blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 28 septembre 2011


Philosophie des jeux vidéo

Mathieu Triclot

22 Août 2011
Petite lecture de la monographie proposée par Mathieu Triclot. Philosophie des jeux vidéo est sorti le 26 mai 2011.
 

Mathieu Triclot n’est pas un rigolo. Ou du moins, son C.V. ne doit pas porter à rire : Maître de conférences en philosophie à l’université de technologie de Belfort-Montbéliard, ses recherches portent sur la cybernétique, l’histoire de l’informatique et la notion d’information. Avec Philosophie des jeux vidéo, ce professeur propose une approche assez peu sollicitée en hexagone, à savoir définir le jeu vidéo et plus particulièrement le jeu vidéo en tant qu’expérience. Il ne s’agit pas ici de donner une dimension philosophique du jeu vidéo ou de tenter d’en faire un objet d’étude à tout prix et ce afin de l’anoblir, mais d’en esquisser une approche philosophique, historique et sociologique. Le but de cette entreprise est de clairement pouvoir établir ce qu’est le jeu vidéo, en définir tous les tenants et aboutissants afin de constituer des bases solides à de futures études et surtout afin de fertiliser les nombreux débats qui traitent de ce médium.

Lire la suite
ici


Dépressions résistantes : l’exercice fait l’appoint

25/08/2011
    En cas de dépression résistante au traitement médicamenteux, la pratique d’un exercice physique peut représenter un traitement d’adjonction efficace. « Des exercices physiques modérés à intenses peuvent marcher aussi bien qu’un deuxième antidépresseur », écrivent Madhukar Trivedi et coll. L’étude de cette équipe de chercheurs a été menée chez des sujets de 18 à 70 ans, présentant une dépression (durée moyenne d’évolution de sept ans) ne s’amendant pas sous IRS (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine), divisés au hasard en deux groupes. Chaque groupe a pratiqué des exercices d’intensité différente pendant douze semaines. Environ 30 % ont eu une rémission totale de leur dépression et 20 % une amélioration significative. L’exercice d’intensité modérée a été plus efficace chez les femmes ayant une histoire familiale de maladies mentales, alors que l’exercice intense convenait mieux en l’absence de tels antécédents familiaux. Chez les hommes, les exercices les plus intenses ont été les plus efficaces.
Dr BÉ. V


.


Enfin une addiction qui ne serait pas mauvaise pour la santé.


 Boire du café préserverait de la dépression. C'est la surprenante conclusion d'une étude publiée par la revue scientifique Archives of Internal Medicine. D'après une équipe de la Harvard Medical School, les femmes qui boivent deux tasses de café ou plus par jour ont moins de risques d'être déprimées. Sans pouvoir expliquer réellement les raisons de cet effet, les auteurs estiment que la caféine contenue dans le café pourrait modifier les échanges chimiques dans le cerveau. Loin d'eux, pourtant, l'idée de préconiser hâtivement que les femmes devraient boire plus de café pour se stimuler le moral. 

Lire la suite
ici


Le Point.fr - Publié le 27/09/2

VIE DOMESTIQUE – Un couple italien fait appel à un avocat pour expulser son fils de 41 ans


Un couple vénitien a fait appel à un avocat pour l'aider à expulser son fils de 41 ans, ont annoncé mardi des médias italiens.
L'enfant a "un bon travail" a déclaré le père – qui n'a pas été nommé –, mais il refuse de quitter le nid. "On n'en peut plus. Ma femme est victime de stress et a dû être hospitalisée", précise le père, qui s'est adressé au département juridique d'une association de consommateurs, l'Adico, pour le soutenir dans cette épreuve de force.
Le fils "exige des habits lavés et repassés ainsi que des repas tout prêts. Il n'a vraiment pas l'intention de s'en aller", déplore le père.
Andrea Campi, un avocat de l'Adico, qui avait déjà entrepris une action similaire il y a un mois, a déclaré qu'une lettre avait été envoyée au fils récalcitrant, lui conseillant de partir sous dix jours, sans quoi il saisirait la justice.

Le Baclofène, à consommer avec précaution

29.08.11

Les témoignages sont nombreux de personnes sorties de l'alcool grâce au Baclofène. "Après trente années d'alcoolisme, j'ai un jour entendu parler du Baclofène sur France Inter en février 2010, raconte Yves Brasey. Une révélation : un médicament existait pour guérir de l'alcoolisme sans se résigner à une abstinence à vie ! Je suis sorti de mon déniavec l'aide de ma compagne. Il y a eu un moment magique. Je n'ai plus ressenti l'envie irrépressible de boire." Cet ancien chef d'entreprise de 57 ans, vice-président de l'association Baclofène, prend aujourd'hui 30 mg/jour et va tenter d'arrêter définitivement le médicament."Aujourd'hui, je bois raisonnablement de l'alcool, je ne suis plus dépendant. Je suis guéri.


"Commercialisé depuis 1974 (sous le nom de Liorésal et ses génériques), le Baclofène est un relaxant musculaire, qui agit dans le traitement des contractures douloureuses d'origine neurologique. Les premières études mentionnant son effet sur la réduction de l'envie d'alcool datent de plus de dix ans. Mais les posologies utilisées dans ce cas sont supérieures à celles validées par l'autorisation de mise sur le marché (AMM), qui sont au maximum de 80 mg/jour en indication neurologique.Il est donc prescrit hors AMM dans cette indication. Des médecins le délivrent, d'autres non. Mais les faits sont là : les demandes ne cessent de croître. Les ventes ont doublé entre 2000 et 2010, avec une augmentation plus marquée depuis 2008, selon un compte rendu interne de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Le nombre de patients sous Baclofène est passé de 80 000 en 2007 à quelque 100 000 en 2010. Ainsi, 20 000 personnes prennent cette molécule pour combattre l'alcool.
Devant cet engouement, l'Afssaps s'est emparée du sujet et a adressé, début juin
, "une mise en garde contre une utilisation du Baclofène chez les patients alcoolo-dépendants", en raison de "l'absence de données robustes d'efficacité dans cette indication" et a rappelé les risques.L'annonce, cet été, d'un nouvel essai thérapeutique a relancé le débat. Il va êtremené par le docteur Philippe Jaury, médecin libéral et professeur de médecine générale à Paris-Descartes, auprès de 300 personnes en ambulatoire. "Notre hypothèse est que le placebo marche à 20 % et que le Baclofène marche entre 40 % et 60 %", prévoit le docteur Jaury. Cet essai va être associé à une autre étude, annoncée depuis de longs mois. Elle est coordonnée par le professeur Michel Detilleux, responsable de l'unité d'alcoologie de l'hôpital Cochin, et vaporter sur 210 patients avec une posologie maximale de 90 mg/jour, en milieu hospitalier. Certains regrettent sa trop faible posologie. Le service d'addictologie de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif va également piloter cet essai."Une validation scientifique est indispensable", indique le docteur Bertrand Nalpas, directeur de recherche à l'Inserm. "Je n'ai pas d'hostilité au médicament, mais la question est : "Le Baclofène a-t-il un intérêt dans cette pathologie, et si ça marche pour 50 % des patients, quelle est leur typologie ?"", questionne le docteur Nalpas.En attendant les résultats, d'ici un an, la Société française d'alcoologie a rédigé un rapport prudent. "L'idée n'est pas de dire de ne pas utiliser ce médicament, mais de prendre des précautions", explique le Pr François Paille, auteur du rapport, président de la Fédération française d'addictologie. "On ne peut pas sepasser des règles habituelles d'évaluation des médicaments pour cette pathologie", ajoute-t-il.Renaud de Beaurepaire, responsable du pôle de psychiatrie de l'hôpital Paul-Guiraud à Villejuif (Val-de-Marne), y croit. Fin 2008, il a ouvert une consultation hebdomadaire Baclofène. "Je traite plus de 300 patients avec un effet optimal chez environ 50 % d'entre eux. 15 % à 20 % pour lesquels ça ne fonctionne pas. Je constate beaucoup d'effets secondaires, mais toujours bénins." C'est le livre du docteur Olivier Ameisen, cardiologue, Le Dernier Verre (éd. Denoël, 2008), qui a changé la donne. Il y raconte sa guérison de l'alcoolisme grâce au Baclofène à hautes doses (jusqu'à 270 mg/jour).Des associations se sont créées, Aubes en janvier 2010, Baclofène en mai, afin"d'aider les gens à trouver des prescripteurs", explique Sylvie Imbert, présidente de l'association Baclofène. 
Sites et forums vantent les effets "miraculeux" du Baclofène et son innocuité.
"Il n'y a pas de remède miracle à cette maladie multifactorielle. Mais je prescris du Baclofène depuis deux ans à une centaine de patients. C'est un formidable anxiolytique. Mais les effets secondaires ne sont pas anodins. Il a été bénéfique pour 25 à 30 personnes. La moitié a dû l'arrêter. Je mets en garde contre l'automédication", précise Philippe Batel, psychiatre et addictologue.Le sujet reste très controversé. Les réunions à l'Afssaps à ce sujet ont été houleuses. "La lenteur des essais s'explique peut-être par le fait que le Baclofène n'est plus rentable pour les laboratoires", ironise le docteur Ameisen.Pascale Santi

L'alcool, troisième cause de mortalité en France

Selon la Société française d'alcoologie, environ 10 % des adultes en France ont une consommation problématique d'alcool (soit 4 à 4,5 millions), dont 1,5 à 2 millions de personnes, surtout des hommes, alcoolo-dépendantes. En 2007, 110 000 séjours hospitaliers sont directement liés à des pathologies provoquées par l'abus d'alcool.

Troisième cause de mortalité en France, l'alcool serait responsable de plus de 40 000 décès directs et indirects chaque année. Il serait la cause de 30 % des accidents mortels de la route, soit 2 200 décès par an.

La consommation d'alcool est en baisse en France, qui fait toutefois partie des pays les plus consommateurs, avec 12,3 litres d'alcool vendus par habitant de 15 ans et plus, selon le Credoc. Les deux tiers des volumes de boissons alcoolisées bues sont des vins. Les catégories les plus aisées sont celles qui en consomment le plus.

Une consommation normale, selon l'OMS, est de 3 verres au maximum chez les hommes et de 2 verres chez les femmes.



MERCREDI 17 AOÛT 2011


Vitesses

Jérôme Lèbre
b
Août 2011 – Hermann – “Le bel aujourd’hui” – 28 €

L'accélération des transports et de l'information donne le sentiment que tout va trop vite, et de plus en plus vite, jusqu'au temps lui-même. Mais cette impression générale de vitesse absorbe sans vraiment rassembler le mouvement local, la perception de l'espace et du temps, l'expérience de l'écriture ou de la pensée. Elle risque de nous laisser aux prises avec une vitesse unique qui n'est qu'une ombre projetée par un impensé : celui de la valeur profonde de la lenteur, du repos, des racines et de la Terre. Cet essai vise à combattre cet impensé et à insister sur la pluralité des vitesses. Il défend l'idée que toute vitesse se mesure sur le fond incommensurable d'une vitesse infinie, qui n'est de l'ordre de l'expérience que si l'expérience elle-même (donc aussi l'impression de vitesse) n'est pas univoque. Contre l'attente d'une catastrophe généralisée, il entend préserver l'imprévisibilité des événements et la survenue à contretemps de chaque invention.

Librairie La Procure


Pathosophie
Pathosophie
Viktor von Weizsäcker
traduit de l'allemand par Joris De Bisschop, Michèle Gennart, Marc Ledoux et al.
J. Millon , Grenoble
collection Krisis
Parution :  avril 2011


RésuméL'auteur, considéré comme l'un des fondateurs de l'anthropologie médicale, avait choisi de pratiquer la médecine dite interne et de combiner cette pratique avec la pensée philosophique et psychanalytique. il montre comment l'ordonnancement dynamique et les moments critiques sont dictés par le souci de situer l'homme malade dans la mise à l'épreuve qu'est la vie (le pathique).

Quatrième de couvertureAvec Pathosophie, Viktor von Weizsäcker construit une nouvelle anthropologie dans laquelle la dimension passionnelle et pathique de l'homme est à la fois la base et l'origine d'une médecine repensée de pied en cap.

Lire la suite
ici
 






JEUDI 21 JUILLET 2011


L’EN-JE LACANIEN n°16 : La Parole / L’Ecrit

Rédacteurs en chef : Michel Bousseyroux, Didier Castanet et Antonio Quinet
1
Editions Erès – Juin 2011 – 25 €

Lacan a d'abord privilégié la fonction de la parole (pleine), puis celle de l'écrit, à partir de l'instance de la lettre. Qu'est-ce que l'inconscient dans son rapport à la parole ? C'est la pensée, le pensé insu, inconscient. Entre ce pensé et le parlé, il y a un écart qui se retrouve entre le parlé et l'écrit. Dans cet écart, il y a l'inconscient en tant qu'il est de l'ordre de ce qui se lit avant tout. Mais d'écrit, dans l'inconscient, il y a plus que l'on n'écroit. Or, l'écrit, Lacan le rappelle, est fait pour ne pas se lire, et c'est ce pouvoir d'illecture qu'a aussi à maintenir le psychanalyste.

lire la suite ici

dimanche 25 septembre 2011


MERCREDI 21 SEPTEMBRE 2011


Psychanalyse et politique : les liaisons dangereuses ?

(cet article est une version de travail. Pour consulter l'article final, publié dans Le Cercle psy, cliquez ici.)


Nous sommes en 1929. Alors qu'une terrible crise économique s'abat sur le monde, Sigmund Freud est d'humeur maussade. Sa santé est mauvaise, il n'est guère optimiste sur son avenir et s'ennuie à Berlin. Jusqu'au jour où il rencontre William C. Bullit, diplomate américain aussi familier de la Maison Blanche que de Lénine. Les deux hommes lient conversation. Leur causerie aboutira au texte probablement le plus atypique du corpus freudien : un stupéfiant portrait psychopathologique du président Thomas W. Wilson, plus connu pour son plan de reconstruction de L'Europe en « quatorze pointes » que pour sa certitude d'être en communication directe avec Dieu à toute heure du jour et de la nuit. Si Freud ne s'est jamais engagé dans un parti politique et qu'il n'est ni le réactionnaire fascisantque certains ont voulu voir, ni un progressiste en matière politique, on trouve dans plusieurs de ses textes, deTotem et Tabou à Pourquoi la Guerre ? en passant parPsychologie des foules et analyse du moi et Malaise dans la civilisation des réflexions sur la répression des pulsions dans la civilisation contemporaine et les raisons sociales des névroses. A la fin de Malaise dans la culture, Freud mentionne l'existence de « névroses sociales » qui frapperaient certaines civilisations. Mais immédiatement après, il souligne que d'une part il faudrait définir ce qu'est une société « normale » et, surtout, il s'interroge sur l'efficacité d'un tel diagnostic puisque, dit-il, «personne ne dispose de l’autorité suffisante pour imposer une thérapie aux masses ? » Alors, quel rapport au juste entre cette métapsychologie et la « politique »? Réelle et profonde, ou contingente et anecdotique?

« On couche les politiques sur des divans imaginaires »

Lire la suite ici