samedi 19 août 2017

Terrorisme : les psychiatres appelés en renfort



Barcelone, le vendredi 18 août 2017 – Toujours, les équipes médicales sont en première ligne quand résonnent les sirènes signalant un attentat. A Barcelone hier, comme à Paris, Londres, ou Bruxelles ces derniers mois, les hôpitaux ont été immédiatement mobilisés pour faire face à l’afflux de blessés. Et comme toujours, les appels aux dons du sang ont été rapidement entendus.

La confiance (aveugle) des spécialistes de la sécurité dans les spécialistes de la folie

En seconde ligne, les psychiatres ont également été sollicités. Pour répondre à la détresse des victimes et des témoins de l’attentat. Mais aussi, de manière bien plus complexe et plus incertaine encore, pour jouer un rôle de prévention. Ainsi, ce matin au micro de RTL, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a indiqué travailler en étroite collaboration avec le ministère de la santé pour que soient mobilisés les hôpitaux psychiatriques et les psychiatres libéraux dans la lutte contre le terrorisme.  Des « protocoles » selon l’expression du ministre de l’Intérieur doivent être élaborés afin de renforcer la détection des profils à risque et les « échanges » avec l’entourage des personnes développant des « délires autour de la radicalisation islamique ». Gérard Collomb estime en effet qu’il existe deux types de terroristes. « Vous avez à la fois des attaques planifiées comme celle qui vient de se produire en Espagne et puis vous avez des gens qui se radicalisent brutalement avec souvent des profils psychologiques extrêmement troublés » a développé l’ancien maire de Lyon en faisant notamment allusion à l’homme qui a tenté d’attaquer des militaires le 9 août dernier.

Gérard Collomb veut mobiliser les hôpitaux psychiatriques pour identifier les terroristes potentiels




Le ministre de l'Intérieur travaille à l'élaboration de protocoles avec la ministre de la Santé.

 18/08/2017
TERRORISME - Comment identifier les terroristes avant leur passage à l'acte? Au lendemain de l'attentat de Barcelone qui a coûté la vie à une quinzaine de personnes, et neuf jours après l'attaque contre des militaires à Levallois, la question a, de nouveau, été posée au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Invité de RTL ce vendredi matin (le passage est à écouter à partir de 4'50), il a déclaré travailler de concert avec la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour élaborer un dispositif médical en amont.

Les tourments sur le divan de la scène

La société au miroir des séries (2/3). Des « Soprano » à « In Treatment », des personnages complexes exposent leurs conflits intérieurs à leur psy. Avec eux émerge l’antihéros comme figure centrale, qui trouve un écho favorable dans une société en proie au doute.

LE MONDE  | Par 

Aux côtés de Michelle Forbes, Gabriel Byrne incarne le rôle du psychanalyste dans « In Treatment », en 2008.
Ce mardi de novembre 2015, rue de la Fontaine-au-Roi, à Paris, un homme sonne à la porte du cabinet d’un psychanalyste. Nous sommes à deux pas du Bataclan, dix jours après les attentats du 13 novembre. Noé Chibane fait partie des premiers membres des forces d’élite qui sont entrés dans la salle de concerts, la nuit du drame, découvrant le carnage provoqué par les terroristes, peut-être encore présents sur les lieux.

Frappe aérienne en Irak, attentat au Bataclan ; les patients viennent consulter pour un choc post-traumatique
Noé vient consulter exactement comme l’ont fait, avant lui, le pilote israélien Yadin, après avoir largué une bombe sur Ramallah, et Alex, un pilote de chasse américain, après sa « frappe chirurgicale » en Irak. L’Israélien, l’Américain et le Parisien auront tous trois à faire face à un contrecoup traumatique.

Tout part de l’imagination d’Hagai Levi (The Affair), qui crée pour la télévision israélienne, en 2005, la série BeTipul : un huis clos entre un psychothérapeute d’une cinquantaine d’années et un patient, chaque jour différent, du lundi au jeudi, avant que l’on retrouve ce psy face à l’oreille attentive de sa propre analyste, le vendredi. Le spectateur est invité, semaine après semaine, à assister par effraction aux séances des quatre mêmes patients, puis à entendre le récit qu’en fait le psy à sa référente en fin de semaine.

Les enfants de l’inconscient

La vérité si je mens 5|6. Comment affronte-t-on la vérité dans l’exercice de son métier ? Nous avons demandé à six personnalités d’y réfléchir. Cette semaine, le psychanalyste Sylvain Missonnier.

LE MONDE IDEES  | Par 

Le psychanalyste autrichien Sigumund Freud, le 5 août 1938.
Le psychanalyste autrichien Sigumund Freud, le 5 août 1938. STAFF / AFP

Pour le psychanalyste que je suis, le chemin inédit pour faire affleurer sa vérité inconsciente est celui de la règle fondamentale de l’association libre. Je vais me prêter au jeu, en espérant stimuler les propres associations du lecteur.

Tout commence avec le film en noir et blanc de Benjamin Christensen, La Sorcellerie à travers les âges (1922). L’éducation religieuse que j’ai reçue proposait son comptant d’allégeance à la « Vérité » lumineuse et prête à porter. Pour l’adolescent que j’étais, ce film fut une prise de conscience décisive : la « Vérité » religieuse dogmatique, fer de lance inquisiteur du pouvoir terrestre, est une stratégie ­implacablement destructrice des vérités individuelles animistes.

vendredi 18 août 2017

Des médecins chinois sont parvenus à traiter la toxicomanie par la réalité virtuelle !




Une expérience menée par des médecins chinois afin de traiter la toxicomanie semble avoir donné satisfaction. Les résultats surpassent même les méthodes classiques habituellement utilisées. Les chercheurs ont créé un traitement à base de réalité virtuelle !

La réalité virtuelle n’en finit plus de convaincre le monde médical, surtout en ce qui concerne les maux psychologiques. Tout le monde sait que l’addiction aux drogues a une part de psychologie et c’est en partant de ce principe que des médecins de la province de Zhejiang (sud de Shanghai) ont essayé d’utiliser la réalité virtuelle comme traitement sur des patients qui ont une addiction à la méthamphétamine.

Hellblade : Senua's Sacrifice, le jeu vidéo qui simule la maladie mentale



MATTHEW GAULT     14 2017



Ce n'est pas toujours marrant. D'ailleurs, c'est le but.

Cependant que j'écartais les hallucinations en abattant mon épée dans les hordes d'immondes familiers du dieu-corbeau Valravn, j'entendis un murmure familier.
"Quand l'ombre parle, tout change, souffla la voix. Le pays natal devient contrée lointaine, les êtres aimés des étrangers. Comprendre que sa maison n'a jamais réellement existé donne du sens à l'exil."
Les mirages, les chuchotements obscurs et leurs conseils étranges sont des éléments essentiels du jeu vidéo Hellblade : Senua's Sacrifice. Dans son univers, l'ombre est une métaphore de la maladie mentale. Je le sais parce que la campagne de promotion du jeu le dit. Ninja Theory, le développeur de Hellblade, a toujours affiché sa volonté d'utiliser les jeux vidéo pour mettre en scène les troubles psychologiques.

Aller chez le psy après 60 ans

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Par 
Vous traversez une période délicate mais vous hésitez à rencontrer un psy. Passons en revue vos réserves les plus courantes pour vous aider à franchir, ou pas, le pas!

• Les psys, c’est pour les gens dérangés, pas pour moi

"Me voyant particulièrement malheureux après la mort de mon chien, ma fille m’a conseillé de prendre rendez- vous chez un psy. Sur le moment, je l’ai envoyée balader! Pour moi, ce mot rimait avec Le Vinatier, l’hôpital psychiatrique de ma ville de Lyon. J’ai trouvé ça absurde et surtout disproportionné", raconte Paul, 72 ans. "Même si le personnage du psy est aujourd’hui largement popularisé et présent dans de nombreux films et romans, beaucoup de gens continuent d’en avoir une représentation très marquée par ce qu’ils ont connu dans leur jeunesse: ainsi, ils l’associent fréquemment à l’image stigmatisante de l’asile, lieu dévolu aux fous, aux relégués", confirme Patrick Avrane, psychanalyste. 

La fin du travail, le nerf de la guerre

Retours sur le futur (5/5). Des auteurs ont tenté d’anticiper la société à venir. En 1997, Jeremy Rifkin théorisait ce qui allait inspirer la gauche française lors de nombreux débats politiques : « La fin du travail ».


Le Monde  | Par 



Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur : LFin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération.

LANCÉ LE SIÈCLE DERNIER, LE DÉBAT A REFAIT SURFACE EN FRANCE LORS DE LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DE 2017
Dans cet essai « torrentiel, déconcertant et parfois agaçant » – toujours selon Rocard –, l’auteur prédit que la technologie va progressivement faire disparaître la force de travail humaine et qu’il convient de s’y préparer en investissant massivement dans l’économie sociale. Il faut anticiper le chômage et l’extension de la misère, et aviver l’espoir de l’avènement d’une société moins marchande et plus solidaire.


Les professions médicales et soignantes ont-elles (encore) un genre ?

 - HOSPIMEDIA
Alors que la médecine compte de plus en plus de femmes dans ses rangs, à l'inverse, certaines professions paramédicales, historiquement féminines, forment désormais des hommes. La preuve de plus d'égalité entre hommes et femmes dans les professions de santé ? Pas tout à fait. En témoigne le vocabulaire utilisé pour nommer ces métiers...
Des infirmières qui accueillent de plus en plus d'infirmiers dans leurs rangs. Des facultés de médecine où les étudiantes sont de plus en plus nombreuses. Les évolutions récentes au sein des professions de santé bouleversent les codes. Reflètent-elles une plus grande égalité entre hommes et femmes pour autant ? "A priori seulement, indique le Dr Marie-José Del Volgo, directrice de recherches en psychopathologie à l'université d'Aix-Marseille (Bouches-du-Rhône) et praticien hospitalier à l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM). Dans les faits c'est plus compliqué..." 

Visite chez André Labelle, artiste connu dans l'art brut

17/08/2017


André Labelle dans son atelier.
André Labelle dans son atelier.
Qui ne connaît André Labelle, artiste d'art brut que nous pouvons qualifier de graphiste – poète et dont les œuvres sont exposées au musée d'Art brut d'Amsterdam, entre autres. André Labelle est un ancien jardinier de la ville de Villeneuve-sur-Lot qui habite Pujols depuis quelques années. Il n'a pas fait d'école d'art, il n'a pas de maître, ne sait pas vraiment dessiner- c'est lui-même qui le dit !- il a juste ce qu'il appelle des «visions» qu'il transcrit sur toutes sortes de supports comme sur du carton, du bois, des gros cailloux, des objets au rebut auxquels il redonne une deuxième vie en les transformant en œuvres d'art brut.

Le généraliste conserve un rôle clé dans le parcours de soins des malades dépressifs

17.08.2017

D’où viennent les quelque 200 000 malades hospitalisés chaque année en France pour un épisode dépressif ? Selon les statisticiens, la grande majorité a vu auparavant un médecin généraliste. Une récente enquête de l’Institut de Recherche et Documentation en Economie de la santé (IRDES) montre en effet que c’est le praticien le plus souvent consulté dans ce type de parcours. 86 % des patients « primo-hospitalisés » ont ainsi vu au moins un généraliste dans les six mois précédant l’hospitalisation et pour 58 % d’entre eux, cela a été même le seul médecin consulté.

Nihilisme, salafisme, géopolitique : les multiples ressorts de la radicalisation djihadiste

Une étude sociologique menée directement auprès de djihadistes permet de mettre diverses théories à l’épreuve du terrain.

LE MONDE  | Par 
OLIVIER BONHOMME

Comment devient-on djihadiste ? Depuis les attentats de janvier 2015 à Paris, beaucoup a été écrit sur ces Français qui ont décidé de partir en Syrie ou sur d’autres théâtres de combats, ou de frapper sur le territoire national au nom d’un islam radical.

Les chercheurs sont divisés sur les ressorts de leur engagement. Plusieurs théories s’affrontent. Certains mettent en cause une lecture salafiste de l’islam, d’autres une révolte générationnelle nihiliste, d’autres encore des facteurs psychologiques ou géopolitiques.

Une étude sociologique menée directement auprès de djihadistes, sous la direction de Xavier Crettiez, professeur à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, et de Romain Sèze, chercheur à l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (Inhesj), apporte un éclairage inédit, car puisé auprès des acteurs eux-mêmes, sur les trajectoires qui peuvent conduire à un tel engagement ; elle permet de mettre ces théories à l’épreuve du terrain.

A Paris, le libraire militant, le mois d’août et les migrants





Une librairie du 11e arrondissement de la capitale héberge, la nuit, des familles de migrants, entre des étagères de livres.
Tout le mois d’août, les nuits se ressemblent dans la petite librairie du 38 de la rue Keller, dans le 11e arrondissement de Paris. Ça commence toujours par un coup de fil tardif au propriétaire, Michel Sitbon, qui répond « oui » à chaque fois. Ensuite, une voiture s’arrête et descend des migrants, naufragés de la nuit ; des enfants qui dorment debout ; des mères aux yeux noircis par la fatigue, des pères au bord des larmes, aussi. Puis, des matelas sont descendus de la mezzanine et installés serrés sur le sol entre les étagères de livres.

Michel Sitbon passe le mois d’août dans la capitale, avec l’idée de « ne pas laisser place aux mauvais coups de l’été ». Cet écrivain-éditeur se souvient de celui de 1996 : « Là, en plein cœur de l’été, l’église Saint-Bernard a été évacuée ». Cette année, il est allé faire un tour un soir du côté du centre humanitaire, porte de La Chapelle, et y a croisé une infinie détresse. « En voyant sur les trottoirs les familles sans toit ni lit, j’ai décidé d’en héberger », explique cet abonné des combats compliqués


jeudi 17 août 2017

Contre les violences gynécologiques, la lutte prend corps

Par Catherine Mallaval et Anaïs Moran — 

En France, le premier frottis n’est recommandé qu’à partir de 25 ans.
En France, le premier frottis n’est recommandé qu’à partir de 25 ans. 
Photo Tim Kubach. PlainPicture

Après la dénonciation par la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa du nombre d’épisiotomies pratiquées en France, la polémique enfle. Accouchements violents, examens traumatisants, mépris, manque de dialogue… La parole des femmes se libère et les praticiens font face à une volée de critiques.


Pourquoi l'accouchement à domicile est devenu une pratique controversée

Par Aurore Coulaud — 

Si pendant longtemps les françaises ont accouché chez elles à l'aide de matrones, un virage vers le tout hospitalier s'est opéré au XXe siècle sous la houlette de l'Etat, diabolisant dans le même temps cette pratique.


Prisons : un quart des détenus en France relèveraient de l’hospitalisation et non de la détention

mardi 15 août 2017

Un suicide agressif ? Entretien avec un psychiatre criminologue sur le drame de Sept-Sorts

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16/08/2017

Qu'est-ce qui a poussé le conducteur du véhicule, un homme de 32 ans domicilié dans la ville voisine de La Ferté-sous-Jouarre, a lancer sa voiture sur la terrasse d'une pizzeria. Interview de Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue, qui tente d'expliquer ce geste fou. 


lundi 14 août 2017

Les médecins multiplient les placements forcés



SUISSE     Par Marie Nicollier  17 aout 2017

Le Dr Stéphane Morandi, psychiatre et médecin cantonal adjoint, veut faire la lumière sur l'augmentation des cas.
Le Dr Stéphane Morandi, psychiatre et médecin cantonal 
adjoint, veut faire la lumière sur l'augmentation des cas.Image: Morgane Rossetti
Faire admettre un individu contre son gré à l’hôpital psychiatrique ou en institution. La question sensible des placements à des fins d’assistance, les fameux PLAFA, agite les esprits depuis 2014. Malgré des dénonciations d’abus, des débats au Grand Conseil, la tenue d’assises, un ajustement du dispositif et des efforts de coordination entre la justice de paix et les médecins, les cas se multiplient en terre vaudoise, collant à la tendance suisse (+30% de cas entre 2014 et 2015 au niveau national).
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Schizophrénie ; la traque du syndrome métabolique est ouverte

Univadis