samedi 22 août 2015

Le TDAH est-il une fausse maladie?

Le Devoir.com - Libre de penser 29 août 2015 |Louis Cornellier

La rentrée scolaire, à notre époque, prend aussi des allures de rentrée médicale. Dans quelques jours, en effet, les enseignants recevront, avec leurs listes de classe, la liste de leurs élèves ayant reçu un diagnostic. Selon des données du ministère de l’Éducation du Québec, un élève sur cinq doit être considéré comme handicapé ou affecté d’un problème d’apprentissage ou d’adaptation. Aujourd’hui, un élève qui éprouve des difficultés scolaires n’est pas un cancre, c’est un malade. Faut-il voir un progrès dans ce changement de paradigme ? On peut en douter.

À ce stade, je préfère vous prévenir : cette chronique risque de ne pas faire votre affaire, parce qu’elle s’en prend à un tabou, celui de la pertinence et de la crédibilité des diagnostics liés aux difficultés scolaires.

En 2012, dans son excellent essai L’imposture de la maladie mentale (Liber), Alain Bachand contestait notamment la valeur du diagnostic de TDAH (trouble de déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité). Ce trouble, écrivait-il en se fondant sur plusieurs études sérieuses, n’a, pour le moment, pas de causes biologiques identifiables, et son traitement par le Ritalin ne donne pas de résultats probants. Bachand lui attribue plutôt des causes sociales ou psychiques et rejette sa médicalisation. Ce livre n’a toutefois pas eu le retentissement qu’il méritait, peut-être parce que son auteur, fonctionnaire, ne pouvait revendiquer le statut de spécialiste médical.

Une discussion légitime

La contestation de la valeur du diagnostic de TDAH, de plus, n’est vraiment pas au goût du jour. En 2002, une déclaration de plus de 80 chercheurs et cliniciens du monde entier affirmait que refuser de considérer le TDAH comme une pathologie mentale équivalait à« déclarer que la Terre est plate, les lois de la gravité contestables et le tableau périodique des éléments une fraude ». En d’autres termes, d’un point de vue scientifique, il n’y avait pas de discussion possible.

Or, certains scientifiques, parmi les meilleurs, croient au contraire que cette discussion doit avoir lieu. C’est le cas du Dr Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste français qui signe Tous hyperactifs ?, une critique radicale de la valeur du diagnostic de TDAH, et de son préfacier, le psychiatre américain Allen Frances. Ce dernier, en effet, dénonce le surdiagnostic (11 % des enfants américains de 4 à 17 ans et 20 % des ados de sexe masculin) et le surtraitement du TDAH, qu’il présente comme « un effet de mode », nourri par l’industrie pharmaceutique et les médecins. On a transformé « l’immaturité banale à un âge donné en un trouble psychiatrique », écrit-il. Dans deux semaines, le philosophe Jean-Claude St-Onge défendra aussi cette thèse dans Pour en finir avec le dopage des enfants, aux éditions Écosociété.


vendredi 21 août 2015

Conditions, enjeux et actualité de la question du transfert dans les psychoses.

A.L.I. 
Association lacanienne internationale

Journées d'étude des 14, 15 et 16 octobre 2011

Auteur : Collectif






Le numérique est-il le conte de fées du XXIe siècle ?

 



Du Grain à moudre | 14-15

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03.02.2015
S’il avait vécu en 2015, le petit chaperon rouge n’aurait jamais mis les pieds, pour de vrai, dans une forêt pour visiter sa grand-mère alitée. Il se serait connecté via Skype ou Viber pour prendre de ses nouvelles. Quant à faire passer la galette et le petit pot de beurre, quelques électrodes dans la bouche de mère-grand auraient suffi, selon le principe de la sucette numérique, les ‘’Digital Lollilop’’ développées par l’université de Singapour.
Pour autant, le trajet, fut-il virtuel, aurait-t-il été sans danger ? Non, car dans les sous-bois du numérique, de nombreux prédateurs guettent leurs proies. Prêts à leur faire avaler n’importe quoi, avant de les avaler eux-mêmes. Heureusement, comme beaucoup d’histoires, celle-ci se termine bien. De gentils hackers qui passaient par là libèrent la fillette et son aïeule, assurées l’une comme l’autre de vivre encore longtemps, y compris la plus vieille, puisque dans ce monde connecté, la mort devient elle aussi virtuelle.
On pourra trouver décalé, voire anachronique, de raconter une histoire du numérique en ayant recours à la dramaturgie ancienne des contes de fées. Sauf que ces deux mondes sont intimement liés à un croire un de nos invités. Dans un cas comme dans l’autre, il y a de la magie, de l’illusion, des peurs archaïques.
Le numérique est-il le conte de fées du XXIe siècle ?
C'est notre sujet du jour
Hervé Fischer, Dominique Boullier JCF © RADIO FRANCE






















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La jeune fille et le psychanalyste

Dunod 
Catherine Chabert - La jeune fille et le psychanalyste.
Collection: PsychismesDunod
2015 - 208 pages 
Poursuivant l'analyse initiée dans Le Rorschach en clinique adulte, l'auteur définit les axes fondamentaux qui orientent les grandes entités psychopathologiques : névrose, pathologie narcissique, psychose. Ce livre important ouvre une perspective originale, étayée sur une solide argumentation théorique et sur de précieuses illustrations cliniques.

Pas d'explosion des démences en Europe occidentale

21.08.2015

Contrairement à certaines prévisions alarmistes, le nombre de personnes atteintes de démences - dont la maladie d'Alzheimer - serait en train de se stabiliser dans les pays d'Europe occidentale, selon un article publié vendredi par un groupe d'experts dans la revue The Lancet Neurology.

Recherche d'identité


21 août 2015





Américain d'origine russe, Alexeï vit à New York, où son existence flotte entre des études inachevées et un petit cénacle de poètes exilés. Au cours d'une soirée, il aperçoit une jeune fille qui le bouleverse. Juste après, un accident survient. Alexeï la croit morte. Ses recherches pour connaître l'identité de l'inconnue le ramènent dans sa Russie natale. Le premier roman d'Anne Dufourmantelle, psychanalyste et auteure d'essais, réagence des éléments bien -connus : mafieux russes, CIA, disparition, guerre froide… Mais le dispositif narratif est plus original : Alexeï recompose lui-même son enquête dans le cabinet de son analyste. Le récit est construit autour des séances à Paris, au terme de son périple. Efficace thriller psychologique,L'Envers du feu met en scène de manière inventive les -mécanismes de défense face aux trauma-tismes.

Violaine Morin

mercredi 19 août 2015

Disparition du physicien Bernard d’Espagnat

LE MONDE |  | Par 


Bernard d'Espagnat, à Paris, en 2009.


Le physicien et philosophe Bernard d’Espagnat est mort le 1er août à Paris quelques jours avant ses 94 ans. Il y a quelques mois, l’éditeur Dunod avait réédité l’un de ses livres majeurs, A la recherche du réel, le regard d’un physicien, qui témoigne à merveille de la double identité du scientifique : rigoureux dans sa discipline et curieux d’explorer les conséquences métaphysiques de ses théories. 

L’ouvrage, à sa sortie en 1979, avait été recensé en « une » du Monde et avait été rapidement en rupture de stock, puis réédité en 1981 et 1991.

Le physicien Etienne Klein, présentant cette réédition, lui attribue une « puissance destinale », anticipant les résultats qui allaient donner raison à Bernard d’Espagnat, malgré l’étrangeté de ses conclusions. Pour ce dernier, il convient en effet d’abandonner l’idée d’avoir un jour une vision totalement objective du monde. Un comble pour tout physicien rationaliste ! Selon lui, la connaissance de la nature n’est pas indépendante de celui qui l’observe. D’où sa notion de « réel voilé » qui illustre les limites à la connaissance.

Cette plongée métaphysique et ces conclusions ne sont pas si surprenantes pour ce chercheur spécialisé en mécanique quantique. Cette théorie de l’infiniment petit, façonnée dans les années 1920, suscite en effet dès le début des débats philosophiques homériques, notamment entre Albert Einstein et Niels Bohr. Le premier ne croyant pas par exemple l’idée, défendue par le second, que le monde classique et le monde quantique sont séparés.


Parcours atypique


Bernard d’Espagnat, curieux dès son plus jeune âge de comprendre la nature, réalise qu’il n’aura de réponses à ses interrogations que s’il se lance dans les sciences. Il intègre l’Ecole polytechnique en 1942, puis le tout jeune CNRS en 1947. En 1950, il termine sa thèse sous la direction de Louis de Broglie, Prix Nobel de physique en 1929 et artisan important de la mécanique quantique. Il rejoint alors à Genève le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, dans le groupe de physique théorique.

Mais tout en s’attachant à décrire le monde des particules élémentaires, il n’oublie pas de s’intéresser aux fondements de la théorie quantique. A Genève, il côtoie un jeune Irlandais, John Bell, qui propose en 1964 une expérience permettant de trancher le débat Einstein-Bohr et de savoir si oui ou non la mécanique quantique se distingue radicalement de son homologue classique, en permettant par exemple à deux objets d’interagir instantanément. La réponse définitive (et positive !) ne viendra que près de vingt ans plus tard, dans les laboratoires de l’université d’Orsay (rebaptisée Paris-Sud) où Bernard d’Espagnat est devenu professeur en 1959. En 1982, le jeune physicien Alain Aspect, qui avait participé à un groupe de travail lancé par Bell et d’Espagnat en 1976 sur le sujet, confirme les bizarreries du monde quantique.

Bernard d’Espagnat publie de nombreux livres philosophiques, comme Un atome de sagesse (Seuil, 1982), Une incertaine réalité, le monde quantique, la connaissance et la durée (Gauthier-Villars, 1985), Le Réel voilé, analyse des concepts quantiques (Fayard, 1994)…, qui lui vaudront d’être élu en 1996 à l’Académie des sciences morales et politiques. En 2000, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Consécration de ce parcours atypique, il reçoit en 2009 le prix Templeton de la fondation américaine éponyme pour « une exceptionnelle contribution à l’affirmation de la dimension spirituelle de la vie ». Parmi les lauréats de ce prix doté d’un million de livres, outre d’autres physiciens, Desmond Tutu, Mère Teresa ou le dalaï-lama.

22 août 1921 Naissance à Fourmagnac (Lot)
25 mars 1996 Elu à l’Académie des sciences morales et politiques
5 mai 2009 Reçoit le prix Templeton
1er août 2015 Mort à Paris

Etre parent pour la première fois serait pire qu’un divorce ou un licenciement

Le Monde Blogs 
La naissance d'un enfant, surtout s'il n'est pas désiré peut faire chuter le bonheur. AFP/DIDIER PALLAGES
La naissance d’un enfant, surtout s’il n’est pas désiré, peut faire chuter le bonheur. AFP/DIDIER PALLAGES
Si devenir parent est vécu – ou attendu – comme un heureux événement, la réalité est parfois plus compliquée qu’on ne l’imaginait.
En fait, selon une étude menée sur 2 016 jeunes parents, la première année – avec le premier enfant – peut avoir des conséquences vraiment horribles sur le moral, « pires qu’un divorce, qu’un licenciement, voire que la mort d’un conjoint »,explique The Washington Post.
Les chercheurs Mikko Myrskylä et Rachel Margolis ont mené leur étude sur 2 016 Allemands sans enfants, qui sont devenus parents. Ils ont tous donné une note de 0 à 10 à la simple question : « Etes-vous satisfaits de votre vie ? »

Google est-il un projet politique ?


Du Grain à moudre | 14-15

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Emission Du Grain à moudre
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
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06.10.2014 - 18:20
Emission enregistrée en public au Forum France Culture « L'année vue par... le numérique », dans l'amphithéâtre Émile Boutmy de Sciences Po à Paris, samedi 4 octobre à 10h.
En bonus, réécoutez sur cette page l'échange avec le public. 
« Voici à quoi pourrait ressembler une matinée ordinaire d’ici quelques dizaines d’années. Vous n’êtes plus réveillé par un réveille-matin mais par l’odeur du café…Votre appartement est un orchestre électronique et c’est vous qui tenez la baguette. De simples mouvements du poignet…vous permettent de contrôler la température, l’humidité, la musique d’ambiance et l’éclairage…
En vous déplaçant dans la cuisine, vous vous cognez très fort l’orteil contre le coin d’un placard – aïe ! Vous prenez votre appareil portable et ouvrez l’application de diagnostic. Grâce à une puce minuscule…vous scannez votre pied : l’orteil n’est pas cassé…Avant de sortir, l’appareil vous rappelle qu’il faut acheter un cadeau d’anniversaire à votre neveu. Vous passez en revue ses suggestions, issues des données cumulées et anonymes d’enfants de 9 ans partageant son profil et ses centres d’intérêt, etc, etc… »
Dominique Boullier, Laurent Alexandre, Dominique Cardon et Hervé GardetteAL© RADIO FRANCE
























mardi 18 août 2015

Les horaires de travail à rallonge augmentent le risque d'AVC

20.08.2015


Selon une vaste étude parue dans le Lancet, les horaires de travail à rallonge sont liés à un risque accru d’accident vasculaire cérébral ou coronarien. En analysant les données portant sur 600.000 personnes originaires d'Europe, des Etats-Unis et d'Australie, des chercheurs ont découvert que travailler plus de 55 heures par semaine augmentait de 33% le risque d’AVC et de 13% celui de développer une coronaropathie par rapport à un travail hebdomadaire de 35 à 40 heures.

Ce résultat a été obtenu en suivant pendant 7 à 8 ans des hommes et des femmes indemnes de toute maladie cardiovasculaire connue au début de l'étude. Il a été pondéré en tenant compte des autres facteurs de risques confondants comme le tabagisme, la consommation d'alcool ou la sédentarité.

Fais tourner le joint, c’est pour la science !

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 


Beaux métiers que ceux de pharmacien, chimiste ou médecin, où l’on peut planer en travaillant, sous couvert de remplir une mission de recherche ! Depuis le XIXe siècle, nombre de scientifiques ont ainsi expérimenté sur eux-mêmes la molécule psychoactive qu’ils venaient de découvrir, ou une drogue dont ils voulaient mieux comprendre les effets. Au risque, toutefois, de sombrer eux-mêmes dans la toxicomanie…

Persuadé que la cocaïne pouvait être un médicament puissant, notamment pour traiter l’addiction à la morphine, Sigmund Freud (1856-1939) l’a testée sur lui-même, et est devenu cocaïnomane pendant plus de dix ans. La même mésaventure est arrivée au chirurgien américain William Stewart Halsted (1852-1922), tombé dans la poudre blanche en explorant ses propriétés d’anesthésique local.

D’autres, comme le pharmacien allemand Friedrich Wilhelm Adam Sertürner (1783-1841), reconnu comme le père de la morphine, ont failli payer de leur vie leurs audacieuses expériences. Agé d’une vingtaine d’années, Sertürner n’est encore que stagiaire dans une pharmacie en West­phalie (Allemagne) quand il commence à s’intéresser à l’opium, en 1803. Son objectif est d’identifier le principe actif de cette plante dont les vertus médicinales sont connues depuis des siècles. Avec les moyens limités de l’époque, et une infinie patience pour mener à bien la cinquantaine d’étapes ­nécessaires, le jeune pharmacien réussit à isoler la morphine. Il en administre alors des cristaux, mélangés à de la nourriture, à des souris et des chiens. Les animaux s’endorment. Ils ne se réveilleront pas.

PMA : jusqu'où peut-on dérégler l'horloge biologique des femmes ?


Du Grain à moudre | 14-15

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Emission Du Grain à moudre
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
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25.12.2014 - 18:20
Émission présentée par Mélanie Chalandon

La Bible ne dit pas quel âge avait la Vierge Marie quand elle mit au monde son fils il y a quelque 2015 ans. Certainement moins de 30 ans, âge à partir duquel la fertilité d'une femme baisse - pour ne pas dire chute - fortement. 2 millénaires plus tard cette réalité biologique n'a pas changé : à moins de bénéficier d'un petit miracle, il est fortement conseillé de penser à faire des enfants avant 30 ans. Sauf qu’avant cet âge les jeunes femmes ont beaucoup de raison de ne pas y songer : un métier chronophage ou trop précaire, pas de futur père sous la main ou tout simplement pas encore envie de devenir mère. L’horloge biologique des femmes ne s’écoule plus au rythme de celui du reste de la société. Alors qui doit s’adapter à qui ?
Céline Hoyeau, Laurence Brunet, Michel Tournaire et Hélène PérivierJCF© RADIO FRANCE

Fin de vie : à qui appartient la décision ?


Du Grain à moudre | 13-14

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Emission Du Grain à moudre
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
Ecoutez l'émission40 minutes

Fin de vie : à qui appartient la décision ?

25.06.2014 - 18:20
Affaire Lambert. Affaire Bonnemaison. L’une n’a pas grand-chose en commun avec l’autre, mais leur télescopage dans l’actualité vient de relancer le débat, récurrent en France, de la fin de vie. La loi Leonetti de 2005 est appelée à évoluer. L’auteur de cette dernière, le député UMP du même nom, a été chargé, avec son collègue socialiste Alain Claeys, de proposer des aménagements au gouvernement d’ici la fin de l’année.
Affaire Lambert. Le sort de cet homme, tétraplégique suite à un accident de la route, en état végétatif depuis 6 ans, est désormais suspendu à la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Celle-ci a demandé hier soir qu’il soit maintenu en vie, le temps pour elle de se prononcer. Un peu plus tôt, le Conseil d’Etat avait jugé légale la décision médicale de mettre fin aux traitements du patient, en soulignant que cette décision correspondait à la volonté exprimée par celui-ci avant l’accident.
Affaire Bonnemaison. Ce matin, l’ancien médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne a été acquitté par la Cour d’assises de Pau. L’avocat général avait requis 5 ans de prison avec sursis contre Nicolas Bonnemaison, poursuivi pour avoir abrégé la vie de 7 de ses patients. Les jurés ont considéré que l’intention d’homicide n’était pas établie.
Philippe Bataille, Charles Jousselin et Guillaume Drago JCF © RADIO FRANCE


Marseille : violentes agressions aux urgences de la Timone

18/08/2015
En une semaine, deux infirmiers de nuit ont été violemment agressés...
Une "insupportable" attente de... 45 minutes aux urgences de nuit de la Timone quand, généralement, en pleine saison, le délai avant d'obtenir une consultation flirte avec les trois ou quatre heures. Qui plus est pour des blessures superficielles, causées par un banal accident de la circulation. Il n'en fallait pas plus pour mettre une jeune femme de 22 ans, L.D, dans une rage folle, d'une violence incontrôlable. 
Jusqu'à rouer de coups de poings et de pieds une infirmière de garde, aujourd'hui meurtrie physiquement et"traumatisée" par cette agression "sauvage". "Ça a duré dix minutes mais j'ai l'impression que ça a duré des heures", souffle la victime, Parisa Azeri, d'une voix blanche, étouffée de sanglots. "Comme je l'ai dit au tribunal", place cette infirmière de 28 ans, en poste depuis 4 ans à la Timone, "on ne fait pas ce métier pour se faire frapper et menacer de mort". Bilan : demultiples contusions au visage, deux semaines d'arrêt de travail et le sentiment, plombant, que "la situation va en s'aggravant"
.

lundi 17 août 2015

Le médecin traitant au centre de la prise en charge du patient

Nicomède GERVAIS 10 août 2015


Le médecin traitant au centre de la prise en charge du patient
C'est le médecin traitant qui désormais déclenchera la coordination d'appui qui permettra que ne soit jamais rompu le parcours de santé du patient.
Les modalités de prise en charge des malades et le système de santé connaissent une évolution structurelle forte qui place le médecin traitant (médecin de famille) au centre de la prise en charge. Il est la porte d'entrée et le pivot dans le processus de soins aux patients.
Selon l'Agence régionale de santé (ARS), durant plusieurs décennies, la prise en charge des malades était organisée autour de l'hôpital. Les exigences des patients de regagner au plus vite leur domicile, les progrès importants de la médecine, la multiplication du nombre d'actes et d'interventions pouvant se réaliser en ambulatoire, le vieillissement des populations, l'accroissement, du nombre de maladies chroniques, etc., conduisent à une nouvelle organisation qui se met en place sur le territoire.
Pour l'ARS, aujourd'hui, la santé doit s'organiser sous forme de parcours allant de la prévention (éviter la maladie) à l'éducation thérapeutique du patient (mieux vivre avec sa maladie).
UN PARCOURS DE SANTÉ
Chaque individu peut, à un moment de son existence, être intégré dans un parcours de santé par son médecin traitant en fonction de sa pathologie. En fait, le parcours identifie les différentes étapes de la prise en charge, ainsi que les professionnels ou structures aptent à réaliser, pour chaque étape, l'acte concerné.
Afin d'organiser ces nouvelles modalités de prise en charge sur le territoire, l'ARS a engagé des travaux visant à repérer les ruptures de parcours, en ciblant les personnes atteintes d'un cancer ; les personnes souffrant de maladie mentale ; les malades chroniques ; ainsi que les personnes âgées.

Ottawa : un projet pilote jumelant des psychiatres à des policiers a du plomb dans l'aile

CANADA 14 août 2015

Le psychiatre à l'origine d'une initiative, qui jumelait des médecins spécialisés en santé mentale à des policiers d'Ottawa, vient d'abandonner le projet. L'équipe peine à trouver des praticiens pour le remplacer.
Depuis 2013, des agents de l'Unité de santé mentale de la police d'Ottawa étaient jumelés au psychiatre Peter Boyles et à des médecins résidents de l'Hôpital d'Ottawa.
Ils intervenaient ensemble sur le terrain auprès de personnes souffrant de maladie mentale.

L'objectif était de réduire l'engorgement dans les urgences et de rendre le travail des policiers plus efficace.
En août 2015, M. Boyle, qui était l'intervenant principal, a abandonné l'initiative qu'il a contribué à lancer, pour aller travailler à temps plein à l'hôpital. Il se trouve qu'aucun autre médecin ne veut prendre le relais.

Un ancien juge déplore la fin du Tribunal de la santé mentale au N.-B.

CANADA13 août 2015 

Le Tribunal de la santé mentale a cessé ses activités l'an dernier avec le départ à la retraite du juge Alfred Brien. C'est une situation que regrette le juge à la retraite Michael McKee qui propose des moyens de relancer le projet.
Il suggère notamment qu'un tribunal itinérant soit créé pour répondre aux besoins partout dans la province.
En 2009, le juge Michael McKee présidait le Groupe de travail sur la santé mentale du Nouveau-Brunswick qui recommandait d'étendre à toute la province et à la jeunesse les services offerts par le Tribunal de la santé mentale.

Une quarantaine de malades abandonnés à l’EHS Oued Aïssi

16/08/2015

En plus de la surcharge, l’établissement spatialisé en psychiatrie (EHS) Fernane Hanafi de Oued Aïssi accuse un manque important en personnel médical. C’est ce qu’a révélé, hier, le directeur de l’établissement, Lounis Bounous, lors d’une conférence de presse organisée au sein de l’établissement.
Selon le directeur, l’hôpital psychiatrique, qui est à vocation régionale, reçois des malades locaux, mais aussi ceux arrivant des wilayas de Bouira, Béjaïa et Boumerdès. Mais n’ayant qu’une capacité d’accueil de 330 lits répartis sur 2 services, l’EHS affiche complet, voire surchargé.

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dimanche 16 août 2015

Forte chute des grossesses chez les adolescentes américaines

10.08.2015


Moins de la moitié des adolescents américains sont sexuellement actifs aujourd'hui, soit beaucoup moins qu'à la fin des années 80, selon un rapport du gouvernement américain publié cet été. L'étude, qui se base sur des données de l'Enquête nationale sur la famille (National Survey of Family Growth), soit un échantillon de 1.037 filles et 1.088 garçons, donne un aperçu de la pratique sexuelle, des méthodes de contraception et du taux de grossesse chez les jeunes de 15 à 19 ans entre 1988 et 2013.

Folie ou terrorisme : qui peut qualifier les faits ?

Du Grain à moudre

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29.12.2014 
Emission présentée par Mélanie Chalandon
Face à une attaque violente dans l’espace public les mots ne sont pas toujours faciles à trouver. Les mots justes encore moins. Les 20, 21 et 22 décembre se sont succédées en France trois agressions faisant plusieurs blessés et au moins un mort. A Joué-les-Tours, un homme a été abattu après avoir blessé trois policiers dans un commissariat. Le lendemain, à Dijon, un autre a fauché plusieurs passants avec sa voiture, et enfin à Nantes, un homme a foncé dans un chalet de marché de Noël avec sa camionnette. Dans les trois cas, l’auteur est un homme qui a agi seul. À Dijon, l’homme portait une djellabah et a crié plusieurs fois « Allahu Akbar » – "Dieu est le plus grand", en arabe – mais a dit ne pas avoir agi pour des raisons religieuses. Alors, de quoi s’agit-il ? Les autorités doivent trancher et vite.

Denis SalasKJ© RADIO FRANCE
Ce sera « agression à caractère terroriste » pour celle de Joué-les-Tours – où les faits ont d’ailleurs été remis en question par des témoins qui parlent d’une interpellation plutôt que d’une agression – et « acte de déséquilibrés » pour les deux autres.

[...] Invité(s) :
Farhad Khosrokhavar, directeur de recherche à l'EHESS. 

Marie-Amélie Putallaz, journaliste, responsable social media au Figaro
Patrick-Ange Raoult, maître de conférences en psychologie clinique et pathologique à l'université Grenoble 1 et expert auprès du Tribunal de Chambéry.

Denis Salas, magistrat. Secrétaire général de l’Association française pour l’histoire de la justice. Directeur scientifique des Cahiers de la Justice, édités par l’École nationale de la magistrature. Membre du Centre d’études des normes juridiques à l’École des hautes études en sciences sociales