le jeu. Au début, la blague nous a fait rire, mais là, je prends les choses très au sérieux. Que pourrons-nous faire si, avant le jour J, 10.000 illuminés débarquent ici et se lancent à l'assaut de la montagne? Nous avons même retrouvé une statue entourée de cristaux, d'offrandes et d'un objet bizarre, le tout cimenté à la roche... Trop c'est trop! Qui va assurer la sécurité et contenir les éventuels débordements? Pas question que le village se transforme en Temple solaire".
"Quand j’étais un enfant, j’entendais des histoires de sorcières, de loups, de marchands de peau de lapin, de vagabond qui enlevait les petits enfants pas sages, etc. Les peurs ancestrales, c’est classique, racontait Gilbert Cros, l'adjoint au maire de la ville à l'Indépendant en novembre dernier. Mais là, toutes ces histoires de soucoupes volantes basées sous le Pic et j’en passe, c’est nouveau", explique-t-il.
Un afflux de visiteurs qui profite au tourisme mais qui fait aussigrimper les prix de l'immobilier. "Le prix des logements et des terres agricoles s'envole, explique un éleveur au Figaro. Dernièrement, une propriété a été vendue plus d'un million d'euros à un étranger. Un prix incroyable pour la région. A mon avis, la fin du monde est devenue un filon juteux pour attraper les gogos".

lundi 9 janvier 2012







Bourdieu, dix ans après

08/01/2012
Crédits photo:  Pierre Bourdieu en 1997 (photo Patrick Messina)

Disparu en janvier 2002, le sociologue a laissé un héritage discuté mais fécond. La dimension classique de sa pensée s’impose avec la parution de son cours au Collège de France sur l’Etat, parfaite boîte à outils pour démonter les mécanismes de la domination.


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LIVRES 

Bourdieu, la chair de sa chaire

Pierre Bourdieu lors d'une conférence en 1998.
Dix ans après sa mort, la pensée du sociologue de la domination, parfois masquée par son engagement, resurgit. En témoigne la publication d’un livre événement: son cours «sur l’Etat» au Collège de France.




Au secours, Bourdieu revient !
Pour incarner le « changement », on ne pouvait pas trouver figure plus archaïque quePierre Bourdieu. Alors que l’on publie ses cours au Collège de France, la gauche radicale-chic sort du musée Grévin le sociologue et ses concepts marxisants à l’intitulé si poétique : la violence symbolique, le capital culturel, la reproduction….Des Héritiers à Sur la télévision en passant par La noblesse d’Etat, ses ouvrages demeurent autant de petits livres rouges pour une certaine intelligentsia. Le prêt-à-penser y trouve une grille de lecture simpliste et sectaire de la société, réduit à un affrontement entre dominants et dominés. Lire la suite ici